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Profil de substance pour le Défi
Naphtalène No CAS 91-20-3 Introduction La Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE (1999)] exigeait que le ministre de la Santé et le ministre de l’Environnement catégorisent les quelque 23 000 substances figurant sur la Liste intérieure des substances (LIS). Cette catégorisation consistait à déterminer les substances de la LIS jugées persistantes (P) ou bioaccumulables (B) selon les critères spécifiés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation (Gouvernement du Canada, 2000), et « intrinsèquement toxiques » (iT) pour les humains ou d’autres organismes, ou qui présentent, pour la population du Canada, le plus fort risque d’exposition (PFRE). En outre, les Ministres doivent procéder à une évaluation préalable des substances qui rencontrent les critères de catégorisation. L’évaluation préalable comporte une évaluation scientifique de la substance fondée sur les données existantes pour déterminer si elles rencontrent les critères spécifiés à l’article 64 de la LCPE (1999). En se fondant sur les résultats de l’évaluation préalable, les Ministres peuvent proposer de ne rien faire à l’égard de la substance, proposer que la substance soit ajoutée à la Liste des substances d’intérêt prioritaire (LSIP) en vue d’une évaluation plus détaillée, ou recommander que la substance soit ajoutée à la Liste des substances toxiques de l’Annexe 1 de la LCPE (1999) et, le cas échéant, que ses rejets dans l’environnement soient quasi éliminés. En se fondant sur l’information obtenue par le processus de catégorisation, les ministres ont jugé qu’une priorité élevée pour suivi devait être accordée à un certain nombre de substances, comme les suivantes :
En raison des préoccupations relatives à l’environnement ou à la santé humaine, et liées à ces substances, et conformément à la disposition du paragraphe 76.1 de la LCPE (1999) selon laquelle les Ministres appliquent la méthode du poids de la preuve et le principe de la prudence lorsqu’ils procèdent à une évaluation et en interprètent les résultats, il existe actuellement des données suffisantes permettant de croire que ces substances rencontrent les critères de l’article 64 de la LCPE (1999). À ce titre, les ministres ont lancé un défi à l’industrie et à d’autres intervenants intéressés en publiant le 9 décembre 2006 dans la Partie I de la Gazette du Canada une demande visant à présenter, dans les six mois suivant la date de publication du présent document, des renseignements précis pouvant servir à élaborer et à évaluer comparativement les meilleures pratiques de gestion des risques et de gérance des produits. Une priorité élevée a été accordée à la prise de mesures au sujet du naphtalène parce qu’on a jugé qu’il comportait un fort risque d’exposition pour la population au Canada (FRE ou REI) et qu’il présentait un risque élevé pour la santé humaine. Les renseignements techniques concernant la santé humaine et l’environnement qui ont étayé les préoccupations liées à cette substance sont contenus dans les Annexes I et II respectivement. Identité de la substance
En se basant sur l’information soumise en réponse à l’avis légal publié en 2001 en vertu de l’article 71 de la LCPE 1999, 29 entreprises Canadiennes ont déclaré importer ou fabriquer une quantité totale de 100 000 000 à 1 000 000 000 kg de naphtalène pendant l’année civile 2000. Le naphtalène est déclaré être utilisé au Canada dans un bon nombre de secteurs, incluant les utilisations telles que: pesticide/herbicide/biocide/désinfectant/répulsif; métallurgique; manufacture et analyse de produit chimiques, peinture et enrobage, carburant et additif de carburant, pétrole et gaz naturel. On s’en sert aussi en tant que liant, solvant/véhiculeur et additif dans l’huile. Enfin, il peut aussi être utilisé dans le placage et finition de surface. LE DÉFI Selon les directives édictées à l’article 76.1 de la LCPE (1999), l’information obtenue lors de la catégorisation est suffisante pour conclure que cette substance rencontre les