Gouvernement du Canada - Ministère des Finances
Éviter tous les menus (touche d'accès : 2) Éviter le premier menu (touche d'accès : 1)
Menu (touche d'accès : M)
Info budgétaire
Info économique et financière
Institutions et marchés financiers
Questions internationales
Questions d'ordre social
Impôts et tarifs
Paiements de transfert aux provinces

 

- Communiqué 2007-007 -

Estimation de l’impact des entités intermédiaires sur les revenus fédéraux

(Fiducies de revenu et sociétés de personnes en commandite cotées en bourse)

Document d’information

Introduction

Le présent document porte sur l’estimation de l’impact des entités intermédiaires – fiducies de revenu, fiducies de redevances de ressources naturelles et sociétés de personnes en commandite cotées en bourse – sur les revenus fiscaux fédéraux en 2006.

L’impact de ces entités sur les revenus fiscaux fédéraux est évalué par rapport à la différence entre les revenus d’impôt fédéral sur le revenu sous la structure des sociétés et ceux sous la structure des entités intermédiaires.

Les revenus fiscaux sous la structure des sociétés comprennent :

  • l’impôt sur le revenu payé par la société (abstraction faite de la taxe fédérale sur le capital qui a été éliminée après 2005);
  • l’impôt sur le revenu (y compris la retenue d’impôt) payé par les actionnaires sur les dividendes de sociétés et sur les gains en capital découlant de la disposition d’actions;
  • l’impôt sur le revenu payé par les tiers prêteurs sur le revenu d’intérêt reçu de la société.

Les revenus fiscaux sous la structure des entités intermédiaires comprennent :

  • l’impôt sur le revenu payé (le cas échéant) par l’entité active et par la fiducie de revenu;
  • l’impôt sur le revenu (y compris la retenue d’impôt) payé par les investisseurs sur les sommes distribuées (ou attribuées, s’il s’agit d’une société de personnes en commandite) et sur les gains en capital découlant de la disposition d’unités de fiducies (ou de participations dans des sociétés de personnes);
  • l’impôt sur le revenu payé par les tiers prêteurs sur le revenu d’intérêt reçu de l’entité active ou de l’entité intermédiaire.

La méthodologie utilisée pour l’estimation fédérale figurant dans le présent document est identique à celle utilisée dans le document de consultation de 2005 du ministère des Finances[1] et est semblable à celle qui a servi à estimer la perte de revenus dans l’étude de Jack Mintz.[2] Cette méthodologie est conforme à celle que le ministère emploie aux fins d’établissement du budget et des dépenses fiscales.

Les données figurant dans le présent document tiennent compte des plus récentes données financières annuelles concernant les entités intermédiaires et des plus récentes données sur les sociétés provenant de Statistique Canada et de l’Agence du revenu du Canada (ARC).

Données financières concernant les entités intermédiaires

Nos estimations s’appuient sur les données financières de 2005 concernant les entités intermédiaires. Elles ne tiennent pas compte des entités intermédiaires qui sont des entreprises américaines. En 2005, les entités intermédiaires ont déclaré des bénéfices avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de 18,3 milliards de dollars et des distributions de 10,3 milliards de dollars. En moyenne, 77 % des sommes distribuées constituent, pour les fins de l’impôt, des revenus ordinaires, 3 %, des dividendes imposables et 20 %, des gains en capital.

Les états financiers des entités intermédiaires visant l’exercice 2006 ne sont pas encore disponibles. Par conséquent, l’estimation de 2006 s’appuie sur des données tirées des états financiers de 2005. La croissance de la capitalisation boursière moyenne des entités intermédiaires pour 2006 sert d’indicateur général de la croissance des BAIIA en 2006 puisque la croissance de ce dernier paramètre et celle de la capitalisation boursière moyenne étaient à peu près équivalentes en 2005. Par mesure de prudence, on suppose que les BAIIA ont augmenté en 2006 d’une proportion correspondant à 75 % de la croissance de la capitalisation boursière moyenne au 1er octobre 2006.

