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Évaluation environnementale en vue de l’homologation au Canada du vaccin à culture vivante avirulente de Lawsonia intracellularis

Pour diffusion publique

le 31 janvier 2002

L’information contenue dans ces évaluations environnementales était pertinente lors de leur préparation. Il se peut que la situation ait changé depuis. Veuillez consulter la SPBV si vous avez des questions.


Table des matières

Sommaire
1. Introduction
  1.1 Mesure proposée
1.2 Historique
2. Objet et nécessité de la mesure proposée
  2.1 Importance
2.2 Justification
3. Mesures possibles
4. Caractéristiques moléculaires et biologiques des organismes donneurs et de l’organisme recombinant
  4.1 Organismes donneurs – Caractérisation, provenance et souches utilisées
4.2 Provenance description et fonction du matériel génétique exogène
4.3 Méthode de modification génétique
4.4 Stabilité génétique et phénotypique de l’organisme vaccinal
4.5 Transfert horizontal de gènes et possibilités de recombinaison
4.6 Gamme d’hôtes, spécificité, tropisme tissulaire et possibilités de propagation/d’excrétion virale
4.7 Comparaison des organismes modifiés et des organismes parentaux
4.8 Voie d’administration/transmission
5. Innocuité pour l’humain
  5.1 Données antérieures sur l’innocuité
5.2 Risque d’exposition pour l’humain
5.3 Conséquences possibles de l’exposition chez l’humain
5.4 Pathogénicité pour l’humain des microorganismes donneurs
5.5 Effet des manipulations génétiques sur la pathogénicité pour l’humain
5.6 Risques associés à une utilisation répandue du vaccin
6. Innocuité pour l’animal
  6.1 Données antérieures sur l’innocuité
6.2 Devenir du vaccin chez les espèces visées et non visées
6.3 Risque d’excrétion virale et/ou de propagation par suite de contacts entre les animaux vaccinés et les animaux visés et non visés
6.4 Retour de virulence résultant de la réinoculation chez les animaux
6.5 Effet d’une surdose chez les espèces visées et les espèces non visées
6.6 Gamme d’hôtes et potentiel de diffusion du vecteur
6.7 Innocuité pour les animaux en gestation et les animaux allaités par une femelle vaccinée
7. Environnement touché
  7.1 Étendue de la diffusion dans l’environnement
7.2 Persistance du vecteur dans l’environnement/répercussions cumulatives
7.3 Degré d’exposition des espèces non visées
7.4 Comportement du vecteur et des microorganismes donneurs chez les espèces non visées
8. Incidences sur l’environnement
  8.1 Risques et avantages
8.2 Innocuité relative en comparaison d’autres vaccins
9. Mesures d’atténuation
  9.1 Santé des travailleurs
9.2 Manipulation d’animaux vaccinés ou exposés
10. Surveillance
  10.1 Mesures d’ordre général
10.2 Mesures visant les humains
10.3 Mesures visant les animaux
11. Consultations et personnes-ressources
12. Conclusions et mesures
13. Références

Sommaire

Le vaccin Enterisol Ileitis consiste en une culture vivante avirulente de Lawsonia intracellularis qui est conservée à -70°C ou moins et qui est diluée dans de l’eau avant d’être administrée aux porcs par voie orale. Ce vaccin a été évalué par la Section des produits biologiques vétérinaires (SPBV) de l’Agence canadienne d’inspection des aliments en vue de son homologation au Canada. Conformément aux exigences qui s’appliquent à l’homologation de ces produits au Canada, on a mené une « évaluation environnementale » et préparé un document public concernant : les caractéristiques moléculaires et biologiques de l’organisme vivant, son innocuité pour les animaux visés et non visés, son innocuité pour l’humain, diverses considérations d’ordre environnemental et les mesures d’atténuation des risques.

1. Introduction

1.1 Mesure proposée

L’homologation des produits biologiques vétérinaires en vue de leur utilisation au Canada relève de la Section des produits biologiques vétérinaires (SPBV) de la Division de la santé des animaux et de l’élevage de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). La Section est habilitée à réglementer les produits biologiques vétérinaires au Canada par la Loi sur la santé des animaux et ses règlements d’application. Tout produit biologique vétérinaire fabriqué, vendu ou présenté en vue d’une utilisation au Canada doit satisfaire aux exigences de l’ACIA en matière d’innocuité, de pureté, d’efficacité et de puissance. La société Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée a présenté le produit biologique vétérinaire suivant en vue de son homologation au Canada :

  Vaccin de culture vivante avirulente de Lawsonia intracellularis, code de produit de l’USDA 10L1.00, dossier ACIA 880VB/L1.0/B8.2 : 1471.R0, dossier : 850VV/M2.0/R2.1

La SPBV a réalisé la présente évaluation environnementale dans le cadre de l’évaluation globale du vaccin mentionné ci-dessus en vue de son homologation au Canada.

