Agence de la fonction publique du Canada
Sautez à la colonne latéraleSautez à la colonne principale
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Employés Gestionnaires professionels RH Outils Index A-Z
Quoi de neuf? À notre sujet Politiques Carte du site Accueil

Équité en emploi et diversité
Rapports annuels
Comités et forums
L'obligation de prendre des mesures d'adaptation
Apprentissage
Législations
Publications
Déclaration volontaire
Prix
Liens
Version imprimable

Partage des responsabilités pour la mise en oeuvre de la nouvelle législation sur l'équité emploi

 

1. Introduction

1.1 Objet

Le présent document décrit la délégation et le partage des rôles et responsabilités pour la mise en oeuvre de la nouvelle législation sur l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique fédérale. Les rôles et responsabilités sont partagés entre le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), la Commission de la fonction publique (CFP) et les ministères et organismes pour lesquels le Conseil du Trésor est l'employeur. Ce partage des rôles et responsabilités est le fruit de consultations avec les agents négociateurs, ainsi qu'avec les ministères/organismes au moyen d'un document de consultation en mars 1997, d'une séance spéciale le 24 mars 1997 et d'autres rencontres. Il est conforme au paragraphe 4(7) de la Loi sur l'équité en matière d'emploi (LÉE) de 1995 et soutient l'observation de la législation.

 

1.2 Contexte

La LÉE et son règlement d'application générale sont entrés en vigueur en octobre 1996, assujettissant la fonction publique et les employeurs du secteur privé de compétence fédérale à la même législation en matière l'équité en matière d'emploi. La Loi donne également à la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) des pouvoirs l'autorisant à mener des contrôles d'application (vérifications) des employeurs des deux secteurs. Ce changement de régime offre une occasion d'examiner le mode de gestion de l'équité en matière d'emploi au sein de la fonction publique, particulièrement en ce qui concerne les activités exigées par la nouvelle législation. Pour mettre en oeuvre efficacement la Loi et le Règlement, il faut un accord en ce qui concerne les rôles et responsabilités respectifs des ministères et organismes, du SCT et de la CFP.

Dans bien des cas, il suffit d'officialiser les pratiques existantes dans le cadre du Programme l'équité en matière d'emploi de la fonction publique. Dans d'autres, il est nécessaire de définir plus clairement les responsabilités, tout en accroissant la responsabilisation et les résultats, en vue de répondre aux exigences d'un examen public plus serré découlant des vérifications de la CCDP. La Loi définit un processus par lequel le contenu des plans en l'équité en matière d'emploi est clairement relié aux résultats des obligations relatives à l'analyse de l'effectif, à l'étude des systèmes en matière d'emploi, aux consultations et à la collaboration avec les employés et au suivi des progrès.

 

1.3 Champ d'application du document

Dans le cadre du Programme de l'équité en matière d'emploi, le SCT et les ministères et organismes partagent des rôles et des responsabilités qui sont déterminants pour la réalisation de l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique mais qui peuvent ne pas être inclus dans la nouvelle loi. À cet égard, voici quelques exemples : objectifs consistant à obtenir une répartition et une participation équitables des membres des groupes désignés et à créer une culture organisationnelle favorable; planification et orientation stratégiques aux fins de l'exécution du Programme; mise en oeuvre d'un cadre de responsabilisation pour l'ensemble de la fonction publique; élaboration, interprétation et mise en oeuvre de cadres réglementaires et législatifs et de politiques; consultations avec les membres des groupes désignés; et mécanismes d'appui tels que le Programme des initiatives de mesures spéciales (PIMS) et divers outils. Le présent document traite des rôles et des responsabilités qui sont principalement liés aux obligations de la nouvelle législation.

 

2. Partage des responsabilités liées à l'équité en matière d'emploi pour mettre en oeuvre la législation

2.1 Justification

C'est le mandat du SCT de formuler, au nom du Conseil du Trésor, une orientation stratégique pour le Programme l'équité en matière d'emploi de la fonction publique fédérale, de créer un environnement favorable et des outils pratiques, de définir les attentes à l'égard du rendement, de suivre les résultats, et de communiquer de la rétroaction aux ministères et organismes. Les ministères et organismes continueront de gérer leurs activités et d'adapter leurs objectifs stratégiques à leur domaine d'activités. Les responsabilités à l'égard d'activités particulières menées dans le cadre du Programme l'équité en matière d'emploi et en vertu de la nouvelle législation sont déterminées en tenant compte de l'intervenant qui peut mener ces activités le plus efficacement possible et en éliminant les dédoublements et les chevauchements. Dans les cas où une activité peut être menée plus efficacement ou de façon plus logique si elle est centralisée (p. ex., la production des résultats quantitatifs), la responsabilité de son exécution incombera alors à une administration centrale.

