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Notes d'allocations: Valeurs et éthique dans la fonction publique


Nicole Jauvin, présidente, AFPC
Lancement du programme de maîtrise en éthique publique
Université Saint-Paul (Ottawa)
17 mai 2007
Seul le discours prononcé fait foi
Nicole Jauvin

Je suis très heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour le lancement de ce nouveau programme de maîtrise en éthique publique. C’est un événement important pour notre collectivité et pour le Canada.

Ce nouveau programme consolidera la réputation de l’Université Saint‑Paul comme chef de file dans le domaine de l’éthique, et comme établissement dédié à la réflexion sur les valeurs et le bien commun de la société canadienne.

De plus, il créera une importante source de formation pour les fonctionnaires potentiels et pour les fonctionnaires en place, dont le travail est essentiel à la prospérité de notre pays.

La fonction publique est un bien national, une institution qui aide le gouvernement du Canada à bien servir l’intérêt public. Elle s’est donnée pour objectif de toujours mettre en œuvre des politiques, des programmes et des services de qualité supérieure pour la population canadienne.

Bien que les fonctionnaires n’aient jamais eu la tâche facile, on peut dire aujourd’hui que travailler au gouvernement est plus difficile que jamais, car les problèmes à résoudre sont très complexes et la marge d’erreur est faible.

Il y a plusieurs éléments qui ont un impact sur la nature de notre travail et sur notre façon de l’accomplir.

callout Malgré les nombreux changements qui se produisent, nos valeurs démocratiques, professionnelles, fondées sur l’éthique et liées aux personnes demeurent les mêmes. Ces valeurs, qui me tiennent particulièrement à cœur, sont le point d’ancrage et la pierre angulaire de la fonction publique. Elles ne datent pas d’hier. 

En effet, l’intégrité, la responsabilité, l’impartialité et le professionnalisme sont des valeurs qui ont été introduites dès 1919, avec l’établissement de la première Commission canadienne du service civil.

Par la suite, ces valeurs ont été portées haut et fort, confirmées et renforcées, notamment sous l’impulsion des travaux du groupe de travail dirigé par John Tait. Certains d’entre vous reconnaîtront son nom. Certains l’ont peut‑être même connu.

John était un fonctionnaire brillant et accompli qui est mort beaucoup trop jeune mais qui nous a laissé un héritage durable en publiant son document historique sur les valeurs de la fonction publique en 1996.

En examinant les problèmes ou défis qui se présentent à la fonction publique, le groupe de travail a défini quatre familles de valeurs, à savoir les valeurs démocratiques, profession-nelles, fondées sur l’éthique et liées aux personnes. Ces valeurs, qui ont subi l’épreuve du temps, sont le fondement du Code de valeurs et d’éthique de la fonction publique.

Ce processus visant à mieux nous comprendre et à mieux comprendre notre travail est loin d’être terminé. En fait, il ne le sera jamais. Nous devons continuer de nous adapter aux nouvelles réalités de la société canadienne. Nous devons veiller à ce que la fonction publique ait les outils nécessaires pour mieux servir les Canadiens dans les années à venir.

Vous savez comme moi que la société évolue rapidement et devient de plus en plus complexe. Cette évolution s’accompagne de problèmes éthiques dont la complexité ne cesse d’augmenter.

Dans ce contexte, j’accueille avec beaucoup d’enthousiasme le lancement de ce nouveau programme de maîtrise en éthique publique. Il créera un espace où les gens pourront étudier, réfléchir et explorer, à l’abri de la précipitation de leur vie quotidienne et de leur travail. Un espace où les gens pourront prendre du recul, voir les choses dans une perspective plus large et discerner les liens et les possibilités qui leur échappent habituellement parce que leur vie va trop vite.

On peut voir le programme de maîtrise en éthique publique comme un laboratoire, un environnement concret et pratique où les gens pourront amener des idées venant de leur milieu de travail et les tester en réfléchissant et en discutant avec les professeurs et les autres étudiants. Ils pourront ensuite revenir au travail en étant prêts à concrétiser des possibilités nouvelles et stimulantes qui auront vraiment été mises à l’essai.

Il s’agit d’une initiative importante. En offrant ce programme de maîtrise, la Faculté de philosophie participe au renouvellement continu de la fonction publique.

callout Il est clair que nous avons besoin de personnes qui ne se laissent pas décourager par les défis complexes et à long terme, qui peuvent composer avec l’ambigüité et la complexité des problèmes éthiques d’aujourd’hui.

Les choses sont rarement tout à fait blanches ou tout à fait noires au gouvernement. C’est parfois frustrant, mais c’est précisément ce qui attire bon nombre d’entre nous.

La fonction publique a besoin de personnes qui véhiculent les valeurs dont j’ai parlé plus tôt, et qui ont les qualités de leadership qui s’y rattachent.

Je me réjouis à la perspective d’aider la Faculté à atteindre ce très louable objectif.

Merci, et bonne chance.