Le littoral, la qualité de l'eau et le climat de la Colombie-Britannique conviennent bien à toute une gamme d’activités aquacoles. Les 741 sites d’élevage aquacole de la province produisent des poissons, mollusques, crustacés et plantes marines toute l'année. La majorité des élevages (637) produisent des espèces d’eau salée sur des terres publiques. Il y a également 104 sites d’élevage en eau douce situés sur des terres privées. En 2006, pas moins de 32 espèces étaient élevées dans la province : 13 espèces de poissons, 15 espèces de mollusques et crustacés, et quatre espèces de plantes marines.
En 2006 toujours, le secteur aquacole de la Colombie-Britannique a produit 88 100 tonnes de poissons et fruits de mer dont la valeur au site d’élevage s’est élevée à 428,9 millions de dollars. La Colombie-Britannique est le quatrième producteur de saumon atlantique en importance dans le monde après la Norvège, le Chili et le Royaume-Uni. En 2006, elle en a produit 71 000 tonnes d’une valeur au site d’élevage de 370 millions de dollars canadiens.
Le saumon atlantique, le saumon quinnat et le saumon coho (des espèces de saumon du Pacifique), sont les principales espèces d’eau salée élevées en Colombie-Britannique. La truite arc-en-ciel est le principal poisson d’eau douce élevé dans la province et les espèces de mollusques et de crustacés qui sont élevés comprennent notamment l'huître, la palourde japonaise et le pétoncle. Parmi les autres espèces élevées en quantité limitée à des fins expérimentales, mentionnons la morue charbonnière, aussi appelée goberge, l'esturgeon, la moule, l'ormeau, et le panope du Pacifique. Le premier permis d’aquaculture multi-trophique intégrée a été délivré en 2006. Il s’agit d’un type d'aquaculture combinant l'élevage de crustacés, de mollusques et d’autres invertébrés, de poissons et de plantes marines, permettant d’« écologiser » les pratiques aquacoles à une petite échelle commerciale.
L'industrie aquacole de la Colombie-Britannique est assujettie à de nombreux règlements administrés conjointement par les gouvernements provincial et fédéral. Ces règlements sont parmi les plus rigoureux dans le monde et visent à protéger le milieu marin et l’écosystème naturel de toutes les espèces. Le MPO collabore donc avec la Colombie-Britannique afin d’examiner et d’améliorer continuellement la gestion conjointe de l'industrie, de préciser les normes et de tenir compte des meilleurs avis scientifiques dans le cadre des processus de réglementation.
L'industrie salmonicole de la Colombie-Britannique fournit environ 3 000 emplois à temps plein, toute l’année, soit directement (sur les sites d’élevage) ou indirectement (dans les usines de transformation). Plus de 92 p. 100 des emplois directs sont offerts dans les collectivités côtières, à l'extérieur des régions métropolitaines de Victoria et de Vancouver.
