Site web d'Industrie Canada - Contactez-nous
Industrie Canada | Industry Canada
Symbole du gouvernement du Canada

Liens de la barre de menu commune

Notes d'allocution

l'honorable Jim Prentice, C.P., C.R., député
Ministre de l'Industrie

Discours sur les sciences et la technologie lors de la cérémonie de remise des prix de la Gairdner Foundation

Ottawa (Ontario)
Le 25 octobre 2007

La version prononcée fait foi

Avant que Woodrow Wilson ne soit élu président des États-Unis, il a été membre du corps enseignant de l'Université Princeton, puis recteur de cet établissement.

Il aurait déclaré avoir quitté le milieu universitaire pour celui du gouvernement afin de s'éloigner de la vie politique.

D'après ce que j'entends, les intrigues politiques dans les universités sont légion. Je suis convaincu que des universitaires prestigieux comme vous sauront m'enseigner pas mal de choses sur la vie politique.

Malheureusement, je ne pense pas être en mesure de vous enseigner quoi que ce soit à propos de la science.

Il est important de prendre le temps de souligner l'excellence. Ce soir, nous honorons des personnes qui sont à l'origine de découvertes qui ont bousculé le statu quo et changé le monde.

James Arthur Gairdner a créé la Gairdner Foundation en 1957 dans le but de souligner les réalisations et de récompenser les efforts des chercheurs médicaux, chercheurs dont le travail avait contribué de façon importante à améliorer la qualité de la vie humaine.

Ce soir, bon nombre des lauréats des prix Gairdner des années passées sont parmi nous.

Je suis très heureux de me rendre à cette tribune immédiatement après Paul Nurse, qui est un pionnier dans le domaine des méthodes de biologie génétique et moléculaire. M. Nurse a reçu le prix Gairdner en 1992 et on lui a décerné plus tard un prix Nobel.

Même si je ne peux pas me vanter de comprendre tout de la science à la base des travaux de M. Nurse, je peux toutefois très bien en saisir l'importance. Ceux d'entre nous dont la vie ou celle de proches a été éprouvée par le cancer peuvent comprendre les effets positifs de ces découvertes qui peuvent mener à l'élaboration de nouvelles méthodes de traitement du cancer — des découvertes sur lesquelles on peut fonder de l'espoir.

Je vous remercie de m'avoir invité. J'ai très hâte d'assister plus tard en soirée à la présentation des nouveaux lauréats des prix Gairdner.

Je suis également très conscient du fait que mon discours vient s'immiscer dans le déroulement de votre repas, entre la salade et le plat principal. Par conséquent, je pense que vous me pardonnerez si je ne l'étire pas trop.

Les pays qui investissent avec dynamisme dans l'innovation réussissent à relever les défis que posent l'environnement, la santé et d'autres problèmes.

Les pays qui investissent de façon active dans l'innovation jouissent des économies les plus puissantes et les plus dynamiques au monde.

En d'autres mots, les pays qui investissent de façon poussée dans l'innovation ont des niveaux de vie et de qualité de vie élevés.

En tant que ministre de l'Industrie au Canada, je suis très conscient du fait que, si nous voulons maintenir une forte économie, nous devons mettre à profit nos découvertes scientifiques et nos avancées technologiques. Ainsi, nous serons bien préparés pour saisir le potentiel extraordinaire de notre grand pays et être une force positive dans le monde.

À cette fin, le premier ministre a publié le 17 mai dernier une stratégie des sciences et de la technologie, et c'est pourquoi le discours du Trône de la semaine dernière réitérait l'engagement de notre gouvernement envers les sciences et la technologie.

Un des aspects clés de cette stratégie vise la nécessité de développer un « avantage du savoir ».

Le Canada est déjà en bonne position pour réaliser cet avantage. Grâce à la part des ressources économiques qu'il consacre à la recherche et au développement dans l'enseignement supérieur, il se classe au premier rang parmi les pays du G-7.