critères énoncés à l’article 64 de la Loi parce qu’elle « peut constituer un danger au Canada pour la vie ou la santé humaines ». Ainsi, les ministres sont prêts à recommander au Gouverneur en conseil que cette substance soit ajoutée à la Liste des substances toxiques de l’Annexe I de la Loi avec l’intention de développer de mesures de gestion de risque considérant les facteurs socio-économiques. Ces mesures seront sujettes à une révision en fonction de la nouvelle information scientifique apportée, y compris par les activités d’évaluation et de suivi. Invitation à présenter de l’information additionnelle sur les utilisations actuelles et les mesures antipollution existantes afin d’étayer la méthode de gestion des risques pour cette substance Les ministres de la Santé et de l’Environnement invitent les répondants à présenter de l’information additionnelle jugée utile, notamment concernant la portée et la nature de la gestion et de la gérance des substances énumérées dans le Défi. Les organisations qui pourraient être intéressées à soumettre de l’information additionnelle en réponse à cette invitation sont celles qui fabriquent, importent, exportent ou utilisent cette substance seule, dans un mélange ou dans un produit, y compris les articles manufacturés. L’information additionnelle est demandée dans les domaines suivants :
Il existe un questionnaire fournissant un modèle détaillé de la présentation de cette information. Des directives sur la façon de remplir ce questionnaire sont aussi disponibles. Les répondants sont invités à fournir l’information additionnelle qu’ils possèdent en sachant que certaines des questions peuvent ne pas être pertinentes pour une substance, une utilisation ou un secteur industriel en particulier. Il est possible d’obtenir une copie du questionnaire et des directives à l’adresse du portail des substances chimiques du gouvernement du Canada (www.chemicalsubstanceschimiques.gc.ca) ou en communiquant avec la personne-ressource mentionnée ci-dessous. Les réponses au Défi pour cette substance doivent parvenir à l’adresse susmentionnée au plus tard le 5 juin 2007. Demande de document et soumission de l’information Les documents ainsi que les instructions peuvent être obtenues via ces coordonnées. L’information donnant suite aux invitations susmentionnées doit être transmise à : Coordonnateur des enquêtes sur la LIS Annexe I Introduction Conformément à la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999) [LCPE (1999)], Santé Canada a entrepris la catégorisation de toutes les substances figurant sur la Liste intérieure des substances (LIS) afin d’identifier celles qui représentent le plus fort risque d’exposition (PFRE) et les composés faisant partie d’un sous-ensemble de substances jugées persistantes (P) ou bioaccumulables (B) et qui sont aussi considérées « intrinsèquement toxiques » pour les humains. Afin d’identifer efficacement les substances dont l’évaluation préalable est le plus hautement prioritaire, Santé Canada a mis au point et mis en application un outil simple de détermination du potentiel d’exposition (SimET) pour la LIS afin de déterminer les substances qui satisfont aux critères relatifs au PFRE, au risque d’exposition intermédiaire (REI) ou au faible risque d’exposition (FRE), ainsi qu’un outil simple de détermination du risque pour la santé (SimHaz) afin de déterminer les substances qui posent un risque élevé ou faible. On croit que le naphtalène rencontre les critères relatifs au FRE en vertu du SimET et au risque élevé en vertu du SimHaz. Le présent document résume l’information actuellement disponible sur laquelle les résultats du SimET et du SimHaz sont fondés. Information sur l’exposition reliée à la santé humaine pour la catégorisation des substances de la LIS Tel qu’indiqué plus haut, le SimET a été mis au point et utilisé pour déterminer les substances de la LIS dont on juge qu’elles représentent le PFRE. Cet outil était fondé sur trois éléments de preuve : 1) la quantité commercialisée au Canada, 2) le nombre d’entreprises engagées dans des activités commerciales