 

2.2 Résumé des rôles

Les rôles décrits sont conformes aux pratiques antérieures:

  • Le Conseil du Trésor, à titre d'employeur, est l'ultime responsable du rendement de la fonction publique au chapitre de l'équité en matière d'emploi et de la présentation des résultats en la matière au Parlement par l'entremise de son Secrétariat. Le SCT a l'intention de fournir davantage d'orientations et de priorités stratégiques liées à l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique. Le SCT offrira des conseils en matière de politiques et fournira des orientations, en ce qui touche l'exécution du Programme l'équité en matière d'emploi, et veillera à la coordination, au suivi et à l'évaluation de la mise en oeuvre de la législation sur l'équité en emploi. Le SCT continuera également d'appuyer stratégiquement les ministères et organismes en coordonnant les échanges de renseignements sur les pratiques exemplaires et en gérant les activités centrales cruciales qui sont liées à l'équité en matière d'emploi.
  • La Commission de la fonction publique partage avec le Conseil du Trésor des obligations imposées à l'employeur en vertu de la Loi et qui relèvent d'elle en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique (LEFP). Elle doit rendre compte au Parlement de la nomination de personnes compétentes à la fonction publique et au sein de celle-ci. En application de l'article 5.1 de la LEFP, la CFP peut, à son appréciation et à la demande du Conseil du Trésor ou d'un administrateur général, approuver des programmes l'équité en matière d'emploi nécessitant une autorité spéciale pour les nominations. De plus, la CFP est responsable de traiter les plaintes portant sur des irrégularités dans la dotation et d'entendre les appels liés aux concours internes. De concert avec le SCT, la CFP appuie également les ministères et organismes dans les volets du Programme l'équité en matière d'emploi où l'on estime qu'il est plus efficace d'offrir les services par l'entremise d'un fournisseur central (Programme des initiatives de mesures spéciales).
  • Les ministères et organismes, agissant au nom du Conseil du Trésor, sont responsables au premier chef de la mise en oeuvre de l'équité en matière d'emploi et de son intégration à la culture organisationnelle et aux pratiques de gestion des ressources humaines. Le dirigeant de chaque organisation sera redevable des résultats à l'égard des responsabilités qui lui sont déléguées en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi (et, le cas échéant, en vertu de l'Entente concernant la délégation des pouvoirs et responsabilités de dotation conclue avec la CFP) ainsi qu'à l'égard des autres éléments du Programme l'équité en matière d'emploi. Les ministères et organismes demeureront responsables pour ce qui est d'informer les employés de leurs organisations au sujet de l'équité en matière d'emploi. Pour leur part, les employés demeureront responsables au premier chef de leur perfectionnement personnel et de leur avancement professionnel.

2.3 Approche en neuf étapes

Les principales obligations de la LÉE et de son règlement d'application générale peuvent être remplies en neuf «étapes» comme le montre la figure ci-dessous. La première étape a pour but de rappeler que la communication est importante à toutes les étapes de la mise en oeuvre de l'équité en emploi. Idéalement, les étapes 2, 3 et 4 devraient être franchies d'ici le 24 octobre 1997, date de la fin de la période de transition prévue par la Loi, si ce n'est pas déjà fait. L'information obtenue et les analyses doivent ensuite être tenues à jour et mises à jour conformément au Règlement sur l'équité en matière d'emploi. Les autres tâches doivent être menées de façon cyclique et faire l'objet de dossiers qui doivent être conservés afin de démontrer la conformité à la législation en cas de vérification. On souligne une deuxième fois l'étape de la communication pour faire ressortir son importance quant au succès de la mise en oeuvre des mesures contenues dans le plan l'équité en matière d'emploi et d'autres activités.

La plupart des ministères et organismes auront déjà franchi certaine des étapes susmentionnées, de par l'application du Programme l'équité en matière d'emploi et de par leurs obligations législatives antérieures, avant la fin de la période de transition menant à l'entrée en vigueur de toutes les dispositions de la nouvelle législation (24 octobre 1997). Quoi qu'il en soit, il est recommandé aux ministères et organismes d'évaluer leur situation afin de déterminer s'il est nécessaire de reprendre certaines étapes ou de les réaliser plus en profondeur. En particulier, il faudrait revoir l'enquête sur l'effectif, l'analyse de l'effectif et l'étude des systèmes en matière d'emploi pour assurer la conformité à la législation. On s'attend que les plans des ministères et organismes visant le cycle de planification commençant en avril 1998 seront totalement conformes à la nouvelle législation, qu'il s'agisse du contenu ou des processus sous-jacents.

