On trouve dans la présente section du dictionnaire la définition des termes relatifs à la géographie du recensement de 2001 (concepts, infrastructure, produits et services). Non seulement un certain nombre de nouveaux concepts sont-ils introduits en 2001, mais des modifications et des améliorations importantes ont été apportées à l'infrastructure géographique utilisée pour les fins de l'élaboration des produits et de la prestation des services. Ces modifications et améliorations sont brièvement exposées dans la présente introduction. Le lecteur désireux d'obtenir de plus amples renseignements se reportera à la définition des termes figurant en caractères gras dans le texte qui suit.

1. Régions géographiques

Les données du recensement sont diffusées selon un certain nombre de régions géographiques normalisées. Ces régions peuvent être soit administratives, soit statistiques. Les régions administratives sont définies à quelques exceptions près dans les lois fédérales et provinciales. Les régions statistiques sont définies par Statistique Canada aux fins de l'élaboration du cadre spatial utilisé pour la diffusion des données du recensement. L'ordre hiérarchique des unités géographiques normalisées pour les besoins de la diffusion est présenté à la figure 20, tandis que le nombre d'unités géographiques par province et par territoire est présenté dans le tableau 1.

2. Quoi de neuf en 2001?

L'infrastructure géographique offre maintenant une couverture géographique numérique complète du Canada, alors qu'auparavant cette couverture était limitée aux grands centres urbains (ce qui représentait moins de 1 % de la superficie des terres et 62 % de la population). La nouvelle infrastructure de données spatiales regroupe les limites et les attributs connexes des régions géographiques avec les routes et les autres traits cartographiques de la Base nationale de données topographiques (BNDT) et de la Carte numérique du monde (CNM) et avec les rues et les tranches d'adresses mises à jour par Élections Canada. Des liens avec d'autres fonds de données tels que le registre des adresses et les fichiers des codes postaux sont incorporés à la base de données. Toutes les données spatiales sont maintenant fondées sur le Système de référence géodésique nord-américain de 1983 (NAD83) plutôt que sur le Système de référence géodésique nord-américain de 1927 (NAD27) utilisé pour les recensements antérieurs. Les données spatiales sont emmagasinées et mises à jour dans la Base géographique nationale (BGN), cette dernière servant à la production des produits géographiques.

Le fait que les nouveaux fichiers numériques couvrent l'ensemble des routes du Canada et comprennent des renseignements sur les attributs connexes a permis de créer une nouvelle unité géographique de base, à savoir l'îlot. Un îlot est un secteur dont tous les côtés sont délimités par des rues et/ou les limites de régions géographiques normalisées.

Ces îlots permettent de générer automatiquement les aires de diffusion (AD). L'aire de diffusion est une petite unité géographique relativement stable formée d'un ou de plusieurs îlots. Les AD, qui couvrent tout le territoire du Canada, remplacent les secteurs de dénombrement (qui sont toujours utilisés pour les besoins de la collecte) comme plus petites régions géographiques normalisées pour lesquelles toutes les caractéristiques des données du recensement sont diffusées.

Les régions métropolitaines de recensement (RMR) et les agglomérations de recensement (AR) sont des régions statistiques très utilisées, composées de groupes de municipalités adjacentes qui sont en majeure partie urbaines (subdivisions de recensement) et dont le degré d'intégration économique et sociale est élevé. Bien qu'elles comptent environ 78 % de la population du Canada, les RMR et les AR ne représentent que 4 % de la superficie des terres. La zone d'influence des régions métropolitaines de recensement et des agglomérations de recensement (ZIM) est un nouveau concept appliqué aux subdivisions de recensement (SDR) se trouvant à l'extérieur des RMR et des AR afin de mieux différencier cette vaste région largement rurale du Canada. Ces subdivisions de recensement hors RMR/AR sont classées en quatre catégories selon le degré d'influence (forte, modérée, faible et sans influence) que les RMR et les AR exercent sur chacune d'elles. Les SDR pour lesquelles le degré d'influence est identique ont tendance à être regroupées en zones autour des RMR et des AR.

La nouvelle Classification des secteurs statistiques (CSS) peut être appliquée aux subdivisions de recensement (municipalités) aux fins de la diffusion des données. La CSS permet de produire des données sommaires pour les régions métropolitaines de recensement (RMR), les agglomérations de recensement (AR), les zones d'influence des régions métropolitaines de recensement et des agglomérations de recensement (ZIM) ainsi que pour les trois territoires. On prévoit que l'application de cette classification aux données à l'échelle de la SDR permettra de dévoiler des détails auparavant cachés et aidera les utilisateurs à étudier la diversité des régions hors RMR/AR du Canada.

Pour la première fois, les régions urbaines sont définies à partir des chiffres de population et des données sur la densité de la population du recensement courant plutôt que du recensement précédent. Les données sur la densité de la population sont établies à l'échelle de l'îlot plutôt que du secteur de dénombrement, comme dans le cas des recensements antérieurs.

Il est possible que les limites et les noms des municipalités (subdivisions de recensement) soient modifiés d'un recensement à un autre par suite d'annexions, de dissolutions et d'incorporations. Le nombre et l'importance de ces modifications ont toutefois augmenté depuis le recensement de 1996, surtout au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. En général, les données du recensement de 2001 sont diffusées pour un plus petit nombre de subdivisions de recensement de plus grande taille, ce qui a pour effet de compliquer les analyses historiques. Afin d'atténuer l'impact de ces modifications sur la diffusion des données, l'équipe du recensement de 2001 entend produire un profil pour les subdivisions de recensement dissoutes.

