Le lundi 5 mars 2007

Étude : Tendances de l'emploi dans la fonction publique fédérale

Même s'ils sont un peu moins nombreux, les fonctionnaires fédéraux occupent des emplois plus souvent axés sur le savoir qu'au milieu des années 1990, selon une nouvelle étude.

De plus, un plus grand nombre de femmes que d'hommes se sont joint à la fonction publique, et l'âge moyen des fonctionnaires est en hausse et est aussi plus élevé en moyenne que celui de l'ensemble des travailleurs canadiens.

En mars 2006, un peu plus de 380 700 personnes travaillaient pour le gouvernement fédéral. Il s'agit d'une légère baisse par rapport à près de 382 000 en mars 1995.

Cependant, au cours de cette période de 11 ans, le nombre de fonctionnaires fédéraux a d'abord diminué pour ensuite augmenter.

Depuis que ce nombre a atteint un creux d'environ 326 500 en mars 1999, l'emploi dans la fonction publique a augmenté à un taux de croissance annuel moyen de 2,2 %.

Dans la présente étude, on utilise les données de l'administration publique centrale (APC) afin d'établir un profil d'une partie des employés la fonction publique et de le comparer avec celui des travailleurs canadiens en général.

L'administration publique centrale est davantage axée sur le savoir

L'évolution technologique du milieu de travail a eu des répercussions sur le gouvernement fédéral. Après une légère baisse initiale, on a constaté une croissance régulière du nombre d'employés dans les catégories des professions du savoir, en même temps qu'un net recul dans les professions qui n'entrent pas dans ces catégories.

Note aux lecteurs Le présent communiqué est fondé sur l'étude figurant dans le plus récent numéro de la série Analyse en bref, une publication en ligne de Statistique Canada qui se penche sur des enjeux socioéconomiques d'actualité. On y présente un profil de la fonction publique en utilisant les données d'un fichier de l'administration publique centrale ou APC. L'APC est formée du personnel du gouvernement fédéral, à l'exclusion de la Gendarmerie Royale du Canada, des Forces armées canadiennes et des agences distinctes comme l'Agence du revenu du Canada. Les chiffres concernant l'emploi au gouvernement fédéral proviennent du Programme de l'emploi dans le secteur public. Aux fins de la présente analyse, certaines catégories professionnelles sont considérées comme des professions du savoir. Ces catégories telles que définies dans l'APC sont : la catégorie scientifique et professionnelle, les spécialistes des systèmes informatiques, le personnel de programmes et d'administration, la direction ainsi que l'administration et le service extérieur. Les professions faisant moins appel au savoir sont celles de la catégorie du service opérationnel, technique et du soutien administratif. Plus précisément, les catégories professionnelles faisant moins appel au savoir comprennent les groupes des secrétaires, des sténographes et des dactylographes, du soutien technologique et scientifique, du soutien des sciences sociales, des techniciens généraux, des services correctionnels, des manoeuvres et hommes de métier, des services divers et le groupe des commis aux écritures et aux règlements.

En 2006, les travailleurs du savoir, comme les scientifiques ou les professionnels, ainsi que les spécialistes des systèmes informatiques, représentaient 58 % de l'ensemble des fonctionnaires fédéraux de l'APC. Au milieu des années 1990, cette proportion n'était que de 41 %.

En 2006, on estime que les catégories de l'APC axées sur le savoir comptaient 102 700 personnes. Il s'agit d'une augmentation globale de quelque 25 400 personnes par rapport au total de 77 300 en 1995. En fait, ce chiffre a décliné pour se situer à un peu plus de 69 000 entre 1995 et 1998, pour rebondir rapidement par la suite.

Par ailleurs, la proportion d'emplois dans les catégories professionnelles moins axées sur le savoir est en baisse depuis 1995. On constate que c'est dans ces groupes que les travailleurs et travailleuses ont quitté le gouvernement fédéral en masse entre 1995 et 1999.

