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Notes d'allocution

l'honorable Jim Prentice, C.P., C.R., député
Ministre de l'Industrie

Chambre de commerce Canada-Belgique-Luxembourg

Bruxelles (Belgique)
Le 9 novembre 2007

La version prononcée fait foi

Je vous remercie, M. Van de Vyver, de votre bienveillant mot de présentation. Je tiens également à remercier le Conseil d'administration de la Chambre d'avoir organisé cet événement et de m'avoir invité à être des vôtres aujourd'hui.

Je suis venu prendre part au week-end canadien qui met fin aux activités célébrant le 90e anniversaire de la bataille de Passchendaele. Il s'agit également pour moi d'un pèlerinage personnel. Il y a 90 ans le mois dernier, un jeune homme de l'Ontario — âgé d'à peine 22 ans — participait à l'attaque, enlisé dans la boue. C'était le frère de ma grand-mère. Il a été tué au début de la bataille. J'aurai une pensée pour lui lorsque nous réciterons l'Acte du Souvenir : « À l'aube et au crépuscule, nous nous souviendrons d'eux. »

Les Canadiens ont fait des sacrifices héroïques en sol européen au cours du siècle dernier. Ces sacrifices ont souligné nos valeurs communes et ont contribué à tisser les liens étroits qui nous unissent. Ils ont aidé à cimenter en Europe une paix qui repose sur la sécurité, et ils ont été à l'origine d'une prospérité sans précédent des deux côtés de l'Atlantique. Nous poursuivrons sur la lancée de cette prospérité mutuelle et cette Chambre de commerce continuera de renforcer les relations d'affaires de longue date entre nos pays.

Le mois dernier, j'ai eu le grand plaisir de rencontrer des parlementaires flamands en visite d'étude au Canada. Nous souhaitions particulièrement discuter de la politique d'innovation, et mes collègues flamands ont eu l'occasion de visiter des installations de recherche en Ontario et au Québec.

En mars, Son Altesse Royale le prince Philippe dirigera une mission commerciale à Vancouver. Il s'agira de la troisième mission économique belge au Canada en l'espace de 18 mois. À l'issue de la mission belge dirigée par Son Altesse Royale en 2006, huit accords en sciences et en technologie ont été conclus.

En février dernier, mon collègue le ministre Verwilghen a dirigé une seconde mission. Celle-ci était axée sur les occasions d'affaires associées au rôle de Vancouver à titre de point d'accès entre l'Asie et l'Amérique du Nord, et aux préparatifs en vue des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010. J'ai entendu dire qu'on l'appelait la mission « des ports et des sports ». J'espère que vous aurez tous l'occasion de vous rendre à Vancouver et au centre de ski Whistler pour vivre l'expérience de ces Jeux d'hiver, qui promettent d'être les meilleurs de tous les temps.

Son Altesse Royale sera de retour au Canada en mars, où il sera un conférencier d'honneur lors de l'événement GLOBE 2008 à Vancouver. Cette troisième mission commerciale s'intéresse en particulier aux sciences de la vie, aux nouveaux médias ainsi qu'aux technologies de l'information et des communications. La Belgique et le Canada veulent également explorer les possibilités dans les domaines de l'énergie renouvelable ainsi que des matériaux avancés et de la fabrication. Nous pourrons également tirer parti de cette mission commerciale pour consolider nos partenariats de recherche et de développement.

Nous nous intéressons aussi au savoir-faire belge en matière de transports, de logistique, de gestion portuaire et de facilitation des formalités douanières. De fait, je visiterai le port d'Anvers cet après-midi pour constater comment vous gérez les défis logistiques du cinquième plus grand port au monde.

De toute évidence, il existe un fort potentiel de relations économiques plus étroites entre nos deux pays. Le Canada est ouvert au commerce. Nous réservons un bon accueil aux investissements étrangers. Nous voulons que le Canada soit votre partenaire de prédilection pour avoir accès aux marchés nord-américains.

Jamais le contexte n'a été aussi propice pour faire affaire avec le Canada. Notre économie connaît un dynamisme sans égal depuis une génération et cette vitalité devrait se maintenir jusqu'en 2009. En réalité, le Canada jouit de l'une des plus longues périodes de croissance économique de son histoire. Les investissements des entreprises sont à la hausse pour la 12e année consécutive. Notre taux de chômage est le plus bas en 33 ans.

En plus d'équilibrer nos budgets, nous affectons des sommes records à la réduction de notre dette nationale. En fait, le Canada est le seul pays du G7 à afficher des excédents budgétaires soutenus et à diminuer constamment le fardeau de sa dette. Tout cela contribue à l'avantage financier du Canada, l'un des cinq avantages de notre stratégie économique à long terme, que nous appelons Avantage Canada.