De plus, le concept de localité a été établi pour maintenir un enregistrement des noms de localité historiques des anciennes subdivisions de recensement (municipalités), des anciennes localités désignées, des anciennes régions urbaines ainsi que le nom d'autres entités telles que les quartiers, les bureaux de poste, les collectivités et les localités non constituées.

Statistique Canada prend des mesures supplémentaires afin de protéger la vie privée de tous les Canadiens et la confidentialité des données qu'ils fournissent. À compter du recensement de 2001, certains chiffres de population sont ajustés afin d'assurer la confidentialité des données.

On procède à l'arrondissement des chiffres de population totale sur une base de 5 pour tous les îlots ayant une population de moins de 15 personnes. Dans le cas des îlots dont la population est inférieure à 15 habitants, les chiffres de population totale sont arrondis à un multiple de 5. Les chiffres de population de toutes les régions géographiques normalisées de niveau supérieur à celui de l'îlot sont calculés en additionnant les chiffres ajustés des îlots. Toutefois, l'ajustement des chiffres des îlots est contrôlé de sorte que les chiffres de population des aires de diffusion se situent toujours à plus ou moins 5 de la valeur réelle. L'ajustement n'aura pas d'incidence sur les chiffres de population des divisions de recensement et des grandes subdivisions de recensement. Les chiffres des logements ne sont pas ajustés.

Les concepts d'agglomération de recensement unifiée, de région métropolitaine de recensement unifiée, d'agglomération de recensement primaire et de région métropolitaine de recensement primaire sont abandonnés en tant que concepts de diffusion en 2001.

Le concept de localité non constituée est lui aussi abandonné, les données connexes n'étant plus recueillies dans le cadre du recensement. Les noms de localités non constituées recueillis dans le cadre des recensements antérieurs sont incorporés à la liste des noms de localités.

Les modifications apportées aux concepts géographiques, l'amélioration de la géométrie du réseau routier et de la précision des traits cartographiques (tels que les étendues d'eau, les routes, les noms de rues, etc.) se reflètent dans la gamme de produits géographiques du recensement de 2001. Ainsi, les Fichiers des limites cartographiques (FLC) remplacent les Fichiers numériques cartographiques (FNC) et les Fichiers numériques des limites (FNL) sont abandonnés. Les Fichiers du réseau routier (FRR) qui couvrent tout le Canada ont remplacé ceux qui couvrent seulement les grands centres urbains du Canada. Le Fichier de données de côté d'îlot (FDCI) est discontinué.

Un nouveau système de diffusion entièrement numérique permettra de diffuser les cartes de référence et autres produits géographiques offerts sur divers supports, dont l'Internet. Des outils ont été conçus pour permettre aux utilisateurs de repérer et de visualiser les régions géographiques qui les intéressent sur Internet.

3. Produits et services géographiques du recensement

La gamme de produits géographiques comprend des produits de référence et des produits de données ainsi que des produits numériques portant sur les données spatiales et les attributs. Les utilisateurs ont également accès à divers services tels que les services de cartographie personnalisée, d'extraction de données personnalisées et d'élaboration de produits géographiques personnalisés.

Les cartes de référence publiées présentent les limites, les noms et les codes des régions géographiques normalisées. Les Fichiers des limites cartographiques (FLC), qui sont disponibles pour la plupart des régions géographiques normalisées, permettent de créer des cartes thématiques dont l'échelle varie de petite à moyenne. Les Fichiers du réseau routier (FRR) couvrent l'ensemble du réseau routier et comprennent des noms de rues, des tranches d'adresses, les rives et les limites des provinces et des territoires. Les FLC et les FRR permettent aux utilisateurs dotés de systèmes d'information géographique (SIG) ou d'autres logiciels de cartographie de produire leurs propres cartes ou d'effectuer des analyses géographiques.

Il importe que les utilisateurs des données géospatiales comprennent les principes qui sous-tendent le système de coordonnées, la projection cartographique et le système de référence géodésique. Ainsi, bien que les produits spatiaux soient diffusés sous forme de coordonnées de latitude et de longitude, il faut éviter de produire des cartes à l'aide de ces coordonnées sphériques car elles n'ont pas fait l'objet d'une projection et la carte résultante est déformée (voir la figure 23). Le système de coordonnées de latitude et de longitude représente essentiellement une façon commode de transférer les données géographiques; les utilisateurs peuvent ensuite utiliser un logiciel SIG pour convertir ces coordonnées en fonction de la projection cartographique désirée. Les utilisateurs doivent aussi savoir qu'il est possible que des ensembles de données spatiales distincts soient fondés sur le même système de coordonnées ou la même projection mais non sur le même système de référence géodésique, auquel cas les données ne coïncideront pas sur le plan géographique. Ainsi, des écarts de recouvrement se produiront si les données géographiques du recensement de 2001, qui sont fondées sur le Système de référence géodésique nord-américain de 1983 (NAD83), sont appariées avec des données des utilisateurs fondées sur le Système de référence géodésique nord-américain de 1927 (NAD27).

Le service de géocodage permet aux utilisateurs de définir leurs propres régions géographiques aux fins de la totalisation des données du recensement. À l'aide du système de géocodage, les ménages et les données connexes sont appariés géographiquement selon le point représentatif du côté d'îlot ou de l'îlot. Les données du recensement relatives aux secteurs définis par les utilisateurs sont ensuite extraites en regroupant les points représentatifs dans chaque secteur défini par l'utilisateur.

Figure 20. Hiérarchie des unités géographiques normalisées pour la diffusion, recensement de 2001

au 17 avril 2002

Tableau 1. Unités géographiques par province et territoire, recensement de 2001 (au 17 avril 2002)