Les investissements publics ont permis aux gouvernements canadiens d'établir un solide réseau d'universités et d'hôpitaux d'enseignement. Ces investissements ont été ciblés de manière à nous doter des infrastructures de recherche comptant parmi les plus importantes au monde. Ainsi, nous avons soutenu la Fondation canadienne pour l'innovation et contribué à la mise en place des centres de recherche d'envergure, comme l'Observatoire de neutrinos de Sudbury et le Centre canadien de rayonnement synchrotron, une installation de recherche de rayonnement synchrotron en Saskatchewan.

Le gouvernement du Canada appuie l'excellence en recherche grâce à des subventions de recherche et des bourses octroyées par nos organismes subventionnaires pour la recherche jugée par les pairs. Cela comprend la recherche fondamentale et les processus biologiques fondamentaux, ainsi que la recherche appliquée appuyant directement la mise au point de nouveaux produits pour le marché.

Nous reconnaissons l'importance de soutenir les meilleures idées lorsqu'elles naissent. Nous savons aussi que l'étude simple des grandes questions qui se trouvent au cœur même des disciplines universitaires ne donne pas de résultats rapides, mais qu'elle peut donner des résultats essentiels en fin de compte.

En même temps, nous devons être réalistes. Nous devons axer davantage notre recherche appliquée et notre recherche de base sur des domaines où nous sommes en mesure de faire une différence dans le monde.

À cet égard, nous stratégie des sciences et de la technologie est claire : nous maintiendrons notre place de chef de file au sein du G-7 en ce qui concerne le rendement de la recherche-développement d'intérêt public. Pour ce faire, nous ferons de nouveaux investissements en recherche-développement et nous ferons en sorte de doter les établissements d'enseignement supérieur du meilleur équipement et des meilleures installations qui soient pour faire concurrence au reste du monde. Cette approche favorisera une augmentation des retombées des investissements fédéraux, de meilleures possibilités d'apprentissage pour les étudiants et l'excellence en recherche.

Le défi auquel nous faisons face aujourd'hui est de faire en sorte que le travail des chercheurs dans nos universités se traduise par des avantages tangibles pour les Canadiens. Notre stratégie des S et T vise à créer les conditions nécessaires pour que nous puissions transformer nos découvertes en produits et traduire nos connaissances en des richesses.

Nous savons néanmoins que, même s'il est important d'investir prudemment dans la recherche-développement, nous avons besoin de personnes talentueuses, qualifiées et créatrices qui consacrent leur vie professionnelle à la découverte, pour réaliser notre vision de développer un avantage concurrentiel axé sur les sciences et la technologie et susceptible d'être maintenu à long terme à l'échelle nationale.

Daniel J. Boorstin a fait remarquer dans son livre Les découvreurs que le monde est une scène infinie où l'on fait l'expérience de nouvelles découvertes. Selon lui, les mots les plus prometteurs que l'on ait écrits sur les cartes de la connaissance humaine sont terra incognita, qui signifient « terre inconnue ».

L'événement de ce soir nous donne l'occasion de souligner le travail des grands découvreurs qui, selon Boorstin, ont apporté une contribution profonde à la connaissance humaine, et de reconnaître les succès des personnes qui ont fait les découvertes au profit de nous tous.

Cette cérémonie est également une occasion de se tourner vers cette terre inconnue, cette terra incognita qui est devant nous. Ce soir, d'un bout à l'autre du pays et dans le monde entier, des milliers de jeunes scientifiques travaillent très tard dans la nuit pour terminer leurs travaux pratiques, vérifier leurs résultats et examiner de nouvelles façons d'aborder les problèmes qui ont posé des défis à leurs professeurs et à leurs mentors pendant des années.

Je suis convaincu que les lauréats présents ici ce soir ont en mémoire de telles soirées.

Ces jeunes scientifiques sont guidés par leur passion et leur dévouement à la science. Ils sont les lauréats des prix Gairdner de demain.

Je sais que nous leur souhaitons tous de réussir.

Merci.