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Agence de santé publique du Canada

Office of Laboratory Security[ Publications ]

 

Lignes directrices relatives aux installations biomédicales dans lesquelles on utilise des moutons comme animaux d'expérience
(décembre 2000)

Introduction

La fièvre Q est une zoonose causée par un organisme à rickettsies appelé Coxiella burnetii. Les bovins, les moutons et les chèvres sont les réservoirs les plus courants de C. burnetii, et un grand nombre d'organismes (jusqu'à 109 organismes par gramme de tissu) peuvent se trouver dans le placenta, les tissus expulsés lors de la mise bas et le liquide amniotique d'animaux infectés(1, 2). Ces organismes sont aussi extrêmement résistants à la chaleur, à la dessiccation et à de nombreux produits désinfectants d'usage courant et peuvent contaminer des sols pendant des mois(2).

Habituellement, les infections humaines sont contractées par l'inhalation de particules contaminées en suspension dans l'air, produites par des animaux infectés, leurs déchets, leurs tissus ou leurs liquides placentaires, et la paille ou la litière contaminées(1, 2, 3). Un seul organisme inhalé peut suffire à causer une infection chez un sujet sensible(1, 2). Environ la moitié de toutes les personnes infectées par C. burnetii présentent des signes cliniques de la maladie. Environ 50 % des cas cliniques contracteront une pneumonie atypique, et le foie est fréquemment touché(3). La maladie est mortelle dans moins de 1 % des cas et est généralement liée à une endocardite(3). La majorité des patients non traités prendront plusieurs semaines à se rétablir et à recouvrer une bonne santé. On devrait aviser les personnes à risque (c.-à-d. les personnes atteintes de cardiopathie valvulaire ou d'immunosuppression et les femmes enceintes) des risques de contracter une maladie grave qui peut être causée par une fièvre Q. La fièvre Q chronique, caractérisée par une infection qui persiste plus de 6 mois, est rare mais s'avère une maladie bien plus grave.

L'exposition à des moutons naturellement infectés, souvent asymptomatiques, et aux matières qu'ils expulsent lors de la mise bas constituent un risque professionnel documenté dans les installations biomédicales utilisant les moutons comme animaux d'expérience(2, 4-7). Des éclosions de fièvre Q en établissement se produisent non seulement chez les chercheurs qui se trouvent en contact direct avec des moutons, mais aussi chez les membres du personnel chargé du nettoyage et de l'entretien, les secrétaires et d'autres personnes travaillant dans la même installation, mais n'ayant pas de contact direct avec les animaux.

En Australie, la protection immunitaire offerte par les vaccins contre la fièvre Q destinés aux humains a été démontrée et utilisée avec succès(8). Toutefois, ce vaccin n'est pas offert dans le commerce au Canada. En effet, au Canada, il n'est possible de vacciner des personnes présentant un risque élevé d'exposition et n'étant manifestement pas sensibles à l'antigène de la fièvre Q que par le biais du Programme d'accès spécial (PAS), géré par le Programme des produits thérapeutiques de Santé Canada. Les médecins peuvent faire une demande d'obtention du vaccin en vertu du PAS par la poste, par téléphone, par télécopieur ou par courrier électronique en s'adressant au :

Programme d'accès spécial
Direction des produits thérapeutiques
Édifice Holland Cross, tour B
1600, rue Scott, 3e étage
Ottawa (Ontario) K1A 1B6
Tél. : (613) 941-2108
Téléc.: (613) 941-3061
www.hc-sc.gc.ca/hpfb-dgpsa/tpd-dpt/index_f.html

On peut obtenir un aperçu des nombreux aspects de la fièvre Q ainsi que des renseignements sur l'organisme, la maladie, les symptômes chez les humains, le diagnostic et le traitement, à la page Web sur la fièvre Q du Centers for Disease Control and Prevention à l'adresse suivante : www.cdc.gov/ncidod/dvrd/qfever. À la page des suggestions de lecture, on trouve une liste d'ouvrages de référence et de rapports relatifs à des cas liés à l'utilisation de moutons dans des établissements de recherche.