Données financières sous la structure des sociétés

Des données de l’ARC et de Statistique Canada servent à estimer la structure financière des entités intermédiaires comme si elles avaient la structure des sociétés. Ces données servent à estimer les paiements d’intérêts aux tiers prêteurs, les dividendes versés aux actionnaires, les gains en capital attribuables aux actionnaires et les impôts sur le revenu des sociétés payés. Tous ces paramètres sont exprimés en pourcentage des BAIIA dans l’annexe. Les intérêts, les dividendes et les gains en capital ont été mis à jour depuis la publication du document de consultation de 2005.

L’un des paramètres importants sous la structure des sociétés est l’impôt fédéral sur le revenu des sociétés qui aurait été payé par l’entité intermédiaire si elle avait été structurée comme une société. Le taux d’imposition effectif moyen appliqué aux entités intermédiaires est de 6,6 %, exprimé en pourcentage des BAIIA. Ce taux correspond à un taux d’imposition prévu par la loi de 14,2 % des bénéfices avant impôt des entités intermédiaires. Comme il est indiqué dans le document de consultation de 2005, le fait d’utiliser des taux effectifs d’impôt sur le revenu des sociétés fondés sur des données de l’ARC et de Statistique Canada donne lieu à une sous-estimation de la perte de revenus fédéraux d’impôt des sociétés parce que ces données tiennent compte des petites entreprises qui paient l’impôt à un taux réduit et des sociétés dont le revenu imposable est faible ou nul (comme les entreprises en croissance ou en démarrage). La perte de revenus est également sous-estimée dans la mesure où les sociétés transfèrent proportionnellement une plus grande part de leurs actifs d’entreprise parvenue à maturité (à savoir, les actifs produisant des revenus) à des entités intermédiaires – par exemple, lorsqu’une société du secteur des ressources scinde son entreprise en une entité intermédiaire génératrice de revenus et en une société d’exploitation.[3]

Nos estimations sont également prudentes du fait que le taux effectif de l’impôt fédéral sur le revenu des sociétés applicable aux fiducies de redevances de ressources naturelles n’a pas été augmenté même si le prix du pétrole (West Texas) a subi une hausse de 65 % au cours de la période allant de 2004 à 2006, ce qui s’est traduit par une hausse importante des bénéfices. Cet effet compense largement l’impact de la diminution de 15 % du taux de l’impôt fédéral sur le revenu des sociétés du secteur des ressources (le taux prévu par la loi étant effectivement passé de 28,12 % en 2004 à 24,12 % en 2006) et des modifications touchant la déduction relative aux ressources.

Investisseurs

La répartition des investisseurs pour les besoins du présent document est la même que celle que l’on trouve dans le document de consultation de 2005 : on présume que les investisseurs canadiens imposables détiennent 38,6 % des unités des entités intermédiaires et que les investisseurs exonérés d’impôt (à savoir, les fonds de pension et les REER et FERR) et les non-résidents en détiennent respectivement 38,8 % et 22,6 %.[4]

Le taux moyen de l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers applicable aux investisseurs canadiens imposables s’établit à 25 %. Ce taux s’appuie sur des données de l’ARC concernant les particuliers qui ont déclaré un revenu de dividendes. Pour l’estimation de 2006, le taux de l’impôt fédéral sur les dividendes reçus par des particuliers tient compte du régime amélioré du crédit d’impôt pour dividendes qui a été annoncé dans le budget de 2006. Pour ce qui est des gains en capital, le taux d’imposition des particuliers est de 12,5 % (fondé sur un taux d’inclusion de 50 % et un taux d’impôt sur le revenu des particuliers de 25 %).

