Signature d'Environnement Canada Logo du gouvernement canadien
sauter le premier menu
  English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf
À notre sujet
Thèmes Publications Météo Accueil

Numéro 51
10 février 2005


Page d'accueil d'EnviroZine

Numéros précédents

Furetez par sujet

Questions?

EnviroJeunesse

Impliquez-vous!


Abonnez-vous!

Écrivez-nous!

EnviroZine : L'actualité environnementale canadienne
Vous êtes ici : EnviroZine > Numéro 51 > 2e reportage

Perdu dans l'extrême Arctique

NGCC Amundsen. Photo : John Yackel
NGCC Amundsen. Photo : John Yackel. Cliquez pour agrandir.

Le NGCC Amundsen, un brise-glace de la Garde côtière canadienne, ainsi que son équipage et le personnel scientifique, sont revenus à bon port l'automne dernier à la suite d'une année passée à réaliser des recherches scientifiques dans le passage du Nord-Ouest de l'Arctique canadien. Le brise-glace a été utilisé en tant que plate-forme flottante par les scientifiques provenant de partout dans le monde qui sont venus étudier le changement climatique mondial près de la mer de Beaufort.


À propos du navire Amundsen

Le nom du navire, qui lui a été donné avant qu'il quitte le port, provient du nom de l'explorateur norvégien Roald Amundsen, remarquable explorateur de l'Arctique canadien, devenu la première personne à naviguer dans le passage du Nord-Ouest il y a 100 ans. De 1903 à 1906, Amundsen a réussi à traverser le passage du Nord-Ouest dans toute sa longueur au moyen d'un bateau de pêche de 70 pieds, devant parfois attendre des mois pour que la glace fonde suffisamment pour lui permettre de continuer. En 1911, il fut le premier homme à atteindre le pôle Sud et en 1926, il devint l'un des premiers explorateurs à survoler le pôle Nord

Port d'été. Photo : Marc Tawil
Port d'été. Photo : Marc Tawil. Cliquez pour agrandir.

Le Amundsen a été transformé en un navire de pointe pour ce voyage dans l'Arctique et est muni, notamment, des équipements suivants :

  • matériel de cartographie du fond marin et de forage marin en eau peu profonde;
  • laboratoire aride et vivier de recherche;
  • dispositif de lancement rapide pour la mise à l'eau et la récupération d'une embarcation de 7 m tout en naviguant à une vitesse de 6 nœuds;
  • instruments météorologiques destinés à permettre aux spécialistes des sciences atmosphériques de calibrer les images satellites par observations directes effectuées le long de la route suivie par le navire;
  • capacités d'échantillonnage de l'océan dans des conditions météorologiques extrêmes par un trou d'accès pratiqué dans le fond de la coque du navire.

Faits éclairs

Le nom du navire NGCC Amundsen provient du nom de l'explorateur polaire norvégien Roald Amundsen.

Selon le chef du projet CASES, le docteur Louis Fortier de l'Université Laval, certaines données recueillies dans le cadre de l'expédition du Amundsen indiquent que la glace pourrait avoir disparue de l'Arctique d'ici 50 ans.

Liens connexes

NGCC Amundsen, brise-glace de recherche Canadien

ArcticNet (anglais seulement)

Nouveau brise-glace scientifique et participation de Pêches et océans Canada à la recherche en Arctique par l'entremise de l'étude CASES

En septembre 2003, le Amundsen a quitté à destination de l'Arctique et y est demeuré pendant une année complète. Gelés dans la glace au cours des mois d'hiver, les scientifiques ont eu l'occasion d'étudier cet écosystème unique qui annonce souvent des changements dans la température et le climat mondial et de recueillir de grandes quantités de donnés à des fins d'analyses. La majorité de ces données ont été recueillies pendant les six mois que le navire a passé gelé dans la baie Franklin, Territoires du Nord-Ouest et où les scientifiques ont recueillis des données sur l'atmosphère, la glace de mer ainsi que les systèmes océaniques et biologiques du plateau continental de Mackenzie. La compréhension du fonctionnement de ce système physique complexe constitue la première étape avant l'identification et la compréhension des changements climatiques à venir dans l'Arctique.

Le rôle d'Environnement Canada

NGCC Amundsen
NGCC Amundsen. Cliquez pour agrandir.

Cette première expédition faisait partie du Canadian Arctic Shelf Exchanges Study (CASES) — un réseau dirigé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et composé de scientifiques s'intéressant à l'Arctique provenant des universités canadiennes et des ministères fédéraux, ainsi que de spécialistes provenant de neuf autres pays. Des spécialistes de la météorologie et des glaces d'Environnement Canada ont aussi fourni un soutien opérationnel et scientifique.

Les scientifiques et les spécialistes des services relatifs aux glaces d'Environnement Canada ont participé au CASES à l'étape de la planification, où ils avaient fourni des données climatologiques sur la glace de mer dans la région étudiée. Il était essentiel de connaître le moment où l'eau gèle et où la glace se brise afin de pouvoir choisir un endroit sécuritaire pour laisser le navire durant les mois d'hiver. Environnement Canada a aussi fourni des données climatologiques et météorologiques, des images satellites quotidiennes et des renseignements météorologiques concernant la région étudiée dans le but de déterminer les meilleures périodes d'observation.

Un spécialiste d'Environnement Canada a été présent sur l'Amundsen lors des deux premiers mois du voyage afin de garantir un voyage sécuritaire vers la région étudiée et d'aider à « geler » le navire à cet endroit. Pendant que le brise-glace était en mission, le ministère fournissait des images satellites en temps réel, des analyses d'images ainsi que des cartes des glaces quotidiennes et régionales qui aidaient à la navigation et aux opérations pratiques. Ils ont même utilisé des données de RADARSAT et un logiciel interne spécial pour créer des cartes du déplacement des glaces à l'intention des chercheurs.

Environnement Canada a aussi fourni au CASES des équipements et une formation aux étudiants de l'Université du Manitoba et de l'Université de l'Alberta à propos des observations en surface et en altitude. Ces chercheurs étudiants étaient présents sur l'Amundsen afin d'étudier les conditions atmosphériques de la couche limite, les tempêtes de neige, les blizzards et les autres tempêtes synoptiques violentes - ces derniers s'avèrent très difficiles à prédire et menacent la sécurité des Inuits, qui passent de longues périodes dans la région.

L'analyse des données recueillies dans le cadre de la mission ne sera pas complétée avant un certain temps, mais les scientifiques d'Environnement Canada croient que certains résultats seront disponibles au printemps. L'océan Arctique agit en tant que puits pour les émissions de gaz carbonique sans cesse grandissantes, par conséquent, nous espérons que cette étude nous donnera un aperçu des répercussions possibles du réchauffement climatique dans les régions nordiques et le monde.

image: Version imprimée
Version imprimée
image: email story
Envoyez cette page par courriel

Également dans ce numéro

| Quoi de neuf | À notre sujet | Thèmes | Publications | Météo | Accueil |
| Aide | Recherche | Site du Canada |
La Voie verteMC, site Web d'Environnement Canada
Avis importants