Portée

La première ligne de défense vise à réduire les risques de faire entrer des animaux contaminés dans les installations de recherche. Malheureusement, des recherches ont démontré que des moutons séronégatifs pouvaient quand même libérer des rickettsies(2, 4, 8). Il serait prématuré de recommander, à titre de solution de rechange sûre aux mesures de confinement, l'utilisation d'animaux dont la séronégativité à l'égard de la fièvre Q a été documentée, avant que l'on ait pu prouver le bien-fondé des nouvelles méthodes d'essai telles que la réaction en chaîne de la polymérase. On peut néanmoins réduire les risques que la fièvre Q touche un troupeau ou un cheptel de façon spectaculaire en ayant recours à un programme de surveillance et de certification bien appliqué. Bien qu'il soit impossible de garantir qu'un troupeau est exempt de la fièvre Q et qu'il le reste, un programme de surveillance permanente peut sensiblement réduire la probabilité qu'il soit infecté. Il faudrait éviter d'utiliser des troupeaux ouverts dont on ignore l'état de santé relatif à la fièvre Q.

Ces Lignes directrices relatives aux installations biomédicales dans lesquelles on utilise des moutons comme animaux d'expérience visent particulièrement les tâches liées au confinement des animaux d'expérience gravides ou ayant mis bas récemment lorsque le risque professionnel est bien documenté. L'utilisation de mâles ou de femelles non gravides réduit ce risque, et les mesures de confinement présentées ci-dessous ne s'appliquent pas. Cependant, il est toujours utile d'acheter des animaux qui proviennent tous de troupeaux dont le programme de surveillance de la fièvre Q est bien documenté afin de réduire encore plus le risque.

Les exploitations agricoles, les étables et les autres installations zootechniques et agricoles ouvertes présentent des problèmes de santé publique différents auxquels les présentes Lignes directrices ne s'appliquent pas particulièrement. Dans la mesure du possible, il est préférable de séparer les installations de recherche dans lesquelles on utilise des moutons, surtout des brebis gravides, des bâtiments dans lesquels on exerce des activités non liées à la recherche et des activités d'enseignement, ou des bâtiments qui abritent des laboratoires, des hôpitaux et des patients. Une telle séparation physique n'est pas toujours possible. Les Lignes directrices sont souples à l'égard des exigences en matière de conception des installations lorsqu'on utilise des installations physiquement séparées.

Les présentes Lignes directrices ne sont pas conçues pour de grandes installations dans lesquelles on manipule en particulier des animaux infectés par C. burnetii. De telles études doivent être menées dans une installation de confinement de niveau 3, conçue et exploitée selon les Normes sur le confinement des installations vétérinaires. Une copie de ce document est disponible sur le site Web de l'Agence canadienne d'inspection des aliments, à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/sci/lab/convet/convetf.shtml

Les présentes Lignes directrices ont été élaborées en collaboration avec les spécialistes en la matière, y compris ceux de la collectivité médicale qui utilisent actuellement des moutons dans le cadre de leurs expériences. Le groupe de travail est formé des personnes suivantes :

Dr Lee Adamson
Service d'obstétrique et de gynécologie
Samuel Lunenfeld Research Institute
Mount Sinai Hospital
Toronto (Ontario)
Dr J. Love
Animal Care Center
University of British Columbia
Vancouver (Colombie-Britannique)
Dr Harvey Artsob
Centre scientifique canadien de la santé humaine et animale
Winnipeg (Manitoba)
Anne Monteath
Occupational Health & Safety
Hospital for Sick Children
Toronto (Ontario)
Dr C. Baccanale
Sous-comité des normes relatives aux installations
Conseil canadien de protection des animaux
Dr Bryan Richardson
Service d'obstétrique et de gynécologie
University of Western Ontario
London (Ontario)
Maureen Best
Bureau de biosécurité
Santé Canada
Ottawa (Ontario)
Dr R. Renlund
Faculté de médecine
University of Toronto
Toronto (Ontario)
Dr John Challis
Dép. de physiologie, Faculté de médecine
University of Toronto
Toronto (Ontario)
Dr Dan Rurak
Dept. of Obstetrics & Gynaecology Research Centre
University of British Columbia
Vancouver (Colombie-Britannique)
Sandra Fry
Sous-section des biorisques - confinement et sûreté
Agence canadienne d'inspection des aliments
Nepean (Ontario)
 

Pratiques de fonctionnement

Les pratiques de fonctionnement suivantes sont nécessaires :

  • Il faudrait rédiger un manuel de procédures documenté exposant brièvement les règles de sécurité et de confinement (p. ex., en ce qui a trait aux protocoles d'entrée et de sortie des personnes, des animaux, du matériel, des échantillons et des déchets) relatives aux installations dans lesquelles sont gardés les moutons et suivre ces procédures. Les protocoles généraux devraient être complétés par des protocoles particuliers relatifs à chacun des projets en cours. Il faudrait également rédiger des procédures d'urgence relatives à l'entrée et à la sortie, à une panne du système de traitement de l'air, à un incendie, à la fuite d'un animal et à d'autres situations d'urgence.