Impôt sur les gains en capital lors des conversions et des premiers appels publics à l’épargne (PAPE)

Lorsqu’une société annonce son intention de convertir tout ou partie de ses activités en entité intermédiaire, la valeur de ses actions (à supposer qu’elles soient transigées publiquement) peut augmenter principalement en raison des économies d’impôt totales réalisées sous la structure des entités intermédiaires. L’augmentation de valeur varie selon les économies d’impôt pouvant être réalisées par l’entreprise. En moyenne, les estimations supposent que le prix de l’action subit une hausse d’environ 15 % (ou à peu près 13 % de la valeur totale des conversions et des PAPE)[5]. Cette hausse du prix des actions peut donner lieu à une augmentation ponctuelle des revenus fiscaux découlant des gains en capital.

En 2006, des conversions et des PAPE d’une valeur de 69 milliards de dollars ont été annoncés. De cette somme, 21,1 milliards de dollars avaient été réalisés au 1er octobre 2006. En 2005, la valeur des conversions et des PAPE totalisait 13,7 milliards de dollars et en 2004, elle s’établissait à 5,5 milliards de dollars. L’estimation du montant unique d’impôt fédéral sur les gains en capital à payer par les investisseurs canadiens imposables tient compte du fait que certaines conversions ont été structurées de façon à différer le paiement de l’impôt sur les gains en capital (notamment au moyen d’actions échangeables). Nous avons supposé que le tiers de l’impôt fédéral sur les gains en capital comptabilisé en 2006 est reporté sur les années ultérieures.

Estimation de l’impact sur les revenus fédéraux en 2006

La perte de revenus fédéraux résultant des entités intermédiaires en 2006 est estimée à 500 millions de dollars, compte tenu de la possibilité de différer l’impôt sur les gains en capital comme il est indiqué ci-dessus.

La perte de revenus fédéraux pour 2006 est constituée d’une perte de revenus continue de 600 millions de dollars, ventilée comme suit :

  • fiducies de revenu d’entreprise : 295 millions de dollars;
  • fiducies de redevances de ressources naturelles : 260 millions de dollars;
  • sociétés de personnes en commandite : 45 millions de dollars.

Cette perte de revenus continue est compensée par le montant unique d’impôt fédéral sur les gains en capital découlant des 21,1 milliards de dollars de conversions et de PAPE en 2006. La valeur totale estimative de ce montant unique d’impôt fédéral sur les gains en capital pour 2006 qui est attribuable aux investisseurs canadiens imposables s’établit à 155 millions de dollars, dont environ le tiers (soit 55 millions de dollars) est reporté sur les années d’imposition ultérieures. Par conséquent, l’impact net sur les revenus fédéraux pour 2006 est de 500 millions de dollars, compte tenu de l’impôt sur les gains en capital de 100 millions de dollars qui n’a pas été reporté à partir de 2006.

Tableau 1. Estimation de l’impact sur les revenus fiscaux fédéraux (*)
(M$, 2006)


Fiducies de revenu d’entreprise Fiducies de
redevances
de ressources
naturelles
Sociétés de personnes en commandite

Total


1. Impôts sous la structure 
des entités intermédiaires

Impôts payés par les détenteurs d’unités/associés 685 760 55 1 500
Impôts payés par les tiers prêteurs 105  45 25   175

Total 790 805 80 1 675
 
2. Impôts sous la structure des sociétés

Impôt sur le revenu des sociétés 675 730 75 1 480
Impôts payés par les actionnaires 255 200 30 485
Impôts payés par les tiers prêteurs   155   135  20   310

Total 1 085 1 065 125 2 275
3. Impact continu sur les revenus fiscaux fédéraux (1 – 2) -295 -260 -45 -600
4. Impôt unique sur les gains en capital lors de conversions et de PAPE en 2006 100 0 0 100
Impact net sur les revenus fédéraux (3 + 4) -195 -260 -45 -500

(*) Il y a aussi des pertes de revenus provinciaux. Dans son budget de 2006, l’Alberta a estimé des pertes de revenus de 400 millions de dollars annuellement.