1.2 Historique

Le vaccin ci-dessus contenant une culture vivante de Lawsonia intracellularis avirulente est fabriqué par la société Boehringer Ingelheim Vetmedica, Inc., située à St. Joseph, dans le Missouri (permis d’établissement de produits biologiques vétérinaires des États-Unis no 124). À l’heure actuelle, ce vaccin est autorisé aux États-Unis. Il consiste en une culture purifiée et avirulente de Lawsonia intracellularis, qui est décongelée et diluée dans de l’eau avant d’être administrée aux porcs par voie orale. Le vaccin est destiné à aider à prévenir les lésions intestinales macroscopiques et microscopiques dues à Lawsonia intracellularis, l’agent étiologique de l’entéropathie proliférative. La souche vaccinale n’a pas été génétiquement modifiée.

L’entéropathie proliférative (EP) est une maladie intestinale observée chez une variété d’animaux non apparentés et d’espèces aviaires causée par Lawsonia intracellularis, une bactérie intracellulaire obligatoire. Le personnel de la faculté de médecine de Saint-Hyacinthe (Québec) a signalé des cas d’EP chez des cerfs de Virginie (Drolet et al., 1996) et chez des poulains (Lavoie et al., 2000) causées par Lawsonia intracellularis, mais l’infection chez ces espèces n’était pas associée à un contact avec des porcs. L’organisme est également répandu chez les porcs du monde entier, et jusqu’à 30 % des porcs de troupeaux infectés peuvent présenter des lésions. Cette bactérie est classée dans la division delta des Protéobactéries et sur le plan taxinomique, elle est distincte des autres pathogènes intracellulaires. Même si les souches de Lawsonia intracellularis semblent étroitement apparentées, il se peut que cette parenté apparente soit dûe aux méthodes moléculaires utilisées pour déterminer le degré de parenté, méthodes qui sont relativement peu définies par rapport à cet organisme particulièrement exigent. Les lésions intestinales prolifératives peuvent être reproduites avec des cultures pures de l’organisme virulent chez le porc, le hamster et la souris, et la flore intestinale semble influer sur l’évolution de la maladie. Les porcs axéniques ne semblent pas sensibles à l’infection ou la maladie causée par Lawsonia intracellularis (synthèse par Smith et Lawson, 2001).

2. Objet et nécessité de la mesure proposée

2.1 Importance

Selon son étiquette, le vaccin Enterisol Ileitis aide à prévenir les lésions intestinales macroscopiques et microscopiques attribuables à Lawsonia intracellularis chez les porcs en bonne santé, âgés de 3 semaines et plus. Le vaccin est décongelé, puis dilué dans de l’eau et administré par voie orale.

2.2 Justification

La SPBV évalue les demandes d’homologation de produits biologiques vétérinaires en vertu de la Loi sur la santé des animaux et de ses règlements d’application. Les critères d’homologation généraux sont les suivants : a) le produit doit être pur, sûr, puissant et efficace, b) les composants du vaccin doivent être adaptés aux caractéristiques de la maladie au Canada et c) le produit doit être fabriqué et vérifié conformément aux « bonnes pratiques de fabrication » généralement reconnues. Comme le vaccin constitué d’une culture vivante, avirulente de Lawsonia intracellularis répond aux critères généraux, la SPBV a entrepris d’évaluer le produit en vue de son homologation.

3. Mesures possibles

Les deux mesures possibles sont de a) délivrer à la société Boehringer Ingelheim (Canada) Ltée un Permis pour l’importation de produits biologiques vétérinaires, si le vaccin satisfait à toutes les exigences d’homologation, ou de b) ne pas délivrer de Permis pour l’importation de produits biologiques vétérinaires si le vaccin ne satisfait pas aux exigences d’homologation.

4. Caractéristiques moléculaires et biologiques des organismes donneurs et de l’organisme recombinant

4.1 Organismes donneurs – Caractérisation, provenance et souches utilisées

La souche vaccinale Lawsonia intracellularis est une souche dérivée d’un pathogène intracellulaire distinct sur le plan biologique, qui a été isolé, à l’origine, aux États-Unis, à partir d’un cas clinique de la maladie chez le porc.

4.2 Provenance description et fonction du matériel génétique exogène

L’organisme ne contient aucun matériel génétique étranger.