  • Le personnel, y compris les soigneurs d'animaux et le personnel d'entretien, devrait recevoir une formation sur les risques potentiels liés au travail en question, les précautions nécessaires visant à éviter une exposition à la fièvre Q, les pratiques servant à prévenir la fuite d'agents infectieux hors des installations, les protocoles de fonctionnement relatifs au projet en cours et les procédures d'urgence. Les membres du personnel devraient démontrer leur compréhension de la formation reçue. La formation devrait être accompagnée de pièces justificatives, signées par l'employé et par le superviseur.

  • Le personnel travaillant avec des moutons et des produits ovins ou se trouvant près d'eux (y compris la litière, les excréments, les matières rejetées à la naissance et les animaux ou les tissus animaux) devraient participer à un programme de santé et de sécurité au travail.

  • Seules les personnes réunissant les conditions précisées (y compris les exigences en matière de surveillance médicale énoncées dans le programme de santé et de sécurité au travail relatif aux installations) devraient entrer dans l'installation réservée aux moutons, à moins que cette installation n'ait d'abord été désinfectée comme il se doit. Son accès devrait être uniquement réservé au personnel autorisé. Au besoin, des membres du personnel d'entretien et de service peuvent y entrer à d'autres conditions (p. ex., sans décontamination), lorsqu'ils sont accompagnés de membres du personnel de l'installation ayant reçu une formation et qu'ils utilisent un équipement de protection individuelle.

  • Tous les accidents, les expositions patentes ou potentielles à du matériel infectieux, les manquements à la sécurité biologique, les séroconversions, les cas soupçonnés de fièvre Q et les autres situations de danger devraient être immédiatement signalés au superviseur des installations. Il faudrait tenir des dossiers sur de tels incidents.

  • Les chercheurs qui utilisent les moutons devraient adopter de bonnes pratiques microbiologiques et effectuer une évaluation des risques afin de réduire au maximum les contacts avec des agents infectieux et la création de poussière aéroportée infectieuse ainsi qu'afin de réduire les possibilités d'exposition pour le personnel et l'environnement.

  • Le personnel qui travaille dans la zone de confinement devrait avoir des connaissances générales des particularités physiques opérationnelles et techniques des installations (p. ex., des gradients de pression d'air négative, un système de distribution directionnelle du débit d'air et des signaux d'alarme en cas de panne du système de traitement de l'air).

  • Il faudrait mettre au point un système qui ferait circuler le personnel des zones les plus propres aux zones les plus souillées (c.-à-d. des zones les moins contaminées aux zones les plus contaminées) et ne pas le modifier. Sinon, des procédures de fonctionnement devraient être en place (p. ex., des barrières de désinfection ou de décontamination) afin de prévenir la contamination des zones propres de l'installation.

  • Le personnel qui entre dans l'installation réservée aux moutons devrait porter des vêtements protecteurs (c.-à-d. des uniformes) conçus pour cette zone. D'autres vêtements protecteurs peuvent aussi comprendre des blouses sans ouverture sur le devant ou des blouses de laboratoire, une combinaison, des gants, des bottes et des couvre-chaussures. Les vêtements d'extérieur devraient être imperméables aux liquides. Aucun de ces vêtements ne devraient être portés à l'extérieur de la zone désignée et tous devraient être décontaminés avant d'être nettoyés ou jetés.

  • Les membres du personnel non vaccinés et ceux dont l'immunité à la fièvre Q n'est pas prouvée devraient utiliser un respirateur muni d'un filtre N-95 lorsqu'ils assistent à la parturition de brebis ou à des interventions chirurgicales pouvant produire de la poussière aéroportée infectieuse.

  • À l'issue d'interventions à risque élevé (p. ex., lorsqu'on assiste à la parturition de brebis ou à des interventions chirurgicales), le personnel qui quitte la zone devrait prendre une douche à l'endroit indiqué avant de se rendre ailleurs, surtout si les vêtements de base sont salis avec des matières potentiellement infectieuses. Il n'est pas nécessaire de prendre une douche à la sortie lorsqu'on entre dans les zones à faible risque de l'installation dans lesquelles on n'est pas en contact direct avec les moutons (c.-à-d. afin de lire les graphiques d'enregistrement) à condition que des protocoles soient mis en place afin d'empêcher la contamination de ces zones.

