Normes et pratiques journalistiques
IV. NORMES DE PRODUCTION
A: CUEILLETTE DES INFORMATIONS
5. PARTICIPANTS À UNE ÉMISSION
Il faut prendre soin de ne pas tirer un avantage indu de
l'ignorance, par une partie du grand public, de certaines pratiques
de la presse. Il ne doit y avoir aucune confusion, par exemple,
entre une entrevue officielle et un entretien officieux ("
off the record ").
Lorsqu'une personne refuse, sans en donner la raison, de participer à la diffusion d'une discussion ou d'être interviewée, il faut respecter sa décision. À la suite d'une telle décision, il est interdit de marquer le refus par une mise en scène, comme à la télévision par une chaise vide. On peut cependant annoncer ce refus à l'auditoire, d'un ton neutre.
Avant de l'interroger, l'intervieweur devrait informer l'interviewé de l'utilisation qui sera faite de l'entrevue. Il devrait aussi lui donner une idée de la durée probable de ce qui passera à l'antenne, en soulignant qu'il s'agit d'une approximation et que, dans certaines circonstances, on pourrait ne rien utiliser. En utilisant une interview, Radio-Canada devrait se conformer aux conditions convenues avant l'enregistrement.
Lorsqu'il s'agit d'entrevues enchaînées de personnes qui ont des points de vues opposés sur un sujet, il faudrait prévenir le premier intervenant de la présence du second avant même de l'interviewer. Il convient également de voir s'il y a lieu de lui offrir l'occasion d'une brève réplique.
Lorsque deux personnes ou plus sont interviewées pour une même émission ou la même série, aucune d'elles ne devrait avoir accès aux participations des autres si, de ce fait, elle en tirait un avantage indu.
Certains, à qui l'on propose une entrevue, réclament quelquefois que les questions leur soient soumises à l'avance par écrit. Cela n'est pas admissible parce que l'auditoire serait mal informé de la nature de l'interview et l'intervieweur, gêné dans son travail.
