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La Commission canadienne du blé

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Le système de contrôle de la qualité du blé

Le contrôle de la qualité du blé a considérablement évolué au cours des dernières années et repose désormais sur quatre éléments fondamentaux.

Homologation des variétés et rendement fonctionnel:

La pierre angulaire de notre système d'assurance de la qualité est le contrôle très strict d'homologation au Canada de nouvelles variétés dans telle ou telle classe de grains; c'est ce qui distingue notre système de nos concurrents. Avant qu'une variété puisse être autorisée à sa production dans l'Ouest canadien, elle doit avoir subi de sérieuses analyses quant à son rendement au niveau de la qualité à l'utilisateur, répondre à certains critères de rendement agronomique et justifier de résistance à certaines maladies. Chacune des variétés de blé, comme le blé roux de printemps de l'Ouest canadien (CWRS), présente un certain nombre de caractéristiques fonctionnelles. Au cours des trois années qui précèdent son homologation, la nouvelle variété est cultivée dans le cadre de parcelles de démonstration réparties dans la zone à blé. La nouvelle variété est comparée à des variétés de référence: qualité, performance agronomique, résistance aux maladies et cette variété sera rejetée si elle présente des différences trop marquées par rapport aux résultats anticipés. L'objectif de ces contrôles trés stricts en termes d'homologation variétale consiste à assurer l'uniformité au sein d'une même classe, de façon à répondre à l'attente du client. Toutes les variétés homologuées dans une même classe devront présenter les mêmes résultats à l'utilisation finale, de sorte que chaque livraison sera régulière d'une expédition à l'autre, d'une année à l'autre. Dans le cas du blé CWRS, c'est très important, étant donné que chaque année ce sont d'importantes quantités de ce blé qui sont produites dans un large éventail de conditions de croissance de l'Ouest canadien. Certaines variétés de ce blé seront mieux adaptées à certaines régions: le système régissant l'homologation de ces variétés garantit qu'elles présenteront toutes les mêmes propriétés d'une région à l'autre. C'est aussi ce qui permet de mélanger des blés originaires de différentes régions sans pour autant compromettre le résultat final au niveau de l'utilisation finale. Ceci vaut pour l'ensemble des classes de blé. À mesure que sont développées des variétés présentant des améliorations du point de vue de la qualité: résistance plus forte du gluten, ces variétés deviennent alors la variété de référence dans leur classe. Ceci permet aux classes de blé de s'améliorer dans le temps sans que la qualité varie sensiblement d'une année sur l'autre.

Aucune nouvelle variété de blé ne doit enfreindre le principe d'identification visuelle du grain, qui sert à distinguer du blé de classes différentes. Chacune des sept classes de blé de l'Ouest canadien s'est vu attribuer un jeu de couleur du grain et une morphologie qui le distinguent des autres. C'est ce que l'on appelle l'Identification Visuelle du Grain. Les différences doivent être suffisamment importantes, d'une classe à l'autre, pour qu'un inspecteur puisse les reconnaître à mesure que le grain se déplace de l'exploitation vers les silos de collecte et à destination de tel ou tel client au Canada ou dans le reste du monde. L'identification respective de chacune de ces sept classes de blé se produit à mesure que le grain se déplace au long de la chaîne de transport et de distribution. Cette séparation garantit que chaque acheteur reçoit bien le blé aux caractéristiques de rendement meunier et boulanger et de qualité supérieure, indépendamment de la classe ou du grade qu'il achète.

Le système d'agréage

Le système strict d'agréage du grain, qu'applique indépendamment la Commission canadienne de sgrains (CCG) est reconnu comme le meilleur au monde. Ce système canadien prévoit un certain nombre de plafonds de tolérance maximale en termes de rendement, salubrité (propreté), absence de maladies, d'odeurs et autres facteurs délétères. Tout le grain canadien subit un nettoyage avant d'être exporté, ce qui garantit sa salubrité commerciale. Cette étape du nettoyage garantit que toutes impuretés sont retirées avant exportation du grain.

Le système d'agréage correspond aux exigences d'utilisation par les clients et repose sur des principes scientifiques. Les normes imposées à un blé pour qu'il réponde à un grade sont basées sur des critères meuniers et d'utilisation finale du grain. Le Laboratoire de recherches sur les grains et les Services à la filière de la CCG procèdent régulièrement à l'analyse des l'impact des différents facteurs d'agréage dans l'Ouest canadien sur la qualité du grain lors de son utilisation finale. Les clients sont invités à s'exprimer sur le rendement du grain qu'ils utilisent, soit par l'intermédiaire de la CCB soit par celui de la CCG, lorsque s'imposent des changements aux critères d'agréage. C'est ce qui explique que les facteurs d'agréage du blé canadien sont toujours pertinents et correspondent sans cesse aux besoins des clients.

