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Prévenir cette maladie silencieuse en hausse chez les femmes : la MPOC
 
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Suzanne Lachapelle ne se préoccupait pas trop de sa santé. Cette mère de 43 ans, qui travaille à temps plein et qui élève une famille de quatre enfants, ne se souciait pas d'une toux gênante et persistante qui l'accablait. Jusqu'au jour où, après avoir monté quelques marches, elle n'arriva plus à reprendre son souffle. Elle sut alors qu'il était temps d'aller voir le médecin. Le diagnostic d'une MPOC l'a prise par surprise.

Qu'est-ce que la MPOC?

La maladie pulmonaire obstructive chronique, ou MPOC, provoque une inflammation et une obstruction des voies respiratoires, restreignant ainsi le volume d'air qui entre et sort des poumons. Le principal symptôme est l'essoufflement accompagné d'une toux ou d'une respiration sifflante. La forme la plus répandue de MPOC est la combinaison de bronchite chronique et d'emphysème, deux maladies qui rendent la respiration difficile et provoquent un essoufflement.

Le terme MPOC désigne deux principales maladies respiratoires : l'emphysème et la bronchite chronique. Les explications ci-dessous vous aideront peut-être à vous rappeler ce que signifie ce terme :

  • Maladie (état pathologique avec symptômes)
  • Pulmonaire (relatif aux poumons)
  • Obstructive (qui bloque)
  • Chronique (état permanent - la maladie ne disparaît pas)

Les femmes et la MPOC

Aujourd'hui, on estime à plus de 750 000 le nombre de Canadiennes et de Canadiens souffrant d'une MPOC. Des centaines de milliers d'autres en sont atteints, mais n'ont pas été encore diagnostiqués. Bien que la MPOC touche autant les hommes que les femmes, cette maladie connaît un essor chez les femmes d'âge moyen, déclare le Dr Kenneth R. Chapman, professeur de médecine à l'Université de Toronto et médecin au centre d'asthme et de maladies respiratoires de l'hôpital Western de Toronto. Les données de l'Agence de santé publique du Canada montrent que 4,8 % des Canadiennes de 35 ans et plus souffrent d'une MPOC, comparativement à 4,3 % d'hommes. « Au début, on voyait beaucoup d'hommes âgés dans notre programme de réadaptation. Aujourd'hui, on y croise de plus en plus de femmes dans la cinquantaine avancée », déclare le Dr Chapman.

Dans l'article qu'il a publié en juin 2004 dans Clinics in Chest Medicine, le Dr Chapman affirme que les femmes peuvent être plus susceptibles de développer une MPOC car leurs voies respiratoires sont plus étroites. Comparativement aux hommes, elles ont tendance à développer une MPOC plus jeunes et endommagent davantage leurs poumons en fumant le même nombre de cigarettes.

Les causes de la MPOC

Dans la grande majorité des cas, la cigarette est la cause première de la MPOC. Environ 15 à 20 % des fumeurs développeront une MPOC. Les autres facteurs de risque incluent :

  • l'hérédité
  • la fumée secondaire
  • l'exposition à la pollution ambiante au travail et dans l'environnement
  • des antécédents d'infections des voies respiratoires durant l'enfance.

On la surnomme souvent « maladie silencieuse « parce que ses symptômes - essoufflement et toux - progressent lentement. « Bien des gens ne prennent pas les premiers symptômes de la MPOC au sérieux et attribuent incorrectement leur essoufflement à une mauvaise forme physique ou à l'âge », déclare le Dr Chapman. Au début, ces symptômes peuvent sembler inoffensifs, mais ils progressent au point où la personne est trop essoufflée pour vaquer à ses occupations journalières, comme marcher, se vêtir et même manger.

Dans le cas de Suzanne, la peur et la honte l'ont empêchée de se faire soigner. « Je me sentais très coupable. Je savais que la cigarette nuisait à ma santé, j'évitais donc d'aller voir le médecin. » Les symptômes de Suzanne sont devenus trop graves pour qu'elle puisse continuer à les ignorer. « C'est comme si j'essayais de respirer à travers une paille », explique-t-elle.

Traitable. Évitable.

La bonne nouvelle concernant la MPOC est qu'elle pratiquement totalement évitable et si elle est diagnostiquée à ses débuts, on réussit à en alléger les symptômes. Plus elle est diagnostiquée tôt, plus elle est facile à traiter.

Bien qu'il y ait d'autres facteurs de risque, la cigarette est de loin le plus connu. Il n'est jamais trop tard pour cesser de fumer. En écrasant, non seulement on réduit le risque de développer une MPOC, mais les personnes qui en sont déjà atteintes peuvent en ralentir la progression. Le Dr Chapman recommande aux gens qui ont fumé pendant 15 ans ou plus de demander à leur médecin de passer une spirométrie. La spirométrie est un test simple qui mesure le volume d'air que vous expirez de vos poumons.

Il y a sept ans déjà que Suzanne a reçu son diagnostic, mais elle affirme ne s'être jamais aussi bien sentie. Bien qu'elle ait été effrayée en apprenant qu'elle souffrait d'une maladie chronique, elle dit que le fait d'avoir consulté un médecin et surtout d'avoir cessé de fumer ont grandement amélioré sa santé et son bien-être. « Je suis plus heureuse que jamais. J'ai tant de choses à voir et d'endroits à visiter… J'envisage à nouveau la vie avec optimisme. »

Lectures connexes

Pour en savoir plus sur la MPOC
ActionAir : Au service des personnes atteintes de MPOC
L'Association pulmonaire

 
  Publié le 1er novembre 2004
  Credit Cet article a été rédigé par Jennifer Schenkel de l'Association pulmonaire, l'affilié du Réseau canadien de la santé responsable du volet Maladies respiratoires.

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