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Agence de la santé publique du Canada

 


L'essentiel Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, édition 2006 Version PDF PDF version
55 pages, 784 KB
HP40-1/2006-1F
ISBN 0-662-72335-X
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L'essentiel
Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, édition 2006

Pour obtenir une version imprimé, veuillez communiquer avec :
L'Association canadienne de santé publiquenouvelle fenêtre
400 – 1565, avenue Carling
Ottawa ON K1Z 8R1
Numéro sans frais : 1-877-999-7740
Tél. : 613-725-3434
Fax : 613-725-1205

Préface

Le présent document n'est pas destiné à être utilisé pour l'évaluation clinique des enfants prépubères. Voir le chapitre « Abus sexuel à l'egard d'enfants impubères ou prépubères » du document intégral des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement, édition 2006

Pour obtenir des recommandations plus détaillées quant au traitement, y compris celles qui s'adressent aux enfants, aux femmes enceintes ou aux mères qui allaitent, ou aux personnes qui présentent une co-infection par le VIH, voir le document intégral des Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement (ITS).

Les recommandations du présent document et du document intégral reflètent les points de vue du Groupe de travail d'experts (GTE) pour les Lignes directrices canadiennes sur les infections transmissibles sexuellement. Elles doivent donc être interprétées non comme des règlements, mais comme des recommandations.

Les conseils et recommandations du présent document sont basés sur les meilleures connaissances scientifiques et pratiques médicales actuellement disponibles.

Les personnes qui s'occupent de prescrire, d'administrer ou de distribuer des médicaments, des vaccins ou d'autres produits devraient par ailleurs prendre connaissance de la monographie de chacun de ces produits, des normes approuvées ou du mode d'emploi fourni par le fabricant autorisé.

Les recommandations d'emploi et les autres renseignements contenus dans ce document et dans les lignes directrices intégrales peuvent différer de ceux des monographies des produits, des autres normes approuvées ou des modes d'emploi. Pour obtenir les approbations nécessaires, les fabricants ont fourni des preuves de l'innocuité et de l'efficacité de leurs produits, lesquelles sont valables uniquement si les produits sont utilisés conformément à leur monographie, à d'autres normes approuvées ou aux modes d'emploi.

Les professionnels de la santé doivent signaler les effets indésirables des médicaments au Programme canadien de surveillance des effets indésirables
des médicaments (PCSEIM) de Santé Canada. Pour les spécifications et les normes de déclaration, consulter les directives du PCSEIM.

Ce document contient des indicateurs du degré de recommandation et de la qualité des données probantes relativement aux recommandations thérapeutiques. Ces indicateurs, qui reflètent les méthodologies de la U.S. Preventive Services Task Force des États-Unis et du Groupe d'étude canadien sur les soins de santé préventifs (GECSSP), ont été modifiés et simplifiés (voir Degré et qualité des données probantes pour les recommandations quant au traitement, page 25).

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Table des matières

  • Contenu 
    • Introduction aux ITS
    • Facteurs de risque des ITS
    • Évaluation des antécédents et des comportements à risque du patient
    • Examen physique
  • Votre patient présente… (Syndromes d'ITS)
    • Aucun symptôme, mais court des risques
    • Atteintes inflammatoires pelviennes (AIP)
    • Cervicite muco-purulente
    • Épididymite
    • Lésions papuleuses génitales
    • Pertes vaginales
    • Symptômes intestinaux
    • Ulcérations génitales
    • Urétrite
  • Recommandations quant au traitement 
    • Introduction
    • Degré et qualité des données probantes relativement aux recommandations thérapeutiques
    • Énoncé sur les quinolones
    • Atteintes inflammatoires pelviennes (AIP)
    • Candidose
    • Chancre mou
    • Chlamydia
    • Épididymite
    • Gonorrhée
    • Granulome inguinal
    • Hépatite B (VHB)
    • Herpès génital (VHS)
    • Infestations ectoparasitaires
    • Lymphogranulomatose vénérienne (LGV)
    • Syphilis
    • Trichomonase
    • Vaginose bactérienne
    • Verrues génitales externes (VPH)
    • Virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
  • Notification aux partenaires
  • Recommandations quant au suivi
  • Interprétation des analyses sérologiques de la syphilis
  • Surveillance post-traitement des analyses non tréponémiques
  • Prise en charge des expositions par voie sexuelle/percutanée/muqueuse à une source infectée (HBsAg positive) ou à risque élevé
  • Algorithmes
    • Prise en charge syndromique de l'urétrite
      Résultats de la coloration de Gram disponibles
    • Recommandations minimales quant aux tests de détection et au traitement des ulcères ano-génitaux ou oraux
    • Recommandations supplémentaires quant aux tests de détection des causes rares des ulcérations génitales
    • Prise en charge syndromique des pertes vaginales
    • Pertes vaginales - résultats d'analyses microscopiques disponibles
    • Prise en charge de la cervicite
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Contenu 

Introduction aux ITS

Saviez-vous que…?

La chlamydia est l'ITS bactérienne la plus courante au Canada…et partout dans le monde.

On estime que le virus du papillome humain (VPH) est l'ITS la plus prévalente au Canada.

En présence d'une ITS le risque de contracter ou de transmettre le VIH est augmenté de façon significative.

Depuis 1997, la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis infectieuse ont connu une augmentation constante.

Identifier les personnes à risque, procéder à des évaluations approfondies et offrir de l'éducation et du counselling axé sur le patient sont des mesures importantes de prévention primaire à une exposition éventuelle aux ITS.

Détecter les infections chez les populations à risque, offrir du counselling, assurer la notification aux partenaires et traiter les personnes infectées et leurs partenaires rapidement sont des mesures importantes de prévention secondaire afin de prévenir ou de limiter la propagation subséquente des ITS.

