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Votre santé et vous

Virus du papillome humain (VPH)

Enjeu
Contexte
Symptômes du VPH
Les risques du VPH pour la santé
Un vaccin contre le VPH
Réduire les risques
Rôle du gouvernement du Canada
Pour en savoir plus...

Enjeu

Le virus du papillome humain (VPH) serait l'une des ITS (infections transmises sexuellement) les plus courantes au Canada et dans le monde. On a identifié plusieurs types de VPH, dont certains peuvent causer des verrues génitales et d'autres, des cancers. Heureusement, il existe maintenant un vaccin qui aide à prévenir l'infection à certains types de VPH et qui offre une protection contre les types de VPH à l'origine d'environ 70 % des cancers du col de l'utérus.

Contexte

Les divers types de VPH causent divers problèmes de santé. Certains provoquent une infection dans la zone anogénitale, tandis que d'autres touchent des régions comme les pieds et les mains. Les types de VPH qui attaquent la zone anogénitale peuvent se transmettre lors de relations vaginales, orales ou anales, ou lors de contacts intimes avec la peau d'une personne infectée.

Le VPH est à l'origine de presque tous les cas de cancer du col de l'utérus et est liés à d'autres cancers, comme celui la vulve, du pénis ou de l'anus, mais ce lien demeure à l'étude.

Certains types de VPH, comme ceux qui causent des verrues anogénitales, sont considérés à faible risque, car ils sont rarement associés au cancer. D'autres types de VPH sont considérés à risque élevé compte tenu de leur lien avec le cancer. Il est possible d'être infecté par plus d'un type de VPH à la fois.

Selon les estimations, jusqu'à 75 % des femmes et des hommes actifs sur le plan sexuel auront au moins une infection au VPH durant leur vie. Il n'y a aucun traitement connu pour ce type d'infection, mais certaines personnes dotées d'un système immunitaire efficace parviennent tôt ou tard à l'éliminer. Si le pourcentage de personnes sexuellement actives susceptibles de contracter une infection au VPH est élevé, peu d'entre elles sont susceptibles de développer un cancer.

Bon nombre des symptômes de l'infection au VPH, comme les verrues, peuvent être traités. Toutefois, certaines infections persistent et des symptômes peuvent réapparaître. Les pratiques sexuelles protégées grâce au condom et la réduction du nombre de partenaires peuvent aider à réduire les risques de contracter une infection au VPH ou une autre ITS.

Le test de Pap (Papanicolaou), effectué sur une base régulière, est un outil de dépistage important pour le cancer du col de l'utérus puisqu'il n'y a pas de moyen exact de déterminer chez quelles personnes l'infections au VPH persistera et causera un cancer.

Symptômes du VPH

Les verrues anogénitales (aussi appelées condylomes) sont un signe d'infection au VPH. Ces verrues peuvent ressembler à un petit chou-fleur ou être plates. Chez la femme, les verrues peuvent apparaître dans la région de la vulve, du col de l'utérus, des cuisses, de l'anus, du rectum, dans le vagin ou dans l'urètre. Chez l'homme, elles peuvent apparaître sur le pénis, le scrotum, les cuisses, l'anus, le rectum ou dans l'urètre.

Pendant la grossesse, le nombre et la taille des verrues peuvent augmenter pour, ensuite, diminuer après l'accouchement.

Le VPH est souvent une infection discrète, car plusieurs personnes infectées ne montrent aucun signe évident d'infection. Parfois, des verrues peuvent être présentes sans être visibles, par exemple, si elles sont à l'intérieur du corps ou sur la peau, mais trop petites pour qu'on les voie.

Chez la femme, l'infection au VPH affecte couramment le col de l'utérus. L'infection peut être active ou inactive. Dans le cas d'une infection inactive, les cellules demeurent normales sous le microscope, de telle sorte que la femme peut ne jamais savoir qu'elle est infectée.

En cas d'infection active, on peut observer une mutation des cellules du col de l'utérus à l'aide d'un microscope au cours d'un test de Pap. L'infection active peut évoluer de deux façons :

  • Les cellules anormales redeviennent normales et l'infection devient inactive ou est éliminée par le corps grâce au système immunitaire. Toutefois, une infection inactive peut toujours redevenir active sans qu'on sache vraiment pourquoi.
  • Les cellules anormales se transforment progressivement en cancer du col de l'utérus.

Le test de Pap, effectué sur une base régulière, peut aider à déceler les mutations dans les cellules du col de l'utérus. On peut alors traiter la condition ou suivre son évolution de plus près. Si ces mutations ne sont pas détectées rapidement, il est possible qu'elles provoquent un cancer.