au Canada (c’est-à-dire le nombre de déclarants), et 3) l’examen par des experts du potentiel d’exposition humaine fondé sur divers codes d’utilisation. L’outil proposé a été publié à des fins de commentaires par le public en novembre 2003 et a aussi permis la désignation de substances présentant un REI ou un FRE, fondés sur des critères pour la quantité et la nature de l’utilisation (Santé Canada, 2003). Résultats de l’application du SimET On a jugé que le naphtalène présentait un PFRE en tenant compte de l’information présentée ci-dessous concernant l’inscription sur la LIS. Information contenant l’inscription sur la LIS en 1986 Quantité en commerce La quantité déclarée comme étant manufacturée, importée ou en commerce au Canada pendant l’année civile 1986 était de 21 200 000 kg. Nombre de déclarants Le nombre de déclarants pour les années civiles 1984-1986 était de 13. Codes d’utilisation et description Les codes d’utilisation suivants de la LIS ont été relevés pour la substance :
Résultats des réponses reçues à compter de novembre 2001 à la suite de l’Avis publié conformément à l’alinéa 71(1)b) de la LCPE (1999) (Environment Canada, 2006) Un Avis concernant certaines substances inscrites sur la Liste intérieure des substances (LIS) a été publié le 17 novembre 2001 en vertu de l’article 71 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement, 1999 et demandait de l’information industrielle au sujet des quantités manufacturées et importées, des utilisations et niveaux de rejets pour l’année 2000, pour les substances énumérées dans l’avis. Le naphtalène était inscrit dans l’avis, et toute personne fabricant ou important le naphtalène, seul ou présent dans un mélange ou un produit, en une quantité totale supérieure à 10 000 kilogrammes, étaient légalement obligés de fournir l’information demandée. Dans les cas des substances, des mélanges ou des produits contenant du naphtalène à une concentration <1 % poids/poids, seul le numéro de registre CAS était requis. Répartition des entreprises et plages des quantités importées et fabriquées au Canada en l’an 2000 : Dix-huit importateurs de naphtalène, no CAS 91-20-3, ont produit une déclaration pour l’an 2000, dont 3 dans l’intervalle de 1 000 à 10 000 kg/année, 6 dans l’intervalle de 10 000 à 100 000 kg/année, 5 dans l’intervalle de 100 000 à 1 000 000 kg/année, 1 dans l’intervalle de 1 000 000 à 10 000 000 kg/année, et 3 en quantité supérieure à 10 000 000 kg/année. Douze fabricants canadiens de naphtalène ont produit une déclaration pour l’an 2000, dont 1 dans l’intervalle de 100 à 1 000 kg/année, 3 dans l’intervalle de 10 000 à 100 000 kg/année, 3 dans l’intervalle de 100 000 à 1 000 000 kg/année, 4 dans l’intervalle de 1 000 000 à 10 000 000 kg/année, et 1 en quantité supérieure à 10 000 000 kg/année fabriqués au Canada. Les quantités déclarées plus haut indiquent que la quantité totale de naphtalène importée et fabriquée au Canada en l’an 2000 variait entre 100 000 000 et 1 000 000 000 kg. Comparativement, les données recueillies lorsque la LIS a été dressée montrent que, entre 1984 et 1986, plus de 1 000 000 kg de naphtalène ont été fabriqués, importés ou commercialisés au Canada. Noms commerciaux et noms des produits Voici une liste des noms des produits et des noms commerciaux qui ont été déclarés par les entreprises n’exigeant pas la confidentialité de leurs renseignements ou qui l’ont exigée pour les quantités seulement : goudron de houille, refroidissant à tour d’émission, Hitec 4110, essence pyrolytique, pétrole léger, intermédiaire pour la finition automobile, additif pour carburant, liant (résine), époxy Glid-guard, solvant pour peinture, solvant de purge, plastisol FV-8048, MOBILAD G310B, solvant Solvesso 150, solvant Solvesso 200, solvant VARSOL 140, pétrole brut, Shellsol A150, sulfate de diaryle, Octel Starreon et Octel Starreon Stadis 4. Utilisations par l’industrie et les consommateurs Les profils d’utilisation par l’industrie déclarés pour le naphtalène sont destructifs, dispersifs, non dispersifs, cosmétiques et pharmaceutiques. Les