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Dates commémoratives

MOIS DE L'HISTOIRE DES FEMMES DE 1998

Les Canadiennes s'affirment


Thème

Le thème du Mois de l'histoire des femmes en 1998 était Les Canadiennes s'affirment.

Matériel

Des extraits du livret du MHF de 1998, Les Canadiennes s'affirment, sont reproduits ci-dessous :

Visualisez le livret du MHF de 1998 en format Acrobat 5 (17 pages, 645 ko)
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Octobre 1998 - Mois de l'histoire des femmes

Cette année marque la septième fois que le Canada célèbre en octobre le Mois de l'histoire des femmes (MHF). Le rôle de premier plan joué par les femmes dans notre patrimoine canadien est alors souligné. C'est l'occasion de montrer notre fierté pour nos origines et de présenter des modèles à d'autres femmes - jeunes et moins jeunes.

Dans le cadre du thème de cette année, « Les affaires des femmes : une évolution », nous examinerons les changements que subissent deux secteurs importants - l'entrepreneuriat et le travail non rémunéré. Ce document fait état des progrès réalisés et des défis que les femmes devront relever en tant qu'entrepreneures et que principales responsables des travaux ménagers, de la prestation de soins et du travail bénévole - qui apportent tous deux une immense contribution à la structure économique et sociale de la vie au Canada.

Bien que le milieu des affaires et le travail non rémunéré puissent sembler deux mondes complètement différents, des liens importants existent tout de même. Les femmes entrepreneures mentionnent souvent que les compétences acquises à diriger un ménage, ou à faire du bénévolat, ou encore en observant leur mère leur ont été des plus profitables pour diriger leur entreprise.

Comme les femmes sont le segment des entrepreneurs qui connaît la croissance la plus rapide, créant chaque année environ 1,7 million d'emplois, elles sont donc essentielles à l'économie canadienne. Paradoxalement, nombre de ces femmes qui dirigent des entreprises et qui contribuent à la croissance économique du pays assument toujours une part disproportionnée des activités ménagères, de la prestation de soins et du travail bénévole. Heureusement, au Canada le gouvernement a fait d'importants travaux au moyen d'enquêtes sur l'emploi du temps pour évaluer le temps consacré par les Canadiennes et les Canadiens à toutes les formes d'activités économiques. En  1996, le recensement comptait pour la première fois des questions sur le travail non rémunéré. Cela est un autre pas dans la bonne direction, les gouvernements réévaluant les incidences économiques et sociales des divers types de travail rémunéré et non rémunéré. Nous examinerons, dans les pages qui suivent, le paradoxe du « double poste » et d'autres preuves de l'accroissement des sphères d'activités des femmes au cours du dernier siècle. Nous pourrons ainsi célébrer le patrimoine merveilleusement riche des Canadiennes.


HAUT


Le travail non rémunéré - un héritage à reléguer au passé

Conformément à une tendance qui se manifeste aussi dans d'autres pays développés du monde, les Canadiennes sont maintenant des chefs de file quant à la création d'emplois et à la croissance économique. Compte tenu de cela, le moment est venu de cesser d'utiliser l'expression « travail de femmes », ou du moins de la redéfinir. On peut soutenir qu'à la fin des années 1990, le « travail de femmes » contribue au fonctionnement du moteur économique du pays. Mais, il est encore trop souvent associé aux travaux ménagers, à la prestation de soins aux enfants et parents âgés et au travail bénévole - en d'autres mots, au travail non rémunéré.


HAUT


Mesurer et évaluer le travail non rénuméré

Bien que les femmes continuent d'assumer une part trop importante des responsabilités pour ce type de travail, des progrès importants ont été réalisés en vue de réduire les possibilités de voir les femmes faire face à un « double poste », soit le travail fait à la maison après une journée complète de travail. En fait, le Canada est un chef de file mondial reconnu, qui met au point des moyens de mesurer la valeur du travail non rémunéré. Statistique Canada a évalué pour la première fois la valeur monétaire du travail ménager au Canada en 1971 et a mené deux enquêtes importantes sur l'emploi du temps en 1986 et 1992. Pour la première fois, en 1996, le recensement comprenait des questions sur le temps consacré au travail non rémunéré. Sur le plan international, le Programme d'action adopté à l'occasion de la Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, à Beijing, en 1995, invitait les gouvernements à mesurer le travail non rémunéré et à en indiquer la valeur dans des comptes satellites du produit intérieur brut (PIB). Le Programme d'action précisait que ces renseignements devraient être utilisés pour élaborer des politiques.

Il ne faut cependant pas oublier les Canadiennes, qui, souvent, n'ont pas été appréciées pour leur travail d'épouses, de mères, de partenaires d'affaires non rémunérées, de prestataires de soins aux parents âgés, de travailleuses de remplacement pendant les guerres mondiales et de bénévoles qui aident leurs collectivités.


