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Notes d'allocution

l'honorable Jim Prentice, C.P., C.R., député
Ministre de l'Industrie

Assemblée annuelle de l'association
des universités et collèges du Canada

Ottawa (Ontario)
Le 24 octobre 2007

La version prononcée fait foi

Mesdames. Messieurs.

Je suis enchanté d'être ici ce matin et de participer à votre assemblée annuelle.

Plus tôt ce mois-ci, Claire Morris a écrit un article éloquent dans le Globe and Mail. Elle a soutenu que :

« Aujourd'hui – et demain – le succès dans l'économie mondiale du savoir repose sur la capacité du Canada de mobiliser une main-d'œuvre hautement scolarisée armée de compétences en recherche, de savoir-faire et d'idées innovatrices. »

Je ne l'aurais pas mieux exprimé moi-même.

Le Canada possède un potentiel extraordinaire lui permettant d'être une force positive dans le monde.

Mais pour réaliser ce potentiel, nous devons être déterminés, nous devons fixer des priorités, nous devons faire des investissements judicieux et nous devons rechercher l'excellence.

Aujourd'hui, je voudrais discuter avec vous de la vision du gouvernement en matière de sciences et de technologie. Je suis convaincu que chacun de vous sait que le 17 mai, le premier ministre a dévoilé une stratégie des sciences et de la technologie visant à renforcer l'économie du Canada.

La stratégie des sciences et de la technologie est un plan ambitieux. Il s'agit d'un cadre pluriannuel qui guidera nos décisions quant à l'appui fédéral aux sciences et à la technologie et à l'innovation. Il a été conçu afin de créer pour le pays un avantage concurrentiel durable grâce aux sciences et à la technologie.

Quatre principes importants sous-tendent notre approche des sciences et de la technologie.

D'abord, nos politiques et programmes inspireront les Canadiens et les aideront à atteindre des niveaux d'excellence de calibre mondial en sciences et en technologie. L'excellence mondiale en recherche est la norme du Canada.

Deuxièmement, nous ciblerons stratégiquement le financement dans des domaines où notre pays possède des forces et où il se présente des possibilités. Comme l'a précisé le discours du Trône de la semaine dernière : « Le gouvernement aidera les chercheurs et les innovateurs à développer et à commercialiser leurs idées grâce à la stratégie canadienne en matière de sciences et de technologie. »

Je tiens à être clair : cela ne signifie pas d'abandonner notre engagement envers la recherche fondamentale dans une vaste gamme de disciplines. Nous comprenons combien il importe d'appuyer les meilleures idées peu importe où elles se manifestent.

En même temps pourtant, nous devons être pragmatiques. Le Canada est un petit pays, et nous devons concentrer davantage nos travaux de recherche fondamentale et appliquée dans des domaines où nous sommes bien positionnés pour produire un impact à l'échelle mondiale.

Troisièmement, le gouvernement du Canada encouragera les partenariats. Grâce à des partenariats, les capacités, intérêts et ressources propres à divers intervenants peuvent être réunis pour produire de meilleurs résultats.

L'amélioration de la reddition de comptes est notre quatrième principe. Nous l'avons déjà dit : ceux qui bénéficient de l'appui de fonds publics auront la responsabilité de démontrer aux contribuables les résultats obtenus.

Suivant ces principes, notre stratégie des sciences et de la technologie vise à créer trois avantages canadiens distincts : un avantage entrepreneurial qui encourage les entreprises à innover, un avantage du savoir qui situe les Canadiens à l'avant-plan de la recherche et de la découverte, et un avantage humain qui aide les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour participer à l'économie du savoir.

Pour créer un avantage entrepreneurial, il nous faut des politiques et des lois fédérales qui encouragent les entreprises à se livrer concurrence sur le plan de l'innovation et à investir dans la recherche-développement et l'innovation.