profils d’utilisation par les consommateurs déclarés pour le naphtalène sont destructifs, dispersifs et non dispersifs. Profils d’utilisation par l’industrie Une entreprise a déclaré que le goudron de houille brut était utilisé dans la fabrication des matériaux de construction et des électrodes, p. ex. pour l’industrie de l’aluminium. Le pétrole léger contenant du naphtalène est utilisé comme une matière première de l’industrie chimique, et le goudron de houille contenant du naphtalène est utilisé comme une matière première de l’industrie de la construction. Une autre entreprise a déclaré que l’essence pyrolytique était un contaminant de la matière première qui était exportée pour la production d’oléfines aromatiques. Le pétrole brut contenant du naphtalène est aussi une matière première connue. Une entreprise a déclaré quatre noms commerciaux ainsi que les utilisations de la substance par l’industrie : le liant (résine) est mélangé au sable pour durcir le noyau, l’époxy Glid-guard est utilisé comme solvant de purge, les solvants pour la peinture et la purge sont tous deux utilisés comme solvants pour la peinture, et le plastisol FV-8048 est utilisé comme solvant pour les produits d’étanchéité. Une autre entreprise a déclaré quatre noms commerciaux ainsi que les utilisations de la substance par l’industrie : MOBILAD G310B est utilisé comme additif de l’huile à engrenage, et les solvants Solvesso 150, Solvesso 200 et VARSOL 140 sont tous utilisés comme solvants. En outre, une autre entreprise a déclaré que le naphtalène contenu dans le sulfate de diaryle était utilisé comme solvant, tandis que le naphtalène contenu dans Octel Starreon Satacen et Octel Starreon Stadis 4 était utilisé comme additif pour carburant. Le Shellsol A150 est utilisé comme solvant et intermédiaire des produits pharmaceutiques ou agricoles, et le refroidissant à tour d’émission est utilisé pour les émissions. Profils d’utilisation par les consommateurs Le naphtalène est connu comme étant utilisé en tant qu’agent de préservation du bois, comme produit de scellement des voies d’accès pour autos et en tant qu’agent anti-papillons se retrouvant ainsi sous des formes variées telles que boules à mites et flocons. Une entreprise a déclaré que le naphtalène était utilisé comme une application professionnelle de la peinture et que ses produits n’étaient pas vendus directement aux consommateurs, mais qu’ils étaient plutôt vendus aux clients industriels qui fabriquent ensuite des produits pour les consommateurs. Le naphtalène est aussi utilisé dans les additifs pour peinture et carburant. Par exemple, le Hitec 4110 est utilisé comme additif pour les carburants diesel. Information sur les dangers provenant de la catégorisation des substances de la LIS Outil simple de détermination du risque pour la santé (SimHaz) SimHaz est un outil qui a servi à relever, parmi les quelque 23 000 substances inscrites sur la LIS, celles dont on jugeait qu’elles présentaient un risque élevé ou faible pour la santé humaine en se fondant sur des critères formalisés du poids de la preuve, un examen par les pairs ou le consensus d’experts. Cet outil a été mis au point à la suite d’une longue compilation des classifications des risques de Santé Canada et d’autres organismes et de la prise en compte de leur robustesse en fonction de l’existence de documents transparents pour le processus et les critères (Santé Canada, 2005). Résultats de l’application du SimHaz Lenaphtalène est considéré comme une substance à risque potentiellement élevé en raison de son classement dans la catégorie des substances cancérogènes par la Commission européenne, le National Toxicology Program (NTP) des États-Unis, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et l’Environmental Protection Agency des États-Unis (USEPA). La Commission européenne a classé le naphtalène dans la catégorie 3 des substances cancérogènes (préoccupantes pour les humains en raison d’effets cancérogènes possibles). La Commission européenne a noté que « l’information disponible n’était pas suffisante pour effectuer une