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Avant d'acquérir un immeuble, une des plus importantes considérations consiste à s'assurer que les lieux sont efficacement protégés contre le feu. L'incendie de vos locaux vous ferait perdre beaucoup plus que le bâtiment physique lui-même. S'il vous est impossible de relocaliser rapidement vos opérations sans nuire au rendement de l'organisation, l'existence même de votre entreprise pourrait être menacée.
Des coûts importants Les incendies ont un coût social et économique considérable. En effet, selon une étude récente de l'Institut de recherche en construction, le coût global des incendies au Canada serait de plus de 11 milliards de dollars par année, ce qui cause des pertes estimées à près de 3 milliards.
Avant d'acquérir un bâtiment, il faut connaître les mesures de protection qu'il offre contre les incendies. Le niveau de protection dépend de 2 principales variables:
- Résistance des matériaux contre le feu;
- Présence et agencement de dispositifs de lutte contre les incendies.
Des méthodes de calcul pour évaluer les risques Afin d'être en mesure de bien évaluer les risques, on peut faire appel à des méthodes de calcul de la vulnérabilité d'un bâtiment au feu. Certains modèles simulent le développement et la propagation des incendies, les mouvements de la fumée, le délai de réaction des occupants et les mesures d'évacuation, le délai d'intervention et l'efficacité des services d'incendie.
Ces calculs sont en principe effectués par des ingénieurs spécialisés dans la protection contre l'incendie oeuvrant dans les sociétés de services conseils industrielles. Se basant sur les résultats de ces calculs, ceux-ci peuvent vous conseiller quant au choix du système le mieux adapté à votre édifice.
Il faut aussi mettre en place une politique applicable à tous les types de travaux à chaud (travaux de soudure) intérieurs et extérieurs et vous assurer qu'elle respecte les normes établies par le Code national de prévention des incendies du Canada (CNPI).
Systèmes de protection disponibles Il existe sur le marché une vaste gamme de systèmes de protection contre l'incendie. Pour choisir le système le mieux adapté, il faut connaître la vocation des locaux (ou des différentes sections du bâtiment). Par exemple, certaines sections de l'édifice pourraient être suffisamment protégées par des gicleurs conventionnels alors que d'autres salles devraient être équipées de systèmes au CO2.
Voici certains des types de systèmes courants:
- Systèmes à eau. Gicleurs automatiques conventionnels pour usage général.
- Systèmes sans eau. Utilisant souvent de l'air comprimé, ce type de système est conçu pour les lieux où il ne faut pas utiliser l'eau comme agent d'extinction.
- Systèmes à mousse. Pour les sites à risque élevé qui abritent des liquides ou des matières inflammables.
- Systèmes cycliques et intégrés. Ils fournissent la stricte quantité d'eau ou de mousse nécessaire au contrôle du sinistre. Se déclenchent et s'arrêtent automatiquement grâce à des détecteurs spéciaux.
- Systèmes au CO2. Recommandés pour les lieux où il ne faut pas utiliser l'eau comme agent d'extinction. Particulièrement adaptés pour les salles informatiques et autres installations dotées d'équipements « vulnérables ».
- Systèmes au gaz. Une technologie répondant à différents types de risques, adaptée notamment aux entrepôts ou usines de matières inflammables ou explosives, ainsi qu'aux aires de chargement d'hydrocarbures.
Ces systèmes ne seront efficaces que s'ils sont jumelés à un système de détection approprié et à un nombre adéquat d'appareils portatifs de lutte contre l'incendie (extincteurs, hottes de protection, etc.)
Il faut prendre contact avec les pompiers de la municipalité et organiser avec eux une visite des lieux, afin qu'ils se familiarisent avec le site et les installations. Si les risques d'incendie le justifient, cette visite devrait se faire une fois par année.
Plan d'évacuation Le plan d'évacuation de votre entreprise doit être conçu de façon à permettre un déploiement graduel, afin de répondre aux exigences de diverses situations. Il faut se rappeler que dans la majorité des cas, l'évacuation partielle est suffisante pour sécuriser les personnes menacées.
Le plan d'évacuation doit automatiquement être mis en oeuvre dès qu'un incident dangereux survient. Il se veut le complément d'un plan de mesures d'urgence. Les intervenants d'urgence internes et, si possible, externes, doivent connaître l'ensemble des mécanismes de déploiement afin d'être en mesure d'en faire une mise en application efficace.
Selon la taille de l'organisation, un plan d'évacuation devrait comprendre les volets suivants:
- Caractéristiques opérationnelles;
- Coordination et commandement;
- Décision d'évacuation;
- Fonctions et responsabilités;
- Rassemblement;
- Regroupement;
- Réintégration.
Il faut diffuser l'information contenue dans le plan d'évacuation. On doit aussi faire un exercice annuel d'évacuation. Il est préférable de ne pas toujours exécuter le même exercice et de varier les types d'évacuation pratiqués.
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