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Exposé général sur la cocaïne


La cocaïne (qu'on appelle coke, neige, poudre) est une fine poudre cristalline souvent additionnée de sucre, d'amidon de maïs, de poudre de talc ou d'une substance qui en reproduit les effets d'engourdissement, comme la benzocaïne. La drogue peut être reniflée (ou absorbée par d'autres muqueuses, comme celles de la bouche), fumée ou injectée. Le « crack » est une forme fumable de cocaïne épurée produite par l'ajout de bicarbonate de sodium à une solution de cocaïne qu'on fait ensuite sécher. La cocaïne est extraite des feuilles du cocaïer, arbuste d'Amérique du Sud, et est illégale au Canada et dans plusieurs autres pays. On l'utilise toujours comme anesthésique local dans certaines chirurgies, mais dans la plupart des cas, elle a été remplacée par des substances moins toxiques.

Il n'y a actuellement guère, de renseignements sur la prévalence de la consommation de cocaïne dans l'ensemble de la population canadienne, toutefois selon l'Enquête sur les toxicomanies au Canada (ETC) menée récemment, près de 11 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déjà consommé de la cocaïne ou du crack au moins une fois. Environ 2 % disent avoir consommé de la cocaïne au cours des 12 derniers mois. Les taux sont plus élevés chez les sujets de sexe masculin et les jeunes. En effet, les résultats de l'ETC indiquent qu'au Canada, près de deux fois plus d'hommes que de femmes ont déjà consommé de la cocaïne (14,1 % contre 7,3 %). Tous les rapports disponibles indiquent que moins de 5 % des élèves de la septième à la douzième année ont consommé de la cocaïne au cours de l'année précédente (une proportion encore plus faible des élèves signalent avoir déjà consommé du crack). Il est toutefois noté que les taux augmentent avec le niveau scolaire (p. ex., 7 % des élèves ontariens de onzième année signalent avoir consommé de la cocaïne au cours de l'année précédente). Dans les divers centres urbains, la prévalence de la consommation de crack et de cocaïne chez les jeunes de la rue, qui s'établissait, selon les estimations, à 31 % pour la consommation de crack et de cocaïne à Toronto (1992), à 20 % pour le crack et à 33 % pour la cocaïne à Halifax (1993), et à 85 % pour la cocaïne à Vancouver (1994), est beaucoup plus élevée que les taux de prévalence de la consommation chez les élèves. Environ 60 % des contrevenants sous la responsabilité des établissements de correction fédéraux ont déclaré avoir consommé de la cocaïne au moins une fois dans les six mois précédant leur arrestation et leur incarcération.

Les effets de la cocaïne rappellent ceux des stimulants de type amphétaminique, mais ils sont de plus courte durée. Le consommateur éprouve de l'euphorie, se sent énergique et alerte, et il présente une accélération du pouls et de la respiration, une dilatation des pupilles, de la sudation, de la pâleur et une perte d'appétit. Consommée en fortes doses, la cocaïne peut provoquer une agitation importante, des pensées paranoïaques, des comportements excentriques ou violents, des tremblements, une perte de coordination, des secousses musculaires, des hallucinations, des maux de tête, de la douleur ou de la pression au thorax, des nausées, une vision floue, de la fièvre, des spasmes musculaires, des convulsions, et même la mort. Les impuretés contenues dans la cocaïne vendue sur le marché noir peuvent occasionner une réaction allergique mortelle. Après avoir consommé de la cocaïne, les consommateurs peuvent présenter des symptômes de « gueule de bois », qui comprennent la dépression, une grande fatigue et de la congestion nasale. L'usage de « crack » produit immédiatement des effets qui sont très intenses.

Les consommateurs faisant un usage régulier de fortes doses de cocaïne qui, successivement, connaissent des périodes de consommation excessive et des périodes d'abstinence, pourraient présenter des symptômes comme des sautes d'humeur, de l'agitation, une grande excitabilité, des troubles du sommeil, un caractère soupçonneux, des hallucinations et des idées délirantes, des troubles de l'alimentation, une perte de poids, de la constipation et de l'impuissance. Les signes caractéristiques du reniflage fréquent de cocaïne comprennent la congestion et l'écoulement nasal, des narines crevassées et la perforation de la cloison nasale. Il y a aussi un lien entre l'abus de cocaïne et des arythmies cardiaques, l'infarctus du myocarde, l'accident cérébrovasculaire, des convulsions et la mort subite. Les personnes qui s'injectent de la cocaïne risquent de contracter le VIH ou l'hépatite C. Il y a un lien entre la consommation excessive de cocaïne chez les femmes enceintes et un faible poids fotal ou un risque accru de fausse-couche, de mise au monde d'un enfant mort-né, de naissance prématurée et de malformation. Les nouveau-nés qui sont exposés à la cocaïne dans l'utérus pourraient aussi présenter une structure de sommeil anormale, des difficultés à s'alimenter et de l'irritabilité pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, après la naissance.

La consommation chronique entraîne de la tolérance. La cocaïne peut produire une dépendance psychologique très puissante qui conduit à des habitudes de consommation extrêmement compulsives. Une dépendance physique pourrait aussi apparaître. La fatigue, de longues périodes de sommeil perturbé, une faim pressante, l'irritabilité, la dépression et la violence sont au nombre des symptômes de sevrage.

Au Canada, la cocaïne est régie par la Loi réglementant certaines drogues et autres substances (Annexe I). La possession illégale peut entraîner une amende d'au plus 1 000 $ ou une peine d'emprisonnement comptant jusqu'à six mois, voire les deux sanctions (déclaration sommaire de culpabilité), dans le cas d'une première infraction. Les sanctions augmentent dans les cas d'infraction subséquente ou de possession de quantités plus importantes (p. ex., une condamnation pour trafic peut entraîner l'emprisonnement à perpétuité).


Références

Drifting and doing: changes in drug use among Toronto street youth 1990 and 1992
Smart, Reginald G.; et coll.
Toronto (Ontario) : Fondation de la recherche sur l'alcoolisme et la toxicomanie, 1992.

Les drogues : Faits et méfaits
Ottawa (Ontario) : Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2000.

Enquête sur les toxicomanies au Canada (ETC) : Une enquête nationale sur la consommation d'alcool et d'autres drogues par les Canadiens : La prévalence de l'usage et les méfaits : Points saillants
Ottawa (Ontario) : Centre canadien de lutte contre l'alcoolisme et les toxicomanies (CCLAT), 2004.

Statistiques concernant la consommation d'alcool et de drogues des étudiants/adolescents

A study of out-of-the-mainstream youth Halifax Nova Scotia: technical report
Anderson, J.
Ottawa (Ontario) : Ministre des Approvisionnements et Services, 1993.

Youth and AIDS in British Columbia: detailed analysis of the Adolescent Health Survey data
Vancouver (Colombie-Britannique) : McCreary Centre Society, 1994.


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