Nous avons crée un groupe d'étude de haut niveau pour examiner les politiques canadiennes en matière de concurrence et d'investissement. Le groupe d'étude a pour mandat principal d'examiner deux importantes lois canadiennes, la Loi sur la concurrence et la Loi sur Investissement Canada. Il se penchera aussi sur les restrictions sectorielles à l'investissement étranger direct au Canada. J'attends avec intérêt ses recommandations sur la meilleure façon d'encourager des investissements étrangers encore plus importants et de créer des emplois plus nombreux et de meilleure qualité pour les Canadiens.

Nous avons amélioré la conjoncture pour l'investissement dans les entreprises, par nos réductions constantes de l'imposition des entreprises et les changements apportés aux règles des déductions pour amortissement. Ces mesures encouragent l'investissement dans les machines, l'équipement et les technologies de l'information et des communications.

Mes collègues l'honorable Jim Flaherty, ministre des Finances, et l'honorable Gordon O'Connor, ministre du Revenu national, ont récemment lancé une consultation afin d'examiner le programme d'encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental. L'objectif de cet examen est de rendre le programme encore plus efficace pour ce qui est d'encourager l'innovation dans le secteur privé. Notre programme d'encouragements fiscaux pour la recherche-développement est le plus important programme de recherche-développement du Canada; il fournit plus de 3 milliards de dollars par année en crédits fiscaux. Cette consultation permettra d'évaluer les possibilités de le rendre encore plus efficace pour encourager l'innovation du secteur privé.

Nous aidons les entreprises à former des partenariats avec les universités et collèges pour obtenir l'accès aux réseaux de recherche, aux installations et aux jeunes chercheurs talentueux dont elles ont besoin pour réussir. Le budget de 2007 a prévu des fonds pour quatre nouveaux programmes de partenariats, y compris le nouveau programme de centres d'excellence en commercialisation et en recherche. Cette initiative aidera bientôt les entreprises et les universités à réunir des équipes de chercheurs dans des installations spécialisées afin de poursuivre leurs programmes de recherche communs. Ces installations amélioreront l'aptitude du Canada à transformer des idées innovatrices en produits innovateurs qui produisent un effet dans la vie des Canadiens et renforcent notre économie.

Par ailleurs, la semaine dernière, le ministre Flaherty et moi avons reconfirmé à Toronto l'investissement de notre gouvernement, annoncé dans le budget, de 105 millions de dollars dans sept centres d'excellence axés sur des domaines prioritaires de recherche et de commercialisation. La recherche effectuée dans ces centres transformera des idées en innovations qui aideront à relever d'importants défis en matière d'environnement, de santé et de problèmes sociaux, et elle améliorera notre compétitivité économique. Le résultat final de cette orientation nouvelle et plus stratégique du gouvernement sur les sciences et la technologie sera une meilleure qualité de vie pour les Canadiens, nos familles et nos collectivités.

Le deuxième pilier de notre stratégie des sciences et de la technologie est l'avantage du savoir. Pour créer un avantage du savoir, nous devons nous assurer que nos universités et collèges disposent des ressources voulues pour atteindre l'excellence internationale. Le Canada se classe au premier rang des pays du G‑7 selon la part des ressources économiques consacrées à la recherche-développement dans le cadre des études supérieures, et nous nous sommes publiquement engagés à préserver notre leadership au sein du G‑7 en ce qui concerne la performance en recherche-développement du secteur public.

Par exemple, en plus des 2,7 milliards de dollars que le gouvernement du Canada affecte déjà à la recherche-développement universitaire, nous investissons 85 millions de dollars dans le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, le Conseil de recherches en sciences humaines et les Instituts de recherche en santé du Canada afin d'assurer l'excellence de calibre mondial dans quatre domaines prioritaires de recherche :

  • les ressources naturelles et l'énergie;
  • les sciences et la technologie de l'environnement;
  • les sciences de la santé et de la vie;
  • la technologie de l'information et des communications.

En fixant des priorités de recherche, le gouvernement concentrera le financement, créera des partenariats et tirera parti des assises du Canada en matière de recherche publique afin de s'attaquer à des questions sociales et économiques et de maximiser notre avantage concurrentiel.

