Agence de la santé publique Canada / Public Health Agency of Canada Ce que vous pouvez trouver au Réseau canadien de la santé

Réseau canadien de la santé

Des infos qui font corps avec votre santé
 Groupes et sujets  
Chercher
Accueil Articles de partenaires Article
Diminuez la taille du texteDiminuez la taille du texte   
 
Article d'un partenaire
Photo d'un bateau à moteur Cinq changements clés pour prévenir la plupart des noyades au Canada
 
Envoyer à un ami Envoyer à un ami
Version imprimable Version imprimable
Lecture connexe
Related reading

  Donnez vos commentaires sur cet article


Les noyades de ces histoires, malheureusement vraies, auraient pu être prévenues :

« Un petit garçon jouait dans la cour d'un immeuble privé avec d'autres enfants. Son père l'a appelé et comme il ne répondait pas, il s'est mis à sa recherche.

Il s'est aperçu qu'une des barrières de la clôture entourant la piscine était ouverte. Il s'est avancé et a vu le corps de son enfant qui flottait dans l'eau. Toutes les tentatives de réanimation ont été infructueuses. La piscine était entourée d'une clôture comme il se doit, mais la barrière n'était pas munie d'un loquet à verrouillage automatique pour empêcher les enfants de s'y aventurer. »

« À la brunante, un homme de 27 ans et son copain ont décidé d'aller faire un tour en motoneige sur un lac tout près du chalet. Alors qu'ils se déplaçaient à grande vitesse sur la surface glacée du lac, les deux motoneigistes sont entrés en collision. Un des jeunes hommes a été éjecté de sa motoneige. La glace a cédé sous son poids et il s'est noyé. Son compagnon a réussi à garder la tête hors de l'eau et n'a subi que des blessures mineures. Ni l'un ni l'autre ne portait de vêtement de flottaison. »

« Un homme de 67 ans, féru de pêche, a quitté la maison après le dîner sans en souffler mot à sa femme ni à ses amis. Le moteur de son bateau a fait défaut. On a retrouvé son corps flottant dans l'eau, il ne portait pas de gilet de sauvetage et ne savait pas nager. »

Source: Les faits sur la noyade au Canada, 2001 (Croix-Rouge canadienne et Pêches et Océans Canada, Garde côtière canadienne, 2001).

La plupart des Canadiens savent maintenant comment assurer leur sécurité en automobile : ils bouclent leur ceinture et ne consomment pas d'alcool avant de prendre le volant. Toutefois, lorsqu'il s'agit de la sécurité aquatique, c'est une toute autre paire de manches.

Les gens n'évaluent pas toujours adéquatement le risque de noyade. Il arrive que les adeptes du bateau consomment de l'alcool et s'aventurent ensuite sur l'eau, oubliant de porter, ou d'apporter, un gilet de sauvetage ou un vêtement de flottaison. Certaines personnes sous-estiment les risques qu'elles courent en nageant ou en barbotant dans des courants très forts. D'autres consomment de l'alcool avant d'aller se baigner ou de plonger. D'autres encore installent une piscine dans leur cour sans se soucier d'installer un loquet de verrouillage automatique sur la barrière.

Le rapport publié l'an dernier par la Croix-Rouge canadienne insiste sur l'importance de sensibiliser la population canadienne aux risques liés à l'eau. L'étude, qui s'est échelonnée sur dix ans, portait sur les noyades et autres traumatismes liés à l'eau au Canada. On y a examiné les tendances à long terme en matière de noyades et quasi-noyades. Entre 1991 et 2000, 5 900 personnes ont perdu la vie et 3 526 ont survécu à une hospitalisation suite à une quasi-noyade. Parmi ce dernier groupe, certaines personnes ont gardé des séquelles permanentes au cerveau. La majorité des victimes sont des hommes et la plupart de ces décès ou quasi-noyades auraient pu être prévenus.

La navigation en bateau de plaisance, la pêche et les Autochtones

La Croix-Rouge canadienne a publié les deux premiers modules de l'étude sur la prévention des noyades au Canada : le premier se veut un aperçu détaillé et le deuxième est consacré aux noyades liées à la glace et l'eau froide. D'autres modules porteront sur la navigation en bateau de plaisance avec ou sans moteur, la pêche et les Autochtones.

