Canada Canadian Heritage / Patrimoine canadien Canada
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Page d'accueil
Quoi de neuf
À propos de l'ICC
Qui sommes-nous
L'ICC en action
Visite virtuelle
Services
Occasions d'apprentissage
BibliothÈque de l'ICC
Publications
Librairie
Base de données sur la conservation
Bulletins de l'ICC
Notes de l'ICC
Bulletins techniques
Ressources
Préserver mon Patrimoine
BCIN
Liens d'intérêt
Outils
Plan de préservation en ligne
Logiciel de la méthode de hiérarchie multicritère
Télécharger
RÉtroaction
Parlez-en À un collÈgue
Symposium 2007


Cyberservices Cyberservices
Publications Envoyez cette page Version imprimable

Bulletin de l'ICC, nº 35, juin 2005

Préparation d’un atelier sur la gestion intégrée des parasites à l’intention des gestionnaires de collections au Japon

par Tom Strang, scientifique principal en conservation, ICC, et Rika Kigawa, Ph.D., chercheure principale, Département de la science de la conservation, National Research Institute for Cultural Properties (Tobunken), Tokyo

Les parasites peuvent gravement menacer les collections patrimoniales. Compte tenu de l’étroit parallèle qui existe entre le Canada et le Japon relativement aux populations de parasites, aux zones climatiques et au désir culturel de réduire l’utilisation de produits chimiques toxiques pour l’environnement, et compte tenu aussi des similitudes qui unissent nos intérêts respectifs en matière de recherche, nous (les auteurs) avons amorcé en 2001 une collaboration pour promouvoir la gestion intégrée des parasites (GIP) comme moyen sûr et efficace de protéger les collections.

Depuis de nombreuses années, le bromométhane (BrM) est largement utilisé comme insecticide d’inhalation. Ce produit est efficace contre les parasites, relativement peu coûteux et facile à se procurer. Pourtant, dans le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, signé par les Nations Unies en 1987, le BrM figurait parmi les gaz dont l’utilisation devait faire l’objet d’une limitation et par la suite d’une interdiction. Après la mise en œuvre d’un plan prévoyant l’élimination progressive du droit d’utiliser le BrM, de nombreux pays, dont le Japon, ont continué d’en faire usage jusqu’à la fin des années 1990. L’interdiction du BrM étant prévue en 2005, il est désormais urgent de trouver des solutions de rechange, comme la GIP.

Nous avons d’abord organisé un séminaire d’une journée à Tokyo en 2002, où nous avons présenté la méthodologie de la GIP et des exemples d’application. En 2003, nous avons visité six musées et établissements d’archives canadiens avec lesquels l’ICC collabore depuis longtemps pour étudier des problèmes de parasites ou y trouver des solutions. En examinant la façon dont la GIP a été incorporée aux procédures de ces organismes, nous avons été en mesure d’établir les objectifs d’un nouveau programme de formation.

À la fin de 2003, nous avons commencé à préparer un atelier destiné à promouvoir l’utilisation précoce de la GIP auprès des personnes chargées de la gestion de collections japonaises. Nous avions l’intention de mettre sur pied une activité dynamique, amusante et réfléchie, mais des obstacles techniques ont rapidement entravé notre travail au moment de traiter des documents en japonais et en anglais à l’aide de nos plateformes informatiques Windows, Mac et Linux. Ces problèmes ont été résolus au début de 2004 quand, à l’autre bout du monde, nos ordinateurs portatifs ont été réseautés sur un environnement WebDAV1 pour nous permettre de transférer des fichiers très volumineux. En avril 2004, les documents cadres et le soutien institutionnel du National Research Institute for Cultural Properties (Tobunken), à Tokyo, étaient en place, et en juin, les 11 premiers participants étaient inscrits. Au milieu de l’été, afin de garantir que l’élaboration du contenu tienne le rythme en vue de la présentation de l’atelier en octobre 2004, j’organisais mon horaire de travail de manière à ce que la fin de ma journée à Ottawa chevauche le début du jour suivant pour Mme Kigawa au Japon (Tokyo à 13 heures d’avance sur Ottawa).






Le premier après-midi de l’atelier a été consacré à identifier des parasites à partir de spécimens vivants et de signes.

 


Un sondage préalable à l’atelier a été envoyé à tous les participants pour mieux connaître la situation au sein de leur organisation en matière de contrôle des parasites et déterminer de quelle information ils auraient besoin dans le cadre des exercices. Nous avons en outre pu mesurer le niveau de connaissance des participants concernant la GIP et former cinq groupes de travail bien équilibrés, selon l’expérience et la perspective de chacun.