Le test de dépistage du VPH est offert au Canada, mais l'accès varie à l'échelle du pays. Certains programmes de santé provinciaux et territoriaux ne couvrent pas ce test, de sort qu'on doit payer pour le subir. Le test de dépistage du VPH ne fait pas partie d'un examen de routine ou du test de Pap. Lorsqu'il est recommandé et offert, le test est effectué avec le test de Pap pour déterminer si la femme est à risque de mutations précancéreuses et cancéreuses des cellules du col de l'utérus.

Risques du VPH pour la santé

Presque tous les cancers du col de l'utérus sont causés par le VPH. Ce dernier est également lié à d'autres types de cancers tant chez l'homme que chez la femme, comme le cancer du pénis, de l'anus, du vagin ou de la vulve. De plus amples recherches sont nécessaires pour établir clairement la portée de ces liens.

Les verrues anogénitales représentent un lourd fardeau pour les personnes infectées et peuvent entraîner des problèmes d'ordre physique, affectif et social. Il est toutefois possible de traiter ces verrues avec des médicaments de prescription. Certains médicaments doivent être appliqués par un médecin alors que d'autres peuvent être appliqués par la personne, à domicile. Généralement, plusieurs traitements sont nécessaires pour être efficaces. Dans certains cas, le médecin peut utiliser d'autres méthodes, comme la cryothérapie (froid), un courant électrique, le laser ou la chirurgie. Toutefois, le fait d'enlever les verrues qui sont visibles ne permet pas toujours d'éliminer l'infection au VPH. Quelques fois, les verrues réapparaissent après le traitement.

Le VPH ne semble pas nuire à la fertilité de la femme. On ne connaît pas exactement les effets du VPH sur le bébé. Il est possible que le VPH infecte la gorge du bébé, mais c'est plutôt rare. On ne recommande généralement pas l'accouchement par césarienne, à moins qu'il y ait un risque important d'obstruction ou autre.

Un vaccin contre le VPH

Le GardasilMC, un vaccin servant à prévenir certains types de VPH, est homologué au Canada. Il protège contre deux types de VPH à risque élevé (16 et 18) et deux types à faible risque (6 et 11). Le VPH de types 16 et 18 est à l'origine d'environ 70 % des cancers du col de l'utérus. Les types 6 et 11 sont quant à eux responsables d'environ 90 % des verrues anogénitales. Le vaccin contre le VPH semble être très efficace pour prévenir l'infection à VPH et les mutations cellulaires du col de l'utérus liées à ces types du virus.

Le vaccin ne protège pas contre tout autre type d'infection à VPH à risque faible ou élevé. Toutefois, si une personne a une des quatre infections à VPH visées par le vaccin, ce dernier la protège quand même contre les trois autres types d'infection. Par exemple, si une personne a le VPH de type 6, le vaccin la protégera contre les types 11, 16 et 18.

Le vaccin contre le VPH est sans effet contre une infection déjà existante ou les conséquences qu'elle peut entraîner, comme les verrues anogénitales et les mutations précancéreuses et cancéreuses. Votre médecin pourra vous renseigner davantage.

Le vaccin, qui est administré en trois doses sur une période de six mois, est homologué pour utilisation chez les filles et les femmes âgées de 9 à 26 ans. Il n'est pas recommandé pour les femmes enceintes. Les effets potentiels du vaccin sur les enfants des femmes vaccinées qui allaitent sont inconnus. Votre médecin pourra vous renseigner davantage.

Des études démontrent l'innocuité du vaccin qui semble causer peu d'effets secondaires. L'effet secondaire le plus courant est une brève douleur à l'endroit de l'injection. Le vaccin ne contient pas le virus, mais seulement des particules d'une partie du virus. Il est donc impossible d'être infecté par le vaccin. De plus, le vaccin ne contient ni agent de conservation ni antibiotique, y comprise le thimerosal ou de mercure.

Des études récentes montrent qu'après une période de suivi de cinq ans, le vaccin offre encore une bonne protection contre les types de VPH visés. D'autres études sont en cours pour déterminer si un rappel est nécessaire afin d'assurer une protection continue aux femmes vaccinées. Des études sont également en cours au sujet du VPH chez les hommes.

Puisque le vaccin contre le VPH ne protège pas contre tous les types du virus, la personne vaccinée demeure à risque de contracter d'autres types de VPH. Par conséquent, il est important que les filles et les femmes vaccinées continuent à subir le test de Pap régulièrement.

Le Comité consultatif national de l'immunisation recommande l'utilisation du GardasilMC chez :

  • les filles de 9 à 13 ans, avant leurs premières relations sexuelles ;
  • les filles et les femmes de 14 à 26 ans, même si elles sont actives, si on a déjà constaté certaines anomalies grâce au test de Pap ou si elles ont déjà eu une infection au VPH.

