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Photo d'un père parlant à son enfant Parler de la mort aux enfants—une réalité de la vie
 
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Lorsque ma grand-mère a été hospitalisée à la suite de trois AVC, mes parents ont jugé qu'il était préférable que je n'aille pas la voir à l'hôpital. Lorsqu'elle est décédée, ils ne m'ont pas permis non plus d'assister à ses funérailles. Ils espéraient ainsi m'épargner beaucoup de peine. Mais c'est à ce moment-là que j'ai appris ce que tous les adultes savent déjà : on ne peut protéger qui que ce soit contre cette dure réalité. Faut-il aider un enfant à comprendre la mort et à vivre son deuil? Bien sûr! Mais comment s'y prend-on et quel est le meilleur moment de lui en parler?

Étape naturelle de la vie



« La mort fait partie de la vie. »


Dans un monde parfait, aucun enfant n'aurait à composer avec le décès d'un être cher avant que ses parents n'aient eu le temps de lui expliquer que la mort fait partie de la vie. Les enfants comprennent très tôt les cycles naturels; par exemple qu'après la floraison, les fleurs se fanent et meurent ou que les chenilles se transforment en papillons avant de mourir. Dans bien des cas, ils sont confrontés pour la première fois à la mort lorsque leur animal de compagnie meurt. C'est là une bonne occasion de les aider à comprendre en quoi consiste la mort.

Il ne faut toutefois pas oublier que la capacité de compréhension de l'enfant est liée à son âge. Les tout-petits abordent généralement le sujet en posant des questions sur la mort d'un animal, d'un insecte, d'une plante ou d'une personne. Il arrive aussi qu'ils s'interrogent sur la possibilité qu'un parent meure ou s'inquiètent de leur propre mortalité.

Huit conseils pratiques

Voici quelques conseils pour vous aider à aborder le sujet avec votre enfant :

  1. Écoutez bien votre enfant et ne vous attendez pas à ce qu'il puisse tout absorber d'un seul coup. En règle générale, les enfants préfèrent les réponses simples et courtes. Ils reviennent à la charge lorsqu'ils sont prêts.


  2. Soyez honnête à propos de la mort. Si vous contournez la question, vous lui donnerez l'impression que ce n'est pas naturel ou que vous n'êtes pas à l'aise d'en parler. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question, admettez-le. La mort est un sujet complexe et il n'y a aucune gêne à avouer votre ignorance.


  3. Rassurez-le. Expliquez-lui que même si certaines personnes tombent malades et meurent, en général, les gens vivent très vieux. Dites-lui que vous vous attendez à vivre très longtemps.
  4. Photo d'un lapin

  5. Si vous n'êtes pas à l'aise ou pensez ne pas pouvoir arriver à en parler convenablement, procurez-vous un livre sur le sujet. Demandez à votre bibliothécaire ou votre libraire de vous suggérer un bon ouvrage.


  6. Évitez le plus possible d'utiliser des euphémismes. Ne dites pas « il est parti » ou « il nous a quittés » ou « il s'est endormi ». Peu importe l'âge de l'enfant, il est important qu'il comprenne la finalité de la mort. Si vous lui dites que la personne est partie ou s'est endormie, l'enfant risque d'avoir peur de s'endormir ou de vous laisser partir pour le travail.


  7. Les rituels sont essentiels car ils nous aident à accepter la mort. Advenant le décès d'un petit animal, faites participer votre enfant aux préparatifs d'enterrement. De même, permettez-lui d'assister aux funérailles d'un être cher, s'il le désire. Expliquez-lui au préalable ce qui va se passer et rassurez-le en lui disant qu'il est normal que certaines personnes soient très émotives dans de telles circonstances.


  8. Dites-lui également qu'il n'y a aucune honte à montrer sa peine. Cela peut l'aider à composer avec ses propres sentiments de perte.


  9. Si votre enfant vous pose des questions sur ce qui se passe après la mort, c'est l'occasion idéale de lui parler de vos croyances. Expliquez-lui également que certaines personnes peuvent avoir d'autres convictions et que c'est très bien ainsi. En montrant votre ouverture d'esprit, vous lui permettez de développer ses propres opinions.

Chaque enfant vit son deuil différemment, selon son âge. Il arrive que les tout-petits agissent comme si rien ne s'était passé, mais cela ne veut pas dire qu'ils ne souffrent pas. C'est pourquoi il est important que vous entreteniez le dialogue avec eux.

 
  Publié le 1er février 2006
  BulletCet article a été rédigé par Nora Underwood, journaliste de Toronto, pour le Réseau canadien de la santé.

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