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Pêches et Océans - Aquaculture

FICHE D'INFORMATION - SANTÉ DES ANIMAUX AQUATIQUES – PRÉVENTION DES MALADIES

La réputation que s’est taillée le Canada pour la qualité de ses poissons et fruits de mer repose sur la protection des stocks de poissons et de mollusques sauvages et d’élevage contre les maladies infectieuses graves.

Le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) collabore avec l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) à la mise en œuvre du Programme national sur la santé des animaux aquatiques (PNSAA). Le PNSAA améliore la protection des ressources halieutiques sauvages et d’élevage contre les maladies préoccupantes, de manière à préserver l’accès du pays aux marchés des poissons et fruits de mer. Le PNSAA complétera les mesures déjà existantes – à la ferme et dans le cadre des programmes provinciaux de gestion de la santé des animaux aquatiques.

L’évolution de la gestion de la santé des animaux aquatiques

L’intérêt national accordé à la santé des animaux aquatiques a connu un accroissement rapide au cours des dix dernières années, en raison de l’augmentation du volume et de la diversité des poissons et fruits de mer frais et vivants transigés sur les marchés du monde. Les poissons vivants peuvent maintenant voyager aussi rapidement que les humains d’un pays à l’autre pour atteindre les marchés de consommation ou les exploitations aquacoles. L’Organisation mondiale de la santé animale (ou Office international des épizooties – OIE), organisme de services vétérinaires chargé de fixer des normes pour les programmes de gestion de la santé des animaux aquatiques et terrestres, impose des lignes directrices sévères visant à réduire les risques de transfert de maladies graves par suite des déplacements d’animaux aquatiques vivants ou de produits de la mer.

Ces progrès ont été réalisés au cours des trente dernières années, parallèlement au développement de l’industrie de l’aquaculture. Comme c’est le cas pour tout autre système de production de nourriture végétale ou animale, les aquaculteurs doivent porter une attention particulière à leurs stocks, afin de déceler tout signe de maladie qui risquerait d’avoir des conséquences sur la productivité et le milieu aquatique.

Les agents infectieux ou pathogènes, responsables de maladies virales ou bactériennes présentes à l’état naturel, peuvent se propager dans l’eau et ne font pas de distinction entre les organismes aquatiques sauvages et d’élevage. L’observation directe en vue de dépister les maladies est difficile dans le cas d’animaux comme les poissons et les mollusques. Ceux-ci, qu’ils soient sauvages ou d’élevage, courent donc de plus grands risques de s’échanger des maladies; de plus, il faut plus de temps pour en dépister les maladies que dans le cas des animaux d’élevage terrestre.

Mesures de lutte contre les maladies

Dans le cas des infections qui se produisent au sein des stocks d’aquaculture et qui proviennent du milieu ou des animaux aquatiques sauvages environnants, les aquaculteurs peuvent prendre un certain nombre de mesures afin de gérer les répercussions sur les stocks sains, notamment :

  • une alimentation et un régime améliorés, principalement pour les poissons, afin de les aider à résister aux infections – tout comme les humains prennent de la vitamine C pour accroître leur résistance aux rhumes;
  • une source d’eau contrôlée et de qualité afin d’assurer des conditions de croissance optimales et de réduire l’exposition à des agents infectieux ou pathogènes;
  • le maintien de la densité de peuplement à des niveaux permettant d’optimiser la croissance, tout en évitant le surpeuplement qui diminue la capacité de l’animal de résister aux infections;
  • la vaccination (lorsqu’elle existe) pour aider les jeunes poissons à lutter contre les infections virales ou bactériennes locales;
  • une surveillance étroite des stocks afin d’assurer un dépistage précoce des maladies par les professionnels de la santé des animaux.

Dans le cas des infections attribuables aux activités humaines telles que le transfert des stocks ou l’importation de géniteurs, de naissain et de jeunes poissons, les aquaculteurs de même que les autorités locales et nationales peuvent prendre un certain nombre d’autres mesures en vue de réduire les risques d’exposition aux populations animales aquatiques ou les répercussions sur celles-ci :

  • vérifier si les stocks de géniteurs et le naissain ne sont pas porteurs de maladies qui ne sont pas présentes dans les eaux de destination;
  • limiter les importations aux stocks qui satisfont aux exigences relatives à la certification pour le commerce international;
  • entreprendre des programmes de surveillance officielle afin d’appuyer la certification des stocks destinés à l’exportation, suivant les exigences du pays importateur.