évaluation satisfaisante » des effets cancérogènes chez les humains. « Les études appropriées sur les animaux de laboratoire apportent une preuve de la cancérogénicité, mais elle est insuffisante pour classer la substance dans la catégorie 2 » (Commission européenne , 2002; Bureau Européen des substances chimiques, 2003; Commission européenne, 2004; ESIS, 2006). D’après le NTP, le naphtalène est une substance dont on peut « raisonnablement présumer qu’elle est cancérogène pour les humains parce que les études utilisant des animaux de laboratoire sont suffisamment probantes » (NTP, 2004). Le CIRC a classé le naphtalène dans le groupe 2B (agents peut-être cancérogènes pour les humains : CIRC, 2002). Il a noté qu’il n’existait pas « suffisamment de preuve chez les humains de la cancérogénicité du naphtalène », mais qu’il en existait « suffisamment chez les animaux de laboratoire » (CIRC, 2002). L’USEPA a classé le naphtalène dans le groupe C (substances possiblement cancérogènes pour les humains) « en raison des données insuffisantes sur la cancérogénicité chez les humains » et de la « preuve limitée de cancérogénicité chez les animaux par ingestion et inhalation » (USEPA, 1998). Incertitudes Le SimET et le SimHaz sont des outils robustes permettant de relever efficacement les substances de la LIS qui doivent faire l’objet d’un examen plus poussé pour des raisons prioritaires reliées à la santé humaine. Il est reconnu qu’ils ne comprennent pas un certain nombre d’éléments normalement pris en compte dans une évaluation des risques pour la santé humaine, comme une caractérisation détaillée de l’exposition et du risque, une comparaison des niveaux d’exposition avec les niveaux de risque, et une analyse détaillée des incertitudes. Toutefois, en raison des graves risques que présentent ces substances joints à leur fort risque d’exposition pour les humains, il faut déterminer si des mesures de prévention et de protection sont nécessaires. Références Commission
européenne. 2002. Summary Record: Meeting of the Commission Working Group
on the Classification and Labelling of Dangerous Substances, ECB Ispra, 30 May-1
June 2001. ECBI/42/04 Rev. 4. BESC
(Bureau européen des substances chimiques). 2003. European Union Risk
Assessment Report: Naphthalene. Commission européenne. 2004. Naphthalene. Commission Directive 2004/73/EC of 29 April 2004. Annex 1A. Official Journal of the European Communities 16.6.2004. L 216/28. Communities 30.12.1998. http://ecb.jrc.it/DOCUMENTS/Classification-Labelling/ATPS_OF_DIRECTIVE_67-548-EEC/29th_ATP.pdf Environnement Canada. 2006. Naphthalene Preliminary Report of Section 71 (CEPA, 1999). Avis concernant certaines substances inscrites sur la Liste intérieure des substances (DSL) Version 1.0. Juillet. Confidentiel PROTÉGÉ B. Santé Canada. 2003. Projet pour l'établissement des priorités concernant les substances existantes de la liste intérieure des substances dans le cadre de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, 1999 : Plus fort risque d'exposition humaine. http://hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/existsub/exposure/index_f.html Santé Canada. 2005. Proposed Integrated Framework for the Health-Related Components of Categorization of the Domestic Substances List under CEPA 1999. http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/alt_formats/hecs-sesc/pdf/contaminants/existsub/framework-int-cadre_e.pdf CIRC (Centre international de recherche
sur le cancer). 2002. Naphthalene in: IARC Monographs on the evaluation of the
carcinogenic risk of chemicals to humans: Volume 82. Some Traditional herbal
medicines, some mycotoxins, naphthalene and styrene. IARC Press: Lyon, France. p
367-435. NTP (National Toxicology Program). 2004. Report on Carcinogens, 11th edition. Substance Profiles: Naphthalene. U.S. Department of Health and Human Services, Public Health Service, National Toxicology Program. Consulté le 25 octobre 2006 sur le World Wide Web: http://ntp.niehs.nih.gov/ntp/roc/eleventh/profiles/s116znph.pdf US EPA (United States Environmental Protection Agency). 1998.
