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Photo d’un homme en train de changer une couche Les nouveaux pères mettent la main à la pâte plus que jamais
 
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La plupart des familles qui ont des enfants de nos jours remarquent fort probablement une grande différence entre le rôle du père de la génération précédente et celui du père moderne. En effet, les pères des baby-boomers s'occupaient surtout d'offrir une sécurité financière et physique à leur famille afin de donner à leurs enfants les meilleures chances dans la vie.

Aujourd'hui, les deux parents aspirent aux mêmes résultats. Mais un changement positif s'est opéré au sein de la famille. Non seulement s'attend-on à ce que le père mette la main à la pâte, mais il souhaite lui-même jouer un rôle plus actif dans l'éducation de son enfant.

La dimension paternelle

Ce sont là évidemment de très bonnes nouvelles pour les enfants. Car même s'ils ont essentiellement les mêmes compétences que les mères au quotidien, les pères apportent une dimension différente.



« Les petits gestes comptent beaucoup. »


Dans son document Portraits des pères, l'Institut Vanier de la famille souligne plusieurs distinctions entre le père et la mère. Sur le plan physique, par exemple, les pères sont plus enclins à interagir avec leur enfant dans un contexte de jeu. Sur le plan verbal, ils ont moins tendance à expliquer les choses ce qui, selon certains chercheurs, favorise l'intégration de l'enfant dans les milieux autres que la famille. Enfin, ils sont également moins patients à l'égard des comportements de dépendance, un point essentiel pour optimiser le développement de l'enfant.

Au fil des ans, la présence du père reste particulièrement importante dans la vie des enfants, même s'ils semblent le repousser. En fait, une étude menée en 2005 par Statistique Canada a établi un lien entre la santé mentale à l'adolescence et la relation avec le père.

Un processus d'apprentissage

Le premier bébé peut représenter tout un défi pour un homme et on peut sans crainte présumer que tout futur papa espère exceller dans son nouveau rôle. Mais s'il est naturel de mettre des enfants au monde, le rôle de parent ne vient pas naturellement.

Trop souvent, la mère s'approprie la responsabilité du nouveau-né et le père a l'impression de ne pas être à la hauteur. Selon le rapport de l'Institut Vanier, les études ont montré que les hommes participent davantage à l'éducation de leurs enfants si leur compagne les encourage à le faire. « La participation du père semble dépendre largement de la place que lui accorde la mère », fait remarquer l'auteur.

Sautez à pieds joints!

Notre premier conseil au nouveau papa qui veut réellement s'engager auprès de son enfant? Sautez les pieds joints dans votre rôle dès le début! Bien que la mère soit la seule à pouvoir allaiter, le père peut facilement prendre la relève pour les autres tâches — aider bébé à faire son rot, changer la couche, le promener, le laver et le bercer (sans oublier le magasinage, la cuisine, le nettoyage et le lavage!) Non seulement établirez-vous un lien affectif avec votre bébé — et ça marche vraiment! — vous aiderez aussi votre partenaire à récupérer plus vite. De plus, vous renforcerez vos liens de couple et de famille.

Les petits gestes comptent beaucoup

Ne sous-estimez pas la portée des petits gestes que vous posez pour appuyer votre compagne. Des années plus tard, les femmes se souviennent encore de l'aide qu'elles ont reçue de leur partenaire. « Je me souviens qu'il se levait en pleine nuit pour s'asseoir à côté de moi pendant que j'allaitais. C'était tellement gentil », déclare Marie-Ève. « Ça n'a pas duré très longtemps parce que franchement, ça n'avait pas beaucoup de sens. Mais il était bon cuisinier et on ne manquait jamais de gâteau aux bananes, de lasagne et de mes fromages favoris. Je me suis vraiment sentie choyée. »

Illustration d'un ourson en peluche

Quant à Julie, elle se rappelle affectueusement que son partenaire prenait leur fille lorsqu'elle pleurait trop et la promenait dans un porte-bébé, juste pour donner un peu de répit à la maman et au bébé. Il l'a également « forcée » à aller magasiner seule lorsque la petite a eu deux semaines. Cela peut sembler sans importance, mais le fait d'aider une nouvelle mère à penser seulement à elle, même si ce n'est que pour une demi-heure, procure un bien immense à la santé mentale et physique de tous.

Le nouveau père doit aussi veiller à réserver du temps pour lui-même. En continuant de voir ses amis et de pratiquer ses activités favorites, il reste frais et dispos et risque moins d'éprouver du ressentiment.

La déprime post-partum (baby blues), c'est normal

Ne soyez pas étonné du comportement un peu inhabituel de votre partenaire au cours des jours qui suivent l'accouchement. Il s'agit d'un déséquilibre hormonal tout à fait normal. Les symptômes sont passagers et devraient s'estomper au bout de quelques semaines. Faites preuve de patience et de compréhension devant ses changements d'humeur. Elle peut tout aussi bien déborder de joie un instant et fondre en larmes l'instant d'après. Toutefois, si les symptômes perdurent, il peut s'agir de dépression post-partum plus grave. Si l'état de santé de votre partenaire vous inquiète, discutez-en avec elle et encouragez-la à consulter son médecin ou un autre professionnel de la santé.

Reprenez vos vieilles habitudes

Au bout de quelques mois, organisez une petite sortie rien que pour vous deux. Demandez à un membre de la famille en qui vous avez confiance de prendre soin du bébé pendant que vous allez prendre l'air ou savourer un café à une terrasse en amoureux. Non seulement votre relation en bénéficiera, mais votre compagne se sentira moins isolée.

En effet, même si la vie à la maison avec un bébé qu'on adore peut sembler paradisiaque, les nouvelles mamans finissent par se sentir seules et fatiguées, surtout si elles avaient l'habitude de travailler à l'extérieur ou ne reçoivent pas beaucoup d'aide de leur famille. Une mère dit garder un très bon souvenir de l'initiative que prenait son partenaire d'embaucher une gardienne une fois les enfants assez vieux pour leur permettre de sortir seuls tous les deux.

Fiez-vous à votre jugement

Ce qu'il y a de difficile, quand on est parent, c'est que tous les gens (y compris votre partenaire), ont leur opinion sur la façon de bien faire les choses. Fiez-vous à votre jugement. Seuls vous et la mère du bébé savez ce qui est mieux pour votre famille. En bout de ligne, ce qui compte c'est que vous vous mettiez d'accord sur les principes d'éducation de base. N'oubliez pas que vous êtes différents l'un de l'autre et que vous n'aborderez pas le rôle de parent de la même façon. Et c'est très bien ainsi! Essayez tout simplement d'entretenir un dialogue, de faire preuve de souplesse (attendez-vous à l'inattendu) et de profiter de chaque étape de cette merveilleuse aventure.

 
  Publié le 15 avril 2006
  BulletCet article a été rédigé pour le Réseau canadien de la santé par Nora Underwood, journaliste de Toronto.

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