![Changements de températures hivernales à la surface de la terre projetés entre 1990 à 2090 (déc-fév).](/web/20071124190009im_/http://www.ec.gc.ca/EnviroZine/images/Issue48/winter_f_t.gif)
Changements de températures hivernales à la surface de la terre projetés entre 1990 à 2090 (déc-fév). Cliquez pour agrandir. |
Ces impacts sont particulièrement graves et répandus dans l'ouest
de l'Arctique canadien, où le réchauffement s'est
révélé le plus marqué parmi toutes les régions étudiées.
Les températures hivernales moyennes ont augmenté de 3 à 4
degrés C dans la région au cours des 50 dernières années,
et l'ACIA prévoit des hausses encore plus importantes dans la
région au cours du siècle à venir.
Le réchauffement des températures affecte presque tous les
aspects de la vie dans la région, qu'il s'agisse des
populations, de la côte arctique, du caribou et des phoques annelés,
des mouettes blanches, des ours polaires et des forêts.
Dix conclusions clés
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Le climat de l'Arctique se réchauffe désormais plus
rapidement, et l'on prévoit des changements encore plus
marqués.
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Le réchauffement de l'Arctique et ses conséquences
ont des répercussions à l'échelle de la planète.
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On prévoit le changement des zones de végétation
en Arctique, ce qui provoquera des impacts généralisés.
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La diversité, le rayon d'action et la répartition
des espèces animales changeront.
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Un grand nombre de communautés et d'installations côtières
seront de plus en plus exposées aux tempêtes.
-
Le rétrécissement de la glace de mer aura probablement
pour effet d'accroître le transport maritime et d'élargir
l'accès aux ressources.
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Le dégel du sol désorganisera le transport, les bâtiments
et autres infrastructures.
-
Les communautés autochtones font face à des incidences économiques
et culturelles majeures.
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Les niveaux élevés de rayonnement ultraviolet affecteront
les gens, les plantes et les animaux.
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De multiples influences interagiront et causeront des impacts pour les
populations et les écosystèmes.
L'ACIA a constaté que les températures moyennes dans l'Arctique
avaient augmenté presque deux fois plus qu'ailleurs dans le monde
au cours des dernières décennies. L'ACIA prévoit
des changements encore plus profonds dans l'avenir et précise
que les conséquences des changements prévus seront graves et
ressenties bien au-delà de l'Arctique.
Au cours des cent prochaines années, on s'attend à ce que
les changements climatiques s'accélèrent, contribuant ainsi à des
changements physiques, écologiques et économiques majeurs, un
grand nombre ayant déjà commencé à se faire ressentir.
Les changements climatiques dans l'Arctique affecteront également
le reste du monde par un réchauffement planétaire accru et une élévation
du niveau de la mer.
De façon plus spécifique, l'ACIA prévoit le changement
des zones de végétation de l'Arctique et bien que le réchauffement
puisse faciliter la culture dans le Nord, ceci pourrait également provoquer
davantage de perturbations, telles que des feux de forêt, des infestations
par les insectes et des invasions par des espèces non indigènes.
![Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre en cas de disparition complète de la couverture de glace estivale.](/web/20071124190009im_/http://www.ec.gc.ca/EnviroZine/images/Issue48/polar_t.gif)
Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre
en cas de disparition complète de la couverture de glace estivale. Cliquez pour agrandir. |
Le rayon d'action, la répartition et la diversité des
espèces animales dans la région changeront. Le rétrécissement
de la glace de mer réduira de façon très considérable
l'habitat marin des ours polaires, des phoques vivant sur la banquise
et de certains oiseaux de mer, accélérant ainsi l'extinction
de certaines espèces. Ces types de changements entraîneront des
impacts économiques, sociaux et sanitaires majeurs au sein des communautés
autochtones.
Le réchauffement des températures et le dégel du sol
provoqueront la désorganisation du transport et de l'industrie
sur terre, y compris de l'extraction des ressources pétrolières
et gazières et de la foresterie, en raccourcissant les périodes
pendant lesquelles les routes de glace et la toundra sont suffisamment gelées
pour permettre les déplacements.
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Vidéo
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Mission arctique est une collection de cinq documentaires
canadiens extraordinaires qui retracent la fabuleuse expédition scientifique
du Sedna IV, en 2002, de Montréal à Vancouver, par le passage
du Nord-Ouest. Filmés en haute définition, ces documentaires
présentent des impacts encore jamais vus du réchauffement planétaire
sur l'environnement fragile de l'Arctique. Visionnez les faits
saillants sur vidéo et revivez l'aventure de l'équipage
sur la carte interactive du site
Web Mission arctique.
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Faits éclairs
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Au Nunavut, des chasseurs inuits ont remarqué la
présence d'insectes et d'oiseaux que l'on ne retrouve
habituellement pas dans leur région.