4.3 Méthode de modification génétique

L’organisme n’a subi aucune modification génétique connue, mais il a été purifié et sélectionné pour son avirulence chez le porc.

4.4 Stabilité génétique et phénotypique de l’organisme vaccinal

La souche-mère vaccinale a été multipliée par une série d’inoculations in vitro. L’organisme purifié et sélectionné pour son avirulence a ensuite été administré à des porcs sensibles tel que recommandé dans la note de service de la section vétérinaire 800.201, et aucun retour à la virulence n’a été observé.

4.5 Transfert horizontal de gènes et possibilités de recombinaison

Comme la souche vaccinale n’a pas été génétiquement modifiée, il n’y a aucun risque connu de transfert génique ou de recombinaison résultant d’une manipulation génétique. L’analyse de plusieurs isolats de Lawsonia intracellularis a démontré l’absence d’Acide Désoxyribonucléique (ADN) plasmidique, ce qui réduit davantage encore la probabilité de transfert horizontal de gènes.

4.6 Gamme d’hôtes, spécificité, tropisme tissulaire et possibilités de propagation/d’excrétion virale

La souche vaccinale Lawsonia intracellularis avirulente n’a pas d’effet pathogène connu chez les mammifères. Avant la mise en marché, on vérifie l’innocuité des séries de vaccin tant chez le cobaye que chez le porc. La souche vaccinale manifeste un tropisme pour le tractus intestinal semblable à celui de la souche parentale, et les porcs vaccinés peuvent excréter un nombre réduit de bactérie. L’organisme est un pathogène intracellulaire obligatoire qui ne survit pas sur les objets inanimés et qui survit moins de 48 heures en laboratoire dans des milieux acellulaires à la température ambiante.

4.7 Comparaison des organismes modifiés et des organismes parentaux

Une telle comparaison ne peut se faire puisque l’organisme n’est pas génétiquement modifié.

4.8 Voie d’administration/transmission

Lawsonia intracellularis est dilué dans l’eau et administré aux porcs par voie orale.

5. Innocuité pour l’humain

5.1 Données antérieures sur l’innocuité

L’organisme virulent est omniprésent chez le porc domestique, mais on n’a jamais signalé de cas d’infection chez les humains. Le genre Lawsonia fait partie de la liste actuelle de Santé Canada des organismes qui ne sont pas considérés pathogènes pour les humains et à l’égard desquels il n’est pas nécessaire d’obtenir un permis d’importation du Bureau de la sécurité des laboratoires de Santé Canada. On vérifie l’innocuité de la souche vaccinale avirulente chez le cobaye de même que chez l’espèce visée (porc), ce qui vient confirmer l’innocuité du vaccin chez d’autres mammifères, dont l’humain.

5.2 Risque d’exposition pour l’humain

Chez l’humain, l’exposition au vaccin se limitera vraisemblablement aux producteurs, aux vétérinaires, aux techniciens en santé animale, aux employés du fabricant et au personnel des laboratoires d’analyse. Lors d’opérations de vaccination de porcs à grande échelle, un contact accidentel mineur avec du vaccin dilué pourrait survenir.

5.3 Conséquences possibles de l’exposition chez l’humain

Comme il ne semble pas que l’exposition à l’organisme virulent soit dangereuse pour les humains, l’exposition à la souche vaccinale avirulente risque encore moins de provoquer des effets indésirables.

5.4 Pathogénicité pour l’humain des microorganismes donneurs

Selon nos connaissances actuelles, la bactérie Lawsonia intracellularis virulente et la souche vaccinale avirulente ne sont pas pathogènes pour les humains.

5.5 Effet des manipulations génétiques sur la pathogénicité pour l’humain

Sans objet, puisque l’organisme n’a pas été génétiquement modifié.

5.6 Risques associés à une utilisation répandue du vaccin

On ne prévoit pas que l’utilisation répandue du vaccin présente un risque pour la santé publique.

6. Innocuité pour l’animal

6.1 Données antérieures sur l’innocuité

La souche-mère du vaccin n’a pas causé d’effet pathogène dans les études de réinoculation, d’innocuité et/ou d’efficacité réalisées dans le cadre des essais d’homologation et/ou des essais sur le terrain.

6.2 Devenir du vaccin chez les espèces visées et non visées

On prévoit que la gamme d’hôtes du vaccin se limitera aux porcs, et que l’excrétion/propagation virale à d’autres espèces par les porcs vaccinés est improbable. La bactérie Lawsonia intracellularis virulente a été isolée chez des chevaux et des cerfs au Canada, mais rien n’indique que la source d’infection chez ces espèces soit un contact avec des porcs. Il peut y avoir une certaine spécificité de l’hôte porcin chez les souches virulentes de Lawsonia intracellularis isolées chez des porcs, et la souche vaccinale aurait probablement la même gamme d’hôtes.

