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Cartographie du plus long littoral au monde
Saviez-vous que les plaisanciers, pêcheurs commerciaux et gens de mer
canadiens et étrangers dépendent tous d’un entrepôt situé près du
centre-ville d’Ottawa. En effet, c’est à partir de ce centre de distribution
de cartes que le Service hydrographique du Canada (SHC) fournit aux
navigateurs près de mille cartes marines différentes, qui couvrent le plus
long littoral au monde (de presque 250 000 kilomètres). Les cartes
présentent toutes ses sinuosités et tous les détails comme les profondeurs,
les bouées, les phares et les dangers pour la navigation. Le SHC produit
aussi des cartes de navigation pour les Grands Lacs et d’autres importants
plans d’eau intérieurs.
![Détail de la carte 4765 qui montre la localité de Hebron,au Labrador, un des milliers de ports cartographiés par le SHC.](/web/20071210130124im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/Story/story_images/chs_illustration1_bi.gif)
Détail de la carte 4765 qui montre la localité de Hebron,au Labrador, un
des milliers de ports cartographiés par le SHC.
Jeannine Houle et Monique Smith, au centre de distribution d’Ottawa, ainsi
que leurs homologues régionaux répondent par téléphone, courriel ou
télécopieur aux demandes faites par presque 800 marchands de cartes du
Canada, des États-Unis et d’autres pays, dont le Japon. Le centre de
distribution d’Ottawa et un autre centre plus petit, situé à Sidney
(Colombie-Britannique), expédient chaque année presque 300 000 cartes,
tables des marées et autres publications nautiques.
Les cartes du SHC sont reconnues pour leur qualité. Même les cartes stockées
en entrepôt sont soigneusement mises à jour. Ainsi, chaque fois que la Garde
côtière canadienne émet un avis aux navigateurs concernant la relocalisation
d’une bouée, un nouveau quai, un nouveau câble sous-marin ou tout autre
changement pertinent, le personnel des centres de distribution du SHC ajoute
les changements à la main sur les cartes en papier. Les corrections sont
apportées aux cartes pour petites embarcations de plaisance dans certaines
régions lorsqu’elles sont réimprimées.
Heureusement, en raison de la popularité grandissante de la production de
cartes par impression sur demande, il devient plus facile d’apporter des
corrections aux cartes : plutôt que d’apporter les corrections à la main à
des centaines d’exemplaires d’une carte, il suffit qu’un employé fasse la
correction à l’ordinateur, et elle apparaîtra sur tous les exemplaires
imprimés par la suite.
Les « traceurs » électroniques du centre de distribution d’Ottawa peuvent
imprimer un grand nombre de cartes différentes sur demande. L’an dernier, le
SHC a reçu plus de 55 000 commandes d’impression sur demande. Bien que le
SHC imprime encore la plupart des cartes au moyen de presses lithographiques
ordinaires, il prévoit recourir davantage à l’impression sur demande, y
compris peut-être chez ses concessionnaires.
![Photographie de Hebron tirée des Instructions nautiques. Le texte indique que l’établissement a été abandonné au début des années 1960, mais que des familles inuites de Nain l’occupent encore occasionnellement durant de brèves périodes. Bon nombre des bâtiments était encore intacts en 2003, notamment l’église et le dortoir de la mission morave.](/web/20071210130124im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/Story/story_images/chs_illustration2_bi.jpg)
Photographie de Hebron tirée des Instructions nautiques. Le texte indique
que l’établissement a été abandonné au début des années 1960, mais que des
familles inuites de Nain l’occupent encore occasionnellement durant de
brèves périodes. Bon nombre des bâtiments était encore intacts en 2003,
notamment l’église et le dortoir de la mission morave.
Outre les cartes papier ordinaires, qui se vendent habituellement 20 $
chacune, le SHC produit des atlas de navigation constitués de plusieurs
cartes couvrant des régions adjacentes. Il existe maintenant de nouvelles
cartes imperméables se vendent très bien auprès des plaisanciers de
certaines régions.
Les navigateurs se servent de plus en plus des cartes de navigation
électroniques sur CD ROM : ils n’ont qu’à introduire le disque dans un
ordinateur, et les cartes apparaissent à l’écran. Le Canada dispose d’un des
plus important porte-folio de cartes de navigation électroniques au monde.