Nous veillerons à ce que les chercheurs canadiens puissent se livrer concurrence pour obtenir un appui à la mise en place du meilleur équipement et des meilleures installations de recherche disponibles, grâce aux 510 millions de dollars que nous avons fournis à la Fondation canadienne pour l'innovation.

Nous examinons aussi la façon dont des partenariats plus étroits avec les universités et les entreprises pourraient mieux combler les besoins du gouvernement en matière de sciences, de technologie et de recherche.

Le troisième avantage qu'encourage la stratégie des sciences et de la technologie est un avantage humain.

L'accès à des personnes talentueuses, compétentes et créatives est au cœur de notre volonté de créer pour le pays un avantage concurrentiel fondé sur les sciences et la technologie.

Nous veillerons à ce que le Canada dispose des travailleurs hautement spécialisés dont il a besoin pour réussir dans l'économie mondiale d'aujourd'hui.

Nous avons créé de nouveaux programmes de bourses et de stages dans l'industrie pour aider les jeunes Canadiens prometteurs qui s'efforcent d'acquérir les compétences nécessaires à nos entreprises.

Au total, le gouvernement du Canada investit chaque année plus de 9 milliards de dollars pour appuyer les sciences et la technologie. De plus, des incitatifs fiscaux évalués à 3 milliards de dollars annuellement sont accessibles aux entreprises canadiennes qui investissent dans la recherche-développement.

Pour prendre les décisions les plus judicieuses en matière de sciences et de technologie, nous devons nous assurer d'avoir accès à la sagesse de ceux qui sont à l'extérieur du gouvernement.

Le Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation, présidé par Howard Alper, fera en sorte que les idées et l'expérience de chefs de file du monde des affaires, des universités et collèges et du milieu de la recherche aident directement à relever les défis qui se posent pour la politique gouvernementale. Le Conseil aura une voix puissante et sera un grand atout pour le gouvernement au moment de déterminer le meilleur moyen d'assurer le progrès de nos priorités en sciences et technologie.

La semaine dernière, j'ai eu le plaisir d'annoncer la composition du nouveau Conseil. Je crois que certains des nouveaux membres de ce groupe d'experts se trouvent parmi nous aujourd'hui, dont Peter MacKinnon, Heather Munroe-Blum et Harvey Weingarten. Je serai très intéressé de prendre connaissance de vos perspectives et points de vue.

Nous avons aussi mis sur pied un conseil consultatif du secteur privé qui conseillera les conseils subventionnaires. Il fera en sorte que notre éventail de nouveaux programmes de recherche en collaboration entre entreprises et universités comblent les besoins des entreprises et soutiennent nos quatre priorités nationales en matière de recherche.

Notre stratégie des sciences et de la technologie énonce une vaste vision de la façon dont le gouvernement utilisera le travail accompli par ses ministères, ses dépenses et ses politiques pour créer une économie plus productive et plus concurrentielle.

Notre stratégie des sciences et de la technologie vise à établir les bonnes conditions pour que nous puissions, en tant que pays, devenir plus efficaces à transformer des découvertes en produits qui changent la vie des gens, et à transformer des connaissances en richesse. Tel que je le vois, le défi que nous devons maintenant relever consiste à nous assurer que le travail des chercheurs dans nos universités se traduise en avantages tangibles pour les Canadiens.

Les universités et collèges du Canada ont un rôle important à jouer en ce sens. Et votre leadership est essentiel. Nous comptons sur vous pour mobiliser professeurs et étudiants afin qu'ils recherchent une excellence de niveau mondial, forment des partenariats opportuns pour s'assurer que les connaissances de pointe servent à améliorer le niveau de vie et la qualité de vie des Canadiens, concentrent les efforts sur les domaines qui présentent des possibilités pour le Canada, et démontrent aux Canadiens que l'investissement de fonds publics dans votre secteur est rentable.

J'ai exposé certains des défis auxquels nous sommes confrontés en sciences et technologie. Nous avons un plan pour nous y attaquer et je suis convaincu qu'ensemble, nous pouvons réaliser de grands progrès.

Je serais heureux de pouvoir continuer de coopérer avec votre communauté.

Je vous remercie.