Nous accomplissons également d'importants progrès quant aux quatre autres avantages, dont l'avantage fiscal. Le mois dernier, le ministre des Finances a annoncé des allégements fiscaux supplémentaires de portée générale de 60 milliards de dollars pour les particuliers, les familles et les entreprises. D'ici 2012, le taux d'imposition fédéral des sociétés sera réduit à 15 p. 100. Le taux combiné fédéral-provincial-territorial d'imposition du revenu des sociétés sera alors le plus bas parmi les économies du G7.

De plus, il est clair qu'un grand nombre d'entreprises et de secteurs industriels profitent déjà des avantages du Canada. Nous nous classons au troisième rang mondial en ce qui concerne le nombre d'entreprises dans le secteur de la biotechnologie, et notre industrie aérospatiale se trouve au cinquième rang dans le monde. Le leadership canadien est inégalé dans les domaines de l'exploitation minière et de l'extraction de pétrole et de gaz.

Profitant de ces avantages, un grand nombre d'entreprises de ces secteurs industriels de pointe ont créé des marques de renommée mondiale. La marque canadienne la plus reconnue d'emblée dans le monde — du moins dans les milieux d'affaires — est sans doute Research in Motion (RIM). En ce moment, il est fort probable que je lutte pour garder l'attention de certains d'entre vous, et que le message affiché sur votre appareil BlackBerry fait concurrence à mon propos. Il s'agit d'une invention canadienne, par une entreprise canadienne.

De nombreuses grandes entreprises canadiennes sont membres de votre Chambre de commerce et leurs représentants sont parmi nous aujourd'hui. Hélène Deslauriers, qui siège à votre Comité exécutif, fait partie des quelque 800 membres de l'équipe Bombardier en Belgique — la plupart en poste à Bruges. Bombardier a placé le Canada à l'avant-plan des technologies du transport ferroviaire et de l'aviation civile.

SNC-Lavalin joue un rôle dynamique au sein des secteurs pétrochimique, pharmaceutique, environnemental et agroalimentaire de la Belgique, avec environ 200 employés dans ses bureaux de Bruxelles et d'Anvers.

Au Canada, les entreprises belges font bénéficier notre économie d'avantages semblables. GlaxoSmithKline Biologicals emploie environ 1 200 Canadiens. Agfa-Gevaert compte plus de 200 chercheurs et 100 membres de son équipe des ventes en Ontario. ASCO Industries emploie 130 personnes dans l'industrie aérospatiale canadienne — et son personnel au Canada a triplé en moins de cinq ans.

Dans l'ensemble, les entreprises canadiennes emploient environ 5 000 Belges et les entreprises belges en emploient tout autant au Canada — quelque 5 000 Canadiens travaillent pour ces entreprises.

Or, dans l'économie d'aujourd'hui, la valeur réelle de nos relations économiques bilatérales ne se mesure pas uniquement par le nombre d'emplois, mais bien par les investissements, ainsi que les échanges commerciaux et le transfert de technologie découlant des investissements.

Cela m'a vraiment frappé lorsque j'étais à Québec, il y a quelques semaines, pour prendre part aux activités marquant l'expansion du centre de fabrication de vaccins contre la grippe de GlaxoSmithKline Biologicals, un projet de 199 millions de dollars. Ces installations seront un important fournisseur non seulement au Canada, mais également aux États-Unis.

Voilà une preuve indéniable du fait que, dans l'économie moderne, le Canada offre aux entreprises une porte d'accès au marché nord-américain. Plusieurs centres de production canadiens sont plus près des grands marchés américains que la plupart des centres de production américains. Nous voulons encourager les entreprises belges à tirer pleinement parti de l'environnement propice aux affaires du Canada, et de l'Accord de libre-échange nord-américain, pour percer sur le marché le plus riche du monde.

Je n'ai pas besoin d'insister à ce sujet — pas dans un pays qui, comme le Canada, est peu peuplé, mais a su assurer sa prospérité par le commerce international. Pas dans un pays qui se taille une place de porte d'accès de premier plan aux marchés européens.

Par ailleurs, je ne suis pas venu ici simplement pour faire valoir le Canada aux gens d'affaires de la Belgique et du Luxembourg, mais aussi pour en apprendre davantage sur les occasions formidables offertes ici aux entreprises canadiennes. Le Canada souhaite trouver des moyens de positionner ses entreprises en Europe, et nous envisageons des occasions en raison du leadership de la Belgique dans les domaines du transport et de la logistique, et du savoir-faire du Luxembourg en matière de services financiers.

Notre regard est tourné vers la population de l'Union européenne (UE), qui compte un demi-milliard de personnes — et dont le PIB s'élève à environ 16 billions de dollars. Nous voulons trouver de meilleures façons de nous implanter sur ce marché. L'UE est déjà notre deuxième marché, notre deuxième source de nouvelles technologies et notre deuxième partenaire d'investissement. En fait, plus du quart de l'investissement étranger direct (IED) au Canada provient de l'UE — soit deux tiers de l'IED provenant d'autres pays que les États-Unis.

