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endant
six samedis consécutifs, de 9 h à 18 h, John Tossell a suivi un cours en vue
d’obtenir un crédit complet en photographie à l’Université Ryerson de Toronto.
Pour John, 44 ans, médiateur à temps plein en matière d’équité salariale, le
programme a été plutôt stressant et intense car il n’avait pas beaucoup de temps
libre. Mais l’expérience en a valu la peine. Non seulement il en a appris beaucoup,
mais il a vraiment aimé se retrouver sur les bancs d’école à l’âge adulte. « À
l’université, il fallait que je découvre d’abord ce qui m’intéressait. J’étudiais
pour une toute autre raison, a t-il déclaré. Cette fois-ci, il s’agit de faire
preuve de créativité, et pas la même que celle que j’utilise au travail. On
contribue tellement plus en tant qu’étudiant adulte ».
Croissance fulgurante
Au cours des 40 dernières années, grâce en partie à l’évolution des technologies
de l’information et de la communication, le nombre d’inscriptions aux programmes
d’éducation des adultes a connu une croissance fulgurante au Canada. En 1960,
on estimait à seulement 4 % le nombre de Canadiennes et Canadiens de plus
de 17 ans inscrits à un cours. Vingt ans plus tard, ce pourcentage se situait
à 20 %. Au début des années 90, environ 35 % de la population canadienne
adulte suivait des cours de perfectionnement.
À chacun son choix
Si les adultes retournent aux études, c’est pour différentes raisons. Il peut
s’agir de cours de recyclage ou d’alphabétisation, de formation professionnelle
ou technique ou encore de perfectionnement. Certaines personnes, comme M. Tossell,
retournent à l’école pour apprendre un nouveau passe-temps ou approfondir leur
connaissance d’une activité qu’elles pratiquent depuis longtemps.
En 2001, Développement des ressources humaines Canada et Statistique Canada
ont publié les résultats de l’Enquête sur l’éducation et sur la formation des
adultes. L’enquête révélait que parmi les gens qui ont participé à des activités
de formation en 1997, environ trois personnes sur quatre ont suivi un cours
ou un programme pour des raisons professionnelles, alors qu’une sur trois s’était
inscrite par pur plaisir ou motivation personnelle. Peu importe la raison, la
majorité de ces personnes ont déclaré que les aptitudes acquises leur ont été
utiles tant dans leur vie professionnelle que personnelle.
Grâce à la technologie, bon nombre de cours sont disponibles peu
importe où se trouvent les personnes intéressées.
- En plus de dispenser des cours le jour et en soirée, certains établissements
offrent une formation en ligne. Dans bien des cas, les manuels sont également
disponibles en ligne. Cette forme d’apprentissage permet aux étudiants
de s’inscrire tout au long de l’année et de compléter
les cours à leur propre rythme.
- Il existe de nombreuses bases de données sur les programmes de formation
à distance offerts en ligne par plusieurs universités canadiennes, dont Université
virtuelle canadienne et DistanceEdCanada.ca (en anglais seulement)
- Les associations locales d’étudiants adultes et les centres
d’apprentissage pour adultes offrent leur propre formation et peuvent
également vous renseigner sur les programmes disponibles dans votre
région.
L’apprentissage tout au long de la vie
En septembre 2002, la Commission canadienne de l’Organisation des Nations Unies
pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a lancé la première Semaine
internationale des apprenants adultes au Canada en vue de promouvoir l’éducation
des adultes. Lors du lancement, Michèle Jean, vice-présidente de la Commission
canadienne pour l’UNESCO, a déclaré : « L’apprentissage tout au long
de la vie nous donne les outils nécessaires pour faire face aux problèmes qui
se présentent dans notre vie personnelle, familiale ou professionnelle. Il nous
permet de renforcer nos compétences et de comprendre notre passé afin de mieux
saisir le présent et d’être en mesure de participer à la construction de l’avenir. »
M. Tossell affirme que son expérience a été très enrichissante et qu’il n’a
pas simplement appris à encadrer une photo ou à manipuler une pellicule en noir
et blanc. « Cela fait partie d’une vie saine. Nous travaillons mieux lorsque
notre vie est remplie d’activités diverses », de dire M. Tossell.
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