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Notes pour une allocution de Kevin G. Lynch, 
Greffier du Conseil privé et secrétaire du cabinet

« Les Canadiens sont-ils trop modestes? »

Le 1er novembre 2007
Centre des Études canadiennes
Université Mount Allison


Introduction


Je me sens particulièrement honoré et reconnaissant d’avoir été invité par le Centre des Études canadiennes de l’Université Mount Allison à prononcer le discours annuel de la série de conférences Davidson. Non seulement cette invitation me ramène sur un campus dont j’ai conservé d’excellents souvenirs et dans une université qui m’a donné, comme à de nombreux autres d’ailleurs, l’occasion extraordinaire de faire des études de premier cycle dans les arts libéraux, mais elle me permet aussi de vous parler de deux sujets qui me tiennent à coeur : la politique publique et la fonction publique.


Ma carrière à la fonction publique du Canada, qui a débuté il y a déjà plus de 31 ans, m’a amené à m’occuper de dossiers de politique publique concernant le Canada, tant à l’intérieur de nos frontières qu’à l’étranger. J’ai ainsi pu observer, d’un point de vue apolitique, les énormes défis auxquels notre pays a été confronté à cet égard dans les dernières décennies du XXe siècle, et m’intéresser aux possibilités qui s’ouvrent à nous à l’aube de ce siècle.


Aujourd’hui, je propose de m’attaquer à certaines idées qui sont par trop répandues, soit : que rien ne change vraiment jamais dans la politique publique canadienne, que nous accusons un retard économique systématique par rapport à d’autres pays et que la fonction publique est la « dépositaire des mêmes sempiternels problèmes » plutôt qu’une source de changements, d’idées et de points de vue nouveaux.


Je prétends, pour ma part, que le Canada s’est remarquablement transformé au cours des 20 dernières années, mais les préjugés que je viens d’énoncer ont la vie dure : c’est à cause d’eux que nous avons douté de la capacité militaire du jeune pays que nous étions avant la bataille de Vimy; elles étaient également là quand nous nous demandions si nous allions pouvoir nous doter d’une base industrielle pour soutenir notre effort de guerre pendant le second grand conflit mondial; ce sont toujours elles qui ont alimenté notre crainte que les entreprises canadiennes ne soient pas en mesure de concurrencer leurs rivales américaines sans le recours à d’importantes barrières douanières, et cela jusqu’à ce que nous signions l’Accord de libre-échange canado-américain (ALE); et elles sont encore là, aujourd’hui, quand nous nous disons que nous ne pouvons pas faire concurrence aux nouveaux géants asiatiques. Ces mythes cachent une question plus profonde : les Canadiens ne sont-ils pas trop modestes, trop hésitants à affirmer leur place dans le monde, et ne sont-ils pas trop suffisants en regard de la situation actuelle pour aspirer à davantage dans l’avenir?


Retour en arrière :


La meilleure façon de comprendre les progrès que nous avons accomplis au cours des dernières décennies consiste à voir le chemin que le Canada a parcouru en 20 ans, en 10 ans et plus récemment.


Peu avant 1987, notre pays était encore en butte à des problèmes profondément enracinés qui entravaient sa performance économique. Alors que la mondialisation et la libéralisation du commerce étaient en train de devenir les moteurs du changement, nous n’étions encore qu’une économie relativement fermée qui se réfugiait derrière d’imposantes barrières tarifaires. Le gouvernement fédéral était aux prises avec des déficits financiers importants qui ne cessaient d’augmenter et avec une dette énorme qui prenait de plus en plus d’ampleur. Le gouvernement, non le secteur privé, représentait plus de la moitié de l’économie, et nous étions tournés sur nous-mêmes plutôt que sur l’extérieur.


