Conseil national de recherches Canada / National Research Council Canada
Conseil national de recherches Canada / National Research Council Canada Gouvernement du Canada
Aller au contenu principalAller à la navigation de la sectionAller à la navigation principale Conseil national de recherches Canada / National Research Council Canada
Conseil national de recherches Canada / National Research Council Canada
  
Faits saillants
Abonnez-vous aux Faits saillants du CNRC
Palmarès des faits saillants
Le CNRC ouvre ses portes - Galerie de photos
Version imprimable Version
imprimable

Des mollusques et des crustacés plus sûr

Alexandrium, une algue dinoflagellée qui produit des toxines.

Lorsque l'on parle d'évolution, il est facile d'associer ce terme au passé et d'oublier que rien n'est immuable. Les chercheurs en biosciences marines du CNRC à Halifax, de concert avec des partenaires américains, ont repéré un changement moléculaire important et imprévu chez les palourdes à coquille molle, changement qui accroît considérablement la résistance aux toxines produites par la prolifération d'algues dangereuses le long des côtes, un phénomène connu sous le nom de « marée rouge ». Les conclusions de cette étude ont été publiées dans Nature.

Cette découverte est importante non seulement parce que l'industrie canadienne des mollusques et crustacés compte pour une bonne part de l'activité économique, mais aussi parce qu'elle a une incidence sur la santé humaine. Consommer des palourdes ou d'autres mollusques et crustacés contenant un taux élevé de ces toxines entrave la capacité du corps humain de bien composer avec les signaux électriques essentiels aux fonctions musculaires et nerveuses; l'intoxication par phytotron paralysante est une condition qui peut se révéler fatale. Comme les nerfs ne peuvent jouer leur rôle, il en résulte une paralysie musculaire, leur voie de communication, le canal sodique, ayant été bloqué par les toxines.

Palourdes atteintes de toxines paralytiques de mollusques et crustacésLes chercheurs ont constaté qu'un changement à peine perceptible dans l'ADN – une mutation naturelle qui cause un changement dans un seul acide aminé – réduit considérablement la capacité des toxines de se lier dans ces canaux. La plupart des palourdes dans les régions où il y a fréquemment des proliférations d'algues présentaient cette mutation et étaient plus résistantes que celles des régions où il n'y a jamais de prolifération d'algues. Les premières étaient en mesure d'accumuler les toxines beaucoup plus rapidement, à un taux de presque sept fois plus élevé, que celles qui n'avaient jamais été exposées à des marées rouges.

La science à l'oeuvre pour le CanadaLa science à l'oeuvre pour le Canada
Rapport annuel 2004-2005 du CNRC

Une sélection d'histoires de réussites du CNRC et l'impact de celles-ci sur la vie des Canadiennes et des Canadiens vous est présentée dans le rapport annuel.
Nous vous invitons à parcourir nos réussites.

Cette découverte est très importante et inattendue car les protéines des canaux sodiques dans les membranes des fibres des nerfs et des muscles sont demeurées pratiquement inchangées depuis des millénaires chez les humains et d'autres organismes plus primitifs.

Au plan de l'évolution et de la biologie, un tel phénomène est rare et indique la très grande importance des canaux sodiques pour ce qui est de la réponse nerveuse des organismes. Dans le cas présent, des changements environnementaux rapides et extrêmes (la survenance de marées rouges plus considérables) ont imposé un changement évolutif rapide.


 
 
Quel pointage donnez-vous à cet article?
 
   


1 = pas enrichissant5 = très enrichissant

Commentaires :
 
 

Date de publication : 2005-12-05
Haut de la page