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Numéro 48
15 novembre 2004


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L'Arctique affiche des signes de changements climatiques importants et rapides

Traversée de deux jours en traineau le long de la côte arctique.
Traversée de deux jours en traineau le long de la côte arctique. Aujourd'hui la plupart des Inuits voyagent en motoneige. Photo: Collections Canada. Cliquez pour agrandir l'image.

Il a fallu près de quatre ans d'efforts de la part de centaines de scientifiques et d'experts en savoir traditionnel – dont un grand nombre sont Canadiens – pour produire l'évaluation la plus détaillée jamais réalisée sur les changements climatiques circumpolaires et le rayonnement ultraviolet. L'évaluation présente également en détail les conséquences éventuelles de ces changements pour les populations vivant dans l'Arctique et pour les écosystèmes de la région.

L'Évaluation des impacts sur le changement climatique dans l'Arctique ou ACIA vient réaffirmer les preuves concluantes apportées par les scientifiques et les populations du Nord selon lesquelles l'Arctique canadien est déjà aux prises avec certains des impacts les plus graves et les plus profonds des changements climatiques qu'ait connus la Terre.


Changements de températures hivernales à la surface de la terre projetés entre 1990 à 2090 (déc-fév).
Changements de températures hivernales à la surface de la terre projetés entre 1990 à 2090 (déc-fév). Cliquez pour agrandir.

Ces impacts sont particulièrement graves et répandus dans l'ouest de l'Arctique canadien, où le réchauffement s'est révélé le plus marqué parmi toutes les régions étudiées. Les températures hivernales moyennes ont augmenté de 3 à 4 degrés C dans la région au cours des 50 dernières années, et l'ACIA prévoit des hausses encore plus importantes dans la région au cours du siècle à venir.

Le réchauffement des températures affecte presque tous les aspects de la vie dans la région, qu'il s'agisse des populations, de la côte arctique, du caribou et des phoques annelés, des mouettes blanches, des ours polaires et des forêts.

Dix conclusions clés

  • Le climat de l'Arctique se réchauffe désormais plus rapidement, et l'on prévoit des changements encore plus marqués.
  • Le réchauffement de l'Arctique et ses conséquences ont des répercussions à l'échelle de la planète.
  • On prévoit le changement des zones de végétation en Arctique, ce qui provoquera des impacts généralisés.
  • La diversité, le rayon d'action et la répartition des espèces animales changeront.
  • Un grand nombre de communautés et d'installations côtières seront de plus en plus exposées aux tempêtes.
  • Le rétrécissement de la glace de mer aura probablement pour effet d'accroître le transport maritime et d'élargir l'accès aux ressources.
  • Le dégel du sol désorganisera le transport, les bâtiments et autres infrastructures.
  • Les communautés autochtones font face à des incidences économiques et culturelles majeures.
  • Les niveaux élevés de rayonnement ultraviolet affecteront les gens, les plantes et les animaux.
  • De multiples influences interagiront et causeront des impacts pour les populations et les écosystèmes.

Fonte de la nappe glaciaire du Groenland de 1992 à 2002.
Fonte de la nappe glaciaire du Groenland de 1992 à 2002. Cliquez pour agrandir.

L'ACIA a constaté que les températures moyennes dans l'Arctique avaient augmenté presque deux fois plus qu'ailleurs dans le monde au cours des dernières décennies. L'ACIA prévoit des changements encore plus profonds dans l'avenir et précise que les conséquences des changements prévus seront graves et ressenties bien au-delà de l'Arctique.

Au cours des cent prochaines années, on s'attend à ce que les changements climatiques s'accélèrent, contribuant ainsi à des changements physiques, écologiques et économiques majeurs, un grand nombre ayant déjà commencé à se faire ressentir. Les changements climatiques dans l'Arctique affecteront également le reste du monde par un réchauffement planétaire accru et une élévation du niveau de la mer.

De façon plus spécifique, l'ACIA prévoit le changement des zones de végétation de l'Arctique et bien que le réchauffement puisse faciliter la culture dans le Nord, ceci pourrait également provoquer davantage de perturbations, telles que des feux de forêt, des infestations par les insectes et des invasions par des espèces non indigènes.

Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre en cas de disparition complète de la couverture de glace estivale.
Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre en cas de disparition complète de la couverture de glace estivale. Cliquez pour agrandir.

Le rayon d'action, la répartition et la diversité des espèces animales dans la région changeront. Le rétrécissement de la glace de mer réduira de façon très considérable l'habitat marin des ours polaires, des phoques vivant sur la banquise et de certains oiseaux de mer, accélérant ainsi l'extinction de certaines espèces. Ces types de changements entraîneront des impacts économiques, sociaux et sanitaires majeurs au sein des communautés autochtones.

Le réchauffement des températures et le dégel du sol provoqueront la désorganisation du transport et de l'industrie sur terre, y compris de l'extraction des ressources pétrolières et gazières et de la foresterie, en raccourcissant les périodes pendant lesquelles les routes de glace et la toundra sont suffisamment gelées pour permettre les déplacements.


