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Exposé général sur la prévention


Au Canada et autour du monde, de plus en plus d'administrations appuient le concept d'une stratégie antidrogue équilibrée et intégrée, même si cette volonté aboutit à des budgets, des politiques et des activités qui varient considérablement. Habituellement, les stratégies adoptent ou essaient d'établir un équilibre entre la réduction de l'offre et la réduction de la demande grâce à des activités de prévention, de traitement, d'application de la loi et de réduction des méfaits. L'intégration de ces secteurs ou piliers revêt de l'importance étant donné que les activités qui se déroulent dans un domaine peuvent avoir un effet, positif ou négatif, dans les autres sphères.

Les stratégies nationales ou communautaires de prévention doivent être fondées sur les habitudes de consommation dans le secteur visé, selon diverses sources de données, et elles doivent tenir compte des ressources et du soutien sur lesquels peut reposer l'initiative de prévention. Dans le contexte des efforts de prévention, la meilleure façon de répartir les membres d'une population en sous-groupes fait appel au niveau de risque ou à la gravité du problème. Plusieurs modèles ont été mis au point à cette fin. Le nouveau modèle établi par l'Institute of Medicine des États-Unis couvre l'étendu de risques ou de degrés de gravité du problème pour distinguer les stratégies de prévention universelle, sélective et indiquée. Le lien clair entre les populations ciblées et les données sur la consommation de drogues, qui les déterminent, est un avantage de ce modèle.

Prévention universelle : Les activités qui sont souvent liées à la prévention universelle comprennent les campagnes de sensibilisation, les programmes de prévention des toxicomanies à l'école, les programmes sur les habiletés de parents, les initiatives communautaires à volets multiples et diverses mesures visant à contrôler la disponibilité et le prix des substances. Dans leur sens le plus large, les stratégies de prévention universelle s'inscrivent dans un contexte de santé de la population et favorisent un développement humain équitable (p. ex., en s'attachant à la disponibilité de bons programmes d'éducation, d'emplois de qualité et de logements abordables). De vastes efforts de prévention universelle ciblant la population en général peuvent « préparer le terrain » par une sensibilisation aux problèmes et à la nécessité d'établir des programmes mieux ciblés. De même, ils peuvent conduire certaines personnes à envisager de modifier des comportements à risque et à chercher à participer à des programmes plus intenses.

Prévention sélective : Certaines personnes et familles sont confrontées à des défis particuliers à cause de problèmes professionnels ou scolaires, de perturbations familiales, de pauvreté ou d'antécédents familiaux d'alcoolisme ou de toxicomanie (y compris une prédisposition génétique). Il semble logique de « sélectionner » ces personnes et familles, suivant ces facteurs de risque, afin de leur offrir des programmes plus intensifs. La prévention sélective vise en général à réduire l'influence de ces facteurs de risque et à prévenir ou à amoindrir les problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie en misant sur des points forts, comme les stratégies d'adaptation et d'autres aptitudes à se prendre en charge. Les programmes qui s'adressent aux populations à risque élevé ou plus vulnérables pourraient être offerts dans des centres multi-services ou dans d'autres contextes, comme les services d'urgence d'hôpital, les cliniques médicales (p. ex., à l'intention des adolescentes enceintes) et les centres commerciaux, de même que dans les milieux de la rue. Les programmes de prévention sélective nécessitent la participation et la collaboration de certains groupes qui ne jouent habituellement pas un rôle dans la prévention des problèmes d'alcoolisme et de toxicomanie, comme les urbanistes, les instances en matière de logement, la direction des centres d'achat et les décideurs dans le domaine de l'emploi.

Prévention ciblée : Il y a des personnes qui font une consommation excessive d'alcool ou de drogues, sans satisfaire aux critères de dépendance. Elles courent toutefois un risque élevé d'être aux prises avec un tel problème de toxicomanie. Les efforts de prévention indiquée ciblent la population qui est visée par la catégorie de « l'abus de substance » (selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux [DSMI] IV), c'est-à-dire des personnes qui éprouveraient l'un des quatre types de problèmes suivants au cours d'une période de 12 mois : la consommation de drogues ou d'alcool conduisant à l'incapacité de remplir ses fonctions au travail, à l'école ou dans la famille; la consommation dans des situations dangereuses; la consommation conduisant à des problèmes d'ordre juridique; la consommation en dépit de problèmes sociaux récurrents. Il peut être difficile de joindre ces personnes, qui connaissent habituellement un éventail de problèmes de santé et de problèmes sociaux. La prévention indiquée fait souvent appel à un volet d'approche qui cherche à reconnaître ces personnes, à gagner leur participation et à travailler avec elles en vue de réduire autant que possible les méfaits associés à leurs habitudes de vie. Il n'est pas rare que le recrutement et le maintien des participants pose des problèmes.

Encore que la prévention universelle offre les meilleures chances de réduire la demande globale de drogues, la prévention ciblée (c.-à-d. les efforts sélectifs ou indiqués) est plus appropriée pour approcher certaines populations et les amener à changer. Il faut toutefois se pencher sur certaines préoccupations importantes dans le contexte de la prévention ciblée, y compris les risques d'étiquetage et de stigmatisation, les difficultés de dépistage, l'encouragement à la déviance dans les groupes réunissant des sujets à risque élevé, et le contexte social à l'échelle communautaire comme mauvaise cible de changement. Ces programmes ont aussi tendance à être plus dispendieux lorsque les coûts sont établis par personne jointe. Il demeure que sous divers angles, y compris celui des droits de la personne, la prévention ciblée est une démarche importante qui doit faire partie d'une stratégie antidrogue englobante.

Références

Prévention des problèmes attribuables à la consommation d'alcool et d'autres drogues chez les jeunes - Un compendium des meilleures pratiques
Ottawa, ON: Santé Canada, 2001

Selection of levels of prevention
Offord, David R.
Addictive Behaviors, 25(6): 833-842, 2000.

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