  • Les articles potentiellement contaminés (y compris les documents administratifs) qu'il faut sortir des zones dans lesquelles sont gardés les moutons et des zones chirurgicales devraient être décontaminés à la sortie de l'installation. Sinon, on peut placer ces articles dans des sacs doublés ou dans des contenants imperméables afin de les faire traiter dans une zone de décontamination centrale. La surface extérieure de tels sacs, contenants ou contenants de transport dans lesquels se trouvent des articles devant faire l'objet d'une étude plus poussée (p. ex., des échantillons de tissu) devrait être désinfectée à la sortie de l'installation. Les articles provenant des zones à faible risque qui ne sont pas en contact direct avec les moutons (c.-à-d. les graphiques d'enregistrement) peuvent être enlevés sans subir de décontamination, à condition qu'ils aient été manipulés de manière à empêcher leur contamination.

  • À la fin de l'expérience, tout le matériel qui reste dans la chambre de l'animal (p. ex., la nourriture, la litière) devrait être enlevé et décontaminé.

  • Les carcasses et les tissus d'animaux devraient être incinérés ou traités au moyen d'une technologie de pointe à l'efficacité éprouvée (p. ex., l'autoclave à tissu).

  • On peut désinfecter les articles potentiellement contaminés que l'on doit sortir de l'installation ainsi que les surfaces des zones chirurgicales ou des laboratoires à l'aide d'une dilution propre de 1:100 d'eau de javel, d'une solution de H2O2 à 5 % ou d'une dilution de LysolR à 1:100(3).

  • À la fin d'une expérience, on devrait nettoyer et décontaminer les zones où l'on a gardé des brebis parturientes (c.-à-d. lorsque c'est réalisable et pas nécessairement à la fin d'une expérience pratiquée sur seulement un mouton parmi ceux qui se trouvent dans l'installation) au moyen d'une dilution propre de 1:100 d'eau de javel, d'une solution de H2O2 à 5 % ou d'une dilution de LysolR à 1:100(3). On peut également décontaminer ces endroits en les vaporisant avec un désinfectant liquide au formaldéhyde ou en y effectuant une fumigation avec du paraformaldéhyde.

  • Le personnel devrait procéder périodiquement à un essai de dépistage à la fumée (c.-à-d. à l'aide d'une poire à fumée) afin de s'assurer que l'air circule correctement et consigner les résultats par écrit.

  • Les joints hydrauliques situés dans les drains de sol et les autres siphons de drainage devraient être entretenus (c.-à-d. en les utilisant régulièrement ou en remplissant les siphons dans les zones non utilisées).

  • On ne devrait jamais transporter de moutons en passant par les zones hospitalières réservées aux soins des malades. Lorsqu'on doit faire passer des moutons par des corridors et d'autres zones non spécialement désignées comme zones d'installations destinées aux moutons, il faudrait les mettre dans des chariots de confinement.

  • Il faudrait maintenir un programme efficace de dératisation et de contrôle des insectes.

Installations fixes

En plus des recommandations ci-dessous, on devrait suivre les recommandations du Conseil canadien de protection des animaux en ce qui a trait aux exigences relatives aux installations et aux conditions ambiantes qui conviennent aux moutons.

  • L'installation réservée aux moutons devrait être située loin des zones dans lesquelles circulent librement les membres du personnel non autorisé.

  • L'entrée réservée aux animaux devrait être éloignée des entrées publiques.

  • L'entrée de l'installation réservée aux moutons devrait être indiquée au moyen d'une signalisation appropriée (c.-à-d. l'indication des risques biologiques, le nom et le numéro de téléphone de la personne-ressource et les exigences d'entrée particulières).

  • Les zones réservées aux bureaux devraient être situées à l'extérieur de l'installation réservée aux moutons. Il est permis d'y réserver des zones à la gestion des documents administratifs, aux chercheurs et aux soigneurs d'animaux, mais ces zones devraient être éloignées des zones dans lesquelles on garde les animaux et des zones chirurgicales.

  • Le sas d'entrée ou de sortie des zones dans lesquelles on garde les animaux et des zones chirurgicales devrait comprendre un endroit aménagé pour revêtir des vêtements protecteurs nécessaires dans l'installation réservée aux moutons. Il faudrait mettre en place un protocole afin d'empêcher que les deux portes du sas ne s'ouvrent en même temps ou, mieux, de munir ces portes d'un système de verrouillage. Il faudrait contrôler l'accès à cette zone au moyen d'une porte d'entrée extérieure munie d'une serrure à clé, d'une carte-clé ou d'un lecteur de proximité.