Lorsqu'un client achète du grain conforme aux grades édictés par la CCG, il n'a pas besoin de prévoir aucune autre spécification particulière pour s'assurer que son grain répondra à ce qu'il en attend. Tous les facteurs qui déterminent le grade d'un grain en particulier ainsi que les seuils de tolérance ont été prévus en fonction de leur impact positif sur l'utilisation finale du grain. Chaque livraison est accompagnée d'un Certificat de la CCG, qui constitue l'assurance indépendante par le gouvernement du Canada au client de la qualité du grain. S'il devait y avoir un différend concernant l'aspect du grain ou sa performance, la CCG procède à une enquête et rend un jugement indépendant.

Uniformité

La géographie de l'Ouest canadien d'une part et la structure de commercialisation du grain d'autre part se recoupent pour voir le mélange de grain produit dans différentes régions mélangé à mesure qu'il est acheminé sur le réseau de transports à destination des silos d'exportation. À cela s'ajoute le fait que toutes les classes de blé transportées à un silo d'exportation sont séparées en fonction du grade. Ceci élimine toutes différences qui auraient ou survenir d'une région de production à l'autre et assure l'uniformité de grade au sein d'un même lot, d'un lot à l'autre.

Durant le chargement de tout navire en partance, le blé est inspecté à intervalles réguliers de façon à s'assurer que chaque livraison répond à tout le moins aux normes de la CCG par grade. Ce n'est que lorsque l'inspecteur de la CCG se déclare satisfait que le grade et le poids spécifique du grain chargé sur un navire répondent bien aux exigences que le Certificat est émis.

Tel que mentionné précédemment, le système d'homologation des variétés est également un facteur d'uniformité du grain. Gràce aux normes strictes de qualité inhérentes au système, rares sont les nouvelles variétés introduites. Présentement dans l'Ouest canadien, ce sont entre 15 et 20 millions de tonnes de blé CWRS qui sont produites chaque année, dont 80 pour 100 proviennent de huit variétés seulement qui répondent toutes aux critères les plus stricts. Cette continuité contribue largement au maintien de l'uniformité au sein d'une même cargaison et d'une expédition à l'autre.

Le blé canadien jouit d'une réputation enviable de par le monde pour l'uniformité et la régularité de ses expéditions d'une livraison à l'autre, d'une année sur l'autre. Qu'il s'agisse du rendement en farine d'un blé, de la teneur en cendres, de la teneur en protéine, des propriétés du gluten, de l'indice de chute, du taux d'absorption en eau, du volume de la miche ou de quelque critère de qualité que ce soit, le meunier peut aisément prévoir la fonctionnalité désirée en se procurant le blé canadien de la classe et du grade correspondants. Ces facteurs sont très importants pour le meunier d'un pays importateur dans la mesure où l'arrivage d'une cargaison de substitution et de moindre qualité risque dans certains cas de se faire attendre des semaines, voire des mois.

Salubrité et sécurité

Qu'il s'agisse d'insectes, de la présence d'autres grains, de matières étrangères telles que paille, degraines de mauvaises herbes ou d'une douzaine d'autres contaminants possibles, le blé canadien a la réputation d'être le plus propre au monde. Des normes strictes d'agréage et les procédures de nettoyage tant au départ qu'au niveau de l'exportation, font que le client est sûr d'obtenir ce qu'il a acheté. Les meuniers en profitent, dans la mesure où le retrait d'impuretés en quantités excessives peut se traduire par des problèmes de santé et de sécurité ainsi que par des coûts plus élevés en termes de fonctionnement du matériel et d'entretien de l'équipement de nettoyage. Un blé plus propre, c'est un blé qui donne de meilleurs rendements en farine.

La sécurité est un autre engagement de qualité du grain. En raison des hivers froids qui prévalent au Canada, il est beaucoup moins fréquent de devoir recourir à des pesticides pour éliminer les insectes que dans d'autres pays exportateurs. La CCG en outre surveille systématiquement tous résidus de produits chimiques, de mycotoxines et tous micro-constituants, de sorte qu'elle pourra assurer le client de la conformité du grain livré aux exigences les plus strictes en matière de sécurité. Le grain de l'Ouest canadien compte bel et bien parmi les produits les plus sûrs au monde.