Les rôles et responsabilités à l'égard de chacune des neuf étapes sont discutés dans les sections qui suivent.

Étape 1 : Communications avec les employés

La Loi exige de l'employeur qu'il informe ses employés sur les aspects suivants : objet de l'équité en matière d'emploi; mesures prévues et prises pour réaliser l'équité en matière d'emploi; et progrès accomplis au chapitre de la mise en oeuvre. La communication est également un élément crucial pour assurer la réalisation de l'équité en matière d'emploi, y compris la collecte des données sur la déclaration volontaire. Le SCT et la CFP travailleront étroitement avec les ministères et organismes ainsi qu'avec les représentants des employés dans le domaine des communications.

Le SCT :

  • distribuera le Rapport annuel du Président au Parlement, intitulé l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique, à un large public;
  • préparera et distribuera du matériel de communication sur l'équité en matière d'emploi en consultation avec les ministères et organismes et avec les représentants des employés;
  • tiendra des séances d'information ou d'autres activités pour faire progresser l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique; 
  • coordonnera les échanges d'information sur les pratiques exemplaires; 
  • commentera, sur demande, les documents d'information des ministères et organismes; et 
  • conserver les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

Les ministères : 

  • prépareront des documents d'information en consultation avec les représentants des employés, comme le plan l'équité en matière d'emploi et le rapport de progrès, et les distribueront à leurs employés (en assurant une diffusion régionale appropriée); 
  • tiendront des séances d'information ou d'autres activités pour faire progresser l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique; 
  • contribueront à la diffusion, particulièrement dans les régions, des document d'information destinés à l'ensemble de la fonction publique et fournis ou approuvés par le SCT; et
  • tiendront des dossiers sur les activités de communication.

Étape 2 : Enquête sur l'effectif

La législation exige de l'employeur qu'il mène des enquêtes auprès de son effectif, si cela n'a pas déjà été fait, pour permettre aux employés de s'identifier (déclaration volontaire) en tant qu'Autochtone, membre d'une minorité visible ou personne handicapée. Une telle information doit être fournie volontairement et doit demeurer confidentielle. Le SCT continuera de définir les politiques pertinentes, d'élaborer des lignes directrices et de fournir des outils de travail (tels que le questionnaire d'enquête, la brochure sur la déclaration volontaire et des lignes directrices sur la confidentialité et la protection de la vie privée). Les ministères et organismes continueront de se charger de mener les enquêtes sur l'effectif. Plus précisément :

Le SCT :

  • définira les politiques sur les pratiques d'enquête relativement à la collecte des données relatives à la déclaration volontaire et élaborera les définitions des groupes désignés aux fins de leur inclusion dans les enquêtes; 
  • établira un code régissant la protection de la confidentialité des données relatives à la déclaration volontaire et surveillera sa mise en oeuvre; 
  • élaborera des instruments généraux (y compris des questionnaires) en vue d'assurer l'uniformité de la collecte des données; 
  • tiendra une base de données sur la déclaration volontaire aux fins de l'équité en matière d'emploi, en fusionnant les renseignements sur la déclaration volontaire de trois groupes désignés reçues des ministères et organismes aux données sur les femmes et en protégeant la confidentialité des données; 
  • fera la promotion du processus de déclaration volontaire auprès des employés au moyen d'initiatives appuyées par le Programme l'équité en matière d'emploi du SCT; 
  • conservera les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

Les ministères :

  • communiqueront la politique et les lignes directrices du SCT sur la déclaration volontaire et feront la promotion de la déclaration volontaire; 
  • adapteront le questionnaire général et la documentation à l'appui à leurs besoins particuliers, tel que prévu1
  • mèneront les enquêtes2 ou tiendront à jour les renseignements sur la déclaration volontaire en fournissant sans exception des questionnaires aux nouveaux employés et aux employés actuels qui en font la demande ou qui souhaitent modifier les données qui les concernent; 
  • conserveront et tiendront à jour les renseignements sur la déclaration volontaire, et protégeront la confidentialité des données conformément au code applicable; 
  • transmettront au SCT les renseignements sur la déclaration volontaire de trois groupes désignés, et protégeront la confidentialité des données conformément au code applicable; 
  • conserveront le questionnaire utilisé et les autres dossiers pertinents permettant de démontrer qu'une enquête a été menée et que les données sur la déclaration volontaire ont été tenues à jour conformément à la législation. Le SCT recommande que les ministères et organismes conservent les questionnaires reçus, y compris ceux remplis par des employés qui ne sont pas des membres des groupes désignés.