6.3 Risque d’excrétion virale et/ou de propagation par suite de contacts entre les animaux vaccinés et les animaux visés et non visés

On observe parfois une séroconversion chez des porcs sentinelles cohabitant avec des porcs vaccinés, mais l’organisme Lawsonia intracellularis n’a pas été détecté dans l’intestin ni dans les excréments de ces animaux, ce qui semble indiquer qu’il s’agit d’infections très mineures risquant peu de se propager. Habituellement, les producteurs de porcs gardent les animaux d’âge et de poids semblables dans un même enclos, et vaccinent tout le groupe.

6.4 Retour de virulence résultant de la réinoculation chez les animaux

La souche-mère du vaccin a été propagée par l’intermédiaire d’une série de réinoculations in vivo chez des porcs sensibles à Lawsonia intracellularis, exempts de la bactérie. L’organisme récupéré après le deuxième passage ne manifestait aucune virulence ni pathogénicité ni changement ayant trait aux caractéristiques biochimiques. Aucun organisme Lawsonia intracellularis n’a été récupéré entre les passages 3 et 6. Une répétition du deuxième passage au cours duquel on a prélevé un homogénat de l’intestin des porcs pour lesquels on avait obtenu un résultat positif à l’épreuve de détection de Lawsonia intracellularis lors du premier passage a permis de confirmer la perte de l’organisme dans le passage d’un hôte à un autre.

6.5 Effet d’une surdose chez les espèces visées et les espèces non visées

L’organisme vaccinal est sans danger lorsqu’il est administré aux espèces visées à des doses pouvant atteindre deux logs de plus que la concentration vaccinale.

6.6 Gamme d’hôtes et potentiel de diffusion du vecteur

On ne connaît aucune espèce chez laquelle le vaccin serait pathogène.

6.7 Innocuité pour les animaux en gestation et les animaux allaités par une femelle vaccinée

Le vaccin est destiné aux porcs âgés de trois semaines et plus, et il n’est pas destiné aux truies gravides ni aux verrats en âge de se reproduire, tel qu’indiqué sur l’étiquette du vaccin.

7. Environnement touché

7.1 Étendue de la diffusion dans l’environnement

Le vaccin contenant une culture vivante de Lawsonia intracellularis ne serait utilisé que chez le porc, et dans les porcheries commerciales, les animaux sont habituellement logés dans un environnement « biosécuritaire ». Comme le vaccin doit être utilisé au moins 21 jours avant l’abattage des animaux et que l’excrétion bactérienne est à la fois faible et sporadique, il est peu probable que des microorganismes vivants soient excrétés dans les excréments des porcs vaccinés et qu’ils puissent coloniser des espèces non visées dans l’environnement. Le risque de diffusion ponctuelle dans l’environnement à la suite de déversements accidentels est considéré comme faible parce que l’organisme est particulièrement exigeant et qu’il risque peu de survivre plus de 48 heures à l’extérieur de l’espèce hôte.

7.2 Persistance du vecteur dans l’environnement/répercussions cumulatives

Le risque de dispersion dans l’environnement est faible. Comme la souche vaccinale n’est pas pathogène et qu’il n’y a aucune transmission horizontale in vivo, le risque de propagation à des espèces non visées est faible. On ne prévoit ni ne connaît aucun effet écologique indésirable de la souche vaccinale sur l’environnement.

7.3 Degré d’exposition des espèces non visées

On s’attend à ce que le degré d’exposition des espèces non visées soit faible, car le vaccin est administré à des porcs domestiques ne vivant pas en liberté.

7.4 Comportement du vecteur et des microorganismes donneurs chez les espèces non visées

La souche vaccinale n’a pas d’effet pathogène connu.

8. Incidences sur l’environnement

8.1 Risques et avantages

Comme pour tout vaccin, les risques associés à la vaccination consistent en la possibilité de réactions indésirables. Dans les nombreuses études en laboratoire et sur le terrain, la souche vaccinale n’a présenté aucun risque apparent, et l’innocuité de ce vaccin chez le porc a été démontrée.

8.2 Innocuité relative en comparaison d’autres vaccins

Il n’existe aucun autre vaccin efficace contre l’infection par Lawsonia intracellularis chez quelque espèce animale que ce soit.

9. Mesures d’atténuation

9.1 Santé des travailleurs

La souche vaccinale n’est pas pathogène pour les humains.