Le Comité ne recommande pas l'utilisation du GardasilMC chez :

  • les filles de moins de 9 ans ;
  • les hommes ;
  • les femmes enceintes.

Réduire vos risques

Les mesures suivantes peuvent vous aider à vous protéger contre le VPH et ses effets :

  • Quiconque a eu une relation sexuelle est vulnérable au VPH. Comme les symptômes ne sont pas toujours présents ou décelables, vous pourriez ignorer que vous êtes infecté.
  • Les femmes doivent consulter leur médecin régulièrement afin de subir un test de Pap ou un test de détection de l'ADN du VPH, lorsque ce dernier est recommandé et offert, et ce, même si elles ont été vaccinées.
  • Renseignez-vous sur les ITS ainsi que sur les signes, les symptômes, les conséquences et les modes de transmission. Renseignez-vous également sur les pratiques sexuelles sûres et mettez-les toujours en pratique.
  • Prenez des décisions éclairées au sujet de votre santé sexuelle. Parlez à votre partenaire (ou à vos partenaires) des ITS et des moyens de protection. N'oubliez pas que les pratiques sexuelles antérieures de votre partenaire vous mettent à risque, surtout s'il a eu plusieurs partenaires.
  • L'emploi d'un condom en latex ou en polyuréthanne peut réduire le risque de contracter le VPH et d'autres ITS. Toutefois, n'oubliez pas que les régions non couvertes par le condom ne sont pas protégées.
  • Les femmes de 9 à 26 ans doivent envisager de se faire vacciner contre le VPH.
  • Si vous avez eu plusieurs partenaires sexuels, discutez avec votre médecin du VPH et d'autres ITS auxquelles vous auriez pu être exposé.

Rôle du gouvernement du Canada

De concert avec des intervenants de la santé, de l'éducation et d'autres partenaires, l'Agence de santé publique du Canada préconise le bien-être physique et psychosocial des Canadiens grâce à des activités de promotion de la santé sexuelle et à des stratégies de lutte contre le cancer. Parmi ces activités, notons :

  • la mise au point de directives nationales, dont des recommandations sur la vaccination ;
  • la publication de protocoles d'accord nationaux et de recommandations stratégiques ;
  • la mise au point d'initiatives de surveillance et d'études de recherche ciblées ;
  • la coordination de processus de diffusion et d'échange d'information.

L'Agence de santé publique du Canada appuie les efforts pour prévenir les ITS et leurs complications, notamment le cancer et l'infertilité, et pour lutter contre celles-ci.

Le Comité consultatif national de l'immunisation formule des recommandations sur le recours aux vaccins et a publié une déclaration sur le vaccin contre le VPH.

Pour en savoir plus...

Pour en savoir plus au sujet du VPH, du dépistage du cancer du col de l'utérus ou de la vaccination, consultez votre médecin ou prenez rendez-vous à votre clinique de santé publique. Pour trouver une clinique, cherchez dans les pages blanches de l'annuaire sous la rubrique santé sexuelle ou dans les pages bleues, sous la rubrique santé.

Vous pouvez aussi trouver des renseignements utiles sur le VPH, les autres ITS et la santé sexuelle dans les sites Web ci-dessous.

Pour en savoir plus sur le vaccin contre le VPH, veuillez consulter Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre la déclaration (version PDF) du Comité consultatif national de l'immunisation.

Pour en savoir plus au sujet du VPH, veuillez consulter le site du Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Réseau canadien de la santé, sous la rubrique virus du papillome humain

Pour en savoir plus sur la santé Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre sexuelle et les infections transmises sexuellement, consultez le site de l'Agence de santé publique du Canada.

Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Des lignes secours sur les ITS

Société canadienne du cancer - Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Le virus du papillome humain (VPH) et le cancer du col de l'utérus.

Pour de l'information sur les ITS destinée aux jeunes, aux adultes, aux parents, aux enseignants et aux professionnels de la santé, veuillez consulter le site sur Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre ma sexualité de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada.
Téléphone : 1-800-561-2416 ou 613-730-4192

Pour des conseils sur les pratiques sexuelles protégées, veuillez consulter les sites suivants :

Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Le condom, les infections transmises sexuellement, les relations sexuelles mieux protégées et vous

Votre santé et vous - Condoms

Pour en savoir plus au sujet des ITS courantes et pour des conseils sur la prévention, veuillez consulter le site Le lien suivant s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre Web du Collège des médecins de famille du Canada.

Vous trouverez des articles complémentaires dans le portail Votre santé et vous.
Vous pouvez également téléphoner au 1-866-225-0709 ou le 1-800-267-1245 (sans frais) pour les malentendants.

Mise à jour : avril 2007
Original : septembre 2004
© Sa Majesté la reine du Chef du Canada, représentée par le Ministre de la Santé, 2007

Date de modification : 2007-04-25 Haut de la page