Sensibilité de l’estimation aux paramètres clés

Les estimations de revenu sont sensibles à plusieurs paramètres clés, comme la croissance de la capitalisation boursière, le taux effectif de l’impôt fédéral des sociétés et la répartition des investisseurs. Comme il est indiqué dans les sections précédentes, l’estimation de la perte de revenus fédéraux est prudente.

Comme il est mentionné ci-dessus, une marge de prudence a été intégrée aux calculs parce que les données financières de 2006 concernant les entités intermédiaires n’étaient pas disponibles. Dans cette optique, les BAIIA sont haussés d’une proportion correspondant à seulement 75 % du taux de croissance de la capitalisation boursière moyenne en 2006. L’assouplissement de cette hypothèse aurait pour effet d’augmenter la perte de revenus continue (ligne 3, tableau 1) d’environ 35 millions de dollars.

La prudence de l’estimation de la perte d’impôts fédéraux des sociétés (fondée sur un taux effectif d’impôt fédéral qui est vraisemblablement beaucoup plus faible que le taux réel) pourrait avoir une grande importance. En effet, si le taux d’imposition effectif augmentait d’un point de pourcentage – pour passer de 6,6 % à 7,6 % –, la perte de revenus passerait de 500 millions de dollars à 710 millions de dollars. Si les bénéfices avant impôt déclarés par les entités intermédiaires servaient d’indicateur du revenu imposable, la perte de revenus fédéraux serait de l’ordre de 1 260 millions de dollars en 2006.

Depuis mars 2006, bon nombre des entités intermédiaires les plus importantes sont inscrites à l’indice composé S&P/TSX (et comptent pour environ 10 % de l’indice). Les fonds de pension peuvent donc investir davantage dans les entités intermédiaires, ce qui pourrait accroître la proportion de celles-ci qui sont détenues par des investisseurs exonérés d’impôt. Si cette proportion était de 50 %, la perte estimative de revenus fédéraux serait de 705 millions de dollars pour 2006.

Le tableau 2 ci-dessous indique la sensibilité de l’estimation de l’impact sur les revenus fiscaux fédéraux à ces deux hypothèses clés.

Tableau 2. Sensibilité de l’estimation de l’impact sur les revenus fiscaux fédéraux aux hypothèses clés
(M$, 2006)


Taux effectif d’impôt fédéral des sociétés

Proportion des entités intermédiaires détenues par des investisseurs exonérés d’impôt



(% des BAIIA)

Bénéfices avant impôt des entités 
intermédiaires
(%)

25% 38% 50%

1 6,6% 14,2% 255 500

705

2

7,6%

16,4%

460

710

920

3

8,6%

18,6%

665

915

1 130

4

10,2%

22,1%

1 005

1 260

1 480


Projection des revenus fiscaux futurs provenant des investisseurs exonérés d’impôt

Certains commentateurs prétendent que l’estimation fédérale surévalue la perte de revenus fédéraux parce qu’elle ne tient pas compte des revenus fiscaux futurs provenant des fonds de pension et des REER et FERR. Bien que les fonds de pension et les REER et FERR ne paient pas d’impôt sur le revenu (puisqu’ils en sont exonérés), il est possible que les pensionnés et les détenteurs de REER et de FERR en viennent à payer davantage d’impôt sur le revenu en raison du rendement accru de leurs régimes enregistrés.

Lorsqu’il s’agit de calculer l’impact sur les revenus, le gouvernement fédéral tient compte des coûts liés à l’année en cause. Selon cette approche, qui est appropriée et largement acceptée, les revenus fiscaux futurs provenant des pensionnés et des détenteurs de comptes de REER et de FERR seraient pris en compte dans les estimations de revenus effectuées pour les années futures en cause.

En outre, il est très difficile de prévoir les revenus fiscaux futurs parce qu’on ne connaît ni le moment où les revenus de pension et les sommes de REER et de FERR seront retirés, ni le montant de ces revenus.

Il importe de noter que, même pour les années futures, seule la partie des revenus provenant de placements dans des fiducies de revenu qui excède la somme qui aurait été gagnée si l’entité avait été structurée comme une société sera prise en compte dans l’estimation de revenus pour ces années.