Toxicological Review of Naphthalene (CAS No. 91-20-3) In support of summary
information on the Integrated Risk Information System (IRIS). http://www.epa.gov/iris/toxreviews/0436-tr.pdf 116 pp. SEISC (Système européen d’information sur les substances chimiques). 2006. CAS No. 91-20-3. Naphthalene. ESIS Version 4.50. http://ecb.jrc.it/esis/ Annexe II Introduction Les informations de ce document formeront le support pour une évaluation préalable en vertu de l’article 74 de la LCPE, 1999. Les données pertinentes à l’évaluation écologique préalable ont été relevées dans des publications originales, des rapports de synthèse ainsi que dans des bases de données commerciales et gouvernementales avant décembre 2005. Les propriétés et les caractéristiques peuvent aussi avoir été calculées à l’aide de modèles de relations quantitatives structure-activité (QSAR). De plus, une enquête auprès de l’industrie à été menée pour l’année 2000 au moyen d’un avis publié dans la Gazette du Canada conformément à l’article 71 de la LCPE 1999 (Environment Canada, 2001). Cet avis requérait des données sur la fabrication, l’importation, les utilisations et les rejets de la substance au Canada. Propriétés physicochimiques Le tableau 1 présente les propriétés physicochimiques expérimentales et modélisées du naphtalène qui se rapportent au devenir de cette substance dans l’environnement. Tableau 1. Propriétés physiques et chimiques du naphtalène
Fabrication, importation et utilisations Fabrication et importation Voir l’annexe I. Utilisations Voir l’annexe I. Les usages pesticide du naphtalène sont homologués en vertu de la Loi sur les produits antiparasitaires et, à ce titre, ne sont pas couverts en vertu de la LCPE. Rejets, devenir et présence dans l’environnement Rejets Voir aussi l’annexe I. Le naphtalène est rejeté naturellement dans l’environnement pendant les incendies de forêt parce qu’il est un produit naturel de la combustion du bois (CIRC, 2002). Le naphtalène présent dans l’environnement est surtout dû aux sources anthropiques. Il provient principalement de la combustion du bois de chauffage résidentiel (~50 %) ou de son utilisation dans les antimites (ASTDR, 1995; PISSC, 1998). Environ 10 % peuvent être attribués à la production et à la distillation de la houille. Le Naphtalène serait aussi rejeté par les mêmes sources en tant qu’autres hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui ont été évalués dans le cadre du programme d’évaluation des substances prioritaires (Environment Canada, 1994) et qui sont maintenant inscrites sur l’annexe 1 des substances toxiques de la LCPE. On croit que la production directe de naphtalène occasionne des rejets relativement faibles (< 1 % de toutes les émissions) en raison de l’utilisation d’un système fermé et du recyclage (CIRC, 2002). L’Inventaire national de rejets des polluants (INRP) a suivi le rejet de naphtalène provenant des installations industrielles au Canada depuis les années 1990. Un rapport plus récent (2005), indique des rejets à la source de 119 682 tonnes, ce qui représente un augmentation en comparaison aux années antérieures (Environment Canada, 2006). La Commission des grands lacs a estimé qu’en 1998, 7 577,84 tonnes de cette substance avaient été rejetées dans l’air par les huit États des Grands Lacs et par la province de l’Ontario (Commission des Grands Lacs, 2002). Devenir Devenir aquatique La valeur du log Kco, soit 2,97 (tableau 1) indique que l’adsorption du naphtalène sur les sédiments et la matière organique en suspension sera relativement faible, et qu’une petite fraction seulement (< 10 %) de cette substance dans l’eau de surface typique serait probablement associée aux particules (Thomann et Mueller, 1987). En raison des valeurs expérimentales de la constante de la Loi de Henry (3,75 ×10-4 atm · m3/mole – 1,179 ×10-3 atm · m3/mole), la volatilisation dans l’atmosphère à partir de la surface de l’eau sera probablement une importante source de perte de naphtalène à partir de l’eau. S’il est rejeté dans l’eau, le naphtalène demeurera donc probablement en grande partie dans l’eau, et une faible partie se retrouvera dans l’air et les sédiments, comme le montrent les résultats de la modélisation de la fugacité de niveau III (tableau 2). Tableau 2. Résultats de la modélisation de la fugacité de niveau III (EPIWIN V3.04) pour le naphtalène
