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Substances chimiques
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Substances chimiques au Canada
Politique du Canada à l'égard des substances chimiques
La Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999
Catégorisation
Qu'est-ce que la catégorisation?
Comment les substances ont-elles été catégorisées?
L'évaluation des risques
Qu'est-ce que l'évaluation des risques?
Guides du Programme des substances existantes
La gestion des risques
Qu'est-ce que la gestion des risques?
De quelles substances le Canada assume-t-il déjà la gestion?
Glossaire
Acronymes
Divulgation proactive

Comment les substances ont-elles été catégorisées?

Les substances toxiques peuvent avoir des effets différents sur la santé humaine et l'environnement. Une substance qui s'avère dangereuse pour les espèces sauvages en faibles concentrations peut très bien n'avoir aucun effet sur les personnes à des concentrations beaucoup plus élevées. L'inverse est aussi vrai : certaines substances peuvent être beaucoup plus nuisibles pour l'être humain que pour l'environnement.

C'est pour cette raison que Santé Canada et Environnement Canada ont employé des critères qui, bien que différents, étaient complémentaires pour trier les 23 000 substances de la Liste intérieure des substances (LIS). Ils ont agi ainsi pour s'assurer que toutes les substances susceptibles de nuire à la santé humaine ou à l'environnement seront identifiées et soumises à des examens plus poussés.

Persistance, bioaccumulation et toxicité intrinsèque pour l'environnement

En vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement de 1999 (LCPE de 1999), Environnement Canada était chargé d'identifier et d'évaluer les risques que représentent pour l'environnement les substances chimiques soupçonnées de faire partie de l'une des catégories suivantes :

a) Persistantes (P) : substances chimiques dont la dégradation dans l'environnement prend beaucoup de temps - parfois de nombreuses années. Ces substances peuvent influer sur l'environnement pendant une longue période. Puisqu'elles sont persistantes, elles peuvent se déplacer sur de longues distances et polluer une superficie plus vaste que celles qui se dégradent rapidement. b) Bioaccumulables (B) : substances chimiques qui se logent dans les organes, les cellules adipeuses ou le sang des organismes vivants et y demeurent longtemps. Au fil du temps, elles atteignent parfois des concentrations élevées et se mettent à remonter graduellement dans la chaîne alimentaire.
ET
c) Intrinsèquement toxiques pour l'environnement (iTE) : substances chimiques qui ont ou sont soupçonnées d'avoir, à la lumière d'études en laboratoire ou autres, un effet nocif sur les espèces sauvages et sur l'environnement naturel dont elles dépendent.

Si l'on combine le « P » de persistant, le « B » de bioaccumulable et le « iT » d'intrinsèquement toxique, il en résulte l'acronyme P/BiT (prononcé couramment « pi-bit ») qui est d'usage courant dans plusieurs programmes internationaux.

Plus fort risque d'exposition et toxicité intrinsèque pour les humains

Santé Canada a été chargé d'identifier les substances comportant les plus forts risques potentiels d'exposition ou une toxicité intrinsèque pour les humains.

  1. Plus fort risque d'exposition (PFRE) : pour évaluer l'exposition des êtres humains aux substances chimiques, les chercheurs regardent au-delà de la persistance et de la bioaccumulation. Certaines substances dont la durée de vie est relativement courte peuvent affecter les humains tout autant que les plus persistantes. Pour brosser un tableau complet de la situation, les chercheurs doivent étudier comment une substance est employée. Dans la LIS, Santé Canada a identifié les substances chimiques auxquelles les personnes sont le plus susceptibles d'être exposées.

  2. Toxicité intrinsèque pour les humains (TiH) : il s'agit de substances chimiques qui ont ou sont soupçonnées d'avoir un effet nocif sur les humains. Ces substances ont été étudiées en rapport avec un certain nombre d'effets sur la santé de l'humain, y compris le cancer, les malformations congénitales et l'altération du matériel génétique.

Les substances chimiques pouvant s'avérer nocives pour la santé humaine ont également été classées par ordre de priorité pour que le gouvernement du Canada traite d'abord celles qui sont soupçonnées de présenter le plus grand danger et le plus fort risque d'exposition.

Effets bénéfiques de la catégorisation

Tube à essais
La catégorisation nous a permis de recueillir plus de renseignements que jamais sur les substances chimiques visées par la LIS. On sait désormais que bon nombre d'entre elles (quelque 19 000) n'exigent pas en ce moment de mesures plus poussées. Le gouvernement du Canada compte entre-temps examiner de plus près un certain nombre d'autres substances et, selon les résultats obtenus, il agira rapidement pour protéger l'environnement ou la santé humaine.

Grâce à la catégorisation, le gouvernement du Canada a pu identifier, parmi les 23 000 substances chimiques inscrites sur la LIS, quelque 4 000 substances devant faire l'objet d'une plus grande attention. Il importe toutefois de se rappeler que, dans bien des cas, il faut recueillir d'autres renseignements pour déterminer si ces substances présentent un risque pour la santé humaine ou l'environnement. On trouvera des renseignements plus détaillés sur les méthodes utilisées par le gouvernement pour évaluer les risques à la section Évaluation des substances chimiques.

 
Mise à jour : 2007-04-20  Haut de la page
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