Méthodes de lutte contre les maladies

Les poissons et fruits de mer d’élevage peuvent être inspectés et certifiés exempts de maladies constituant une menace aux animaux aquatiques avant d’être placés dans un milieu d’eau douce ou salée. Ceci peut être fait au niveau national, suivant les lignes directrices de l’OIE, ou au niveau provincial pour des maladies qui ne représentent pas une menace pour les stocks indigènes et sauvages ou pour le commerce.

Les jeunes saumons ou truites d’élevage peuvent être vaccinés contre certaines maladies avec lesquelles ils sont susceptibles d’être mis en contact lorsqu’ils quittent l’écloserie. Les poissons menacés sont surveillés tout au long de leur cycle biologique par des professionnels qualifiés, comme des vétérinaires spécialisés. Certaines provinces peuvent imposer des mesures d’isolement afin de réduire les risques de propagation des maladies. Les mesures possibles comprennent l’élimination du stock et l’application de procédures strictes de désinfection dans une installation, afin de réduire les risques de contamination d’exploitations voisines ou du milieu environnant. Des mesures aussi draconiennes sont habituellement réservées aux maladies graves lorsqu’il y a de bonnes chances de réussir à éliminer l’agent infectieux ou pathogène.

Santé Canada dispose de règlements visant à limiter l’usage de médicaments utilisés dans le cadre de la production d’aliments, y compris des poissons et fruits de mer d’élevage. L’administration de médicaments vétérinaires, le cas échéant, doit respecter les règles prévues pour une application efficace, écologique et sûre aux produits de la mer.

Approche intégrée à la gestion de la santé

Le MPO collabore avec l’ACIA, l’industrie, des universités, d’autres ministères fédéraux et les provinces en vue de coordonner les programmes de santé des animaux aquatiques du Canada, qui comprennent des obligations réglementaires fédérales et provinciales, ainsi que de bonnes pratiques de gestion pour l’industrie de l’aquaculture.

Les bonnes pratiques de gestion à la ferme bénéficient à l’aquaculteur aux niveaux aussi bien de la production que de la qualité des produits de la mer. Elles sont aussi avantageuses pour les autorités fédérales et provinciales chargées de la gestion de la santé, puisque les aquaculteurs élèvent des stocks qui sont sains au départ, ce qui les rend moins vulnérables aux menaces locales pour leur santé.

Les provinces qui ont de solides programmes pour la santé des animaux aquatiques visant un dépistage précoce et la prise de mesures efficaces de lutte contre les maladies récurrentes y gagnent des niveaux de productivité stables et une réputation pour la qualité des produits et une gestion aquacole durable. Ceci vaut surtout pour les provinces côtières. Le Québec et l’Alberta, des provinces où il existe une grande activité en aquaculture d’eau douce, mettent sur pied des programmes qui visent à appuyer le développement de leur aquaculture.

À l’échelle fédérale, les bonnes pratiques de gestion à la ferme complétées par des programmes provinciaux aident le Canada à certifier les poissons et fruits de mer destinés à l’exportation. Le gouvernement fédéral doit assurer une surveillance des maladies pour pouvoir prouver que les produits canadiens sont exempts de maladies, conformément aux normes internationales. Cette surveillance est appuyée par le contrôle des introductions et transferts assuré à l’aide du Code national sur l’introduction et le transfert d’organismes aquatiques du Canada qui est géré conjointement par le MPO et les provinces.

Cette démarche intégrée à l’égard de la protection de la santé des animaux aquatiques protège les ressources aquatiques du Canada, sauvages et d’élevage, et assure une plus grande stabilité économique ainsi qu’un plus grand potentiel de croissance pour les industries et les régions qui en dépendent. Il en résulte un approvisionnement sain et durable en produits de la mer de grande qualité pour les Canadiens et pour nos marchés d’exportation.

Pour en savoir davantage, rendez-vous sur ces sites :

Pêches et Océans – Information sur la santé des animaux aquatiques :
http://www.dfo-mpo.gc.ca/science/aquaculture/aah_f.htm

Site de l’Agence canadienne d’inspection des aliments sur le Programme national de santé des animaux aquatiques : http://www.inspection.gc.ca/francais/anima/aqua/aquaf.shtml

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Dernière mise à jour : 2006-06-28

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