Les programmes de sécurité aquatique portent fruit

Photo d'un vêtement de flottaison individuel (VFI)

La bonne nouvelle est qu'en général le taux de mortalité par noyade, particulièrement parmi les enfants, a baissé partout au Canada en raison d'une meilleure formation en sécurité aquatique et de programmes de natation et de navigation. Bien que ces résultats soient très encourageants, il y a encore du chemin à faire. La Croix-Rouge canadienne recommande des changements clés dans la loi, dans l'application de la loi et dans les comportements qui pourraient prévenir tout décès par noyade.

Cinq changements pouvant améliorer la situation

Le rapport de la Croix-Rouge canadienne comprend une série de recommandations dans cinq domaines clés qui pourraient sauver des centaines de vie chaque année.

1. Toutes les personnes qui montent à bord d'un bateau devraient porter un vêtement de flottaison adéquat.

Les personnes qui ne portent pas de vêtement de flottaison de qualité et bien ajusté courent de grands risques à bord d'un bateau. Un changement dans la loi, l'application de la loi et la formation offerte à toutes les personnes qui font du bateau, particulièrement les hommes, éliminerait jusqu'à 90 % des noyades en bateau et jusqu'à 35 % de toutes les noyades au Canada.

2. Toutes les piscines résidentielles devraient être entourées d'une clôture avec une barrière munie d'un loquet de verrouillage automatique.

Cette mesure, qui serait obligatoire pour les piscines creusées et hors terre, pourrait éliminer presque la totalité des noyades des tout-petits et près de 10 % des toutes les noyades au Canada.

Les lois régissant la sécurité autour des piscines sont pour la plupart de juridiction municipale. Un grand nombre de municipalités canadiennes ont déjà adopté des règlements qui rendent obligatoire l'installation d'une clôture d'au moins cinq pieds (1,52 mètre) avec un dégagement au sol maximal de trois pouces (7,62 cm). Les propriétaires de piscine doivent en outre installer une barrière munie d'un loquet de verrouillage automatique. Dans certaines municipalités, il n'y a aucun règlement pour les piscines hors terre.

3. Les gens devraient éviter de consommer de l'alcool dans ou près de l'eau, lorsqu'ils font de la natation, du bateau ou de la motoneige.

L'alcool et l'eau ne font pas bon ménage. Les lois et l'application des lois, ainsi que la formation et la sensibilisation pour limiter l'usage d'alcool dans l'eau ou près de l'eau pourraient prévenir environ 30 % de toutes les noyades au Canada ainsi que d'autres tragédies, telles les collisions en bateau.

L'an dernier, la province de l'Ontario a adopté une loi relative à l'alcool et la navigation de plaisance en vue de lutter contre la conduite d'un bateau avec facultés affaiblies par l'alcool. Cette loi prévoit la suspension immédiate du permis de conduire pendant 12 heures pour toute personne affichant un taux d'alcoolémie entre 0,05 et 0,08 %; et la suspension automatique du permis de conduire pendant 90 jours pour toute personne affichant un taux d'alcoolémie supérieur à 0,08 %.

4. Tous les motoneigistes devraient porter un équipement spécial pour les aider à se sauver s'ils tombent à travers la glace, même pendant la nuit.

Tous les motoneigistes qui s'aventurent sur les cours d'eau gelés devraient porter un habit de flottaison hypothermique muni d'un pic à glace. Les nouvelles motoneiges devraient être équipées de dispositifs de flottaison et de pics à glace qui remontent à la surface de l'eau et qui sont visibles dans la noirceur. Cela pourrait prévenir environ 4 % de toutes les noyades.

5. Tous les programmes de sécurité aquatique devraient renseigner les participants sur la façon d'échapper aux courants.

Une formation sur les risques liés aux courants et sur la façon d'y échapper en utilisant la force du courant pourrait prévenir environ 30 % de toutes les noyades chaque année.

On précise, dans le rapport, qu'en mettant en œuvre ces cinq changements par l'adoption de règlements appropriés, l'application de la loi et la sensibilisation de la population aux risques liés à l'eau, le Canada ferait un pas de géant vers l'élimination de près de 85 % des noyades et des traumatismes liés à l'eau qui surviennent chaque année.

Le RCS prend vos commentaires au sérieux! Donner vos commentaires sur cet article

 
  Publié le 15 juillet 2007
  CreditCet article a été rédigé par le Réseau canadien de la santé et révisé par Sauve-qui-pense, l’affilié du RCS responsable du volet Prévention des blessures.

--
ENGLISH     Commentaires     Aide     Recherche     ACCUEIL
À propos de nous     FAQ     Salle des médias     Plan du site     Index de A-Z --
Assurance de la qualité    Politique de confidentialité    Avertissement