Affaires indiennes et du Nord Canada
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NOTES POUR LE DISCOURS

de l'honorable Chuck Strahl, c.p., député, ministre des Affaires indiennes et du Nord canadien et interlocuteur fédéral auprès des Métis et des Indiens non inscrits

à l'occasion de l'assemblée générale annuelle 2007 du Congrès des peuples autochtones

Halifax (Nouvelle-Écosse)
Le 1er novembre 2007

Priorité au discours prononcé

 

Merci de m’avoir invité à me joindre à vous ce soir. Je suis très heureux de partager cette tribune avec l’un des jeunes dirigeants autochtones les plus marquants du pays et de rencontrer des membres du Congrès des peuples autochtones des quatre coins du Canada.

Il était pour moi prioritaire d’être ici ce soir, d’apprendre à vous connaître et d’en savoir plus sur vos dossiers. Je suis résolu à renforcer les liens entre votre organisation et notre gouvernement.

Les preuves de ces liens solides sont nombreuses. Il suffit de penser :

  • au Bureau de l’interlocuteur fédéral, et au travail accru qui se fait dans les dossiers des Métis et de la gouvernance;

  • au portefeuille d’AINC dans son ensemble, notamment au travail que le Congrès a fait sur les consultations relatives aux biens immobiliers matrimoniaux et l’analyse de l’affaire Corbiere;

  • au programme général du gouvernement; par exemple, votre travail conjoint avec Santé Canada concernant la conférence sur les jeunes et les aînés – je suis heureux que vous ayez obtenu un appui pour la réalisation de ce projet, qui montre bien que le Congrès est davantage engagé à l’échelle fédérale.

Je suis impatient de voir une effervescence similaire à l’échelle régionale, à mesure que vous amenez les provinces à améliorer les conditions de vie locales et à créer de nouvelles possibilités. Vous êtes nombreux ici ce soir à travailler, depuis des années, à conclure des ententes sectorielles avec des ministères des provinces et je sais que le Congrès travaille actuellement à mettre des outils en place pour faciliter le dialogue. Je puis vous assurer que mon équipe du Bureau de l’interlocuteur fédéral vous appuiera dans votre poursuite de résultats concrets.

Le premier ministre Harper a exprimé son appui de façon non équivoque. Nous allons donc prendre appui sur cette nouvelle fondation solide, et notre gouvernement remplira ses engagements envers vos membres. Nous devons trouver et nous trouverons des façons novatrices et améliorées de faire des affaires avec les peuples autochtones du Canada. Nous sommes résolus à améliorer les conditions de vie de tous les peuples autochtones et à leur offrir de meilleures possibilités sur les plans de l’éducation et de l’économie.

Nous enregistrons déjà des progrès prometteurs, par exemple :

  • Une nouvelle unité d’Affaires indiennes et du Nord Canada combine Entreprise autochtone Canada et les programmes de développement économique du Ministère. Cette unité procure un financement essentiel aux particuliers et aux entreprises, afin qu’ils conçoivent des projets réalistes et s’attaquent à des priorités commerciales cruciales pour les Canadiens autochtones.

  • La Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain a été réorientée autour des débouchés économiques afin de répondre aux besoins des personnes établies dans les villes.

  • L’Initiative sur la participation des Autochtones au marché du travail a engendré des accords de partenariat entre des entreprises canadiennes de premier plan et des organismes publics. Ces partenariats, qui sont essentiels à la croissance économique, aident les employeurs à recruter des Autochtones pour leur confier des postes clés au sein de leurs organisations. Cette initiative ne vise pas à générer de l’emploi, mais à diriger les employés vers les emplois existants. L’Initiative sur la participation des Autochtones au marché du travail nous permet donc d’ouvrir de nouvelles portes. En effet, elle met les chercheurs d’emploi autochtones compétents en rapport avec les entreprises qui ont des postes intéressants à doter.

  • Plus tôt cette année, mon collègue, le ministre Solberg, a annoncé un investissement de 105 millions de dollars dans de nouveaux projets qui, à la grandeur du Canada, permettront aux Autochtones d’acquérir de nouvelles compétences et de saisir des débouchés d’emploi, tout en aidant l’industrie à dénicher davantage de travailleurs compétents pour répondre à ses besoins. On estime à 9 000 le nombre d’Autochtones qui seront ainsi formés.

Nous nous sommes également engagés à produire des partenariats fructueux et à entretenir un dialogue constructif sur les questions que vos membres ont à cœur.

Le Congrès a fait connaître à notre gouvernement ses préoccupations, et parmi elles, l’une des plus importantes est la nécessité de présenter de nouveau un projet de loi pour veiller à ce que tous les membres des Premières nations aient accès aux protections dont jouit déjà le reste de la population canadienne en matière de droits de la personne.

Vous avez demandé que les choses bougent – et nous avons agi, comme le démontre clairement le dernier discours du Trône. Nous déposerons un projet de loi visant à abroger l’article 67 de la Loi canadienne sur les droits de la personne qui empêche toute personne vivant ou travaillant dans une réserve de faire une plainte pour discrimination sur la base d’actes ou de décisions découlant de la Loi sur les Indiens. Pour redonner le pouvoir d’agir aux peuples autochtones et aux femmes en particulier, il est essentiel de s’assurer que les lois canadiennes sur les droits de la personne protègent les membres des Premières nations. Dans le cadre de son plan, notre gouvernement entend s’associer à des organisations comme le Congrès pour concrétiser les changements qui transformeront la vie des peuples autochtones et leur permettront de passer de la dépendance à l’autonomie.