Les cartes électroniques offrent plus d’information que les cartes papier :
un simple clic de la souris permet, par exemple, d’afficher la hauteur, la
longueur, l’âge et le propriétaire d’un quai. Les données électroniques sont
disponibles sous deux formes : la carte de
navigation complète qui contient tous les détails et une version «
matricielle » plus simple qui est populaire auprès des plaisanciers.
D’où provient toute l’information nautique, qui couvre tous les caps,
promontoires, anses, baies, détroits et ports? Constitué d’environ 295
employées, le SHC est une organisation relativement petite au sein du
ministère des Pêches et des Océans (MPO). À Ottawa, Savi Narayanan en est la
directrice générale; elle porte aussi le titre d’hydrographe
fédéral. Le personnel du SHC dans quatre Régions (Atlantique, Québec,
Pacifique, ainsi que Centre et Arctique) recueille les données qui
permettent de produire les cartes et d’autres publications.
Des levés de terrain sont effectués régulièrement, surtout dans les secteurs
prioritaires à risque élevé. Des équipes à terre effectuent une partie du
travail de levé, tandis que le reste est fait à bord de navires de recherche
du MPO, notamment des navires hydrographiques spécialisés comme le F.C.G.
Smith (qui a son port d’attache au Québec).
![](/web/20071210130124im_/http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/Story/story_images/chs_illustration3_bi.jpg)
Le SHC utilise aussi des données de sources militaires et autres, notamment
des sondages de l’Amirauté britannique, à qui l’on doit les premiers levés
hydrographiques en eaux canadiennes. Les outils du métier ont changé : on se
sert maintenant d’échosondeurs multi-faisceaux, du système mondial de
localisation (GPS) par satellites et d’autres instruments. Néanmoins, les
vieilles méthodes de la ligne à plomb et de la triangulation peuvent encore
être utiles.
Les données sont transmises à quatre bureaux régionaux du SHC et à un énorme
complexe qui est situé à Ottawa (au 615, rue Booth) et que se partagent le
SHC et d’autres organismes qui produisent toutes les cartes pour le
gouvernement et les forces armées du Canada. Le personnel du SHC dans ce
complexe vérifie systématiquement la qualité et l’exactitude des données
pour compléter les vérifications antérieures faites dans les régions. Les
cartes, qui mesurent habituellement 36 pouces sur 40 pouces, sont ensuite
finalisées en vue de l’impression sur demande ou de l’impression
lithographique sur les presses spécialisées.
Le SHC publie aussi les Instructions nautiques, qui consistent en 25 volumes
couvrant les différentes régions du Canada. Selon Rick Mehlman, superviseur
à Soutien et entretien des cartes, les cartes montrent la surface et le
fond, mais les Instructions nautiques renseignent sur ce que les cartes ne
peuvent pas montrer, par exemple qu’un grand clocher d’église domine une
baie, réfléchit le soleil et est visible à sept milles de la côte.
Chefs-d’oeuvre de concision, les Instructions nautiques indiquent aux
navigateurs comment entrer et quitter chaque port et, dans les petites
localités éloignés, où trouver de l’eau douce ou des soins médicaux. Elles
renseignent aussi parfois sur les règles et les règlements et sur l’histoire
locale. Chaque volume présente des dizaines de photographies de havres et de
leurs approches.
Une autre activité importante du SHC consiste à établir et à imprimer des
tables des marées. Dans des régions comme la baie de Fundy, où les marées
sont les plus hautes au monde, la table des marées est la Bible du
navigateur. Le SHC publie également le Manuel canadien des marées,
des guides du plaisancier, des cartes marines de formation, des cartes
bathymétriques (du fond marin), les Aides radio à la navigation maritime,
les Livres des feux, des bouées et des signaux de brume et les
Avis aux navigateurs essentiels. Distribués en collaboration avec la
Garde côtière canadienne, ces avis, qui comprennent les corrections
apportées aux cartes marines, sont également disponibles sur Internet (www.notmar.gc.ca).
« Les cartes marines protègent la vie, la propriété et l'environnement marin
», voilà la devise du SHC. Les cartes marines sont le partenaire silencieux
du capitaine. Elles sont fiables et exhaustives; ces cartes existent grâce
au travail que le SHC effectue avec une compétence tranquille pour assurer
la sécurité des navigateurs.
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