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Discour

Annonce de l'Initiative écoÉNERGIE sur la technologie - Notes pour une allocution de l'honorable Gary Lunn, C.P., député, ministre des Ressources naturelles, au Centre de la technologie de l'énergie de CANMET à Bells Corners (Ontario)

Le 17 janvier 2007

Bonjour à tous. Tout d'abord, permettez-moi de remercier Pierre pour cette présentation.

Je vous souhaite la bienvenue au Centre de la technologie de l'énergie de CANMET. J'aimerais féliciter le directeur général du centre, John Marrone, et tous les employés travaillant ici à Bells Corners pour l'excellent travail qu'ils effectuent jour après jour. Ils illustrent d'une excellente manière comment les gens de Ressources naturelles Canada s'emploient à trouver des utilisations de l'énergie toujours plus efficaces et des moyens de protéger de l'environnement toujours meilleurs.

Beaucoup d'entre vous ne le savent peut-être pas, mais le Centre de la technologie de l'énergie de CANMET et ses prédécesseurs au gouvernement fêtent cette année leur 100e anniversaire. J'admire la passion avec laquelle vous effectuez vos travaux.

Nous sommes ici aujourd'hui pour une annonce importante. Avant de traiter de cette annonce, toutefois, je pense qu'il est crucial de reconnaître que la production et l'utilisation d'énergie engendrent 85 % des émissions d'oxydes d'azote et 85 % des gaz à effet de serre. Il nous faut y travailler davantage et il nous faut faire mieux. Il nous faut concentrer nos énergies et cibler notre orientation pour obtenir les meilleurs résultats possible.

Notre gouvernement voit dans mon ministère trois secteurs principaux qui, nous en sommes convaincus, peuvent nous permettre d'atteindre les meilleurs résultats. D'abord et avant tout, il nous faut utiliser le savoir scientifique pour assainir notre énergie classique. Nous parlerons un peu plus de ce sujet dans quelques minutes.

Notre gouvernement attache une très grande importance au fait qu'il nous faut mettre beaucoup plus d'énergie propre sur le réseau de distribution d'électricité. Il nous faut faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que de plus grandes quantités d'énergie renouvelable soient disponibles. Comme je l'ai déjà dit, l'énergie que nous gaspillons constitue de loin la plus grande source d'énergie inexploitée au Canada. Il est manifeste que l'efficacité énergétique revêt une très grande importance.

Ce matin, j'ai le plaisir d'annoncer la création d'une nouvelle Initiative écoÉNERGIE, un investissement ciblé de 230 millions de dollars  dans l'énergie propre, réparti sur les quatre prochaines années. Cet investissement porte à 1,5 milliard de dollars le niveau de financement des sciences et des technologies par notre gouvernement.

Cet investissement s'inscrit dans une série d'initiatives écoÉNERGIE lancées par notre gouvernement et qui visent dans l'ensemble à obtenir les meilleurs résultats pour l'environnement. Les trois secteurs qui nous intéressent le plus sont l'efficacité énergétique, l'énergie renouvelable et, bien entendu, l'assainissement de l'énergie classique.

L'initiative écoÉNERGIE sur la technologie permettra plusieurs améliorations par rapport aux pratiques de financement antérieures.

Par exemple, la recherche, le développement et la démonstration dans le secteur de l'énergie seront désormais réalisés par un programme unique. Pour la première fois, nos clients et les intervenants disposeront d'un guichet unique vers les sciences et les technologies de l'énergie. Des mécanismes seront mis en place pour veiller à ce que les techniques prometteuses soient rapidement mises en marché. Nous sommes déterminés à œuvrer en partenariat avec les provinces et les territoires, le secteur industriel et les universités pour utiliser nos meilleurs innovateurs et nos esprits les plus brillants.

Comme la plupart des gens le savent bien, le secteur de l'énergie constitue l'une de nos grandes réussites. C'est un élément crucial de notre vigoureuse économie et de notre qualité de vie. Avec raison, les Canadiens en sont fiers. Il nous faut faire mieux, toutefois. Il nous faut réduire nos émissions. Nous ne devons pas seulement devenir une autre superpuissance énergétique; nous devons nous transformer en une superpuissance énergétique propre. Ensemble, nous devons travailler à réaliser cet objectif. Il s'agit d'une priorité pour notre gouvernement.

Notre gouvernement est résolument allé de l'avant l'automne dernier en présentant le projet de Loi sur la qualité de l'air. C'était la première fois qu'un gouvernement canadien essayait de réglementer tous les secteurs (du pétrole et du gaz à la fabrication des automobiles, en passant par les mines et la foresterie) en matière de gaz à effet de serre et d'émissions. Je sais que mon collègue John Baird va prendre la parole plus tard ce matin. Ces cibles de réduction des émissions seront difficiles à atteindre, mais elles seront réalisables et elles auront force de loi.

Nous voulons collaborer aussi avec le secteur industriel pour aider à mettre au point les technologies nécessaires à la réalisation de ces objectifs. La capture et le stockage du carbone sont des domaines très prometteurs sur lesquels nous voulons nous concentrer. Nous sommes en train de perfectionner les technologies propres capables d'éliminer 90 % des émissions lancées dans l'atmosphère par la combustion du charbon. Combinées à la capture et au stockage du carbone, ces technologies sont des technologies gagnantes, tant pour l'environnement que pour la production d'énergie propre.

