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n a presque tous éprouvé à un moment ou l'autre les blues de l'hiver, cette sorte de léthargie que l'on ressent au terme d'une longue période de grisaille. Pour la plupart d'entre nous, cette dépression ne dure que quelques jours, jusqu'à ce qu'une nouvelle chute de neige ou quelques rayons de soleil viennent agrémenter notre vie. Pour d'autres, il s'agit d'un trouble beaucoup plus grave. La dépression hivernale est un trouble affectif reconnu qui survient surtout en automne ou en hiver et qui peut être très débilitant. Selon le Dr Edwin Tam, psychiatre à la clinique des troubles de l'humeur de l'Université de la Colombie-Britannique, on ne connaît pas le nombre exact de personnes qui en souffrent, mais les résultats d'une étude menée en Ontario indiquent qu'un à trois pour cent de la population en est atteinte.

C'est comme s'il faisait encore nuit

Rien ne semble indiquer qu'un seul facteur provoque la dépression hivernale. Les chercheurs ont d'abord cru que le manque de luminosité déclenchait chez certaines personnes le même mécanisme d'hibernation que chez les animaux : elles mangent davantage, prennent du poids et dorment davantage. On a, par ailleurs, établi que la luminosité influait sur le rythme circadien, l'horloge interne qui règle la majorité des fonctions de l'organisme. « Le réveil indique bien 7 heures, mais on se croirait en pleine nuit. C'est comme si notre horloge interne était déréglée, ce qui explique la fatigue, le manque d'énergie et la difficulté à sortir du lit. Une autre théorie veut que certaines personnes aient tout simplement besoin d'une bonne dose de lumière, comme elles ont besoin de protéines, de glucides et de lait tous les jours pour vaquer à leurs occupations quotidiennes », explique le Dr Tam.

Reconnaître les signes

On peut tous se sentir déprimés lorsque l'hiver est particulièrement long et rigoureux, mais la clé pour diagnostiquer le trouble affectif saisonnier est de reconnaître les signes chez les personnes qui en souffrent d'une année à l'autre. « Si une personne est déprimée chaque automne et chaque hiver, d'année en année, et qu'elle se rétablit au printemps ou en été, on conclut qu'elle souffre de dépression hivernale », déclare le Dr Tam. Certaines personnes se sentent accablées dès le changement d'heure au mois d'octobre.

Pour diagnostiquer le trouble affectif saisonnier, les médecins tentent de déceler chez leur patient les mêmes symptômes que ceux de la dépression clinique, c'est-à-dire :

  • un changement d'humeur
  • une perte d'agrément
  • une envie excessive d'aliments réconfortants
  • une envie excessive de dormir
  • un manque d'entrain
  • des troubles de concentration.

Les personnes atteintes de ce trouble peuvent également être angoissées et désespérées, avoir très peu d'estime d'elles-mêmes, se sentir inutiles ou être aux prises avec des sentiments de culpabilité. Certaines peuvent même être suicidaires.

Résistez à l'envie d'hiberner!

Si vous êtes prédisposé à souffrir de la dépression hivernale, vous pouvez modifier vos habitudes pour minimiser cet état dépressif.

  • Sortez autant que possible pendant la journée, surtout dans la matinée ou à l'heure du midi (selon les statistiques, la lumière du matin est plus bénéfique, mais toute luminosité est favorable). Si vous travaillez à l'intérieur, essayez de passer le plus de temps possible près d'une fenêtre.
  • Résistez à l'envie d'hiberner. L'exercice est une bonne façon de prévenir la dépression. Faites d'une pierre deux coups en faisant du sport à l'extérieur (vous bénéficierez grandement d'une simple promenade de 30 minutes).
  • Résistez le plus possible à l'envie de manger des glucides : pain, pommes de terre, pâtes alimentaires, etc.
  • Si vous êtes toujours déprimé, consultez votre médecin. Certains antidépresseurs ont été approuvés pour les patients qui souffrent du trouble affectif saisonnier. Songez à la thérapie cognitivo-comportementale qui peut être très bénéfique. Votre médecin peut également vous suggérer de suivre une luminothérapie qui consiste à exposer le patient à des faisceaux lumineux spéciaux qui émettent 10 000 lux (plus ou moins l'équivalent de passer une matinée d'été à l'extérieur) pendant environ une demi-heure chaque matin. Presque 70 % des patients qui suivent ce traitement voient leurs symptômes s'alléger.
 
  Publié le 15 janvier 2004
  BulletCet article a été rédigé par Nora Underwood pour le Réseau canadien de la santé. Mme Underwood est journaliste et vit à Toronto.

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