Annexe : Sommaire des paramètres (2006)


Paramètres Fiducies d’entreprise Fiducies de
redevances
de ressources
naturelles
Sociétés de personnes en commandite Total

Données tirées des états financiers1        
BAIIA (M$) 9 890 11 566 1 090 22 546
Intérêts – tiers (M$) 1 124 509 263 1 896
Intérêts (% des BAIIA) 11,4 % 4,4 % 24,1 % 8,4 %
Distributions (M$) 6 238 5 898 635 12 771
Distributions (% des BAIIA) 63,1 % 51,0 % 58,2 % 57,3 %
Distributions – imposables 75,0 % 83,6 % 38,6 % 77,2 %
Distributions – dividendes 5,4 % 0,1 % 9,2 % 3,1 %
Distributions – à imposition différée 19,7 % 16,3 % 52,2 % 19,8 %
Répartition des investisseurs2        
Canadiens imposables – de détail 40,0 % 27,6 % 40,0 % 34,3 %
Canadiens imposables – fonds communs 
 de placement
5,0 % 3,9 % 5,0 % 4,5 %
Non-résidents 10,0 % 37,5 % 10,0 % 22,7 %
Exonérés d’impôt 45,0 % 31,0 % 45,0 % 38,5 %
Répartition des tiers prêteurs2        
Canadiens imposables – de détail 12,0 % 12,0 % 12,0 % 12,0 %
Canadiens imposables – institutionnels 13,0 % 13,0 % 13,0 % 13,0 %
Non-résidents 29,0 % 29,0 % 29,0 % 29,0 %
Exonérés d’impôt 46,0 % 46,0 % 46,0 % 46,0 %
Taux d’impôt fédéral sur le revenu3        
Intérêts 25,0 % 25,0 % 25,0 % 25,0 %
Dividendes 8,7 % 8,7 % 8,7 % 8,7 %
Gains en capital 12,5 % 12,5 % 12,5 % 12,5 %
Taux d’imposition des non-résidents4        
Fiducies – distributions imposables 15,0 % 15,0 % 25,0 % 15,5 %
Dividendes 15,0 % 15,0 % 15,0 % 15,0 %
Fiducies – distributions à imposition différée 0,0 % 15,0 % 0,0 % 6,9 %
Intérêts 10,0 % 10,0 % 10,0 % 10,0 %
Structure des sociétés (% des BAIIA)5        
Impôt fédéral sur le revenu des sociétés 6,8 % 6,3 % 6,8 % 6,6 %
Impôt fédéral et provincial des sociétés 11,1 % 8,8 % 11,1 % 10,0 %
Intérêts – tiers 17,2 % 12,5 % 17,2 % 15,0 %
Dividendes 19,7 % 9,0 % 19,7 % 14,8 %
Gains en capital sur les actions6 26,4 % 25,1 % 34,3 % 26,2 %

1 On trouvera des données financières sur les entités intermédiaires sur le site Web du Système électronique de données, d’analyse et de recherche (SEDAR) (www.sedar.com). Presque toutes les entités intermédiaires sont inscrites à la Bourse de Toronto. Les données sur le traitement fiscal des distributions sont tirées de données des états financiers d’entités intermédiaires et de CIBC World Markets, « 2005 Tax Report: Summary of 2005 Distributions Tax Treatment » (pièces 4 et 5).

2 La répartition est identique à celle du document de consultation de 2005 du ministère des Finances.

3 Dans le cas des investisseurs canadiens imposables, le taux moyen de l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers est de 25 %. Ce taux d’imposition effectif s’appuie sur des données de l’Agence du revenu du Canada concernant les particuliers ayant déclaré un revenu de dividendes. Le taux effectif de l’impôt fédéral sur le revenu des particuliers était de 14,6 % en 2004 et 2006 dans le cas des dividendes. Cela suppose une majoration du dividende de 125 % et un crédit d’impôt pour dividendes de 13,33 % (1,25 * (25,0 – 13,33)). Le taux de l’impôt sur le revenu des particuliers sur les dividendes en 2006 est ramené à 8,7 % (1,45 * (25,0 –19,0)) en raison du crédit d’impôt pour dividendes amélioré annoncé dans le budget fédéral de 2006.

