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Événements

1972 – Projet de la baie James

En 1944, au moment où le Québec commençait à nationaliser ses compagnies d’électricité privées, le gouvernement provincial créait Hydro‑Québec. En 1963, toutes les compagnies d’électricité privées étaient nationalisées. L’affirmation du contrôle provincial de la production et de la distribution d’électricité au Québec a été une caractéristique importante de la Révolution tranquille, qui a débuté dans les années 1960. Le premier ministre du Québec de l’époque a annoncé que ce projet serait un moyen de stimuler l’industrie et de créer de nouveaux emplois. Le « Projet de la baie James », dans le nord‑ouest du Québec, a altéré le débit des rivières et transformé une région s’étendant sur quelque 350 000 kilomètres carrés, soit environ le cinquième de la superficie de la province. Ce projet, qui demeure la plus grande entreprise d’exploitation de l’énergie hydroélectrique dans l’histoire du Canada, devait se dérouler en trois phases distinctes.

La première phase du Projet de la baie James a débuté en mai 1972. Hydro‑Québec a entrepris la construction d’une série de barrages, de digues, de réservoirs et de centrales électriques. Trois rivières importantes, la Caniapiscau, l’Eastmain et l’Opinaca, ont été détournées vers les réservoirs de La Grande Rivière, dont la puissance potentielle a quasiment doublé. Puis, des centrales électriques ont été construites pour exploiter des quantités gigantesques d’énergie hydroélectrique. L’exécution du projet a nécessité, entre autres, 203 millions de verges cubes de remblai, 133 000 tonnes d’acier, 550 000 tonnes de ciment et près de 70 000 tonnes d’explosifs. La main‑d’œuvre comprenait environ 12 000 ouvriers. Ceux‑ci ont construit quatre centrales électriques, 215 digues et barrages, ainsi qu’un réseau de 4 800 kilomètres de lignes électriques à haute tension (735 kilovolts) pour transporter l’électricité vers Québec et Montréal.

Cependant, à partir de 1972, les Cris et les Inuits de la baie James se sont opposés au projet. En 1975, aux termes de la Convention de la Baie James et du Nord québécois, ils ont renoncé à leurs droits sur certaines terres du nord du Québec contre un dédommagement de 225 millions de dollars. Quand la construction de la première phase s’est achevée en 1985, le coût total de développement approchait 14 milliards de dollars. Ce complexe, dont la capacité de génération d’électricité est de 10 300 mégawatts, est considéré comme un élément essentiel à la croissance économique du Québec.

La construction de la deuxième phase, qui a débuté en 1989, comportait le détournement des rivières Eastmain, Laforge et Caniapiscau vers La Grande Rivière. Cette phase du projet était en grande partie achevée, lorsque les travaux ont été suspendus en 1994 en raison de préoccupations concernant l’environnement. Puis, une entente conclue en 2002 avec les Cris a permis d’éliminer les obstacles à l’achèvement de la phase 2. Depuis que cette dernière est terminée, le Projet de la baie James produit environ 15 000 mégawatts d’énergie, c’est‑à‑dire plus de trois fois le débit des chutes du Niagara.

La dernière phase du projet porte le nom « Baie James 2 » ou « projet hydroélectrique Grande-Baleine ». Il devait débuter en mars 1989, mais l’excédent d’électricité qu’enregistrait le Québec à l’époque et les préoccupations des membres du public quant aux conséquences écologiques ont retardé la construction des complexes Grande-Baleine et Nottaway‑Broadback‑Rupert. Baie James 2 aurait eu une incidence sur des bassins hydrographiques d’une superficie égale à celle de la France et donné lieu à la création de réservoirs de la taille du lac Érié. En novembre 1994, un groupe de représentants fédéraux, provinciaux et autochtones ont ordonné à Hydro‑Québec de reprendre une étude environnementale que l’entreprise avait préparée pour le projet. Le jour suivant, le gouvernement du Québec a annoncé que la construction serait mise en suspens indéfiniment.

La déréglementation des marchés de l’énergie et la demande croissante des entreprises et des consommateurs nord‑américains en électricité pourraient raviver un jour l’intérêt pour l’énergie hydroélectrique de la baie James. La hausse mondiale des prix de l’énergie et les préoccupations grandissantes quant à l’utilisation de combustibles hydrocarbonés constituent des facteurs contribuant à la réalisation du projet. Par contre, les conséquences environnementales de l’inondation d’autres grandes régions du Nord du Québec demeurent un argument défavorable. Le conflit entre ces enjeux pourrait déterminer la faisabilité de la poursuite du développement du complexe de la baie James.

Liens

James Bay Project and the Cree
Source: Canadian Broadcasting Corporation
http://archives.cbc.ca/IDD-1-69-94/life_society/james_bay/

La Convention de la Baie James et du Nord québécois et la Convention du Nord-Est québécois
Source : Affaires indiennes et du Nord Canada
www.ainc-inac.gc.ca/pr/info/info14_f.html

 


 

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