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Photo d'un homme et d'une femme Quand la santé mentale ne va pas, rien ne va! : La promotion de la santé mentale... tout le monde en bénéficie!
 
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Le présent article est le deuxième d'une série de deux sur la promotion de la santé mentale, un terme générique qui englobe les stratégies et les activités ayant pour but de favoriser la santé mentale. La première partie portait sur l'importance de la promotion de la santé mentale auprès des gens atteints d'une maladie mentale. La deuxième partie explique comment la promotion de la santé bénéficie à l'ensemble de la population.


  • Lors d'une fête de quartier à St-Boniface, un groupe de voisins souhaitent la bienvenue à une famille qui vient d'emménager.


  • Un groupe de personnes âgées est rassemblé à un centre communautaire de St. John's pour suivre un cours de photographie numérique.


  • Au YWCA d'Hamilton, des parents et leurs enfants commencent une séance de gymnastique en chantant.


  • Un homme de Toronto rencontre d'autres pensionnaires de sa maison de chambres pour savoir s'ils ont des préoccupations à transmettre aux responsables du service de logement de la ville.

Vous vous demandez peut-être ce qui relie ces diverses activités auxquelles participent des gens d'âge varié et de milieux différents. Il est vrai que le lien ne saute pas aux yeux. Mais en fait, chaque scénario est un exemple de la promotion de la santé à l'œuvre.



« Le soutien social contribue grandement à notre santé mentale et physique. »


Vous serez peut-être surpris d'apprendre ce qui favorise une bonne santé mentale

« La santé physique et la santé mentale sont indissociables et sont également liées aux autres déterminants de la santé comme l'emploi, le revenu et les milieux sociaux et physiques, explique Bonnie Pape, conseillère indépendante et ancienne directrice des programmes du bureau national de l'Association canadienne pour la santé mentale. C'est pourquoi la promotion de la santé doit nécessairement inclure la promotion de la santé mentale. Cet élément fait partie intégrante de la promotion de la santé. »

Nous ne sommes peut-être pas tous conscients que nous pouvons faire la promotion de la santé mentale de diverses façons dans notre lieu de travail, dans notre milieu de vie et dans les liens que nous tissons avec les membres de notre collectivité. Créer des réseaux de soutien social ou donner aux gens la chance de se sentir inclus et de développer un sentiment d'appartenance, voilà d'excellents exemples de promotion de la santé mentale. Les diverses activités communautaires, comme la fête de quartier de St-Boniface, sont des façons de promouvoir la santé mentale. Même si ce n'est pas l'objectif premier de ces activités, elles répondent tout à fait à la définition de la promotion de la santé mentale proposée par l'Organisation mondiale de la Santé qui se lit comme suit : « une expression qui recouvre tout un éventail de stratégies visant à améliorer la santé mentale ».

La nécessité de promouvoir la santé mentale n'a jamais été aussi importante

Les Canadiens se rendent de plus en plus compte de l'importance d'une bonne santé mentale et des effets dévastateurs de la maladie mentale et, par conséquent, de l'importance que revêt la promotion de la santé mentale.

  • Un Canadien sur cinq sera atteint d'une maladie mentale à un moment donné de sa vie.


  • Environ 10 % de la population canadienne souffre de troubles de l'humeur.


  • Au Canada, les troubles anxieux touchent environ 12 % de la population.


  • En 1998, au Canada, le fardeau économique des problèmes de santé mentale s'élevait à 14,4 milliards de dollars.


  • On estime à 150 millions le nombre de personnes qui souffrent de dépression dans le monde entier.

Promotion de la santé mentale au travail

Le stress au travail n'est que trop courant. Le directeur d'un organisme d'Elmira, en Ontario, s'efforce de favoriser la santé mentale de ses employés en leur offrant divers programmes visant à équilibrer le travail et la vie personnelle.

« J'ai reçu des appels d'employés déchirés. Leurs enfants ou leur conjoint éprouvaient des difficultés et ils cherchaient désespérément de l'aide. » Greg Bechard, directeur administratif de l'association de vie communautaire d'Elmira et du district explique pourquoi il bonifie le régime d'avantages sociaux de son organisme d'un programme d'aide aux employés.

« Je reconnais que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique », explique-t-il.

Grâce à ces convictions, il incarne le slogan désormais populaire : Quand la santé mentale ne va pas, rien ne va!

Greg Bechard veut s'assurer de donner à ses employés « les outils dont ils ont besoin pour rester en santé ». Un programme d'aide donne accès à des services de consultation confidentiels et à court terme visant à épauler les employés qui vivent, entre autres, des problèmes conjugaux, de stress, de dépression et de toxicomanie.

M. Bechard sait qu'en prenant soin de la santé mentale de son personnel, il contribue au succès de son organisme. « Notre produit, c'est prendre soin des gens, explique-t-il. Si le fournisseur de soins n'est pas en santé, il va de soi que la santé de nos clients sera également compromise. »

La promotion de la santé mentale à l'œuvre dans la collectivité

Le soutien social, qu'il provienne de la famille, des amis ou des pairs, contribue énormément à notre santé mentale et physique. Des études ont démontré que les gens qui font du bénévolat et participent aux activités sociales sont plus susceptibles de se sentir en bonne santé que ceux qui ont tendance à moins s'engager socialement.

