Nota: Bien que le site ait été conçu pour offrir un visionnement optimal aux navigateurs conformes aux normes Web, le contenu du site est toujours accessible à tous les navigateurs. Veuillez consulter nos conseils de navigation.

Lisa Moore

Lisa Moore
Lisa Moore (Photo : Barbara Stoneham)

Histoires d'artistes

L’auteure terre-neuvienne Lisa Moore affirme qu’elle n’aurait pas pu devenir écrivaine sans l’aide du Conseil des Arts du Canada. Pourtant, quiconque a goûté la texture de sa prose déclarera sans ambages que Lisa Moore a l’étoffe d’une écrivaine.

Acclamées par la critique, ses nouvelles Degrees of Nakedness (1995) et Open (2002) renferment une imagerie riche. Open, qui est devenu un succès de librairie national, a été finaliste au prix Giller en 2002 et a obtenu le prix de la Canadian Authors Association, qui est décerné au meilleur recueil de nouvelles.

Rien à propos de sa prose, inspirée par Terre-Neuve, n’est banal. Sous la mouvance d’une lumière sans cesse changeante, dans une combinaison de couleurs vives et contrastées, où prédominent le rouge et le blanc, chaque histoire sert de trame à des moments et à des souvenirs exquis. « La lumière naturelle a beaucoup à voir avec le temps qui passe. Dans la littérature, le passage du temps est suggéré par le mouvement », explique Lisa Moore.

Comme elle dépeint sans brusquerie, avec beaucoup de délicatesse, une foule de détails que seul un œil d’artiste peut percevoir, elle livre des dialogues succincts. Lisa Moore a étudié les beaux-arts au Nova Scotia College of Art and Design, puis la création littéraire à l’Université Memorial à Terre-Neuve. En 2004, elle devenait auteure en résidence au Memorial, dans le cadre d’un programme subventionné par le Conseil des Arts du Canada.

« La peinture m’a appris une sorte de discipline dans la façon de regarder les objets. Si vous désirez interpréter le monde physique par le biais de la peinture, il faut regarder avec beaucoup d’attention », déclare Lisa Moore.

« Quand je peignais, je voulais que ma peinture ait une histoire, qu’elle raconte quelque chose. » L’art abstrait a retenu son attention pour sa texture. « Lorsque j’écris, je m’intéresse à la texture des mots. L’idée de l’art abstrait est de créer un langage visuel », précise Lisa Moore.

L’écriture n’était pas quelque chose de nouveau pour Lisa Moore. À 20 ans, elle avait déjà écrit des radios théâtres pour la CBC. Il y a quelques années, elle a tenu une chronique bimensuelle pour The Globe & Mail et a rédigé des critiques pour Arts Atlantic, un magazine sur les arts visuels. Elle donne également des ateliers de création littéraire à St. John’s ainsi que dans d’autres villes du Canada.

Lisa Moore, qu’on ne peut plus qualifier de « nouvelle » auteure, a publié son premier roman à l’automne 2005. Intitulé Alligator, ce roman raconte l’histoire d’un jeune homme, personnage de fiction qu’elle avait déjà créé et auquel elle s’était beaucoup attachée. Ce personnage central, la chair de sa plume, a occupé ses pensées pendant plus d’un an.

Lisa Moore s’enthousiaste également de l’« explosion de créativité » que connaît sa province natale. Selon elle, les lectures publiques parrainées par le Conseil des Arts ont permis de mieux faire connaître les écrivains terre-neuviens, non seulement au Canada atlantique, mais également dans le reste du pays.
 
Lisa Moore écrit de son bureau, au troisième étage de la maison qu’elle partage avec son mari, professeur de sociologie à l’Université Memorial, et leurs deux enfants, au centre-ville de St. John’s.

« Écrire nous pousse à réfléchir, explique Moore. Je vis plus intensément quand j’écris. »