Plus du quart des investissements canadiens à l'étranger sont destinés à l'UE. La valeur comptable de l'ensemble des investissements bilatéraux entre le Canada et l'UE se chiffre à environ 260 milliards de dollars. Le taux de croissance de nos investissements bilatéraux est supérieur à celui des investissements bilatéraux entre le Canada et les États-Unis. Notre relation économique devient de plus en plus étroite.

Toutefois, certaines entraves au commerce et à l'investissement subsistent, en dépit de notre amitié de longue date. Des différences entre nos régimes réglementaires posent problème. Les tarifs et les restrictions quantitatives créent des obstacles.

En juin dernier, le premier ministre Harper a rencontré ses homologues européens lors du Sommet Union européenne-Canada de Berlin. Les dirigeants ont convenu d'affronter les défis tels que la coopération en matière de réglementation et de lancer une étude approfondie sur la relation économique entre le Canada et l'UE.

En ce qui a trait à la coopération en matière de réglementation, les dirigeants ont travaillé à une feuille de route pour la coopération, précisant des mesures concrètes que le Canada et l'UE peuvent prendre en vue de la convergence de la réglementation dans neuf domaines. Mentionnons entre autres des secteurs d'une grande importance pour la Belgique et le Canada, comme les produits chimiques, les produits pharmaceutiques ainsi que l'étiquetage des allergènes alimentaires.

En plus de cette feuille de route, les dirigeants se sont engagés à conclure un nouvel accord de coopération réglementaire. Cet accord obligerait notamment les organismes de réglementation de l'UE et du Canada à tenir compte des mesures prises de part et d'autre avant d'élaborer de nouveaux règlements.

Un nouvel accord et une feuille de route détaillée nous permettront d'éviter de réagir aux conflits commerciaux enjeu par enjeu. Ils aideront le Canada et l'UE à anticiper et à éliminer les obstacles réglementaires avant même qu'ils ne se présentent, ce qui facilitera le commerce entre nos marchés.

En juin dernier, les dirigeants ont convenu de collaborer à une étude portant sur des partenariats économiques plus étroits entre le Canada et l'UE. Nous désirons examiner les obstacles actuels à la circulation de marchandises, de services et de capitaux. Nous aimerions avoir une idée des avantages que pourraient tirer les deux parties si l'on éliminait ces obstacles. Le Canada espère que l'étude donnera l'élan nécessaire pour accroître la libéralisation du commerce et des investissements avec l'UE.

Mesdames et messieurs, le Sommet de juin dernier a marqué le début d'une nouvelle ère de partenariat économique. Nous avons cerné les défis. Ensemble, nous prenons les mesures nécessaires pour les surmonter. Nous pouvons aspirer à de nouvelles occasions d'affaires et à une plus grande facilité d'accès à nos marchés réciproques. J'ai confiance que toutes les personnes ici l'apprécieraient.

Dans le même souffle, tant le Canada que l'UE continuent de faire avancer ces dossiers dans le cadre des négociations de la Ronde de Doha, car le système multilatéral demeure notre grande priorité. En guise de complément au processus de l'Organisation mondiale du commerce, le Canada et l'UE ont aussi entrepris une nouvelle série de négociations bilatérales et régionales. Par exemple, le Canada a récemment conclu des négociations de libre-échange avec les quatre pays membres de l'Association européenne de libre-échange.

Cette nouvelle ère de commerce et d'investissement crée des occasions ici même en Belgique et au Luxembourg. Vous avancez des arguments très convaincants sur les mérites de cette région à titre de porte d'accès à l'Europe, et les initiatives telles que les missions commerciales du prince Philippe au Canada contribuent à transmettre ce message aux Canadiens.

J'aimerais présenter des arguments semblables à nos hôtes. Le Canada est un partenaire idéal pour vous aider à percer sur le marché nord-américain. Un grand nombre d'entreprises ici présentes ont déjà ouvert la voie. Il y a encore un énorme potentiel à exploiter : des occasions à saisir dans les domaines du transport et de la logistique, de l'information et des communications, de la biotechnologie et des produits pharmaceutiques, de l'aérospatiale et de l'agroalimentaire.

Il s'agit d'une époque palpitante pour la vie économique canadienne — une période de croissance phénoménale et d'occasions sans précédent. Je me réjouis également à la perspective d'en apprendre davantage sur les occasions à la portée des entreprises canadiennes ici.

Le Canada, la Belgique et le Luxembourg sont des pays axés sur le commerce et orientés vers l'extérieur. Même si nos pays sont de taille différente, un esprit d'entreprise à toute épreuve est la force qui nous unit.

Merci.