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Photo d'un garçon regardant la télévision et mangeant un biscuit Le diabète de type 2 : pourquoi tant d'enfants y sont-ils prédisposés?
 
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À l'échelle mondiale, le nombre d'enfants recevant le diagnostic de diabète de type 2 monte en flèche. Il s'agit là d'une conséquence directe de l'augmentation dramatique du taux d'obésité dans cette population. Et c'est bien ce qu'on observe au Canada.

Les principales causes d'obésité chez l'enfant incluent une consommation excessive d'aliments malsains et un manque d'activité physique, mais il faut également tenir compte d'autres facteurs, comme les antécédents culturels, le revenu familial et l'environnement résidentiel.

Type 1, type 2 — quelle est la différence?

Le diabète influence la capacité de l'organisme à produire de l'insuline ou à bien utiliser l'insuline, une hormone normalement produite par le pancréas qui aide à métaboliser le glucose, un sucre essentiel à l'organisme pour obtenir l'énergie qui lui est nécessaire.

Le diabète de type 1 : Ce type de diabète se développe quand l'organisme produit peu ou pas d'insuline; des injections quotidiennes d'insuline sont nécessaires dans ce cas. On ignore la cause de ce type de diabète qu'on ne peut donc pas prévenir. On établit en général le diagnostic de diabète de type 1 avant l'âge de 30 ans et ce type de diabète représente environ 10 % des cas de diabète.

Le diabète de type 2 : Dans ce cas, l'organisme ne produit pas suffisamment d'insuline ou n'utilise pas efficacement l'insuline qui est produite. Il représente environ 90 % des cas de diabète et peut parfois être contrôlé par l'adoption d'un régime alimentaire adéquat et l'exercice physique; dans d'autres cas, on doit prendre des médicaments ou de l'insuline. Le diagnostic de diabète de type 2 est établi surtout chez des sujets d'au moins 40 ans.

Pourquoi devrions-nous tous trouver cette situation alarmante?

Le diabète de type 2 a été souvent décrit comme le diabète de l'âge adulte étant donné que, jusqu'à récemment, il était pratiquement inconnu chez les enfants. Toutefois, de nos jours, sa fréquence parmi les enfants est telle qu'elle entraîne une vive inquiétude dans le monde entier.

Selon l'Agence de la santé publique du Canada, « le diabète affecte potentiellement le métabolisme de chaque cellule du corps et affecte défavorablement la réserve de sang du corps. Sur une période de mois ou d'années, il peut mener à une vaste gamme de complications débilitantes et menaçant la vie ».

La bonne nouvelle, c'est qu'on peut prévenir le développement du diabète de type 2.

De nos jours, bien des enfants pourraient développer le diabète de type 2

Le taux d'obésité de plus en plus élevé parmi les jeunes Canadiens et le manque général d'activité physique prédisposent tous les enfants au développement de maladies chroniques comme le diabète de type 2.

Pour Dr Ally Prebtani, endocrinologue au Centre médical universitaire McMaster à Hamilton (Ontario), il est important d'essayer d'être un bon modèle pour sa fillette de 3 ans parce qu'il trouve l'augmentation du nombre d'enfants atteints de diabète de type 2 bien inquiétante.

Dr Prebtani a une bonne idée de ce que font les enfants d'aujourd'hui. « Ils jouent avec leur téléphone cellulaire, s'installent pendant des heures devant leur ordinateur, regardent la télé et consomment bien trop d'aliments sans valeur nutritive. Le fait est que nous élevons toute une nation d'enfants sédentaires. »

Il pourrait lui-même être prédisposé au diabète en raison de ses antécédents familiaux. « Mon père, maintenant âgé de 65 ans, est atteint de diabète de type 2. Je dois essayer de donner le bon exemple à ma fillette et c'est pourquoi nous allons au parc ensemble, et nous faisons du camping et de la randonnée. C'est pour elle que je fais tout mon possible pour rester en bonne santé. »

Dr Prebtani espère que de plus en plus de parents adopteront des activités physiques avec leurs enfants et encourageront des habitudes d'alimentation saine, tout en reconnaissant que ces changements à apporter dans leur mode de vie seront plus faciles à envisager dans certaines familles que dans d'autres.

Les enfants de certains groupes culturels présentent un risque plus élevé

Les peuples autochtones du Canada

Le taux de diabète de type 2 dans les communautés autochtones du Canada est de trois à cinq fois plus élevé que dans la grande population. En Amérique du Nord et en Australie, le taux de prévalence du diabète de type 2 chez les enfants des groupes autochtones varie de 1,3 à 5,3 %.

La réduction des facteurs de risque — l'expérience d'une famille autochtone

Mike Delisle, grand chef du Conseil mohawk de Kahnawake près de Montréal, sait bien que les membres des Premières Nations présentent un risque plus élevé de développer le diabète de type 2. Mais il a quand même été choqué quand son fils de 16 ans, Jacob, a reçu ce diagnostic après un séjour d'urgence il y a un an.

Jacob présentait un taux de sucre des plus anormaux, une soif excessive et une léthargie particulièrement prononcée. On lui a prescrit d'emblée quatre doses d'insuline par jour. « Cela me brisait le cœur de voir un jeune garçon malade à ce point, se rappelle Mike. J'ai les larmes aux yeux rien que d'y penser. »

En plus de son ascendance autochtone, Jacob présentait d'autres facteurs de risque de diabète de type 2. Plusieurs membres de sa famille proche, notamment sa mère, étaient atteints de diabète; de plus, il présentait un certain embonpoint et ne faisait pas beaucoup d'exercice.