Étape 3 : Analyse de l'effectif

Il faut mener une analyse de l'effectif après la réalisation d'une enquête ou avant l'élaboration d'un nouveau plan. La législation exige que les données sur les groupes désignés au sein de l'organisation soient comparées à la disponibilité sur le marché du travail des membres qualifiés de ces groupes. Cette comparaison doit être effectuée pour permettre de déterminer où il y a sous-représentation au sein de l'effectif de l'employeur, situations qui devraient être, par la suite, traitées dans le plan l'équité en matière d'emploi. Le SCT continuera de fournir à chacun des ministères et organismes les renseignements pertinents sur le marché du travail ainsi que les données de représentation à l'appui de l'établissement de leurs objectifs quantitatifs dans les cas de sous-représentation. Les ministères et organismes cerneront les secteurs où il y a sous-représentation et mèneront une analyse plus détaillée pour en dégager les sources et les causes. Les ministères et organismes prépareront également le résumé requis de leur analyse. Plus précisément :

Le SCT :

  • établira pour chaque ministère et organisme quelle est la disponibilité sur le marché du travail de chaque groupe désigné pour chacune des six catégories professionnelles aux fins de l'analyse de l'effectif. Le SCT pourrait fournir une ventilation plus poussée, en général par suite d'une vérification en cours. Les codes de la classification nationale des professions et d'autres renseignements appropriés seront aussi communiqués aux ministères et organismes pour qu'ils puissent faire l'analyse de la représentation par région; 
  • révisera sa stratégie d'établissement des objectifs quantitatifs pour déterminer quels changements sont nécessaires compte tenu de la LÉE. Les objectifs quantitatifs actuels pour 1995-1998 seront conservés jusqu'à ce que de nouveaux soient élaborés; 
  • transmettra les données mises à jour aux ministères et organismes en ce qui concerne la représentation au sein de leur effectif (chaque année) et le rendement par rapport aux objectifs quantitatifs (deux fois l'an au moyen des rapports de progrès statistiques); 
  • conservera les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

Les ministères :

  • analyseront les données fournies par le SCT ainsi que d'autres données ministérielles en vue d'établir les taux de sous-représentation pour chaque groupe désigné par catégorie professionnelle et de dégager les sources et les causes de la sous-représentation; 
  • rédigeront le sommaire de l'analyse de l'effectif exigé par le Règlement et le tiendront à jour à mesure qu'ils réalisent de nouvelles enquêtes ou qu'ils élaborent de nouveaux plans (en envoyer un exemplaire au SCT sur demande); 
  • décideront des mesures correctives à prendre (c.-à-d. dans le plan l'équité en matière d'emploi); 
  • conserveront les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

Étape 4 : Étude des systèmes d'emploi

Lorsqu'il y a sous-représentation des membres des groupes désignés, la législation exige de l'employeur qu'il examine ses systèmes, politiques et pratiques en l'équité en matière d'emploi (dans la LÉE : systèmes, règles et usages en matière d'emploi) appropriés en vue de cerner les obstacles non autorisés par une règle de droit. Le SCT, la CFP et les ministères et organismes étudieront les systèmes en matière d'emploi (c.-à-d. les politiques et pratiques en matière d'emploi) placés sous leur autorité respective. Puisqu'il se produit des changements continuels au sein des organisations, le SCT recommande que l'étude porte sur les quatre groupes désignés, même si l'un d'entre eux n'est pas sous-représenté présentement. Plus précisément :

Le SCT fournira un guide aux ministères et organismes pour soutenir l'étude des politiques et pratiques en matière d'emploi3. En outre, le SCT étudiera les politiques et pratiques centrales en matière d'emploi qui relèvent de son autorité, cernera les obstacles en matière d'emploi et élaborera des mesures appropriées pour les supprimer. Les politiques en matière d'emploi dont se chargera le SCT sont celles qui touchent les secteurs suivants énumérés dans le Règlement :

  • la formation et le perfectionnement des employés; 
  • le maintien et la cessation de fonctions des employés; et 
  • les mesures d'adaptation raisonnables compte tenu des besoins spéciaux des membres des groupes désignés.

De plus, le SCT :

  • examinera les nouveaux systèmes centraux en matière d'emploi à mesure qu'ils sont établis, cernera les obstacles en matière d'emploi et élaborera des mesures appropriées pour les supprimer; 
  • conservera un dossier décrivant les mesures prises dans le cadre de l'étude des systèmes en matière d'emploi.