Vidéo

Mission arctique est une collection de cinq documentaires canadiens extraordinaires qui retracent la fabuleuse expédition scientifique du Sedna IV, en 2002, de Montréal à Vancouver, par le passage du Nord-Ouest. Filmés en haute définition, ces documentaires présentent des impacts encore jamais vus du réchauffement planétaire sur l'environnement fragile de l'Arctique. Visionnez les faits saillants sur vidéo et revivez l'aventure de l'équipage sur la carte interactive du site Web Mission arctique.

Faits éclairs

Au Nunavut, des chasseurs inuits ont remarqué la présence d'insectes et d'oiseaux que l'on ne retrouve habituellement pas dans leur région.

Les Inuvialuit, dans l'ouest de l'Arctique canadien, observent une hausse des orages et des éclairs, un phénomène des plus rare auparavant.

La configuration changeante des vents entraîne le tassement de la neige. Les chasseurs et les personnes qui les accompagnent sont donc incapables de construire des igloos, auxquels on a couramment recours comme abri temporaire et d'urgence. On a signalé des blessures et des décès lorsque des personnes qui ont dû affronter des tempêtes soudaines se sont heurtées à l'incapacité de trouver de la bonne neige pour se construire des abris.

Le poids moyen et le nombre d'oursons nés des femelles de la région de la Baie d'Hudson ont diminué de 15 %, de 1981 à 1998. Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre comme espèce en cas de disparition complète de la couverture de glace estivale, qui est prévue d'ici la fin du siècle actuel par certains modèles de climat.

Les changements climatiques peuvent ouvrir la voie à de nouvelles possibilités dans le Nord. L'accès maritime à certaines ressources de l'Arctique, y compris les ressources pétrolières et gazières en mer et à certains minéraux, sera probablement amélioré par la réduction de la glace de mer, ce qui donnerait lieu à de nouvelles possibilités ainsi qu'à des préoccupations environnementales.

Sites connexes

Le Canada et l'ACIA

Arctic Climate Impact Assessment (ACIA) (en anglais seulement)

Résumé : Le changement climatique en Arctique et ses impacts (Document Microsost Word)

Conseil de l'Arctique (en anglais seulement)

Série de documentaires de l'ONF Mission arctique

Conférence circumpolaire inuite (en anglais seulement)

Exploration du Passage du Nord-Ouest

Baie arctique, Nunavut mars 2003.
À mesure que le sol gelé dégèlera, les bâtiments seront probablement déstabilisés. Photo: © Vincent Chan 2003. Cliquez pour agrandir.


À mesure que le sol gelé dégèlera, un grand nombre de bâtiments, de routes, de pipelines, d'aéroports et d'installations industrielles seront probablement déstabilisés et nécessiteront des travaux de reconstruction et d'entretien et des investissements majeurs.

Les changements climatiques dans l'Arctique affecteront également le reste du monde à la suite de modifications du bilan thermique mondial et de l'élévation subséquente du niveau de la mer. Par exemple, la fonte de la couverture de glace et de neige hautement réfléchissante de l'Arctique qui fera apparaître les surfaces plus foncées de la terre et de l'océan, accroîtra l'absorption de la chaleur du soleil et le réchauffement de la planète. L'accélération de la fonte des glaces et l'augmentation des eaux de ruissellement des rivières entraîneront l'élévation de la quantité d'eaux douces dans les océans, causant ainsi l'élévation du niveau de la mer à l'échelle mondiale, ce qui risque de ralentir la circulation océanique qui apporte la chaleur des Tropiques jusqu'au pôle et d'affecter le climat régional et mondial.

Pour citer le ministre fédérale de l'Environnement, l'honorable Stéphane Dion, « L'évaluation transmet un message à toutes les nations : les changements climatiques sont un problème réel, ont déjà commencé et représentent un défi mondial. Aucune nation ni région n'est à l'abri de leurs impacts. L'Arctique est actuellement témoin du type de changements avec lesquels d'autres régions seront bientôt aux prises. Il s'agit d'un cri d'alarme pour chacun d'entre nous, non seulement en ce qui a trait à la nécessité de réduire les émissions, mais également à celle de prendre conscience de l'importance de s'adapter à un climat changeant de plus en plus rapidement. »

La contribution du Canada

Le Canada a grandement contribué à l'ACIA, tant du point de vue financier que scientifique. Le gouvernement du Canada a fourni 500 000 $ pour appuyer l'Évaluation, en grande partie pour faciliter la participation de chercheurs canadiens.

La participation du Canada à l'ACIA a été coordonnée par le Service météorologique du Canada (SMC) – quelque 45
scientifiques canadiens et 30 experts en savoir traditionnel y ont contribué. En outre, le Centre canadien de modélisation et d'analyse climatiques, une direction de SMC, a fourni des scénarios de changements climatiques pour fins d'utilisation dans le processus de l'évaluation.

Eacute;cosystème fragile de l'île Baffin.
Écosystème fragile de l'île Baffin. Cliquez pour agrandir.

Des Canadiens étaient au nombre des auteurs principaux de quatre chapitres de l'évaluation et ont collaboré à la rédaction de nombreux autres. En tout, 76 chercheurs canadiens et experts en savoir traditionnel ont participé à l'ACIA.

D'autres ministères du gouvernement du Canada ont également offert leur appui à Environnement Canada, notamment Ressources naturelles Canada, Pêches et Océans Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada et Affaires étrangères Canada.

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