Soutien pour les personnes âgées

« Je vivais ici depuis 18 ans et je ne connaissais pas un chat dans la rue », avoue Margaret Bennett, une personne âgée de St. John's, à Terre-Neuve. Elle était confinée à domicile à cause de sa peur des gens. Mais depuis que sa famille l'a convaincue il y a deux ans de se joindre au programme communautaire Nouveaux horizons pour les aînés, sa vie, jusque là monotone, s'est transformée en une suite d'apprentissage, d'activités et d'amitiés.

La promotion de la santé mentale peut aider les personnes âgées à vivre des vies bien remplies. « Pour certaines personnes, le mot aîné égale cartes, bingo et tricot, alors que nous adorons apprendre de nouvelles choses », déclare Sandra Antie, elle aussi participante au programme Nouveaux horizons pour les aînés à St. John's.

Les programmes Nouveaux horizons sont organisés par les personnes âgées. Ce sont elles qui préparent les demandes de financement et gèrent les activités. À St. John's, elles ont formé un partenariat avec un groupe de jeunes pour planter un jardin potager, elles ont organisé des cours de photographie numérique et ont fait une exposition de leurs photos. Elles ont également organisé diverses excursions dans la région et se rencontrent au centre communautaire tous les vendredis pour partager un dîner gratuit.

Mme Antie parle des avantages du programme en ces termes : « C'est un cercle complet. On touche à tout : la santé mentale et l'estime de soi ».

Pour ce qui est de Margaret Bennett, elle est libérée de ses appréhensions qui rendaient même les conversations avec sa propre sœur difficiles. « Je vais partout maintenant », prend-elle plaisir à dire.

Image de mains qui se tiennent

Faire participer les parents et les enfants

Le social et le physique font front commun au YWCA de l'est d'Hamilton. On y offre un programme de gymnastique très populaire qui fournit un lieu de rencontre aux parents et à leurs enfants (grands-parents ou tuteurs). C'est une occasion de socialiser tout en brûlant un peu d'énergie.

« Notre objectif est d'offrir aux enfants des activités sociales, et aux adultes, la chance de rencontrer d'autres familles de leur quartier », explique Marnie Warman, superviseure des loisirs du YWCA d'Hamilton.

Au début de chaque cours, les participants s'assoient en cercle et l'animateur les fait chanter ou jouer. « Les gens apprennent ainsi à se connaître », explique Mme Warman. Ensuite, les enfants commencent leur cours de gymnastique. Ils font des exercices sur le tapis, sur les poutres, les trampolines ou les autres équipements du centre.

Au cours du programme, qui dure dix semaines, les enfants apprennent à se connaître, à surmonter leur timidité et à jouer ensemble. « Ils apprennent aussi à bien se comporter avec un animateur, un adulte en position d'autorité qui n'est ni leur parent, ni leur tuteur », ajoute-t-elle

Établir des soutiens sociaux dans son milieu de vie

Les relations informelles sont des outils puissants pour favoriser la santé mentale. La promotion dans ce domaine s'appuie sur ces réseaux de soutien pour créer et solidifier les relations qui renforcent notre sentiment d'appartenance.

Patricia Gamboa constate la valeur des réseaux sociaux dans son travail en tant qu'agente de promotion de la santé au sein de la Toronto Community Housing Corporation (TCHC). « Les locataires qui vivent depuis longtemps à un même endroit développent un sentiment d'appartenance à leur collectivité, explique-t-elle. Ils s'occupent les uns des autres. Ils vivent dans des maisons de chambres différentes, mais ils se rencontrent dans un entrepôt où ils peuvent participer à des programmes récréatifs et bénéficier de la banque d'alimentation et des services de l'Armée du Salut. »

La TCHC encourage ce sentiment d'appartenance en demandant aux locataires de longue date d'assumer le rôle de représentants des colocataires. Les représentants sont payés et agissent comme agent de liaison entre les colocataires et les responsables du service de logement de la localité favorisant la communication et la prise de mesures sur les questions qui touchent leur qualité de vie. « Ils sont très fiers de tenir ce rôle, explique Mme Gamboa. Dans certains cas, leur rôle améliore grandement leur vie et la collectivité. »

L'effet de vague de la promotion de la santé mentale

Une bonne santé mentale est essentielle au bien-être de chacun. Elle nous permet de vivre pleinement notre vie et de relever les défis qui se présentent à nous. Une bonne santé mentale... tout le monde en bénéficie, car c'est grâce à elle que nous pouvons établir de bonnes relations, améliorer nos réseaux sociaux, développer notre confiance dans nos capacités et profiter des occasions d'apprendre et de s'épanouir.

De simples mesures suffisent. Le rituel d'été des habitants d'une région de St-Boniface a assuré une cohésion nouvelle à ce quartier. « Jusque là, nous nous contentions de nous saluer poliment en rentrant à la maison, explique Mary Taggart. Mais depuis le barbecue, nous connaissons nos noms. Nous avons enfin parlé au couple à la retraite qui vit en face de chez nous. Maintenant, quand le mari sort pelleter son entrée de garage en hiver, nos enfants, les enfants du quartier, et nous-mêmes courons l'aider. »

Margaret Bennett ne tarit pas d'éloges pour le programme destiné aux aînés qui a changé sa vie. « Je suis tellement reconnaissante. Le programme m'a fait sortir de chez-moi, dit-elle avec fierté. J'ai même eu le courage de me lever et de prononcer un discours au centre! »

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  Publié le 15 mai 2007
  CreditCet article a été rédigé par l'affilié du Réseau canadien de la santé responsable du volet Promotion de la santé.

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