4 Le taux de la retenue d’impôt de 15 % s’appuie sur le traité fiscal entre le Canada et les États-Unis. Les associés non-résidents de sociétés de personnes en commandite canadiennes cotées en bourse sont assujettis à l’impôt canadien sur le revenu. La retenue d’impôt sur les dividendes, selon ce traité, est de 15 %. Par suite du budget de 2004, le taux de la retenue d’impôt sur les distributions à imposition différée de fiducies de fonds communs de placement qui possèdent des avoirs miniers ou des immeubles est également de 15 % selon ce traité. Les paiements d’intérêts sont assujettis à une retenue d’impôt de 10 % selon ce même traité.

5 Les impôts fédéral et provincial sur le revenu des sociétés (exprimés en pourcentage des BAIIA) représentent une moyenne pour la période allant de 2000 à 2003 calculée à l’aide des Statistiques financières et fiscales des entreprises, 2003 de Statistique Canada (no 61-219-XIE au catalogue). Dans le cas des fiducies de redevances de ressources naturelles, on a utilisé les données de l’Agence du revenu du Canada. Les taux ont été réduits pour tenir compte de la diminution des taux de l’impôt fédéral sur le revenu des sociétés opérée depuis. Les données sur les intérêts et les distributions de dividendes (exprimées en pourcentage des BAIIA) proviennent des Statistiques financières trimestrielles pour les entreprises de Statistique Canada (no 61-008-XIE au catalogue).

6 L’estimation des gains en capital annuels revenant aux actionnaires est fondée sur l’appréciation estimative de la valeur de la société, déduction faite des paiements d’intérêt à des tiers prêteurs, des impôts sur le revenu des sociétés et des dividendes versés aux actionnaires.


1 Voir le document de consultation de 2005 du ministère des Finances intitulé « Questions fiscales et autres liées aux entités intermédiaires cotées en bourse (fiducies de revenu et sociétés de personnes en commandite) ». Ce document portait notamment sur l’impact des entités intermédiaires sur les revenus fédéraux pour 2004.[Retour]

2 L’estimation de Mintz tient compte des fiducies de placement immobilier, mais non des sociétés de personnes en commandite cotées en bourse. En outre, ses données tiennent compte des impôts provinciaux et comportent une estimation des impacts fiscaux futurs liés aux investisseurs exonérés d’impôt. Voir Jack Mintz, « Income Trust Conversions – Estimated Federal and Provincial Revenue Effects », dans la Revue fiscale canadienne, volume 54, no 3, ainsi que Lalit Aggarwal et Jack Mintz, « Income Trusts and Shareholder Taxation: Getting It Right », dans la Revue fiscale canadienne, 2004, volume 52, no 3.[Retour]

3 L’impôt sur le revenu des sociétés qui aurait été payé sur le revenu provenant d’actifs d’entreprise parvenue à maturité est sous-estimé par l’application d’un taux effectif moyen d’impôt fédéral sur le revenu des sociétés à l’ensemble des actifs de la société en raison des dépenses plus élevées qui se rapportent au volet en croissance de l’entreprise.[Retour]

4 La répartition moyenne des investisseurs pour l’ensemble des entités intermédiaires diffère de celle indiquée dans le document de consultation de 2005 parce que les estimations figurant dans le présent document ne tiennent pas compte des fiducies de placement immobilier.[Retour]

5 La prime repose notamment sur une étude réalisée par Paul Halpern (Is the Trust in Trusts Misplaced?, Rotman School of Business, University of Toronto, pages 28-31, novembre 2004).[Retour]

- Communiqué 2007-007 -


Dernière mise à jour :  2007-02-27 Haut

Avis importants