Les Inuvialuit, dans l'ouest de l'Arctique canadien, observent une hausse des orages et des éclairs,
un phénomène des plus rare auparavant.
La configuration changeante des vents entraîne le tassement de la neige.
Les chasseurs et les personnes qui les accompagnent sont donc incapables de
construire des igloos, auxquels on a couramment recours comme abri temporaire
et d'urgence. On a signalé des blessures et des décès
lorsque des personnes qui ont dû affronter des tempêtes soudaines
se sont heurtées à l'incapacité de trouver de la
bonne neige pour se construire des abris.
Le poids moyen et le nombre d'oursons nés des femelles de la
région de la Baie d'Hudson ont diminué de 15 %, de 1981 à 1998.
Il est peu probable que les ours polaires réussissent à survivre
comme espèce en cas de disparition complète de la couverture
de glace estivale, qui est prévue d'ici la fin du siècle
actuel par certains modèles de climat.
Les changements climatiques peuvent ouvrir la voie à de nouvelles possibilités
dans le Nord. L'accès maritime à certaines ressources de
l'Arctique, y compris les ressources pétrolières et gazières
en mer et à certains minéraux, sera probablement amélioré par
la réduction de la glace de mer, ce qui donnerait lieu à de nouvelles
possibilités ainsi qu'à des préoccupations environnementales.
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Sites connexes
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Le Canada et l'ACIA
Arctic Climate Impact Assessment (ACIA) (en anglais seulement)
Résumé : Le changement climatique en Arctique et ses impacts (Document Microsost Word)
Conseil de l'Arctique (en anglais seulement)
Série de documentaires de l'ONF
Mission arctique
Conférence circumpolaire inuite (en anglais seulement)
Exploration du Passage du Nord-Ouest
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À mesure que le sol gelé dégèlera, un grand nombre
de bâtiments, de routes, de pipelines, d'aéroports et d'installations
industrielles seront probablement déstabilisés et nécessiteront
des travaux de reconstruction et d'entretien et des investissements majeurs.
Les changements climatiques dans l'Arctique affecteront également
le reste du monde à la suite de modifications du bilan thermique mondial
et de l'élévation subséquente du niveau de la mer.
Par exemple, la fonte de la couverture de glace et de neige hautement réfléchissante
de l'Arctique qui fera apparaître les surfaces plus foncées
de la terre et de l'océan, accroîtra l'absorption
de la chaleur du soleil et le réchauffement de la planète. L'accélération
de la fonte des glaces et l'augmentation des eaux de ruissellement des
rivières entraîneront l'élévation de la quantité d'eaux
douces dans les océans, causant ainsi l'élévation
du niveau de la mer à l'échelle mondiale, ce qui risque
de ralentir la circulation océanique qui apporte la chaleur des Tropiques
jusqu'au pôle et d'affecter le climat régional et
mondial.
Pour citer le ministre fédérale de l'Environnement, l'honorable
Stéphane Dion, « L'évaluation transmet un message à toutes
les nations : les changements climatiques sont un problème réel,
ont déjà commencé et représentent un défi
mondial. Aucune nation ni région n'est à l'abri de
leurs impacts. L'Arctique est actuellement témoin du type de changements
avec lesquels d'autres régions seront bientôt aux prises.
Il s'agit d'un cri d'alarme pour chacun d'entre nous,
non seulement en ce qui a trait à la nécessité de réduire
les émissions, mais également à celle de prendre conscience
de l'importance de s'adapter à un climat changeant de plus
en plus rapidement. »
La contribution du Canada
Le Canada a grandement contribué à l'ACIA, tant du point
de vue financier que scientifique. Le gouvernement du Canada a fourni 500 000
$ pour appuyer l'Évaluation, en grande partie pour faciliter la
participation de chercheurs canadiens. La participation du Canada à l'ACIA a été coordonnée
par le Service météorologique du Canada (SMC) – quelque
45
scientifiques canadiens et 30 experts en savoir traditionnel y ont contribué.
En outre, le Centre canadien de modélisation et d'analyse climatiques,
une direction de SMC, a fourni des scénarios de changements climatiques
pour fins d'utilisation dans le processus de l'évaluation.
Des Canadiens étaient au nombre des auteurs principaux de quatre chapitres
de l'évaluation et ont collaboré à la rédaction
de nombreux autres. En tout, 76 chercheurs canadiens et experts en savoir traditionnel
ont participé à l'ACIA.
D'autres ministères du gouvernement du Canada ont également
offert leur appui à Environnement Canada, notamment Ressources naturelles
Canada, Pêches et Océans Canada, Affaires indiennes et du Nord
Canada et Affaires étrangères Canada.
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