L'emploi dans les catégories professionnelles moins axées sur le savoir a chuté d'un peu plus de 35 600 personnes pour passer de 106 000 en 1995 à tout juste au-dessus de 70 600 en 2006.

Un plus grand nombre de femmes dans l'administration publique centrale

La proportion de femmes dans l'APC a crû continuellement entre 1995 et 2006. En fait, depuis 1999, les femmes sont plus nombreuses que les hommes au sein de l'APC.

Par contre, les hommes sont toujours en majorité en milieu de travail. Cependant, l'écart entre la proportion des travailleurs et des travailleuses s'est lentement rétréci.

En 1995, les femmes ayant un emploi ont représenté une proportion de près de 46 % des Canadiens occupés. En 2006, cette proportion est passée à plus de 47 %.

Par contre, les femmes constituaient la majorité (54 %) du personnel de l'APC en 2006, soit une augmentation par rapport à seulement 46 % en 1995.

Entre 1995 et 1997, plus d'hommes que de femmes ont quitté l'APC. Par ailleurs, cette situation s'est inversée depuis 1998, alors que les femmes ont été plus nombreuses à quitter l'APC.

Cependant, on peut noter que plus de femmes que d'hommes se sont joint à l'APC pendant cette période de 11 ans.

L'administration publique centrale est plus «vieille» que la main-d'oeuvre dans son ensemble

Le personnel de l'APC est beaucoup plus âgé que la main-d'oeuvre en général, selon trois mesures différentes : l'âge moyen, l'âge médian (par âge médian, on entend qu'une moitié est plus âgée que l'âge médian et l'autre, moins âgée) ainsi que la proportion de travailleurs de 45 ans et plus.

Le vieillissement de la main-d'oeuvre et le départ imminent à la retraite de la génération du baby-boom sont devenus de plus en plus préoccupants ces dernières années. Ces travailleurs peuvent jouer un rôle clé en ce qui concerne le transfert de la mémoire institutionnelle, et ils possèdent une expérience et un savoir qui risquent d'être essentiels dans une économie du savoir.

L'âge médian de tous les travailleurs augmente et ce, tant pour le personnel de l'APC que pour la population en générale. Cependant, l'âge médian des travailleurs et des travailleuses de l'APC était nettement plus élevé que celui des travailleurs et des travailleuses de la main-d'oeuvre dans son ensemble.

L'âge médian des femmes travaillant à l'APC est passé de 40 ans en 1995 à 44 ans en 2006 et, chez les hommes, de 44 ans à 46 ans.

L'âge médian est passé de 37 ans en 1995 à 40 ans en 2006 chez les femmes canadiennes ayant un emploi et de 38 ans à 40 ans chez les hommes.

De plus, les personnes de 45 ans et plus représentaient un peu plus de la moitié (52 %) des travailleurs de l'APC en 2006 par comparaison avec un peu moins de 39 % pour l'ensemble des Canadiens qui occupent un emploi.

Définitions, sources de données et méthodes

Pour obtenir une description plus détaillée de la définition de l'emploi dans le secteur public et de la façon dont on fait le rapprochement entre les présentes données et celles qui proviennent d'autres sources d'information, veuillez consulter le document intitulé Réconciliation des estimations de l'emploi du secteur public provenant de différentes sources d'information en cliquant sur le numéro d'enquête 1713 figurant ci-dessous.

Définitions, source de données et méthodes : numéro d'enquête 1713.

L'article analytique intitulé «Tendances de l'emploi dans la fonction publique fédérale», qui fait partie de la série Analyse en bref (11-621-MWF2007053, gratuite), est maintenant accessible à partir du module Publications de notre site web.

Pour obtenir plus de renseignements ou pour en savoir davantage sur les concepts, les méthodes et la qualité des données, communiquez avec Peter Elliott au 613-951-4551, Division des institutions publiques.

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