9.2 Manipulation d’animaux vaccinés ou exposés

On ne recommande aucune précaution supplémentaire.

10. Surveillance

10.1 Mesures d’ordre général

Conformément à la réglementation visant l’homologation des vaccins au Canada, les fabricants doivent signaler à l’ACIA toute réaction indésirable soupçonnée au cours des 15 jours suivant la réception d’un avis de la part d’un propriétaire ou d’un vétérinaire. Les vétérinaires peuvent également signaler directement à l’ACIA les cas de réaction indésirable soupçonnée. Lorsque la SPBV reçoit une plainte relativement à une réaction indésirable, elle demande au fabricant de mener une enquête et de préparer un rapport à l’intention de l’ACIA et du vétérinaire qui s’occupe de l’animal touché. Si le problème est résolu à la satisfaction du vétérinaire/client, la SPBV n’exige habituellement aucune autre mesure. Cependant, si les résultats de l’enquête ne sont pas satisfaisants, la SPBV peut prendre des mesures réglementaires, lesquelles peuvent consister, selon le cas, à exiger des études d’innocuité supplémentaires, à suspendre temporairement la vente du produit ou à retirer celui-ci du marché.

10.2 Mesures visant les humains

On ne procédera à aucune surveillance particulière de l’innocuité du produit à l’égard des humains.

10.3 Mesures visant les animaux

Les vétérinaires, les personnes qui vaccinent les animaux et les producteurs doivent signaler toute réaction indésirable soupçonnée à la SPBV, conformément aux dispositions énoncées ci-dessus. À cette fin, on divise les réactions indésirables en trois types. Les réactions de type 1 consistent en une réaction généralisée, anaphylactique ou d’hypersensibilité exigeant un traitement vétérinaire, comme les suivantes : fièvre persistante, décubitus, léthargie persistante, diminution du degré d’activité, tremblements musculaires, frissons, hypersalivation, dyspnée et autres problèmes respiratoires, cyanose, diarrhée, vomissements, coliques et autres problèmes gastro-intestinaux, problèmes oculaires, avortements et autres problèmes de reproduction, signes neurologiques. Quant aux réactions de type 2, on les définit comme entraînant la mort du sujet après la vaccination. Les réactions de type 3 sont des réactions persistantes localisées, comme les suivantes : œdème, abcès, granulomes, fibrose, alopécie, hyperpigmentation, douleur excessive au point d’injection. Les réactions indésirables soupçonnées doivent être signalées au moyen du formulaire Déclaration des réactions indésirables soupçonnées à l’égard des produits biologiques vétérinaires (CFIA/ACIA 2205).

11. Consultations et personnes-ressources

Fabricant Boehringer Ingelheim Vetmedica, Inc.
2621 North Belt Highway
St. Joseph, MO, USA
64506-2002
Distributeur canadien Boehringer Ingelheim (Canada) Ltd.
5180 South Service Road

Burlington, Ontario, Canada

12. Conclusions et mesures

À la lumière des résultats de la présente évaluation et une fois le processus d’homologation terminé, le permis d’importation de la société Boehringer Ingelheim (Canada) Ltd. Sera modifié de façon à permettre à cette dernière d’importer et de distribuer le produits suivant au Canada :

  Vaccin à culture vivante avirulente de Lawsonia intracellularis, dossier ACIA : 880VB/L1.0/B8.2

Toutes les séries de ce produit doivent être autorisées par l’USDA avant qu’elles ne soient importées au Canada. Toutes les conditions précisées dans le Permis de fabrication de produits biologiques vétérinaires doivent être respectées lors de l’importation et de la vente de ce produit.

13. Références

Drolet R, Larochelle D, Gebhart CJ. 1996. Proliferative enteritis associated with Lawsonia intracellularis (ileal symbiont intracellularis) in white-tailed deer. J Vet Diagn Invest 8:250-253.

Lavoie JP, Drolet R, Parsons D, Leguillette R, Sauvageau R, Shapiro J, Houle L, Halle G, Gebhart CJ. 2000. Equine proliferative enteropathy: a cause of weight loss, colic, diarrhea and hypoproteinaemia in foals on three breeding farms in Canada. Equine Vet J 32:418-425.

Smith DGE, Lawson GHK. 2001. Lawsonia intracellularis: getting inside the pathogenesis of proliferative enteropathy. Vet Microbiol 82:331-345.


Préparée et révisée par :

Section des produits biologiques vétérinaires
Division de la santé des animaux et de l’élevage
Agence canadienne d’inspection des aliments

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