La CFP fournira aux ministères et organismes un guide pour ce qui est de l'étude des politiques et pratiques en matière d'emploi — et étudiera elle-même les éléments dont elle est responsable, pour cerner les obstacles en matière d'emploi et trouver des solutions en ce qui touche ses obligations en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et ses pouvoirs délégués en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique, y compris les secteurs suivants :

  • recrutement à la fonction publique; 
  • promotion et mutation latérale au sein de la fonction publique; 
  • nomination des cadres supérieurs; 
  • programmes de formation et de perfectionnement gérés au nom du SCT tels que la formation linguistique, le Programme des stagiaires en gestion et le programme Cours et affectations de perfectionnement.

De plus, la CFP :

  • examinera les nouveaux systèmes centraux en matière d'emploi à mesure qu'ils sont établis, cernera les obstacles en matière d'emploi et élaborera des mesures appropriées pour les supprimer; 
  • conservera un dossier décrivant les mesures prises dans le cadre de l'étude des systèmes en matière d'emploi.

Les ministères et organismes étudieront les éléments dont ils sont responsables en ce qui touche les mêmes systèmes en matière d'emploi décrits ci-dessus pour le SCT et la CFP, cerneront les obstacles en matière d'emploi et élaboreront des mesures appropriées pour les supprimer.

De plus, les ministères :

  • examineront leurs nouvelles politiques et pratiques internes en matière d'emploi à mesure qu'elles sont créées, cerneront les obstacles en matière d'emploi et élaboreront des mesures appropriées pour les supprimer; et
  • conserveront un dossier décrivant les mesures prises dans le cadre de l'étude des systèmes en matière d'emploi (et en enverront un exemplaire au SCT sur demande).

Étape 5 : Consultation et collaboration

La Loi exige de l'employeur qu'il consulte les représentants des employés (tant les agents négociateurs que les représentants des employés non syndiqués) sur diverses questions, y compris la mise en oeuvre de l'équité en matière d'emploi et les communications destinées aux employés.

Les ministères et organismes auront la responsabilité de consulter les agents négociateurs4 au sein de leur organisation et le SCT leur fournira un guide pour les aider à cet égard. Le SCT continuera de consulter les syndicats à l'échelle nationale en se servant du Comité sur l'équité en matière d'emploi du Conseil national mixte (CNM-ÉE), qui représente les agents négociateurs de tous les ministères et organismes pour lesquels le Conseil du Trésor est l'employeur.

La Loi exige également que l'employeur collabore avec les représentants des employés à l'élaboration, la mise en oeuvre et la révision des plans l'équité en matière d'emploi. La responsabilité de collaborer avec les agents négociateurs sera assumée principalement par les ministères et organismes et le SCT leur fournira un guide pour les aider à cet égard.

Les représentants des employés sont tenus par la LÉE de participer aux consultations (s'ils sont des agents négociateurs) et de collaborer à l'élaboration, la mise en oeuvre et la révision des plans l'équité en matière d'emploi.

Le SCT :

  • consultera les agents négociateurs et collaborera5 avec eux à l'échelle nationale par l'entremise du CNM-ÉE en ce qui concerne des questions touchant l'ensemble de la fonction publique; 
  • rédigera un guide pour aider les ministères et organismes en matière de consultation et de collaboration avec les agents négociateurs au sein de leurs organisations. Ce guide sera établi avec l'aide du CNM-ÉE et en consultation avec les ministères et organismes; et
  • conservera les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

La CFP :

  • consultera les syndicats par l'entremise de son Comité consultatif conjoint, auquel participent des représentants des ministères et organismes; et
  • conseillera les ministères et organismes relativement à la consultation et à la collaboration avec les représentants des employés à leur niveau en ce qui touche des questions relevant des pouvoirs délégués aux administrateurs généraux en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique

Les ministères :

  • appuieront le travail du CNM-ÉE (notamment par la participation de trois représentants ministériels); 
  • consulteront les agents négociateurs au sein de leur organisation, en plus des consultations au sein du CNM-ÉE; 
  • collaboreront au niveau ministériel avec les agents négociateurs conformément au guide fourni par le SCT; et
  • tiendront des dossiers sur les activités de consultation et de collaboration avec les agents négociateurs au niveau ministériel.

