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Numéro 51
10 février 2005


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Les ours polaires et le réchauffement climatique

Ours polaire.
Ours polaire. Cliquez pour agrandir.

Le monde où règnent neige et glace, plus au nord qu'un grand nombre de Canadiens n'ont été, est aussi le monde de l'ours polaire — ce chasseur massif, blanc et dépendant de la glace des mers Arctiques.

Un nombre approximatif de 25 000 ours polaires vivent dans l'Arctique circumpolaire qui appartient à cinq pays : les États-Unis, le Canada, le Danemark (Groenland), la Norvège et la Russie. En 1973, ces pays ont signé l'Accord international sur la conservation des ours blancs (polaires) et leur habitat qui vise à protéger ce symbole du Nord. L'accord stipule que « chacune des parties contractantes agit comme il convient pour protéger les écosystèmes dont l'ours blanc (polaire) fait partie, en prêtant une attention spéciale aux éléments de l'habitat tels que les fosses et lieux d'alimentation ainsi que les habitudes migratoires et aménage les populations d'ours blancs (polaires) suivant de solides techniques de conservation fondées sur les meilleures données scientifiques disponibles. »


Le Canada a une responsabilité accrue en ce qui concerne la protection de cette espèce car son territoire renferme environ les deux tiers de la population mondiale d'ours polaires.

Une nouvelle menace

Ours polaire femelle et ses petits.
Ours polaire femelle et ses petits. Cliquez pour agrandir.

Bien qu'ils ne soient pas en voie de disparition, les ours polaires doivent faire face aux dangers communs à tous les grands prédateurs : l'envahissement de leur habitat par les hommes, la chasse illégale et les contaminants contenus dans leurs proies. Une nouvelle menace semble toutefois être le changement climatique, qui a des incidences sur l'habitat arctique de l'ours polaire en diminuant la couverture totale de glace et qui changent le moment de la prise de la glace et de la débâcle dans les secteurs plus méridionaux, dont la baie d'Hudson.

Les températures hivernales moyennes dans l'Arctique canadien ont augmenté de 3 à 4 degrés Celsius au cours des 50 dernières années et les récents rapports d'évaluation de l'impact du climat arctique ont démontré que des hausses plus importantes auraient lieu dans la région pendant le siècle à venir. Certains modèles climatiques prévoient la disparition complète de la couverture de glace estivale du cercle polaire arctique avant la fin de ce siècle.

Depuis 1978, la taille de la couverture de glace a diminué d'environ 14 pour cent. Au taux actuel du réchauffement de l'Arctique, la glace peut disparaître avant le milieu du 21e siècle et il est fort probable qu'il n'y ait plus de glace dans le bassin polaire d'ici 100 ans.

Étendue de glace de mer, Groenland.
Étendue de glace de mer, Groenland. Cliquez pour agrandir.

La couverture de glace s'avère une importante composante de l'environnement marin de l'Arctique; une réduction ou la disparition de cette couverture dans certaines régions modifiera fondamentalement l'écosystème. Les espèces qui vivent de la glace, tels que les ours polaires, seront particulièrement vulnérables dans l'éventualité d'un réchauffement climatique.

Les ours polaires de la baie d'Hudson

Les premiers signes du réchauffement climatique sur les ours polaires seront observés dans l'ouest de la baie d'Hudson où la glace fond en moyenne deux semaines et demie plus tôt qu'au milieu des années 1970.

Dans la baie d'Hudson, la glace fond complètement durant la période estivale, comparativement à la glace située au nord. Les ours polaires de la baie d'Hudson dépendent de leur habilité à chasser le phoque pendant l'hiver et le printemps et ainsi accumuler une grande quantité de graisse, jusqu'à 200 kilogrammes (440 livres), avant d'être forcés à passer entre 3 mois et demi et 4 mois sur le rivage lorsque ce dernier n'est pas recouvert de glace. Une femelle en gestation peut demeurer huit mois sur le rivage sans nourriture et elle a besoin d'accumuler suffisamment de graisse pour ses besoins et pour produire du lait en quantité suffisante pour ses oursons.

Faits éclairs

En Alaska et dans l'Ouest canadien, les températures ont augmenté de 3 à 4 degrés Celsius au cours des 50 dernières années.

La glace peut avoir disparue sur de grandes parties du bassin polaire d'ici 100 ans.

Les principales proies de l'ours polaire sont le phoque annelé et le phoque barbu.

À ce jour, l'expansion du développement humain n'a eu qu'un faible impact sur l'habitat circumpolaire des ours polaires.

Liens connexes

Qu'arrive-t-il aux glaces de l'Arctique?

La menace du réchauffement de la planète : Parc national du Canada Wapusk

Un avenir précaire pour l'ours polaire

Threatened by Global Warming *

Arctic Climate Impact Assessment *
* (anglais seulement)

Article connexe d'EnviroZine :

L'Arctique affiche des signes de changements climatiques importants et rapides

Le changement climatique et la faune


Il existe une forte relation entre la dislocation de la couverture de glace et la condition physique des ours lorsqu'ils viennent sur le rivage. Des fontes prématurées diminuent la durée où les ours se nourrissent de phoques annelés, qui constituent leur principale source de nourriture. Des recherches démontrent que les ours polaires de la baie d'Hudson reviennent sur le rivage plus légers de 15 pour cent comparativement à il y a 20 ans.

Ainsi, on s'attend que le réchauffement climatique puisse avoir un effet négatif sur la population en causant une diminution du nombre de naissances et du recrutement ainsi qu'une hausse du taux de mortalité. Il est encore impossible de confirmer si la baisse de la masse corporelle a un effet sur l'effectif de la population.

Les défis qui nous attendent

En raison de la distance éloignée de l'Arctique circumpolaire, il nous est difficile de surveiller le mouvement de population et le bien-être de l'ensemble des ours polaires. De plus, il n'existe que quelques populations d'ours polaires qui ont fait l'objet de recherches ou qui ont été étudiées pendant une période suffisante afin de servir de base de comparaison, la population de la baie d'Hudson est un exemple.

L'avenir de l'ours polaire est incertain. Toutefois, si les prédictions concernant les saisons hivernales sans glace ou avec une taille réduite de la couverture de glace dans le Nord se révèlent précises, la survie de l'espèce est sans aucun doute menacée.

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