Quartier général interarmées des Forces canadiennes
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Bienvenue au sein de l'équipe d'intervention en cas de catastrophe (DART)

Le gouvernement du Canada a toujours accordé un appui indéfectible aux opérations d'assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophe partout dans le monde.

Tant sur la scène nationale qu'internationale, les Forces canadiennes (FC) se rendent dans des régions sinistrées pour mener des opérations de secours humanitaires. à l'échelle internationale, les FC ont notamment dirigé des opérations de secours au Rwanda, en Haïti, au Honduras, en Turquie, au Sri Lanka et au Pakistan.

La DART est l'entité que les Forces canadiennes sur pied lorsqu'elles sont chargées de constituer rapidement une équipe d'assistance humainitaire dans des situations exceptionnelles où le gouvernement du Canada a besoin d'une participation militaire pour intervenir à la suite d'une catastrophe d'origine humaine ou naturelle. Elle relève du Commandement de la Force expéditionnaire du Canada (COMFEC) et reçoit des effectifs du Quartier général interarmées des Forces canadiennes (QGIFC), de l&#39Armée de terre et du Groupe des Services de santé. La QGIFC a la responsabilité d'assurer l'état de préparation de la DART et de coordonner la mise sur pied de cette dernière. Bien que la DART soit une unité à niveau de préparation élevé, les FC agissent uniquement selon les directives du GC.

Un certain nombre d'organisations nationales et internationales s'occupent en permanence d'alléger les souffrances des populations sinistrées. L'action de la DART n'entre pas en concurrence avec celle de telles organisations, mais vient plutôt la compléter. Le GC fait gééralement appel ô la DART lorsqu'une catastrophe est d'une envergure telle quéelle dépasse la capacité du pays touché et de la collectivité humanitaire d'intervenir adéquatement.


Critères opérationnels

Afin de prévenir, dans toute la mesure du possible, les souffrances et la perte de vies humaines, la DART s'attaque aux répercussions secondaires d'une catastrophe. Les répercussions secondaires comprennent les pertes découlant de blessures causées pendant la catastrophe et de la propagation de maladies, telles que la dysenterie et la typhoïde, qui risquent de se développer lorsque des populations importantes sont déplacées et forcées de vivre dans des conditions de grande promiscuité sans eau potable ni mesure d'hygiène adéquate. Par conséquent, la capacité première de la DART consiste à offrir des soins médicaux primaires et de l'eau purifiée.

L'intervention en cas de catastrophe se déroule en trois phases distinctes, à savoir celles des secours essentiels et immédiats, de la stabilisation et de la reprise générale des activités. La DART n'a pas le mandat de participer activement aux efforts de recherche et de sauvetage de la première phase et n'a donc pas à se présenter sur les lieux d'une catastrophe dans les heures qui suivent la tragédie. La DART n'a pas non plus à poursuivre ses activités à long terme pendant la phase de reprise générale des activités. Elle est censée rester dans le théâtre environ 40 jours, après quoi les organisations chargées de la phase de reconstruction devraient prendre la relève. Idéalement, la reprise est laissée aux autorités locales et aux organismes humanitaires internationaux (avec le soutien possible du secteur privé) qui se spécialisent dans ce type d'effort complexe et peuvent s'engager à long terme. La DART met donc l'accent sur les activités de secours de la phase de stabilisation. Toutefois, ce concept n'empêche nullement les FC de dépêcher d'autres forces sur les lieux pendant l'une ou l'autre des trois phases.

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Moyens d'intervention

La DART fournit au GC une capacité supplémentaire lui permettant de donner suite rapidement aux demandes d'assistance humanitaire et de secours en cas de catastrophe.

Dans le cas d'une mission internationale, la DART peut être déployée à la demande d'un pays ou des Nations Unies (OUN)

Quel que soit l'auteur de la demande, la décision finale revient au GC, qui se fonde sur les conseils du ministère des Affaires étrangères du Commerce international (MAECI), du ministère de la Défense nationale (MDN)et de l'Agence canadienne de développement international (ACDI).

Dans le cadre d'une opération de la ONU la DART doit coordonner son travail avec le coordonnateur des affaires humanitaires nommé par l'ONU. Elle doit également collaborer avec les organismes internationaux sur place afin que son intervention soit le plus efficace possible.

