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Exposé général sur la réduction des méfaits


Même si des mesures visant principalement à réduire les conséquences plutôt que la consommation soient appliquées depuis de nombreuses années (p. ex. les mesures de prévention de la conduite avec facultés affaiblies), la réduction des méfaits a vraiment pris racine dans les mesures prises pour contrôler la propagation du VIH chez les consommateurs de drogues injectables au cours des années 80. L'expression « réduction des méfaits » est devenue controversée notamment parce que certains l'assimilent à la légalisation de l'ensemble des drogues. La définition la plus reconnue de la réduction des méfaits est la suivante : « mesures visant à aborder les problèmes de toxicomanies liés à d'autres objectifs que l'abstinence ou la non-consommation ». Le directeur fondateur de Politiques et recherche au CCLAT, Eric Single, a proposé l'adoption d'une définition empirique de la réduction des méfaits qui précise qu'il faut démontrer que la politique ou la mesure de réduction des méfaits réduit effectivement les méfaits.

Au nombre des mesures de réduction des méfaits qui ont été appliquées dans les milieux de la consommation de drogues injectables au Canada, on compte les programmes d'échange de seringues et le traitement d'entretien à la méthadone pour les héroïnomanes. Dans le contexte de la consommation d'alcool, les mesures de réduction des méfaits comprennent l'ouverture plus tôt dans la journée d'un point de vente au centre-ville d'Edmonton pour réduire la consommation de Lysol et d'autres produits contenant de l'alcool, les changements apportés aux chapitres de l'espace et du capitonnage des meubles dans des établissements avec permis d'alcool pour réduire autant que possible les méfaits que peuvent entraîner les bagarres, et les conducteurs désignés et les programmes de transport alternatif pour les personnes qui ont consommé de l'alcool.

Les mesures ou les messages de réduction des méfaits pourraient en outre toucher des jeunes qui ne sont pas nécessairement aux prises avec une dépendance mais qui pourraient, lors d'une occasion de consommation de drogues, se mettre en danger ou exposer d'autres personnes à un risque. Par exemple, bon nombre de jeunes au milieu ou à la fin de leur adolescence consomment de l'alcool ou des drogues d'une manière susceptible d'entraîner des méfaits (p. ex. conduire ou pratiquer des sports après avoir consommé, prendre des pilules sans savoir ce qu'elles contiennent, faire cul-sec ou consommer ponctuellement des quantités excessives d'alcool). Les systèmes d'attribution de permis par étapes progressives ou les lois appliquant un degré de tolérance zéro à l'endroit des nouveaux conducteurs, les bals de finissants sécuritaires, qui visent à réduire les problèmes d'alcool dans le cadre de ces fêtes, et les mesures de sécurité à l'intention des jeunes qui fréquentent les parties de danse, sont autant de mesures de réduction des méfaits dans cette population. Il importe aussi que les jeunes qui consomment de l'alcool et des drogues reçoivent les messages axés sur la réduction des méfaits qui traitent des situations ou des moments où la consommation de drogues n'est pas sécuritaire, de même que des méfaits qui entraînent des épisodes de boire excessif, le mélange de drogues et l'utilisation de substances inconnues ou impures.

Les problèmes de toxicomanie touchent chaque personne et chaque collectivité d'une façon différente. La meilleure façon d'intervenir repose sur une connaissance des ressources auxquelles la personne touchée et son entourage ont accès.

Références

Harm reduction as the basis for Hepatitis C policy and programming
Single, Eric
Ottawa (Ontario) : Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies, 2001
Présenté lors de la Conférence canadienne sur l'hépatite C (1er au 4 mai 2001, Montréal).

Prévention des problèmes attribuables à la consommation d'alcool et d'autres drogues chez les jeunes - Un compendium des meilleures pratiques
Ottawa (Ontario) : Santé Canada, 2002

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