L’élaboration d’un exercice d’ouverture a nécessité un travail de conception considérable. Cet exercice devait être informatif et amusant et permettre aux gens de se présenter. L’exercice intitulé « Mushimeishi » a résulté de ce besoin, de la culture des cartes au Japon et de mon esprit parfois quelque peu surchauffé. Le mot japonais « mushi » signifie « insecte ». Quant au mot « meishi », il veut dire « carte de visite », article que tous les Japonais semblent avoir à portée de la main. En outre, le Japon compte une autre coutume importante, celle des cartes de jeux, un peu mieux connue des parents occidentaux grâce au phénomène des Pokemons et des Yu-Gi-Oh. Ainsi, nous avons créé les « mushimeishi », des cartes sur lesquelles figuraient des images d’insectes et des données systématiques à leur sujet ainsi que de l’information sur les dommages qu’ils causent, sur leur cycle de vie et sur leur cote de danger. Ayant reçu plusieurs de ces cartes contenant de nombreux renseignements sur les principaux parasites et un synopsis de leurs capacités, chaque participant devait échanger ses « mushimeishi » en vue d’en amasser une série complète. Des trousses d’information traitant de sujets liés à la GIP et à la lutte antiparasitaire ont permis aux participants de compléter leur paquet de cartes au cours des jours suivants.

En fin de compte, l’atelier a été présenté à l’institut Tobunken, à Tokyo, du 12 au 14 octobre 2004; un Coréen et 22 Japonais y ont pris part.

Les séances du matin comportaient de brefs exposés et des exercices connexes. On y a traité de notions préliminaires sur les parasites de même que de divers sujets comme les risques que présentent les parasites pour la propriété culturelle, les capacités des parasites et la façon dont elles peuvent être mises à profit au moyen de la GIP, la vulnérabilité des immeubles et des réserves, l’étude des parasites (de la stratégie visuelle complète à la stratégie d’échantillonnage par piégeage), les bases de données sur les parasites et la cartographie. Des exposés de participants ayant déjà utilisé certains éléments de la GIP ont en outre été incorporés aux séances de manière à offrir à l’ensemble du groupe un réseau d’expertise encore plus vaste.

Les séances de l’après-midi étaient axées sur les travaux pratiques. La première journée, l’activité prévue consistait à identifier des parasites à partir de spécimens vivants et de signes; nous avons bénéficié de la présence de Katsuji Yamano, Ph.D., du Japan Institute of Insect Damage to Cultural Properties (Bunchuken), chargé de l’animation. L’activité de la deuxième journée consistait à travailler avec un désoxydant, un générateur d’azote liquide et des systèmes de fumigation au dioxyde de carbone ainsi que des méthodes de contrôle par la température (basse et élevée). Ces séances ont permis aux participants d’essayer d’autres méthodes de lutte antiparasitaire et de les critiquer, de manipuler des échantillons ayant été traités ainsi que de comprendre le matériel et la logistique des systèmes présentés par nos partenaires de l’industrie : la Mitsubishi Gas Chemical Company, la Ryoko Chemical Company et la Ekika Carbon Dioxide Company.

Le troisième jour, les participants ont effectué des travaux pratiques sur place. En effet, les cinq groupes de travail devaient s’attaquer à des problèmes de parasites réels au musée national de l’histoire du Japon (Rekihaku) à Sakura. Aux fins de l’exécution d’une tâche en particulier, ils ont été jumelés à des employés du musée chargés de les aider à mener leur enquête; ils ont dû recueillir des données, les analyser et trouver des solutions en lien avec la GIP. Chaque groupe disposait d’un ordinateur portatif pour exposer ses conclusions et ses propositions au moyen d’une présentation PowerPoint. Des idées tirées de cette expérience ont été intégrées aux activités du musée Rekihaku.

Nous remercions les gestionnaires et le personnel de Tobunken, de Bunchuken et de Rekihaku ainsi que les participants qui ont traversé des typhons pour assister à l’atelier, et nous les remercions d’avoir appuyé sans réserve cette activité de formation « prototype ».

Bien que ce projet ait principalement visé les problèmes de gestion des parasites au Japon, les nouvelles techniques de GIP et les méthodes de formation améliorée issues de cette collaboration auront, à long terme, des effets bénéfiques prodigieux sur les collections canadiennes.

Doumo arigatou gozaimashita.

1. WebDAV (Web-based Distributed Authorizing and Versioning) est un protocole permettant aux utilisateurs de modifier et de gérer des fichiers collectivement à partir de serveurs Web éloignés.

 

 



Mise à jour : 2005-8-15

Avis Importants

Page d'accueil | Quoi de neuf | À propos de l'ICC | Qui sommes-nous | L'ICC en action | Visite virtuelle | Services |
Occasions d'apprentissage | Bibliothèque de l'ICC | Publications | Librairie | Base de données sur la conservation | Bulletins de l'ICC |
Notes de l'ICC | Bulletins techniques | Ressources | Préserver mon Patrimoine | BCIN | Liens d'intérêt | Outils |
Plan de préservation en ligne | Logiciel de la méthode de hiérarchie multicritèe | Télécharger | Rétroaction | Parlez-en à un collègue