La DART met l'accent sur les quatre principaux besoins rencontrés dans les situations d'urgence, soit :

  • les soins médicaux primaires;


  • l'approvisionnement en eau potable purifiée;


  • une capacité spécialisée restreinte en matière de génie


  • la mise en place d'une structure de commandement et de contròle qui permet des communications efficaces entre la DART, le pays hòte et les autres organismes participant à l'opération de secours, notamment les organisations internationales, les organisations non gouvernementales, les organismes d'aide de l'ONU et le ministère de la Défense nationale.
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Composition de le DART

La DART est constituée d'environ 210 militaires hautement qualifiés appartenant à plusieurs unités des FC et comprend deux éléments principaux, dont :

  • un élément de niveau opérationnel, dont les effectifs viennent principalement du Quartier général interarmées des Forces canadiennes (QGIFC) de Kingston et du Régiment des transmissions interarmées des Forces canadiennes (RTIFC). Il incombe à cet élément d'assurer la liaison stratégique avec les représentants du Canada et les représentants du Canada et les représentants du pays visé, ainsi qu'avec les OI et les ONG, afin de déterminer en quoi l'intervention humanitaire de la DART dans le théâtre des opérations doit consister et d'en assurer la coordination;.


  • un élément de niveau tactique, qui coordonne les priorités sur place en matière d'attribution des tâches et fournit une capacité de commandement pour les opérations fractionnées, au besoin. Ce poste de commandement se charge des activités courantes liées au commandement et au contròle des formations suivantes à l'intérieur de la DART :
  • une troupe d'ingénieurs constituée notamment des ingénieurs de campagne et des ingénieurs-constructeurs. L'élément de génie de campagne comporte une section d'alimentation en eau, une section d'ingénieurs de campagne et une section de matériel lourd. L'élément de génie construction fournit des services utilitaires et de construction limités. La troupe d'ingénieurs produit de l'eau en vrac et ensachée au moyen du système de purification d'eau par osmose inverse (SPEOI) de fabrication canadienne, qui peut produire jusqu'à 100 000 litres d'eau potable par jour. La troupe fournit de l'eau pour le poste sanitaire et pour distribution aux sinistrés. Une fois le camp rudimentaire de la DART établi, la troupe peut exécuter d'autres tâches élémentaires de construction et de génie à l'appui du pays hòte et des organismes d'aide humanitaire, au besoin;


  • un peloton de soins médicaux, composé d'environ 43 militaires, exploite, dans une tente, un petit poste sanitaire où de 250 à 300 patients externes et 10 patients hospitalisés peuvent être soignés chaque jour, selon la gravité de leurs blessures. On y trouve aussi un laboratoire, une pharmacie, des sections de réhydratation et de médecine préventive et une section limitée d'obstétrique. Aucun service de chirurgie ou de traumatologie ne peut y être dispensé;


  • un peloton de défense et de sécurité est chargé d'assurer la sécurité et d'effectuer des tâches de manœuvre pour la DART.


  • un peloton de logistique est chargé d'assurer pratiquement tous les services de soutien de la DART, tels que la maintenance, le transport et l'approvisionnement. Ces fonctions sont essentielles afin d'assurer le maintien en puissance de la DART.
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Concept des opérations

La DART est organisée et équipée de façon à offrir une gamme de services particuliers lors d'une situation d'urgence. Lorsque son commandant la déclare prête sur le plan opérationnel, elle entreprend des opérations pendant environ 40 jours, en général, jusqu'à ce que les effets de la catastrophe se stabilisent.

La plupart du matériel de la DART est déjà installé à la BFC Trenton, dans un entrepòt construit à cette fin et réservé aux opérations de l'équipe. Toutefois, tous les membres de la DART appartiennent à d'autres unités au sein des FC. La DART étant appelée à se déployer dans de brefs délais, le matériel est justement installé d'avance à Trenton pour permettre un déploiement rapide.

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Directives de déploiement

La GC décide s'il convient que la DART intervienne dans le cas d'une crise humanitaire qui survient au Canada ou à l'étranger.

En bout de ligne, la décision du gouvernement repose sur des considérations politiques, des contraintes situationnelles et des évaluations militaires.

Le gouvernement tient compte de facteurs divers comme le financement, les engagements ayant une plus grande priorité, la disponibilité de la DART, la disponibilité des ressources de transport aérien, les accords concernant les forces présentes en territoire étranger, le climat, la géographie et l'accessibilité de la destination, avant de prendre une décision concernant le déploiement de la DART. L'opération GRIFFON ne sera problablement pas déploée si une organisation civile est en mesure de s'acquitter des mêmes tâches et que cette solution est judée plus économique.

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Conclusion

Le Canada joue un ròle important à l'échelle internationale en organisant des opérations d'aide humanitaire et de secours aux sinistrés.

La création de la DART renforce la capacité du gouvernement de répondre aux demandes d'aide de la part des organisations internationales et nationales et souligne la résolution du Canada de venir en aide aux sinistrés partout dans le monde.