Devenir terrestre Les valeurs expérimentales de log Kco, qui varient entre 2,74 et 3,12 (tableau 1) indiquent que le naphtalène devrait, selon la quantité de carbone organique, avoir une sorption modérée sur le sol et donc une mobilité modérée dans ce milieu naturel. La volatilisation de ce produit chimique à partir de surfaces de sol aérées est prévue en raison de sa pression de vapeur (comprise entre 4,89 × 10-2 et 8,7 ×10-2 mmHg) et de sa constante de la Loi de Henry (comprise entre 3,75 × 10-4 atm · m3/mole et 1,179 ×10-3 atm · m3/mole). Cependant, s’il est rejeté dans le sol, le naphtalène demeurera donc probablement en grande partie dans le sol, comme le montrent les résultats de la modélisation de la fugacité de niveau III (tableau 2). Devenir atmosphérique S’il est rejeté dans l’atmosphère, le naphtalène subira probablement une dégradation due à sa réaction avec les radicaux OH (tableau 3). Comme cette substance est peu soluble dans l’eau, son retrait physique de l’atmosphère se fera probablement par des processus de dépôts secs, et il est attendu qu’une faible quantité de napthalène se retrouvera dans l’eau et le sol, comme le montrent les résultats de la modélisation de la fugacité de niveau III (tableau 2). Présence dans l’environnement Le naphtalène a été détecté dans l’air ambiant, l’eau souterraine, l’eau de surface et les sédiments (Environment Canada, 1995; Howard, 1989; Environment Canada & Health Canada, 1994), mais les données de surveillance relatant la mesure de la substance des les milieux environnementaux (air, eau, sol et sédiments) n’ont pas été compilées de façon exhaustive pour ce document. Évaluation des propriétés P, B et Ti Persistance dans l’environnement Les données empiriques sur la biodégradation (MITI, 1992) ont montré que 2 % de biodégradation se produisait sur une période de 28 jours dans un essai de biodégradation (302C) immédiate du naphtalène (tableau 3). Les résultats de la biodégradation obtenus de la base de données NITE (National institute of technology and evaluation) peuvent être jugés équivoques, et ces données devraient être utilisées avec prudence dans une approche fondée sur le poids de la preuve pour déterminer la biodégradabilité lorsque c’est possible. Les essais comportant une période d’exposition réduite et l’utilisation d’inoculats sont particulièrement préoccupants. Une étude de la diversité microbienne laissait croire que les méthodes employées pour fournir des inoculats en vue de l’essai 302C pouvaient résulter dans l’enrichissement sélectif de souches microbiennes (Liu et al., 1997). Les auteurs de cette étude ont fait remarquer que la diversité de la population microbienne produite pour l’essai 302C était semblable à celle d’un échantillon d’eaux souterraines plutôt qu’à celle d’un échantillon d’une station d’épuration des eaux usées. En raison de cette diversité réduite, il peut être plus difficile d’obtenir une biodégradation au moyen de ce protocole qu’en ayant recours à des essais standardisés. En outre, des preuves portent à croire que le protocole d’essai de biodégradabilité du NITE peut donner des résultats pour la dégradation plus faibles que d’autres protocoles (Gerike et Fisher, 1979)[1]. En tant qu’hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP), le naphtalène était inclus dans une évaluation du risque des HAP réalisée précédemment en vertu du programme d’évaluation des substances prioritaire de la LCPE (Gouvernement du Canada, 1994). Dans cette évaluation, les HAP en général étaient préoccupants en raison de leur persistance dans l’environnement, mais le naphtalène était identifié en tant qu’une des