Puis, en l’espace de quelques années, nous avons négocié l’Accord de libre-échange avec les Etats-Unis, et nous en sommes venus à concevoir que, loin d’être une menace, le marché américain était plutôt porteur d’opportunités. Nous avons privatisé des sociétés d’État et commencé à alléger le lourd fardeau réglementaire que nous avions hérité de l’après-guerre. Nous avons adopté la TPS. Mais nous demeurions accablés par nos problèmes de déficit et d’endettement.


Dix ans plus tard, le Canada commençait à émerger de sa crise financière. Pourtant, deux ans avant, on avait pu lire dans un éditorial du Wall Street Journal que notre pays était « en faillite » et que notre devise était « le peso du Nord ». En 1997, notre déficit annuel de 42 milliards de dollars s’était transformé en excédent, nous avions commencé à rembourser notre dette et, en 2000, les Canadiens allaient bénéficier d’importants allégements fiscaux. Toutefois, notre économie était encore léthargique, notre dollar était faible et notre endettement net envers l’étranger était élevé.


Nous voilà donc en 2007, après 15 années d’une croissance économique solide marquée par une faible inflation. Le taux de chômage national est à son niveau le plus bas en 35 ans. Le budget fédéral est équilibré depuis 11 ans et notre dette nationale est la plus faible du G7 (Tableau 1). Nous avons réinvesti des dizaines de milliards de dollars dans le système de soins de santé et des milliards dans nos moyens de recherche universitaire. Le dollar est à parité avec le billet vert, les bénéfices des sociétés n’ont jamais été aussi élevés et notre endettement net envers l’étranger diminue rapidement (Tableau 2). Nous y sommes arrivés tout en maintenant l’égalisation des revenus et la cohésion sociale au Canada.


On ne peut parler de Nirvana, mais les progrès sont indéniables.


Les défis de l’heure


Cela m’amène donc à la question des actuels défis associés à la politique gouvernementale. Ils sont différents de ceux d’il y a une génération, en partie parce que nous avons progressé, mais aussi parce que le monde dans lequel nous évoluons a changé. Et pourtant, malgré plusieurs décennies de progrès dans certains grands dossiers nationaux, nous devons nous garder de tomber dans ce qui constitue un piège de la prospérité : la suffisance.


Nous vivons à une époque de profonde mondialisation caractérisée par un ensemble d’opportunités et de risques. L’ère des dividendes de la paix a cédé le pas à une période où la situation est davantage volatile et incertaine à cause de la montée du terrorisme international, de l’action de groupes criminels internationaux et de nationalismes exacerbés. Le marché s’est véritablement mondialisé avec l’apparition de nouveaux concurrents qui se trouvent tout autant à Shanghai ou à Hanoï qu’en Nouvelle-Angleterre ou au Michigan. Quant à l’environnement, surtout pour ce qui est de la question des changements climatiques, il est au centre des préoccupations publiques dans de nombreux pays développés ou en développement.


Ce sont là des défis, certes, mais certainement pas les mêmes vieux défis.


On devine derrière ces défis toute l’importance que revêt le leadership. Cela veut dire que nous devons reconnaître la façon dont le monde évolue, que nous devons chercher la meilleure façon de réagir aux événements et de créer les conditions gagnantes pour le Canada. Le leadership n’incombe pas exclusivement aux autres; nous sommes tous concernés. Que ce soit dans le milieu des affaires, dans la fonction publique ou dans le monde universitaire, il nous appartient de comprendre les défis auxquels nous sommes confrontés et de contribuer au changement.


C’est dans ce contexte – et il est tout à fait approprié que nous nous trouvions dans une université pour en parler – que je me propose de vous entretenir des deux grands facteurs de la richesse moderne d’une nation, soit le capital intellectuel et le capital humain.


Les opportunités de demain


En réfléchissant à la double importance du capital intellectuel et du capital humain pour les perspectives d’avenir du Canada, il me revient en mémoire une mise en garde d’Albert Einstein : « On devrait tout rendre aussi simple que possible, mais pas plus ». Autrement dit, notre niveau de vie dans l’avenir dépendra en très grande partie de l’amélioration de notre productivité, laquelle sera très étroitement liée à la qualité de notre main-d’œuvre et de nos idées.


