Un sondage préalable à l’atelier a été
envoyé à tous les participants pour mieux connaître
la situation au sein de leur organisation en matière
de contrôle des parasites et déterminer de quelle
information ils auraient besoin dans le cadre des exercices.
Nous avons en outre pu mesurer le niveau de connaissance des
participants concernant la GIP et former cinq groupes de travail
bien équilibrés, selon l’expérience
et la perspective de chacun.
L’élaboration d’un exercice d’ouverture
a nécessité un travail de conception considérable.
Cet exercice devait être informatif et amusant et permettre
aux gens de se présenter. L’exercice intitulé
« Mushimeishi » a résulté de ce besoin,
de la culture des cartes au Japon et de mon esprit parfois quelque
peu surchauffé. Le mot japonais « mushi »
signifie « insecte ». Quant au mot « meishi
», il veut dire « carte de visite », article
que tous les Japonais semblent avoir à portée
de la main. En outre, le Japon compte une autre coutume importante,
celle des cartes de jeux, un peu mieux connue des parents occidentaux
grâce au phénomène des Pokemons et des Yu-Gi-Oh.
Ainsi, nous avons créé les « mushimeishi
», des cartes sur lesquelles figuraient des images d’insectes
et des données systématiques à leur sujet
ainsi que de l’information sur les dommages qu’ils
causent, sur leur cycle de vie et sur leur cote de danger. Ayant
reçu plusieurs de ces cartes contenant de nombreux renseignements
sur les principaux parasites et un synopsis de leurs capacités,
chaque participant devait échanger ses « mushimeishi
» en vue d’en amasser une série complète.
Des trousses d’information traitant de sujets liés
à la GIP et à la lutte antiparasitaire ont permis
aux participants de compléter leur paquet de cartes au
cours des jours suivants.
En fin de compte, l’atelier a été présenté
à l’institut Tobunken, à Tokyo, du 12 au
14 octobre 2004; un Coréen et 22 Japonais y ont pris
part.
Les séances du matin comportaient de brefs exposés
et des exercices connexes. On y a traité de notions préliminaires
sur les parasites de même que de divers sujets comme les
risques que présentent les parasites pour la propriété
culturelle, les capacités des parasites et la façon
dont elles peuvent être mises à profit au moyen
de la GIP, la vulnérabilité des immeubles et des
réserves, l’étude des parasites (de la stratégie
visuelle complète à la stratégie d’échantillonnage
par piégeage), les bases de données sur les parasites
et la cartographie. Des exposés de participants ayant
déjà utilisé certains éléments
de la GIP ont en outre été incorporés aux
séances de manière à offrir à l’ensemble
du groupe un réseau d’expertise encore plus vaste.
Les séances de l’après-midi étaient
axées sur les travaux pratiques. La première journée,
l’activité prévue consistait à identifier
des parasites à partir de spécimens vivants et
de signes; nous avons bénéficié de la présence
de Katsuji Yamano, Ph.D., du Japan Institute of Insect Damage
to Cultural Properties (Bunchuken), chargé de l’animation.
L’activité de la deuxième journée
consistait à travailler avec un désoxydant, un
générateur d’azote liquide et des systèmes
de fumigation au dioxyde de carbone ainsi que des méthodes
de contrôle par la température (basse et élevée).
Ces séances ont permis aux participants d’essayer
d’autres méthodes de lutte antiparasitaire et de
les critiquer, de manipuler des échantillons ayant été
traités ainsi que de comprendre le matériel et
la logistique des systèmes présentés par
nos partenaires de l’industrie : la Mitsubishi Gas Chemical
Company, la Ryoko Chemical Company et la Ekika Carbon Dioxide
Company.
Le troisième jour, les participants ont effectué
des travaux pratiques sur place. En effet, les cinq groupes
de travail devaient s’attaquer à des problèmes
de parasites réels au musée national de l’histoire
du Japon (Rekihaku) à Sakura. Aux fins de l’exécution
d’une tâche en particulier, ils ont été
jumelés à des employés du musée
chargés de les aider à mener leur enquête;
ils ont dû recueillir des données, les analyser
et trouver des solutions en lien avec la GIP. Chaque groupe
disposait d’un ordinateur portatif pour exposer ses conclusions
et ses propositions au moyen d’une présentation
PowerPoint. Des idées tirées de cette expérience
ont été intégrées aux activités
du musée Rekihaku.
Nous remercions les gestionnaires et le personnel de Tobunken,
de Bunchuken et de Rekihaku ainsi que les participants qui ont
traversé des typhons pour assister à l’atelier,
et nous les remercions d’avoir appuyé sans réserve
cette activité de formation « prototype ».
Bien que ce projet ait principalement visé les problèmes
de gestion des parasites au Japon, les nouvelles techniques
de GIP et les méthodes de formation améliorée
issues de cette collaboration auront, à long terme, des
effets bénéfiques prodigieux sur les collections
canadiennes.
Doumo arigatou gozaimashita.
1. WebDAV (Web-based Distributed Authorizing and Versioning)
est un protocole permettant aux utilisateurs de modifier et
de gérer des fichiers collectivement à partir
de serveurs Web éloignés.
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