substances les plus labiles, car leurs demi-vies dans les sédiments variaient entre 0,3 et 129 jours. En outre, l’examen de la biodégradation aérobie réalisé par la SRC (SRC, 1999) a montré que cette substance était facilement dégradée. Une étude fournie par l’Institut (Exxonmobil, 2004a) a démontré que 80 % de la minéralisation se produisait en 28 jours dans un essai manométrique de respirométrie (OCDE, 301F; OCDE, 1992). À la lumière de l’information susmentionnée et de la valeur des demi-vies calculées expérimentalement pour chacun des quatre milieux, soit l’air, l’eau, le sol et les sédiments (tableau 3), l’évidence empirique montre que le naphtalène ne satisfait pas aux critères de persistance (demi-vies dans le sol et l’eau ≥ 182 jours, et dans les sédiments, ≥ 365 jours) spécifiés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation (Gouvernement du Canada, 2000). Tableau 3. Données empiriques sur la persistance
Potentiel de bioaccumulation Les valeurs expérimentales de log Koe (3,01-4,7), et celles des FBC pour le naphtalène n’indiquent pas que ce produit chimique est bioaccumulable dans l’environnement (tableaux 1 et 4). Tableau 4. Données empiriques sur la bioaccumulation
Le poids de la preuve indique que le naphtalène ne satisfait pas aux critères de bioaccumulation (FBC, FBA > 5 000) spécifiés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation (Gouvernement du Canada, 2000). Effets écologiques
Dans le milieu aquatique Il existe une évidence expérimentale selon laquelle le naphtalène est hautement nocif pour les organismes aquatiques à des concentrations relativement faibles (p. ex., CL50 < 1 mg/L) [tableau 5]. Tableau 5. Données empiriques sur la toxicité aquatique
Dans d’autres milieux Aucune étude des effets sur les organismes non aquatiques autres que les mammifères n’a été relevée pour ce composé. Possibilité de causer des effets écologiques néfastes D’après l’information disponible, le naphtalène ne persiste pas dans l’environnement et n’est pas bioaccumulable, basé sur les critères définis dans les Règlements sur la persistence et la bioaccumulation (Gouvernement du Canada, 2000). Pour l’instant, on a relevé aucune donnée sur les concentrations de ce produit chimique dans l’environnement. Les données écotoxicologiques expérimentales indiquent que le naphtalène présente un risque élevé pour les organismes aquatiques exposés à un produit chimique dans l’eau (USEPA, 1992). Aucune information sur les effets potentiels dans d’autres milieux naturels n’a été relevée. Références Agency for Toxic Substances and Disease Registry (ATSDR), 1995. Toxicological profile for Naphthalene/1-Methylnaphthalene/2-Methylnaphthalene. 1995 ATSDR. Toxicological Profile for Naphthalene. Agency for Toxic Substances and Disease Registry. Atlanta, Géorgie. 1995, 200 p. (Mise à jour) Barker, J.F. Volatile Aromatic and Chlorinated Organic Contaminants in Ground Water at Six Ontario Landfills. Water Pollution Research Journal of Canada 22: 33-48 1987 (PSL2 SIDS) Boyd, J. et al. Vancouver Harbour Benthic Environmental Quality Studies. Trace Metals and Organic Compounds in Sediments- October 1987. Environment Canada. Conservation and Protection, Pacific & Yukon Region. Vancouver, BC. 1989 62p. (EC, 1994) BUA. Beratergremium fur Umweltrelevante Altstoffe. BUA Report 39. Naphthalene. German Chemical Society. GDCh-Advisory Committee on Existing Chemicals of Environmental Relevance (BUA). S. Hirzel, Wissenschaftliche Verlagsgesellsschaft, Stuttgart. Juin 1989. 155 p Chemfate. Naphthalene. Syracuse Research Corporation. http://esc_plaza.syyres.com Chin, Y.P. et W.J.J.R Weber. Estimating the Effects of Dispersed Organic Polymers on the Sorption of Contaminants by Natural Solids. 1. A Predictive Thermodynamic Humic Substance-Organic Solute Interaction Model. Environmental Science and Technology 23: 978-84. 1989 (dans R9) Dinwoodie, G. Personal Communication, Wastes and Chemicals Division.
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