L’innovation, cette capacité d’envisager et de créer de nouveaux produits et de nouveaux services ou de fabriquer différemment les produits dont nous disposons aujourd’hui, est au cœur même de la compétitivité moderne. Joseph Schumpeter, le « prophète de l’innovation », précise dans un de ses derniers ouvrages qui lui a valu le prix Pulitzer : « Sans innovation, pas d’entrepreneurs, et sans réalisations par des entrepreneurs, pas de rendement capitaliste et pas de moteur du capitalisme ». S’exprimant de façon plus prosaïque, un inventeur plutôt bien connu –
Henry Ford – a montré qu’il avait bien saisi l’essence de l’effet perturbateur de l’innovation en disant : « Si j’avais demandé à mes clients ce qu’ils voulaient, j’aurais fabriqué un cheval plus rapide ».


Commençons par un instantané du marché du travail canadien. Après des décennies où l’offre de main-d’œuvre a été nettement supérieure à la demande et après l’adoption de politiques gouvernementales pour pallier ce problème, nous sommes récemment entrés dans une période, qui s’annonce durable et où la demande de main-d’œuvre est cette fois supérieure à l’offre. Il pourrait d’ailleurs s’agir d’un virage majeur dans notre histoire, en partie par le jeu de la démographie et en partie à cause de la nature changeante de notre économie; et ce virage ne sera pas sans conséquences pour nous tous : éducateurs, travailleurs, étudiants, gens d’affaires et décideurs.


Prenons, pour commencer, quelques statistiques qui font la une. Le taux de chômage national inférieur à 6 p. 100 est à son niveau le plus bas depuis le début des années 70. Qui plus est, dans les régions urbaines de l’Atlantique, comme à Moncton, celui-ci est nettement inférieur au taux de chômage national (Tableau 3), ce qui est du jamais vu.


Deuxièmement, les statistiques actuelles sont fonction de certaines tendances. Ces 15 années successives de solide croissance économique combinée à la restructuration de l’économie canadienne et à des prix élevés dans le secteur des ressources ont favorisé la création d’un très grand nombre d’emplois qui sont de plus en plus axés sur le savoir, autant dans les entreprises récentes que dans les entreprises installées et autant dans les secteurs d’activité traditionnels que dans les industries nouvelles.


Nous sommes parvenus à combler ces emplois grâce à une population active bien formée, de plus en plus composée de femmes, et grâce à l’apport d’immigrants qualifiés, mais cette population est aussi caractérisée par son vieillissement. La proportion des actifs disponibles passe par un sommet (Tableau 4), mais cela changera très bientôt sous l’effet du vieillissement de notre population après 2010. Le taux de participation global au marché du travail n’a jamais été aussi élevé, exclusivement sous l’effet d’un afflux plus important de femmes, tandis que le taux de participation des hommes va en diminuant (Tableau 4). Le taux d’emploi est le plus élevé qu’on a connu depuis l’après-guerre. On le doit à une diminution du nombre de freins à l’emploi (Tableau 4), mais à cause des actuelles structures du marché du travail, il ne faut pas s’attendre à une amélioration marquée de la situation.


Dans l’avenir, le défi consistera donc à trouver suffisamment de travailleurs possédant les compétences, l’instruction, la formation et la souplesse voulues pour combler les postes de demain.


Pour l’instant, le Canada est en tête de tous les pays de l’OCDE quant au pourcentage d’actifs ayant une instruction postsecondaire (Tableau 5). Cependant, cela représente encore moins de la moitié de la population et les autres pays sont en train de combler l’écart. Dans bien des pays, y compris aux États-Unis, la proportion des titulaires de diplôme universitaire est même supérieure à la nôtre ainsi que la proportion d’étudiants en mathématiques, en sciences et en génie. Nous sommes bien classés quant au pourcentage de diplômés du secondaire et aux résultats obtenus aux tests de rendement scolaire de l’OCDE, mais il demeure que 12 p. 100 des garçons en général et une encore plus grande proportion de jeunes Autochtones se retrouvent sur le marché du travail sans diplôme du secondaire (Tableau 5). Nous devons faire quelque chose pour améliorer ces chiffres et le marché du travail canadien de demain.