  • La zone devrait être conçue pour en faciliter le nettoyage et la désinfection. Les surfaces intérieures (c.-à-d. les planchers, les murs, les plafonds) devraient être imperméables aux liquides et aux produits chimiques; les pénétrations dans la barrière de confinement devraient être scellées afin de faciliter le nettoyage et la décontamination de cette zone.

  • Même si elles sont contre-indiquées, toute fenêtre devrait être résistante aux cassures et fermée hermétiquement.

  • On devrait trouver un lavabo automatique pour le lavage des mains à côté de la porte de sortie.

  • On devrait maintenir une pression d'air négative dans l'installation réservée aux moutons par rapport aux corridors et aux installations adjacents. On devrait trouver des appareils de surveillance visuelle servant à s'assurer que la circulation de l'air se fait bien vers l'intérieur à l'entrée de l'installation réservée aux moutons.

  • L'air vicié ne devrait recirculer dans aucune zone de l'édifice, à moins d'être traité au moyen d'un filtre HEPA.

  • On devrait utiliser des tuyaux d'évacuation de l'air vicié scellés lorsque les installations réservées aux moutons ne sont pas séparées physiquement des autres zones du bâtiment (c.-à-d. que le tuyau potentiellement contaminé traverse des zones occupées).

  • L'air vicié provenant de l'installation réservée aux mouton devrait être traité par filtre HEPA lorsqu'on n'utilise pas d'installations réservées aux moutons physiquement séparées. La filtration de l'air vicié devrait s'effectuer le plus près possible de la source afin de réduire au maximum la longueur du tuyau potentiellement contaminé. Sinon, il faudrait envisager de sceller le tuyau.

  • Il faudrait installer un système de contrôle de l'aération et du matériel lorsqu'on n'utilise pas d'installations réservées aux moutons physiquement séparées (p. ex., un ventilateur d'extraction faisant double emploi et un registre d'alimentation afin d'empêcher la pressurisation positive de l'air et le siphonnage de l'air contaminé). De même, il faudrait installer un système d'alarme afin d'avertir le personnel lorsqu'il y a une panne du système de ventilation.

  • Il faudrait vérifier le rendement des éléments essentiels au confinement (p. ex., mettre à l'épreuve les filtres HEPA, l'intégrité du périmètre de confinement, les systèmes de contrôle et les alarmes relatifs au chauffage, à la ventilation et à la climatisation) et les paramètres de fonctionnement avant toute activité. Il faudrait aussi effectuer une deuxième vérification, comme le veut l'expérience en matière d'exploitation. Il faudrait tenir des dossiers détaillés sur le processus de vérification et le résultat des essais.

Bibliographie

  1. Richmond, J.Y et McKinney, R.W. (éds.). Biosafety in Microbiological and Biomedical Laboratories, 4e éd., U.S. Government Printing Office, Washington (D.C.), 1999.
  2. Bernard, K.W., Parham, G.L., Winkler, W.G., et Helmick, C.G. Q fever control measures : recommendations for research facilities using sheep. Dans : Infection control, 1982, p. 461-465.
  3. Chin, J. (éd.). Control of Communicable Diseases Manual, 17e éd., American Public Health Association, Washington (D.C.), 2000.
  4. Centers for Disease Control. Q fever at a university research center - California dans MMWR, no 28,1979.
  5. Simor, A.E., Brunton, J.L., Salit, I.E., Vellend, H., Ford-Jones, L. et Spence, L.P. Q fever: hazard from sheep used in research. Dans : Canadian Medical Association Journal no 130, 1984, p. 1013-1016.
  6. Spinelli, J.S., Ascher, M.S., Brooks, D.L., Dritz, S.K., Lewis, H.A., Morrish, R.H., Rose, L., et Ruppanner, R. Q fever crisis in San Francisco: Controlling a sheep zoonosis in a lab animal facility. Dans : Laboratory Animal, no 10, 1981, p. 24-27.
  7. Ruppanner, R., Brooks, D., Morrish, D., Spinelli, J., Franti, C.E., et Behymer, D.E. Q fever hazards from sheep and goats used in research. Dans : Archives, no 37, 1982, p. 103-110.
  8. Grant, C.G., Ascher, M.S., Bernard, K.W., Ruppanner, R., et Vellend, H.. Q fever and experimental sheep. Dans : Infection Control, no 6, 1985, p. 122-123.

 

Mise à jour : 2004-11-08 haut de la page