AgriSuccès Express
Lisez les nouvelles de cette semaine

Le 9 novémbre 2007

1. Croissance des exportations de bovins aux États-Unis
2. L’industrie de la viande rouge conteste certaines conclusions d’un rapport sur le cancer
3. Les pertes continuent de s’accumuler pour les producteurs de porc 
4. Aide financière versée pour la lutte contre la sharka 
5. Les expéditions de blé à partir du port de Churchill atteignent un sommet en 30 ans 
6. Modernisation des installations de Weyburn Inland Terminal 
7. Retour de la galle verruqueuse de la pomme de terre confirmé à l’Î.-P.-É. 
8. Conclusion d’un accord commercial sur la pomme de terre avec les États-Unis 
9. Les agriculteurs du Québec estiment que leurs efforts en matière de protection de l’environnement doivent être rémunérés 
10. Conseils sur la planification fiscale de fin d’année 
11. Analyse du marché - L’ascension du dollar canadien se poursuit 

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1. Croissance des exportations de bovins aux États-Unis

...par Rae Groeneveld


Alors que beaucoup d’éleveurs de bovins se demandent comment surmonter cette période où les prix des bovins sont faibles, où les coûts des aliments du bétail sont élevés et où le huard s’enflamme, d’autres s’inquiètent des répercussions à long terme que ces facteurs auront sur l’industrie bovine canadienne.

Des données récentes du département de l’Agriculture des États-Unis indiquent qu’en septembre, 13 000 têtes de bovins d’engraissement par semaine ont été importées du Canada comparativement, à 6 200 par semaine en septembre 2006.

« On expédie beaucoup de bovins d’engraissement aux États-Unis ces derniers temps », confirme Bill Jameson, président de la Saskatchewan Cattle Feeders Association.

« Comme le coût des aliments du bétail est moins élevé aux États-Unis qu’au Canada, il est plus rentable d’engraisser les bovins au sud de la frontière. »

M. Jameson indique que normalement, lorsque le prix de l’orge est inférieur à celui du maïs et que le dollar canadien est plus faible, c’est l’inverse qui se produit : les bovins élevés chez nous ont un certain avantage sur le plan de la commercialisation.

« C’est pourquoi un certain nombre d’éleveurs canadiens envoient leurs bovins dans des parcs d’engraissement au sud de la frontière », explique M. Jameson, qui précise que la majorité des bovins qui entrent aux États-Unis sont achetés par des Américains.

Ce qui inquiète à propos de ce nombre extraordinaire de bovins canadiens qui vont être engraissés au sud de la frontière cette année, c’est que cela finira par réduire le nombre de bovins destinés à nos entreprises d’abattage et de transformation.

« Si l’on diminue le nombre de bovins engraissés au Canada, il est clair que l’on réduit le nombre de bovins disponibles pour notre industrie du conditionnement de l’Ouest canadien », déplore M. Jameson.

La capacité d’abattage et de transformation du Canada s’est accrue depuis 2003 en raison de préoccupations en matière d’autosuffisance, enjeu mis au jour lors de la crise de l’ESB. Déjà sous-utilisée, cette capacité risque de s’éroder davantage si le nombre de bovins acheminés vers les parcs d’engraissement des États-Unis continue d’augmenter.

« Peut-on rétablir la situation (du secteur canadien de l’engraissage des bovins) sans être vivement secoué? Je n’en sais rien », avoue M. Jameson.

La Saskatchewan Cattle Feeders Association, de concert avec d’autres groupes représentant le secteur bovin, fait pression depuis peu sur le gouvernement fédéral. Ces organismes essaient d’élaborer des programmes destinés à aider les producteurs à éponger les pertes qu’ils subissent à l’échelle du pays.

Theresa Keddy, porte-parole de la Canadian Cattlemen’s Association, affirme que son organisme s’emploie à trouver des solutions à la valeur accrue du dollar, aux coûts élevés des aliments du bétail et aux faibles prix des bovins.

« Nous savons que c’est éprouvant. Nous traversons réellement une période difficile et nous travaillons d’arrache-pied pour tenter d’éclaircir certaines de ces difficultés », assure-t-elle.

Mme Keddy note que la liste accrue des catégories de bovins et de bœufs autorisés d’entrée aux États-Unis à partir du 19 novembre 2007 risque d’accroître quelque peu la concurrence sur le marché. Toutefois, la croissance fulgurante du dollar continuera d’avoir une forte incidence sur les prix des bovins.

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2. L’industrie de la viande rouge conteste certaines conclusions d’un rapport sur le cancer

Un rapport du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) a suscité une réaction de la part de l’industrie canadienne de la viande rouge. Le Centre d’information sur le bœuf, le Conseil canadien du porc et le Conseil des viandes du Canada ont publié un communiqué où ils expriment leur désaccord avec certaines des conclusions contenues dans ce rapport.

Le FMRC affirme que son rapport contient les résultats des études les plus exhaustives qui ont été réalisées à ce jour sur la prévention du cancer. L’une des recommandations formulées dans ce rapport consiste à limiter la consommation de viande rouge comme le bœuf, le porc et l’agneau et à éviter les viandes transformées.

Selon le FMRC, il existe des preuves solides selon lesquelles les viandes rouges et les viandes transformées sont des causes du cancer de l’intestin. Il recommande donc de limiter la consommation hebdomadaire de ces viandes à moins de 500 grammes en poids cuit (soit 700 à 750 grammes en poids cru).

« Essayez d’éviter de consommer des viandes transformées comme le bacon, le jambon, le salami, le bœuf en conserve et certaines saucisses », peut-on lire dans le rapport.

L’industrie canadienne de la viande rouge voit les choses d’un œil différent.

« Il n’y a aucune preuve scientifique convaincante à l’effet que la consommation de viande rouge, dans le cadre d’une alimentation saine et équilibrée, augmente le risque de cancer », affirment les associations dans leur communiqué. Elles citent une analyse concertée menée auprès de 725 000 sujets par des chercheurs de Harvard en 2004, selon laquelle il n’existe aucun lien entre la consommation de viande rouge et le risque de cancer colorectal.

« Les Canadiens consomment en moyenne 74 grammes de viande rouge par jour, ce qui correspond amplement aux recommandations du Guide alimentaire », notent les associations. « Beaucoup de Canadiens n’ont pas une alimentation équilibrée et ne consomment pas toutes les portions quotidiennes recommandées de fruits et de légumes, et tirent 22 p. 100 de leur apport calorique quotidien d’aliments à faible valeur nutritive comme des gras et des huiles, des condiments, des friandises, des croustilles et des boissons. »

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