Étape 6 : Élaboration des plans en équité en matière d'emploi

La Loi exige de l'employeur qu'il élabore un plan sur l'équité en matière d'emploi comprenant des règles et usages positifs pour corriger la sous-représentation qui a été relevée dans l'analyse de l'effectif et pour éliminer les obstacles à l'emploi non autorisés par une règle de droit qui ont été repérés dans l'étude des systèmes en matière d'emploi. Le plan doit contenir des objectifs quantitatifs à court terme ainsi que des objectifs qualitatifs à long terme en vue de réaliser l'équité en matière d'emploi. Les ministères et organismes élaboreront leur plan6 respectif comme auparavant. Le SCT et la CFP fourniront un appui sous forme de priorités, de lignes directrices et de recommandations. À compter d'avril 1998, les plans auront généralement une durée de trois ans, ce qui permettra de prendre en compte la période maximale de trois ans pour ce qui est des objectifs quantitatifs à court terme contenus dans les plans. Plus précisément :

Le SCT :

  • élaborera un cadre stratégique qui décrit la vision de l'employeur en équité en matière d'emploi dans la fonction publique fédérale pour les cinq prochaines années, y compris des orientations stratégiques (objectifs à long terme); 
  • fournira des lignes directrices et des outils aux ministères et organismes pour l'élaboration des plans, y compris des priorités nouvelles ou révisées pour l'ensemble de la fonction publique (questions horizontales ou interministérielles) et des exigences relatives à la tenue de dossiers; 
  • fournira des données sur la représentation à l'appui de l'élaboration des objectifs quantitatifs à court terme de trois ans pour les plans des ministères et organismes; 
  • accusera réception des plans ministériels; et
  • conservera les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

La CFP :

  • conseillera le SCT en ce qui touche les priorités sur le plan de la dotation à l'échelle du gouvernement aux fins de leur inclusion dans les lignes directrices et outils fournis par le SCT aux ministères et organismes pour l'élaboration des plans; et
  • mènera des études ciblées des plans ministériels et transmettra ses commentaires au SCT.

Les ministères :

  • élaboreront un plan permettant de réaliser des progrès raisonnables et de répondre à leurs besoins, comprenant des mesures pour remédier à la sous-représentation et éliminer les obstacles (et un calendrier d'exécution à cet égard) ainsi que des mesures raisonnables d'adaptation, et intégrant des objectifs quantitatifs à court terme et les priorités pour l'ensemble de la fonction publique; 
  • fixeront des objectifs qualitatifs à long terme optionnels à intégrer à leur plan; 
  • fourniront un exemplaire du plan au SCT; et
  • garderont au dossier le plan en vigueur. Les plans antérieurs doivent être conservés pendant les deux ans suivant la fin de la période visée.

Étapes 7 et 8 : Suivi, rapports de progrès et révisions des plans

Après l'élaboration du plan en équité en matière d'emploi, la Loi exige qu'on fasse un suivi des progrès et qu'on révise le plan au besoin. Les progrès et les révisions doivent inclure des activités de consultation et de collaboration avec les représentants des employés (voir aussi l'étape 5 ci-dessus). Il suffit de réviser un plan pluriannuel une fois au cours de la période visée par le plan, de préférence au cours des six derniers mois de la période visée en incorporant les changements dans le plan suivant. Les ministères et organismes continueront de présenter un rapport de progrès annuel au SCT pour faire rapport sur leurs réalisations au cours de l'exercice précédent. Ceci facilitera l'établissement du Rapport annuel au Parlement du Président du Conseil du Trésor. Le rapport de progrès décrira les initiatives dignes de mention et transmettra le plan ministériel mis à jour, le cas échéant. Plus précisément :

Le SCT :

  • fournira des lignes directrices et des outils pour la préparation des rapports de progrès et la révision des plans (y compris des priorités stratégiques révisées pour l'ensemble de la fonction publique, de temps à autre); 
  • étudiera et commentera les rapports de progrès des ministères et organismes;
  • procédera avec les ministères et organismes au rapprochement des données relatives à la déclaration volontaire dans la fonction publique; 
  • suivra les progrès réalisés dans l'ensemble de la fonction publique en ce qui concerne la mise en oeuvre des plans, en consultation avec les agents négociateurs à l'échelle nationale; 
  • suivra le maintien en poste des membres des groupes désignés, en fonction des changements influant sur la taille globale de la fonction publique et du taux de roulement chez les fonctionnaires; 
  • rédigera le Rapport annuel du Président du Conseil du Trésor au Parlement, intitulé l'équité en matière d'emploi dans la fonction publique. Pour l'exercice visé, le rapport traitera notamment des faits saillants, des consultations menées avec les représentants des employés et du taux de représentation des groupes désignés; 
  • partagera avec la CFP les plus récentes données du SCT découlant de l'étude des systèmes en matière d'emploi; et
  • conservera les dossiers requis permettant de démontrer que ces responsabilités ont été assumées.