HAUT


Jalons importants pour le travail non rémunéré

1971 - D'après un rapport de Statistique Canada, les travaux ménagers représentent 41 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada.

1978 - Statistique Canada publie une étude sur les méthodes d'évaluation du travail non rémunéré en valeurs nominales intitulée L'estimation de la valeur du travail non rémunéré au Canada.

1981 - Statistique Canada mène la première enquête nationale sur l'emploi du temps en tant qu'étude pilote.

1985 - Statistique Canada publie une deuxième série d'estimations de la valeur des activités non rémunérées au foyer sous le titre La valeur du travail ménager au Canada, 1981.

1986 - Statistique Canada procède à sa première enquête sur l'emploi du temps dans le cadre de son Enquête sociale générale. Au nombre des Enquêtes sociales générales qui fournissent des données sur le travail non rémunéré, il y a l'Enquête sur la famille (1990) et le module sur la Santé et l'aide du milieu (1985).

1988 - Marilyn Waring publie If Women Counted, a New Feminist Economics, qui établit le bien-fondé d'une réévaluation de la contribution à l'économie du travail ménager et du bénévolat faits par les femmes.

1990 - Les ministres du Commonwealth responsables de la condition féminine acceptent de reconnaître pleinement la contribution rémunérée et non rémunérée des femmes et de faire la promotion d'une répartition équitable des rétributions et avantages découlant de l'économie.

1993 - La première Conférence internationale sur la mesure et l'évaluation du travail non rémunéré organisée par le Canada a lieu grâce aux coresponsables, Condition féminine Canada et Statistique Canada. En plus d'aider à organiser la conférence, le gouvernement fédéral a financé la participation de groupes de femmes canadiens.

1993 - En décembre, Statistique Canada rend public un rapport intitulé Les couples à deux soutiens : qui s'occupe des tâches ménagères? qui conclut qu'en dépit du fait que les travaux ménagers sont habituellement répartis plus équitablement au fur et à mesure que le niveau d'instruction et la capacité lucrative des femmes augmentent, celles-ci accomplissent la majorité des travaux ménagers (65,9 %), particulièrement lorsque le nombre d'enfants augmente, sans égard à leur situation professionnelle.

1994 - Statistique Canada publie sa quatrième étude sur la valeur du travail ménager, La valeur du travail ménager au Canada, 1992. La valeur du travail ménager se situe, d'après les estimations, entre 210,8 et 318,8 milliards de dollars, selon la méthode utilisée.

1995 - La quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes, de Beijing, invite les organisations statistiques nationales et internationales à évaluer le travail non rémunéré et à en indiquer la valeur dans des comptes satellites du PIB. Ce résultat est le fruit de vingt années d'efforts d'un mouvement populaire regroupant plus de 1 200 organisations non gouvernementales dirigées par le International Women Count Network, qui comprend des membres du Canada.

1995 - Le Rapport mondial sur le développement humain des Nations Unies annonce que le travail non rémunéré et sous-estimé des femmes atteint annuellement 11 billions de dollars à l'échelle mondiale. On y indique que les trois quarts du travail des hommes comprend des activités rémunérées comparativement à seulement un tiers de celui des femmes.

1995 - Statistique Canada publie Travail non rémunéré des ménages : mesure et évaluation, un rapport approfondi de la mesure et de l'évaluation du travail non rémunéré au Canada, ainsi que des estimations révisées pour 1991-1992 et un examen de l'évolution au fil du temps des changements apportés au travail non rémunéré des ménages (No de cat. 13-603, no 3).

1996 - Le premier recensement canadien qui recueille des données sur le travail non rémunéré est axé sur les soins dispensés aux personnes à charge au moment où des enjeux critiques et urgents liés au travail non rémunéré présentent un intérêt au niveau des politiques gouvernementales. On y confirme les tendances des enquêtes sur l'emploi du temps. Les données permettront d'analyser plus à fond les tendances du travail rémunéré et non rémunéré des différents groupes de la population partout au pays. L'inclusion de questions de ce genre dans le recensement est le résultat de beaucoup de travail et de détermination de la part de groupes de femmes canadiens de la base.

1996 - Statistique Canada publie Le système des comptes du travail total de Statistique Canada qui comprend une vaste enquête sur des domaines d'application possibles d'un concept de système de comptes du travail total et de données pertinentes pour les chercheuses et chercheurs et les responsables de l'élaboration de politiques (No de cat. 89-549-XPE/EXP en français).

1997 - Une coalition de groupes de femmes dirigée par Mothers Are Women présente un symposium sur les politiques en matière de travail non rémunéré.