Le bilan démographique du Canada, caractérisé par une croissance qui n’a jamais été aussi faible depuis l’après-guerre, aura inévitablement des répercussions sur l’augmentation de la population active dans l’avenir (Tableau 6). La mesure dans laquelle ce phénomène infléchira nos perspectives de croissance économique dépendra de l’amélioration de notre productivité et de la façon dont nous parviendrons à stimuler l’intégration de nouveaux arrivants au marché du travail (Tableau 7). D’ailleurs, il faut attribuer 40 p. 100 de l’amélioration de notre niveau de vie ces 10 dernières années à une augmentation de la population active disponible et non à une amélioration de la productivité, situation qui ne pourra se poursuivre éternellement.


Notre réussite future en matière de compétitivité et d’augmentation de la productivité dépendra de notre succès à mettre en place une culture de gestion et un effectif de cadres de classe internationale, de même que de l’importance que nous accorderons à l’entreprenariat, à la recherche et développement ainsi qu’à la compétitivité. L’innovation — cette quête continue de nouveaux produits, de nouveaux processus de travail et de nouveaux marchés mondiaux — sera déterminante pour notre compétitivité et pour l’amélioration de notre productivité dans l’avenir.


Force est de reconnaître que les résultats du Canada sur ce plan sont plutôt mitigés. D’une part, l’OCDE nous a classés au quatrième rang en matière de dépenses de R‑D dans les administrations publiques, et nous sommes les premiers du G7 à ce chapitre. Il demeure que nous devons améliorer la commercialisation de la R‑D et aligner davantage la recherche publique sur la quête d’excellence. D’autre part, les investissements des entreprises dans la R‑D font piètre figure, puisque nous nous retrouvons en 15e place du classement de l’OCDE (Tableau 8). Nous devons faire mieux si nous voulons parvenir à concurrencer les États-Unis, la Chine et l’Inde dans les décennies à venir.


De façon importante, dans tout ce que nous faisons, qu’il s’agisse de recherche ou d’innovation dans les produits et les processus, l’excellence doit devenir la norme canadienne et non l’exception.


Ce même contexte qui est en train de bouleverser la dynamique du marché du travail au Canada nous impose de renouveler notre fonction publique fédérale. La fonction publique moderne du Canada remonte essentiellement à la Seconde Guerre mondiale et à la période qui a suivi, et il a fallu attendre 30 ans, c’est‑à‑dire le milieu des années 70, pour qu’ait lieu la première grande réforme du système. De nouveau 30 ans plus tard, nous entamons la seconde phase du renouvellement de l’appareil d’État, à l’heure où nous sommes aux prises avec un effectif vieillissant, surtout chez les cadres supérieurs.


Cette fois-ci, le renouvellement de la fonction publique constitue un défi très net et immédiat. Comme je le disais, nous avons affaire à un marché du travail national qui n’a jamais été aussi compétitif en 35 ans. Les diplômés actuels ont beaucoup plus de débouchés dans le secteur privé qu’à l’époque où je suis moi-même sorti de l’université. C’est sans doute une bonne nouvelle pour les diplômés d’aujourd’hui, mais c’est aussi un risque véritable pour l’administration publique de demain. Nous devons rebâtir la marque « fonction publique », vendre les carrières uniques qu’elle offre et insister sur nos valeurs fondamentales qui sont l’apolitisme, le professionnalisme, le leadership et l’excellence.


