Faire des choix, tirer profit des possibilités

Avec sa grande motivation à terminer ses études, à aider sa famille et à s’investir dans sa communauté, on peut facilement comprendre pourquoi Noorullah croit que sa réussite au Canada est due au fait qu’il ait fait les bons choix et tiré profit d’autant de possibilités qu’il le pouvait.

Natif de Kaboul, en Afghanistan, Noorullah et sa famille ont fui les Talibans à deux reprises avant d’émigrer au Pakistan, puis au Canada.

« À un certain moment, nous avons vécu dans une grotte dans la montagne pendant une semaine, nous étions très effrayés et ne savions pas ce qui pouvait arriver ensuite, raconte Noorullah. Lorsque nous sommes finalement arrivés au Pakistan, Abdulkarim, mon frère aîné, était enseignant. Il présentait à l’ambassade du Canada une demande afin de venir au Canada. Il nous a demandé de nous joindre à lui. Bien sûr, nous avons répondu oui! »

Noorullah et sa famille sont arrivés ici en 2000, à Toronto, puis ont voyagé jusqu’à Winnipeg pour s’établir à Regina. 

« Au début, c’était impressionnant, dit-il. Nous ne connaissions que peu de choses sur le Canada avant de venir ici, et je savais que ce serait difficile. Mais il y avait une excellente communauté pour nous soutenir. »

Pour Noorullah et ses frères et sœurs, s’établir au Canada représentait la chance de poursuivre leurs études — un objectif que leurs parents encourageaient fortement. Grâce à une série de programmes accélérés, Noorullah a pu rattraper ses années d’études secondaires perdues et il est actuellement inscrit au programme de sciences infirmières, à l’Université de Regina. Il a travaillé comme chauffeur de taxi pendant l’été pour payer ses études et prévoit travailler dans un centre de soins palliatifs tout en terminant ses études.

Affichant un solide enthousiasme pour son pays d’adoption, Noorullah confie que le 1^er juillet 2004 a été l’un des plus beaux jours de sa vie lorsque lui et sa famille ont participé à une cérémonie de citoyenneté à laquelle assistaient des dignitaires de tous les paliers du gouvernement. Lui et sa famille représentaient la plus grande famille présente à la cérémonie. 

« Ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie, dit-il. Vous ne pouvez vous empêcher de penser que vous êtes partis d’un pays où vous n’avez aucun droit, aucune liberté, un endroit où vous avez à peine l’impression d’être des êtres humains pour arriver à un endroit où existe autant de libertés, de possibilités et de paix. Ma famille était réunie, nous faisions des études, nous faisions les bons choix dans notre nouveau pays. Ce fut une journée remplie d’émotions pour nous tous. »

La décision de choisir le programme de sciences infirmières est également compréhensible pour le type de Canadien que Noorullah est devenu.

« Mon père nous a appris que sauver une vie, c’est sauver l’humanité, explique-t-il. Ma vie a un sens et maintenant, je peux rendre ce qu’on m’a donné grâce à ma nouvelle profession. »

Noorullah et sa famille n’oublieront jamais le passé. Il dit que ses parents les ont tous guidés afin qu’ils fassent les bons choix et qu’ils tirent profit des possibilités qui leur sont offertes dans leur nouveau pays. Récemment, lors d’une cérémonie de citoyenneté qui s’est déroulée en 2006, Noorullah a parlé de son amour pour son pays d’adoption et du fait qu’il s’agit de faire des choix. Il dit avoir énormément apprécié d’avoir la possibilité de raconter son histoire et de parler des choix qu’il a faits en devenant Canadien.