Le diagnostic l'a toutefois poussé à procéder à plusieurs modifications d'importance dans son mode de vie. Il a éliminé les boissons gazeuses sucrées de son régime, réduit ses portions de repas et commencé à consommer plus de salades. Jacob est également devenu plus actif, et a commencé à faire des parties de lacrosse et à aller partout en vélo. Le résultat? Un changement total! En moins de quatre mois, il n'avait plus besoin du tout d'insuline. « Il est bien différent ces jours-ci, confirme Mike. Et il ne tient certainement pas à redevenir malade comme avant! »

Autres groupes ethno-culturels prédisposés

Les personnes d'origine sud-asiatique, asiatique, latino-américaine et africaine présentent également une plus grande incidence de diabète.

Le risque de diabète de type 2 parmi les enfants de récents immigrants relevant des groupes ethniques prédisposés se trouve souvent encore augmenté quand ils arrivent au Canada où ils n'ont plus accès à leur alimentation habituelle, dont les ingrédients sont parfois difficiles à trouver dans nos épiceries. Ils adoptent donc les habitudes alimentaires nord-américaines les plus malsaines, comme les plats cuits à la grande friture, les boissons très sucrées et même les collations et les repas en face de la télévision.

Evelyne Pytka, éducatrice en diabète accréditée et diététiste auprès de l'Hôpital pour enfants de Montréal, enseigne aux nouveaux immigrants à développer des habitudes de vie saines. « Bien souvent, les enfants d'immigrants changent complètement leurs habitudes alimentaires », souligne-t-elle, en pensant en particulier au cas d'une adolescente venue d'Inde qui avait remplacé son menu habituel de curry et de riz par des croquettes de poulet et des boissons gazeuses.

Pytka fait également remarquer que les familles d'immigrants peuvent avoir des difficultés à pratiquer à des activités physiques. « Parfois, leur culture les empêche de participer à certaines activités, comme la natation en piscine, et il peut être difficile de trouver des activités physiques qui soient culturellement acceptables. »

« La bonne nouvelle, c'est qu'on peut prévenir le développement du diabète de type 2. »

Les enfants de familles à faible revenu présentent un risque plus élevé

Un faible revenu peut également représenter une barrière à une alimentation saine et un poids-santé chez les enfants.

« Quand un litre de lait coûte 2 $ et qu'on peut obtenir deux litres de boissons gazeuses pour seulement 99 ¢, ce n'est pas surprenant que certaines familles achètent des boissons gazeuses au lieu du lait », fait remarquer Sharon Zeiler, chef des initiatives et stratégies sur la nutrition de l'Association canadienne du diabète. « La pauvreté fait une différence et il y a un lien certain entre le fait qu'on ne peut pas se permettre d'acheter des aliments sains d'une part et l'embonpoint et l'obésité, d'autre part. »

Selon l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, la santé des enfants peut donc être menacée par la pauvreté et par l'obésité. Plus le revenu est faible, plus le risque d'obésité augmente.

Un enfant qui vit dans la pauvreté peut également être moins actif. En cas de difficultés financières, les conditions de vie peuvent empêcher les familles d'avoir une vie active, spécialement si elles vivent dans des immeubles sans cour pour jouer ou dans des quartiers où il n'y a pas de parcs.

L'endroit où les enfants vivent influence leur niveau d'activité

L'activité physique est un facteur important pour maintenir son poids-santé. Or, de plus en plus d'enfants vivent en banlieue et ont moins d'occasions d'aller à pied à l'école, à la bibliothèque ou au centre d'activités communautaires. Autrement dit, ils n'ont pas l'occasion de faire de l'exercice physique quotidiennement.

« Nous sommes tellement habitués à aller partout en voiture que nous ne pensons même pas à aller à pied », souligne Mme Zeiler, qui observe que le jeu spontané en plein air, comme une partie de basket-ball ou de hockey dans la rue, est plus rare parce que les parents craignent toutes sortes de dangers pour leurs enfants s'ils les laissent jouer dehors sans surveillance. Et si auparavant le cours de gym était une activité quotidienne dans les écoles, les restrictions budgétaires sont telles que les activités physiques y sont maintenant plus limitées.

La prévention du diabète chez les enfants : nous pouvons tous jouer un rôle

Vous pouvez réduire les risques à la maison

Maintenir un poids-santé et mener une vie active sont des facteurs critiques dans la réduction du risque de développer le diabète de type 2.

Illustration de deux pommes
  • Une alimentation saine : Faites des choix alimentaires sains en suivant les recommandations du Guide alimentaire canadien. Réduisez la taille des portions que vous servez et assurez-vous de donner le bon exemple en adoptant vous-même une alimentation saine.


  • Une activité physique quotidienne : Trouvez des moyens de maintenir votre famille en forme, par exemple en allant tous les soirs vous promener après le souper ou en inscrivant vos enfants à une activité sportive organisée. Des enfants actifs deviennent des adultes actifs.

Vous pouvez aider à réduire les risques pour tous les enfants

  • Faites une différence dans votre quartier : Joignez une cuisine communautaire ou créez-en une pour préparer des repas équilibrés. Organisez-vous avec d'autres parents du voisinage pour assurer la surveillance des enfants dans les parcs et les cours.


  • Travaillez à obtenir des activités de loisirs pour tous : Collaborez avec les preneurs de décisions à l'échelle de la collectivité pour encourager l'établissement de programmes de loisirs gratuits ou subventionnés pour les enfants.


  • Insistez pour que les écoles deviennent des environnements sains : Encouragez les administrateurs des écoles à réintroduire plus d'activités physiques quotidiennes dans le cadre du programme scolaire et à développer des principes de bonne nutrition pour les repas offerts à la cafétéria.

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  Publié le 1er novembre 2007
  CreditCet article a été préparé pour l'Association canadienne du diabète, l'affilié responsable du volet Diabète du RCS.

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