Les peuples autochtones bénéficieront également de notre nouvelle stratégie pour le Nord, annoncée dans le discours du Trône. En plus de renforcer la souveraineté du Canada et de protéger l’environnement, la stratégie vise à promouvoir le développement social et économique, à améliorer la gouvernance ainsi qu’à procéder au transfert des responsabilités à cette fin, de façon à ce que les résidants du Nord puissent mieux prendre en charge leur destinée.

L’une des questions qui intéressent depuis longtemps les Métis et les Indiens non inscrits est la clarification de leur statut juridique selon la Constitution du Canada. L’affaire Daniels c. la Reine, que votre organisation a portée devant la Cour fédérale, doit permettre de déterminer si les Métis et les Indiens non inscrits sont visés par le paragraphe 91(24) de la Loi constitutionnelle de 1867. Le Canada aide le Congrès des peuples autochtones à payer les frais juridiques liés à cette affaire par le biais du Programme de financement des causes types d’Affaires indiennes et du Nord Canada, et je suis heureux d’annoncer que le financement de cette cause sera maintenu.

Amélioration de la gouvernance, des structures internes et des responsabilités : le Congrès a accompli de nouveaux progrès à cet égard au cours de la dernière année. Je suis particulièrement impressionné par le fait que vous songiez à adopter le mode de suffrage universel pour l’élection du chef national du Congrès. La crédibilité de votre organisation en sera ainsi renforcée, car vous serez mieux à même de représenter vos membres. Le Congrès s’apprête à fixer de nouvelles normes quant à ce qui peut être accompli grâce à un leadership solide et à une volonté sincère de mieux répondre aux besoins des gens que vous servez.

J’espère que d’autres organisations autochtones suivront votre exemple. Car notre gouvernement croit que les peuples autochtones devraient avoir accès à l’information publique de base, comme les règles applicables à l’élection de leurs dirigeants, les cadres de gouvernance en place et les obligations en matière de reddition des comptes. Cet accès devrait être comparable à ce qui prévaut pour les autres Canadiens, en vertu de la primauté du droit. Les peuples autochtones devraient pouvoir bénéficier des mêmes droits et des mêmes privilèges que le reste de la population canadienne. Il ne faut pas qu’ils se contentent de moins.

Ce principe s’applique de façon particulière au droit de vote. Je sais que le chef Brazeau a tenu des réunions avec des groupes partout au Canada pour obtenir une meilleure participation et favoriser la sensibilisation à des questions comme la gestion des renseignements personnels, la Loi canadienne sur les droits de la personne et la gouvernance. J’applaudis à cette initiative, et je suis impatient de rencontrer le chef Brazeau pour discuter des résultats du projet. Au nom de notre gouvernement, je suis en mesure de vous affirmer que nous nous sommes engagés à offrir tout l’appui nécessaire pour que les communautés des Premières nations aient les outils nécessaires pour se développer et, par la suite, se doter de pratiques transparentes, justes, neutres et responsables.

Le thème de mon discours de ce soir, c’est que j’ai confiance que le Congrès, ses organisations associées et mon ministère peuvent travailler plus efficacement ensemble afin d’apporter une différence concrète dans la vie quotidienne des peuples autochtones – les enfants, les femmes et les aînés.

La pierre angulaire de notre nouvelle relation est notre engagement à répondre aux préoccupations soulevées dans la lettre que le premier ministre a adressée au Congrès. J’ai donc le plaisir d’annoncer que – à la demande du chef Brazeau – j’ai accepté de former un nouveau groupe de travail composé de membres du Congrès, du Bureau de l’interlocuteur fédéral et de ma propre équipe ministérielle. Le mandat est encore en cours d’élaboration, mais ce projet me rend très enthousiaste; le groupe de travail constituera un précieux moyen de faire avancer le dialogue entrepris par le premier ministre et un tremplin vers un avenir meilleur.

J’espère sincèrement que ce nouveau groupe de travail formé de représentants de mon cabinet, du Bureau de l’interlocuteur fédéral et de la direction du Congrès des peuples autochtones trouvera de nouvelles idées pour améliorer le quotidien des Autochtones établis hors réserve.

J’entretiens de grands espoirs et j’ai de grandes attentes par rapport à ce nouveau partenariat important. Les discussions progressives que j’ai eues avec les dirigeants du Congrès à ce jour m’encouragent, et je suis impatient de travailler avec tous les membres du Congrès. Je serai très heureux de connaître les résultats de vos discussions et de découvrir comment nous pouvons travailler ensemble afin de solidifier encore davantage notre partenariat dans les jours à venir.

Je vous souhaite tout le succès voulu pour la tenue de l’assemblée générale annuelle et de vos discussions, et un bon retour dans vos maisons et communautés respectives à la fin de la semaine. Merci.