Nous voulons aussi investir dans les technologies nécessaires à l'assainissement de l'exploitation des sables bitumineux et à la prochaine génération de l'énergie nucléaire. Ce sont toutes des priorités pour notre gouvernement. Nous sommes déterminés à former des partenariats avec les provinces et les territoires, le secteur industriel, les universités, et les syndicats. Un de nos partenaires, le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Secteur Énergétique, nous aidera à optimiser nos ressources humaines, et nous allons lancer au secteur industriel un défi sans précédent de prendre part aux discussions.

Laissez-moi vous donner quelques exemples. L'automne dernier, j'ai eu la chance de faire un voyage en Chine. Vous savez que l'économie chinoise est en pleine expansion. La Chine ajoute 1000 mégawatts de nouvelle énergie à son réseau de distribution d'électricité toutes les deux semaines. Quatre-vingts % de leur électricité vient de la combustion du charbon. Nous aimerions trouver des moyens d'atteindre zéro émission et de déployer ces technologies dans les pays en voie d'industrialisation comme la Chine et l'Inde. Nous pouvons faire plus pour l'environnement de la planète, bien plus que qu'on ne peut l'imaginer.

Nous travaillons aujourd'hui sur des projets de démonstration des technologies du charbon épuré avec des partenaires comme SaskPower, Ontario Power Generation, Babcock and Wilcox, l'Alberta Energy Research Institute, et le département américain de l'énergie. Ces projets pourraient réduire de façon radicale les émissions provenant de la combustion du charbon et de la production d'électricité. Plus tard ce matin, nous allons nous pencher sur certains des travaux réalisés dans ce domaine.

La capture et le stockage du carbone constituent une autre priorité. Dans un projet-pilote à Weyburn, en Saskatchewan, nous surveillons le stockage du dioxyde de carbone (CO2) dans le sol. Nous travaillons à ce projet de séquestration du carbone en partenariat avec plusieurs entités des secteurs public et privé, notamment EnCana, Apache, le Petroleum Technology Research Centre de Regina, et le département américain de l'Énergie.

Ces travaux sont extrêmement prometteurs pour la production d'électricité dans des endroits comme les sables bitumineux et les raffineries. Nous pouvons prendre ce CO2, le capter, et le replacer dans le sol.

Au cours de la visite ce matin, vous verrez aussi un système d'alimentation électrique de secours alimenté par pile à hydrogène. Mis au point conjointement par Hydrogenics Corporation, de Mississauga, et Ressources naturelles Canada, ce système de secours à pile à hydrogène se trouve ici et fonctionne aujourd'hui.

J'aimerais aussi souligner qu'un des autobus que nous avons emprunté ce matin pour venir ici fonctionne à l'hydrogène et produit zéro émission. Les deux autres autobus sont des hybrides, une technologie qui nous est maintenant plus familière. Avec ce genre de progrès technologiques, nous devons nous assurer que nous faisons le maximum pour l'environnement. Nous devons commencer à agir pour parvenir à des résultats, c'est-à-dire réduire les émissions de gaz à effet de serre et les polluants atmosphériques.

Finalement, permettez-moi de vous parler d'un autre projet. J'en ai brièvement parlé ce matin dans l'autobus. J'aime ce projet. Il s'agit d'une ampoule électrique à semi-conducteurs qu'une entreprise d'Ottawa est en train de développer. L'éclairage de cette pièce est un éclairage classique, similaire à ce que l'on utilise chez nous, soit seulement 5 % de lumière pour 95 % de chaleur. L'éclairage fluorescent donne 80 % de chaleur pour seulement 20 % de lumière. Cette entreprise a mis au point une technologie qui donne 95 % de lumière, soit un gain d'efficacité de 90 % par rapport à l'ampoule électrique classique. Cette innovation pourrait révolutionner l'éclairage en Amérique du Nord. L'éclairage représente 5 % de toute l'énergie utilisée en Amérique du Nord. Faites le calcul et pensez-y!

Ce ne sont que quelques exemples de ce qui nous intéresse, des projets comme l'ampoule à semi-conducteurs conçue par Group IV Semiconductor et appuyée par Technologies du développement durable Canada. Nous avons le plaisir de compter parmi nous ce matin la PDG de SDTC, Vicky Sharpe, qui prononcera quelques paroles elle aussi plus tard.

En conclusion, je lance un défi au secteur privé. Au gouvernement, surtout ceux qui travaillent dans les centres de technologies de l'énergie et les centres scientifiques, nous faisons ce que nous pouvons pour parvenir à un progrès environnemental réel, tangible, notable, grâce aux S et T. Nous tirons grandement profit de la participation active, du savoir‑faire, et des ressources ciblées du secteur privé. Indubitablement toutefois, il faut faire davantage.

Cet investissement de 230 millions de dollars dans l'Initiative écoÉNERGIE sur l'efficacité énergétique annoncé par notre gouvernement constitue un pas dans la bonne direction. Il accélérera l'élaboration de solutions prometteuses dans le secteur de l'énergie propre.

J'aimerais maintenant céder le podium à mon cher ami et collègue, le ministre Baird, qui va vous dire quelques mots. Nous allons aussi écouter d'autres allocutions sous peu.

Merci beaucoup.