En juin dernier, j’ai eu l’honneur et le plaisir de participer à la remise des Prix d’excellence de la fonction publique. Cette année, nous avons récompensé une équipe de fonctionnaires qui a contribué à l’évacuation de 14 000 Canadiens du Liban, dans des circonstances extraordinaires, des scientifiques qui ont travaillé au renforcement des systèmes de détection de l’ESB au point que ceux‑ci sont à présent internationalement reconnus, et une équipe formée de représentants de Santé Canada et d’Environnement Canada qui a cartographié 23 000 produits chimiques commerciaux et catégorisé les risques qu’ils posent pour la santé. Tous ont apporté des contributions à leur pays, ici et à l’étranger, et tous sont des sources d’inspiration. C’est en cela que la fonction publique se distingue, c’est dans sa capacité d’exceller et de faire une différence.


Je prétends, personnellement, que le renouveau de la fonction publique est tout aussi important pour l’ensemble des Canadiens que pour les fonctionnaires dont je fais partie. Comme on a pu le lire dans un style direct, dans le rapport de 2007 du Comité consultatif du premier ministre sur la fonction publique, groupe composé de neuf Canadiens éminents : « ... une fonction publique efficace et fondée sur des valeurs est essentielle à la prospérité de tous les pays dans ce monde complexe et interconnecté d’aujourd’hui. En tant qu’institution nationale, une fonction publique de haute qualité, fondée sur le mérite, fait partie de l’avantage comparatif du Canada et est un facteur de compétitivité déterminant dans l’économie mondiale. Elle aide en outre à jeter le fondement d’un gouvernement démocratique fort... » S’il convient effectivement que la fonction publique se renouvelle afin de demeurer pertinente, utile et respectée, ce qu’elle est sans aucun doute, nous nous devons de reconnaître le rôle important qu’elle a joué dans la réussite du Canada.


Conclusion


Je conclurai ce discours, qui a tendance à s’éterniser, en reposant la question du début : les Canadiens sont-ils trop modestes? Je prétends qu’au cours des 20 dernières années, nous avons prouvé notre capacité à nous adapter à un monde en rapide évolution, et nous allons devoir garder le cap afin de pouvoir relever les défis qui nous attendent. Notre pays est béni par l’abondance de ses ressources naturelles, mais en bout de ligne, c’est sa population, ses valeurs, ses inspirations et ses ambitions qui nous permettront d’accroître nos richesses. Nous sommes en droit et en devoir de célébrer nos réussites, mais gardons-nous de tomber dans la suffisance.


Le Canada est effectivement modeste, par nature. Pourtant, nous pourrions nous montrer beaucoup moins humbles étant donné ce que nous sommes arrivés à faire en tant qu’économie de taille moyenne, nous qui avons su nous distinguer dans le monde complexe qui nous entoure.


Depuis les fenêtres de mon bureau, j’ai tous les jours l’honneur d’apercevoir les édifices du Parlement avec la Tour de la paix coiffée de notre drapeau à la feuille d’érable qui se détache dans le ciel. Comme le faisait récemment remarquer l’auteur d’un article paru dans le New York Times : « Il est fascinant de voir avec quelle facilité on peut accéder au saint des saints du gouvernement fédéral, à quelques enjambées à peine du centre-ville, derrière une pelouse vert émeraude dépourvue de toute clôture ». C’est nettement canadien.


Nous formons un pays qui a fondé sa constitution sur les principes de paix, d’ordre et de bon gouvernement. Nous voulons la paix, et des Canadiens sont prêts à se battre et à mourir pour la préserver. Nous apprécions l’ordre, et les Canadiens se sont dotés d’institutions et de systèmes uniques pour la protéger et l’entretenir. Nous épousons l’importance du bon gouvernement, et des générations de Canadiens se sont montrés disposés à servir leur pays en intégrant son administration publique. J’espère d’ailleurs que vous serez nombreux à vouloir les imiter.


Merci.



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Mise à jour : 2007-11-05 Haut de la page Avis importants