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Jeunes exposé général


Au Canada, les jeunes (15 à 24 ans) représentent environ 13 % de la population. Il y a un peu plus de garçons que de filles dans ce groupe d'âge. Lorsqu'il est question de consommation de drogues, c'est souvent par rapport aux jeunes. C'est logique dans une certaine mesure, car si des problèmes importants touchent d'autres populations, c'est au cours de l'adolescence que la consommation d'alcool et de drogues commence, dans la plupart des cas. Il est peu probable que les Canadiens qui n'ont pas commencé à fumer ou à consommer de l'alcool ou des drogues illicites pendant cette période le feront un jour. Les jeunes Canadiens ont tendance à faire une utilisation plus importante et plus dangereuse des drogues et de l'alcool que leurs homologues plus âgés. Cette situation peut entraîner des problèmes importants à court et à long termes.

Les motifs qui sous-tendent la consommation d'alcool et de drogues chez les jeunes sont complexes. Les jeunes, qui consomment notamment pour les mêmes motifs que les adultes (pour s'amuser, pour se détendre ou pour se soustraire à de la souffrance affective), pourraient aussi essayer l'alcool et les drogues pour diverses autres raisons, par exemple, pour se montrer indépendants, pour indiquer qu'ils se joignent à un groupe de pairs ou pour satisfaire leur curiosité. Il est également difficile de comprendre pourquoi la consommation d'alcool et de drogues pose des problèmes à certains jeunes, car cela peut reposer sur un ensemble de facteurs liés tant à la personne, à sa famille, qu'à son école et à sa collectivité.

Après avoir atteint un sommet en 1979, la consommation de la plupart des substances chez les jeunes a fléchi régulièrement jusqu'au début des années 90. Au cours de la décennie qui a suivi, en général, l'utilisation des drogues légales et illégales chez les élèves a suivi une tendance à la hausse qui s'est maintenant stabilisée à des niveaux atteignant presque les sommets historiques enregistrés à la fin des années 70 (à l'exception, fait notable, de l'alcool et du tabac, qui, en général, sont à la baisse). À l'heure actuelle, en général, entre le tiers et le quart des élèves du secondaire (de 12 à 19 ans) au Canada n'ont pas consommé de drogues (y compris l'alcool ou le tabac) au cours de l'année précédente.

Au fil des ans, l'alcool, le cannabis (marijuana, haschich, huile de haschich) et le tabac sont les substances que les jeunes ont utilisées le plus couramment. Ces résultats sont encore pertinents. En effet, environ les deux tiers de tous les élèves du premier et du deuxième cycle du secondaire ont consommé de l'alcool au cours de l'année précédente. Le cannabis et le tabac suivent en importance, car environ le tiers des élèves ont consommé du cannabis et autour du quart ont utilisé du tabac au cours de l'année précédente.

Les hallucinogènes (p. ex., LSD, psilocybine, mescaline) forment la quatrième catégorie de drogues en importance. Une plus faible proportion d'élèves canadiens (entre 5 % et 10 %) utilise d'autres drogues, comme les substances inhalées et les stimulants (produits à des fins médicales et non médicales), et habituellement, moins de 5 % d'entre eux signalent utiliser de la cocaïne, de la méthamphétamine, de l'héroïne, du PCP et d'autres médicaments à des fins non médicales.

Il y a moins de données sur la consommation des drogues de parties, comme l'ecstasy, le Rohypnol, le GHB et la kétamine. Néanmoins, au cours des années 90, il semble que les taux de consommation d'ecstasy aient augmenté davantage que ceux de toute autre drogue (à l'heure actuelle, de 3,2 % à 6 % des élèves signalent avoir utilisé cette drogue au cours de l'année précédente). Moins de 3 % des élèves de l'Ontario (la seule province qui ait recueilli ces données) avaient utilisé du rohypnol ou du GHB au cours de l'année précédente. Si l'usage de drogues injectables est rare chez les élèves, entre 2 % et 2,5 % d'entre eux signalent s'injecter des drogues.

Il importe de noter que les résultats présentés ci-dessus sont des moyennes établies pour l'ensemble des populations du premier et du deuxième cycle du secondaire, et que la prévalence de consommation, qui augmente avec l'âge, est habituellement plus élevée chez les jeunes hommes.

Comparativement aux résultats antérieurs, l'âge auquel les élèves ont utilisé pour la première fois de l'alcool, du tabac et du cannabis est demeuré le même ou a augmenté. Ceci dit, en général, on fait preuve de plus de tolérance à l'égard de la consommation qu'il y a dix ans, et les élèves sont moins nombreux à désapprouver moralement l'expérimentation de diverses drogues ou à y associer un risque d'effets nuisibles. Ces dernières années, il a été observé qu'on rend compte de plus en plus souvent de problèmes de consommation chez les élèves (p. ex., l'utilisation concomitante de plus d'une drogue, un nombre plus élevé d'épisodes de consommation excessive d'alcool, une consommation d'alcool ou de cannabis plus fréquente).

Au Canada, chez les jeunes de la rue, la prévalence de la consommation de drogues et d'alcool et les habitudes de consommation varient d'un centre urbain à l'autre. Néanmoins, selon les renseignements limités qui sont disponibles, la consommation d'alcool et de drogues semble beaucoup plus courante que chez les jeunes fréquentant l'école. Diverses études ont constaté que le cinquième des jeunes de la rue (y compris les jeunes Autochtones) ont utilisé des drogues injectables. Des renseignements plus limités indiquent que la consommation de drogues et d'alcool chez les jeunes en milieux ruraux n'est pas significativement différente. Les jeunes de la rue (en milieu rural ou urbain) continuent d'être vulnérables à un éventail de problèmes de santé, dont particulièrement le VIH ou l'hépatite B et C, parce qu'ils utilisent des drogues injectables et qu'ils partagent leurs seringues.

Références

Enhanced surveillance of Canadian street youth phase II: self identified Aboriginal youth a sub analysis
Shields, Susanne
Ottawa, ON: The author, 2000.

Injection drug use among street youth: a dynamic process
Roy, Élise; Lemire, N.; Haley, Nancy
Canadian Journal of Public Health, 89(4): 239-240, 1998.

Street youth: differences between small towns and cities
Voakes, Les
Presented at the Rural Mental Health and Addictions Conference (1992, August: Sudbury, Ontario)
Ottawa, ON: The author, 1992.

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