1997 - Les ministres fédérale, provinciaux et territoriaux responsables de la condition féminine rendent public le document intitulé Indicateurs économiques de l'égalité entre les sexes. Le travail non rémunéré est essentiel à l'élaboration des indicateurs du « travail ».

1998 - Le budget fédéral comprend un crédit d'impôt pour le travail non rémunéré des aidants naturels.


HAUT


Des faits au sujet des femmes entrepreneures au Canada

Des entreprises dirigées par plus de 700 000 femmes créent des emplois pour environ 1,7 million de Canadiennes et de Canadiens -, plus que les 100 principales entreprises du Canadian Business combinées. Cela correspond à quatre fois le taux de l'entreprise moyenne.

Approximativement 46 % des nouvelles petites entreprises sont dirigées par des femmes, ce qui représente près du tiers des entreprises au Canada.

Alors que 45,6 % des femmes d'affaires se retrouvent toujours dans le secteur du commerce de détail, environ 54,4 % d'entre elles sont réparties également dans tous les autres secteurs d'activités au Canada. En fait, le nombre d'entreprises de commerce de détail et de services personnels appartenant à des femmes a diminué entre 1991 et 1994 alors qu'il augmentait dans des secteurs comme l'industrie agro-alimentaire, les mines, les services financiers, l'assurance, l'immobilier, les communications, la construction, le secteur manufacturier, le transport et les services commerciaux.

Dans l'ensemble, les femmes d'affaires dans ces secteurs ont tendance à être plus jeunes que leurs homologues masculins. Près de 50 % de ces femmes ont moins de 45 ans, alors que près des deux tiers des hommes ont plus de 45 ans.

Le nombre d'entreprises dirigées par des femmes a augmenté dans toutes les provinces entre 1991 et 1994. L'Île-du-Prince-Édouard en compte le moins avec 3 600 entreprises alors que l'Ontario est en tête avec 248 500.

Le taux de survie des entreprises dirigées par des femmes est comparable à celui de l'entreprise moyenne. En fait, 76 % des entreprises dirigées par des femmes en place en 1991 existaient toujours en 1994, comparativement à 78 % de toutes les entreprises. Les statistiques démontrent aussi que ces entreprises ont également tendance à acquitter leurs factures à temps que la moyenne des entreprises commerciales.

En 1995, le taux de constitution en société le plus élevé des entreprises appartenant à des femmes se trouvait dans les secteurs de la construction et de la fabrication.

De 1975 à 1990, le taux de croissance du secteur des femmes d'affaires autonomes a été de 172,8 %, le Canada comptant 521 000 travailleuses autonomes en 1990. Le secteur des travailleuses autonomes est celui qui a connu le taux de croissance le plus rapide de tous les secteurs d'emplois pendant cette période.

En 1990, 9,3 % de toutes les femmes actives au Canada étaient des travailleuses autonomes, comparativement à 5,6 % en 1975.

Jusqu'à 70 % des entreprises lancées par des femmes l'ont été à domicile.

D'après une enquête, la majorité des travailleuses autonomes interrogées (60 à 81 %) avaient lancé leur propre entreprise, de 9 à 29 % avaient acheté l'entreprise et 5 % en avaient hérité.

D'après une enquête menée au Québec, la majorité des femmes entrepreneures (environ 71 %) disposaient de trois dollars ou plus de capitaux propres pour chaque dollar de dette et près de 81 % d'entre elles prévoyaient éliminer complètement ou du moins réduire la dette de leur entreprise.

La plupart des enquêtes démontrent que les femmes ont tendance à utiliser leurs économies personnelles pour financer de nouvelles entreprises. Viennent ensuite les prêts auprès de banques ou d'autres institutions financières.

Jusqu'à 68,8 % des entreprises propriétés de femmes recensées ont une propriétaire unique.

D'après Statistique Canada, en 1990, 32,7 % des entreprises appartenant à des femmes avaient des employées ou des employés rémunérés, comparativement à 23,6 % en 1975.

Environ le quart des travailleuses autonomes sont nées à l'extérieur du Canada. Parmi les femmes actives, les femmes immigrantes ont légèrement plus tendance que les femmes nées au Canada à travailler à leur compte.

D'après un échantillonnage d'enquêtes, les deux principaux obstacles auxquels sont confrontées les femmes qui lancent ou exploitent une entreprise sont la difficulté à obtenir du financement et le fait d'assumer une part disproportionnée des responsabilités familiales.

Les deux principaux défis des femmes qui ont une entreprise à domicile sont les interruptions causées par la famille, les amies et amis, les tâches ménagères et l'absence d'espace consacré exclusivement à leur entreprise.


   
Mise à jour : 2003-08-29
Contenu revu : 2003-08-29
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