La CFP :

  • fournira des données sur les nominations (devant servir à l'analyse des données aux fins du Rapport annuel du Président au Parlement et pour permettre au SCT de s'acquitter de ses responsabilités); 
  • partagera avec le SCT les plus récentes données de la CFP découlant de l'étude des systèmes en matière d'emploi; 
  • fera rapport annuellement au Parlement sur les activités liées au mandat qui est défini dans la LEFP aux fins de l'exécution des obligations découlant de la LÉE; 
  • mènera des études sélectives des rapports de progrès ministériels et transmettra ses commentaires au SCT; 
  • fera un suivi des progrès réalisés dans l'ensemble de la fonction publique et de l'application des autorités, politiques et systèmes reliés à la LEFP pour réaliser les objectifs de la LÉE.

Les ministères :

  • suivront les progrès réalisés dans la mise en oeuvre de leur plan pour s'assurer que tous les efforts raisonnables ont été déployés à cet égard en collaboration avec les agents négociateurs, conformément au guide fourni par le SCT; 
  • suivront le maintien en poste des membres des groupes désignés, en fonction des changements influant sur la taille de l'effectif ministériel et du taux de roulement des employés au sein de l'organisation, et informeront le SCT des changements importants à cet égard; 
  • procéderont avec le SCT au rapprochement des données relatives à la déclaration volontaire dans leur organisation; 
  • feront le rapprochement tous les ans entre les données ministérielles relatives aux nominations et celles de la CFP; 
  • élaboreront un rapport de progrès annuel relativement au plan l'équité en matière d'emploi et le transmettront au SCT sous la signature de l'administrateur général. Le document doit également décrire les activités de consultation et de collaboration menées auprès des représentants des employés durant l'année; 
  • réviseront au besoin leur plan en fonction des rapports de progrès et en collaboration avec les représentants des employés, conformément au guide fourni par le SCT; 
  • incluront la revue de l'administration des activités en'équité en matière d'emploi dans le plan de vérification interne de l'organisation, y compris la mise en oeuvre des cadres de gestion et de responsabilisation pour l'équité en matière d'emploi et des obligations de la LÉE; et
  • conserveront des dossiers sur les activités de mise en oeuvre, de suivi et de révision du plan, notamment en ce qui touche les activités de consultation et de collaboration et les rapports de progrès.

Étape 9 : Vérifications par la Commission canadienne des droits de la personne

La Loi confère à la CCDP la responsabilité de contrôler l'observation de la Loi par la fonction publique. Puisque les ministères et organismes sont responsables au premier chef de la mise en oeuvre de l'équité en matère d'emploi, les contrôles (vérifications) seront effectués au sein de chaque organisation par la CCDP. Les rôles et responsabilités respectives en la matière pour le SCT, la CCDP et les ministères et organismes seront régis, en partie, par un protocole d'entente (PE) conclu entre le SCT et la CCDP et distribué aux ministères et organismes.

En général, les ministères et organismes seront responsables au premier chef des suites à donner aux vérifications et aux ordres émis par la CCDP. Le SCT recevra des exemplaires de la correspondance importante et aidera les organisations si nécessaire. La CCDP consultera le SCT, la CFP et les ministères et organismes à l'égard du processus, des lignes directrices, des normes, des critères et des politiques visant les vérifications, indiquera à l'avance au SCT, à la CFP et aux ministères et organismes quelles organisations elle a l'intention de contrôler, coopérera avec le SCT, la CFP et les ministères et organismes en ce qui concerne les questions touchant plusieurs ministères et organismes ou ayant une incidence budgétaire importante, et mènera ses vérifications en adoptant une approche fondée sur la persuasion et la négociation.

