La flotte rouge et blanc de la Garde côtière canadienne assure la sécurité maritime
des Canadiens depuis sa création en 1962. La Garde côtière est le plus gros organisme
de service spécial au Canada et fait partie intégrante de Pêches et Océans Canada.
Avec près de 4500 employés répartis d’un océan à l’autre, quelque 114 navires et
une flotte de 27 hélicoptères, la Garde côtière est au service du plus grand pays
maritime au monde dont le littoral accidenté s’étend sur 243 792 km. Pendant une
journée ordinaire, les employés de la Garde côtière :
- sauvent la vie de 8 personnes,
- prêtent secours à 55 personnes dans 19 interventions de recherche et
sauvetage,
- assurent l’entretien de 55 aides à la navigation,
- assurent la gestion de 2 436 mouvements de navires de commerce,
- s’occupent de 1 127 communications radio,
- organisent 14 activités de sensibilisation à la sécurité nautique,
- répondent à 5 rapports d’incidents environnementaux,
- réalisent 5 patrouilles de pêche,
- escortent 4 navires commerciaux dans les glaces,
- collaborent à 3 missions hydrographiques et à 3 levés scientifiques.
La Garde côtière canadienne bénéficie également de l’appui de la Garde côtière
auxiliaire canadienne (GCAC). Organisme bénévole, la GCAC dispose d’environ 5 000
membres et de 1 600 navires inscrits. Ces bénévoles réalisent des interventions
de recherche et de sauvetage, participent à des exercices de formation et sont d’importants
agents de promotion du programme de sécurité nautique.
En plus de s’acquitter de sa responsabilité première, qui est d’assurer la sécurité
maritime et d’effectuer des interventions environnementales, la Garde côtière est
indispensable au MPO dans l’atteinte de son mandat global. En effet, la recherche
hydrographique, océanographique et scientifique; la conservation et la protection;
et la durabilité des pêches et de l’aquaculture nécessitent des navires, et la capacité
de la Garde côtière d’accueillir des scientifiques et des agents des pêches rendent
possible la réalisation de ces activités.
Les nombreux programmes de la Garde côtière dans le Grand Nord affirment la souveraineté
maritime du Canada dans l’Arctique. Chaque été, la Garde côtière joue un rôle important
dans la livraison d’approvisionnements dont les populations du Nord ont grand besoin
– une activité vitale pour ces populations, et souvent le seul contact qu’elles
ont avec leurs compatriotes du Sud.
Même si elle n’a pas de mandat officiel dans ce domaine, la Garde côtière est
de plus en plus sollicitée pour les objectifs du Canada en matière de sécurité maritime.
Au cours des 40 dernières années, la Garde côtière a répondu à des centaines
de milliers d’appels de détresse. Certains incidents fortement médiatisés illustrent
bien le dévouement des professionnels hautement qualifiés de l’organisme :
- La Garde côtière canadienne a occupé le devant de la scène quand elle a
mis à profit son expertise en matière de dépollution en cas de déversement d’hydrocarbures
à la suite de la rupture en deux parties du pétrolier KURDISTAN dans
le détroit de Cabot en 1977.
- Lorsque le vol 111 de la Swissair s’est écrasé au large de Peggy’s Cove
le 2 septembre 1998, la vedette de sauvetage SAMBRO de la Garde côtière
a été le premier bâtiment sur les lieux. La GCC a largement participé aux activités
de recherche et de recouvrement qui se sont poursuivies plusieurs mois après
l’écrasement. En tout, plus de 700 personnes, principalement des membres de
la Garde côtière, mais également des agents des pêches, des scientifiques et
des membres de la Garde côtière auxiliaire canadienne ont participé à l’intervention
qui a suivi le désastre.
- La tempête de verglas survenue en 1998 a entraîné des pannes d’électricité
dans la majeure partie de l’est de l’Ontario et de l’ouest du Québec. Les techniciens
de la GCC ont rendu des services aux endroits où les lignes d’alimentation électrique
étaient en panne, ils se sont déplacés de maison en maison avec des génératrices
pour chauffer les maisons afin d’éviter que les tuyaux ne gèlent et ils ont
fait l’entretien des génératrices sur place et à la base. La Garde côtière auxiliaire
canadienne a recueilli des génératrices auprès des organismes d’intervention
tant au Canada qu’aux États-Unis et les a distribuées aux exploitants d’élevage
de bestiaux désespérés. Le NGCC SIMCOE s’est amarré en face d’un foyer
pour personnes âgées situé en bordure du fleuve Saint-Laurent. Le bloc d’alimentation
en énergie du navire a été relié à la maison de retraite évitant ainsi une évacuation
forcée.
- Les dirigeants de la Garde côtière ont offert leur appui à la province
du Manitoba lors des inondations provoquées par la Rivière rouge au printemps
1997. Voici certains des services que la Garde côtière avait alors fournis :
surveillance aérienne, survol de certains secteurs, recherche et sauvetage et
installation d’estacades de lutte contre la pollution sur plusieurs milles afin
d’éviter l’érosion des digues.
- Le 6 février 1982, lors d’une forte tempête survenue au large des côtes
de Terre-Neuve, la plate-forme de forage «Ocean Ranger» disparaissait dans l’océan
entraînant avec elle son équipage de 84 hommes. Malgré les efforts de la Garde
côtière en vue de rescaper les membres d’équipage, les conditions météorologiques
annihilèrent tous ses efforts et il n’y eut aucun survivant.
- Les conditions météorologiques ont également fait des ravages sur les Grands
Lacs. Durant un après-midi de juin 1988, une grave tempête a frappé la région
des Grands Lacs, prenant par surprise plusieurs plaisanciers. La GCC avait alors
mené à bien toutes ses missions de sauvetage, soit en tout 77 interventions
distinctes en huit heures.
- En septembre 2005, le NGCC Sir William Alexander a mis le cap sur
la côte du Golfe des États-Unis en compagnie des NCSM Athabaskan, Toronto et
Ville de Québec pour l’opération Unison, une intervention
de secours organisée à la suite de l’ouragan Katrina. L’équipage du navire de
la Garde côtière, qui a réparé et redéployé des bouées météorologiques et de
navigation détruites ou perdues, a rendu des services inestimables.
- Les NGCC Laurier, Point Henry, WE Ricker, Vector, Kitimat II ainsi que
le Zodiac Takush ont été dépêchés le 22 mars 2006 pour chercher des survivants
lorsque le traversier Queen of the North de la Colombie-Britannique a brisé
sa coque simple sur des rochers du rivage de l'île Gil, puis a coulé. Des membres
de la communauté de Premières nations de Heartly Bay à proximité, sont arrivés
sur les lieux avec leur flotte de bateaux de pêche juste après l’engloutissement
du navire. Ils ont porté secours aux passagers et à l’équipage placés à bord
des canots de sauvetage et ramenés par la suite à Heartly Bay pour leur fournir
vêtements, couvertures et nourriture. Un hélicoptère de la Garde côtière a transporté
les passagers les plus gravement blessés vers l'hôpital de Prince Rupert. Plus
tard, on s'est servi d'un canot pneumatique 733 pour transporter les autres
passagers et membres d'équipage aux NGCC Laurier, qui s'est chargé de les retourner
en toute sécurité à Prince Rupert.
Pour plus de renseignements sur la Garde côtière canadienne, veuillez consulter
le site web suivant : www.ccg-gcc.gc.ca.
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