Plus précisément :

Le SCT :

  • tiendra les dossiers requis en vue de créer une piste de vérification; 
  • fournira à la CCDP des renseignements sur le partage des responsabilités entre le SCT et les ministères et organismes; 
  • traitera des questions de vérification touchant plusieurs ministères et organismes ou ayant une incidence budgétaire importante; 
  • fournira à la CCDP des données annuelles sur les taux de représentation au sein de la fonction publique et le rendement à cet égard comme il est précisé dans le PE; 
  • fournira à la CCDP un exemplaire des plans ministériels, des rapports de progrès statistiques, et les questionnaires et formulaires de déclaration volontaire élaborés par le SCT; 
  • fournira aux ministères et organismes, au besoin, une analyse complémentaire des taux de représentation et des données quantitatives sur le rendement, à l'appui des réponses donnant suite à une vérification; 
  • définira des solutions de rechange acceptables permettant de refléter la représentation d'un groupe désigné au sein de l'effectif dans le cas où les données de l'enquête sont jugées non représentatives (paragraphes 25(1.1) à (1.3) de la Loi); et
  • aidera les ministères et organismes relativement à la négociation d'engagements, ainsi que pour ce qui est de donner suite aux ordres et de déterminer s'il est nécessaire de demander une révision par le tribunal ou une révision de l'ordonnance du tribunal.

La CFP :

  • participera aux consultations de la CCDP sur le calendrier des vérifications touchant les ministères et organismes; 
  • traitera des questions de vérification touchant plusieurs ministères et organismes ou ayant une incidence budgétaire importante; 
  • aidera les ministères et organismes relativement à la négociation d'engagements, ainsi que pour ce qui est de donner suite aux ordres et de déterminer s'il est nécessaire de demander une révision par le tribunal ou une révision de l'ordonnance du tribunal; 
  • rendra directement compte au Parlement de ses systèmes en matière d'emploi et des activités qu'elle administre en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique
  • tiendra les dossiers requis en vue de créer une piste de vérification en collaboration avec le SCT et les ministères et organismes; 
  • (autres responsabilités à déterminer selon les éléments touchant la CFP qui seront inclus ultérieurement dans le PE avec la CCDP).

Les ministères :

  • tiendront les dossiers requis en vue de créer une piste de vérification; 
  • désigneront des personnes pour aider les agent d'application (vérificateurs), en fournissant les renseignements requis et en répondant au questionnaire de contrôle; 
  • donneront aux agents d'application un accès et une aide raisonnables conformément à la Loi et veilleront à ce que les exigences en matière de sécurité soient respectées; 
  • aviseront à l'avance le SCT et la CFP des questions de vérification touchant plusieurs ministères et organismes ou ayant une incidence budgétaire importante; 
  • donneront au SCT et à la CFP l'occasion de participer à des réunions avec la CCDP au sujet des questions, des résultats et des engagements découlant de la vérification; 
  • étudieront, de concert avec le SCT et la CFP, les engagements et les suites à donner aux vérifications avant d'entreprendre des négociations finales avec la CCDP, de conclure un engagement avec la CCDP ou d'inclure des commentaires dans le rapport final de vérification; 
  • consulteront le SCT et la CFP avant de demander une révision d'un ordre au tribunal, ou de demander une révision de l'ordonnance du tribunal; 
  • demanderont au tribunal des audiences à huis clos au besoin pour des raisons de sécurité; 
  • fourniront au SCT et à la CFP les noms des représentants ministériels responsables de la vérification, et des exemplaires des principales communications avec la CCDP relativement à la vérification, aux ordres ou aux demandes de révision par le tribunal ou de révision de l'ordonnance du tribunal.

 

  1. Pour assurer l'uniformité de la collecte des données dans la fonction publique, les ministères et organismes ne devraient pas modifier les sections B, C ou D du questionnaire ni ajouter des questions sans consulter le SCT. Toutefois, il peuvent exiger le retour des formulaires (y compris les formulaires non remplis) s'ils estiment obtenir ainsi un taux de retour plus élevé, compte tenu de leur situation propre.
  2. Les ministères et organismes qui ont remis à tous leurs employés le formulaire de déclaration volontaire du Gouvernement du Canada d'octobre 1995 n'ont pas à effectuer d'enquête si les données sur leur effectif sont à jour.
  3. Étant donné que les politiques sont habituellement la responsabilité des organismes centraux, les ministères et organismes devraient concentrer leur étude sur les pratiques en matière d'emploi qui découlent de ces politiques, à moins que les politiques ministérielles ne diffèrent grandement de celles de l'organisme central concerné.
  4. En ce qui touche la consultation et la collaboration avec les représentants des employés non syndiqués, on envisage un partage des responsabilités semblable et on discutera d'une proposition avec les ministères et organismes.
  5. La définition de ce qu'est la collaboration fait l'objet de discussions avec les agents négociateurs.
  6. S'ils le désirent, les ministères et organismes peuvent réunir leur plan l'équité en matière d'emploi avec d'autres instruments de planification, tel que le plan d'activités, tant que les sections consacrées à l'équité en matière d'emploi respectent les exigences de la Loi sur l'équité en matière d'emploi.