Le diagnostic d'un syndrome à partir de critères standards permet d'estimer la probabilité de la présence d'une infection par un ou des pathogènes précis, ce
qui favorise l'amorce du traitement empirique approprié dès la première visite du patient au lieu d'attendre une confirmation par des analyses microbiologiques.

Même s'il est possible de soupçonner que le patient est infecté à cause de relations sexuelles avec un partenaire infecté ou de la présence chez lui d'une autre ITS, le diagnostic définitif d'une infection ne peut être posé qu'à l'aide d'analyses de laboratoire spécifiques.

La prise en charge des ITS, le diagnostic basé sur le syndrome et le diagnostic en laboratoire par les tests de détection de micro-organismes précis sont tous deux importants et complémentaires.

Les chapitres dans le document intégral des Lignes directrices dans la section « Prise en charge et traitement d'infections spécifiques » contiennent des informations détaillées sur le diagnostic, le traitement et la prise en charge d'infections spécifiques.

L'Essentiel contient les recommandations pour le traitement, la notification aux partenaires et le suivi des infections transmissibles sexuellement sans aucune complication y compris;

  • Infections bactériennes
    • Chancre mou (Hæmophilis ducreyi)
    • Chlamydia (Chlamydia trachomatis)
    • Gonorrhée (Neisseria gonorrhoeae)
    • Granulome inguinal (Klebsiella granulomatosis)
    • Lymphogranulomatose vénérienne (Chlamydia trachomatis L1-L3)
    • Syphilis (Treponema pallidum)
  • Infections virales
    • Virus de l'hépatite B (VHB)
    • Virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
    • Virus du papillome humain (VPH)
    • Virus Herpes simplex (VHS)
  • Infections ectoparasitaires 
    • Gale
    • Pédiculose pubienne


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Facteurs de risque des ITS

Pour déterminer le risque d'ITS chez un patient, le professionnel de la santé doit comprendre les tendances épidémiologiques des ITS, de même que les facteurs de risque associés à la transmission et à l'acquisition de ces infections.

Qui court des risques?

Les facteurs de risque suivants sont associés à une incidence accrue des ITS :

  • contact sexuel avec une ou des personnes infectées d'une ITS
  • avoir moins de 25 ans et être sexuellement actif
  • un nouveau partenaire sexuel ou plus de deux partenaires sexuels au cours de l'année précédente
  • relations monogames en série (plusieurs partenaires, toujours un à la fois, échelonnés dans le temps)
  • absence de méthode contraceptive ou utilisation d'une seule méthode
    non barrière (contraceptifs oraux, Depo-Provera, stérilet)
  • utilisation de drogues injectables
  • consommation d'autres substances comme l'alcool ou des substances psychoactives (marijuana, cocaïne, ecstasy, méthamphétamine ou « glace »), surtout si elle est associée à des relations sexuelles
  • pratiques sexuelles à risque, soit : relations sexuelles oro-génitales, génitales ou anales non protégées, relations sexuelles avec échanges sanguins, y compris le sadomasochisme, partage de jouets sexuels
  • être travailleur ou client de l'industrie du sexe
  • avoir recours au sexe pour subvenir à ses besoins : troquer les relations sexuelles contre de l'argent, de la drogue, un toit ou de la nourriture
  • vivre dans la rue, être sans-abri
  • partenaires sexuels anonymes (rencontrés via Internet, dans les saunas, dans les soirées rave)
  • être victime d'agression ou d'abus sexuels
  • antécédents d'ITS
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Évaluation des antécédents et des comportements à risque du patient

Effectuer une brève évaluation des antécédents

L'objectif est de cerner ou d'exclure rapidement les principaux facteurs de risque associés à une hausse du risque d'ITS.

À cet égard, voici quelques énoncés qui pourraient être utiles :

« Une partie de mon travail consiste à évaluer les problèmes de la santé sexuelle et de reproduction. Bien sûr, tout ce dont nous discutons aujourd'hui demeure strictement confidentiel. Si vous êtes d'accord, je voudrais vous poser quelques questions à ce sujet. »

  • « Êtes-vous actuellement sexuellement actif ou l'avez-vous été? Cela comprend le sexe oral ou anal, et non seulement les relations sexuelles génitales.»
  • « Avez-vous des symptômes qui vous font soupçonner la présence d'une ITS? Avez-vous des ulcérations génitales? Ressentez-vous des douleurs ou des brûlures lorsque vous urinez? Avez-vous remarqué un écoulement inhabituel du pénis, du vagin ou de l'anus? Ressentez-vous des douleurs pendant vos relations sexuelles?»
  • « Qu'est ce que vous faites pour éviter de tomber enceinte? (Est-ce que vous ou votre partenaire utilisez une méthode contraceptive?)»
  • « Quelles mesures prenez-vous pour vous protéger des ITS, y compris le VIH?»
  • « Avez-vous des inquiétudes concernant la violence ou l'abus dans votre relation ou lors des relations sexuelles avec votre partenaire?»
  • « Est-ce que vous ou vos partenaires avez déjà utilisé des drogues injectables ou d'autres drogues, par exemple de la méthamphétamine (« crystal meth » ou « glace »)?»

Aux femmes, demandez également :

  • « À quand remontent vos dernières menstruations?»
  • «quand remonte votre dernier test Pap?»


Tout patient exposé à un facteur de risque d'ITS en raison de sa situation actuelle ou de ses antécédents devrait être évalué de façon plus détaillée, ainsi que bénéficier d'un counselling approprié axé sur le patient. Voir le chapitre « Soins primaires et infections transmissibles sexuellement » du document intégral des Lignes directrices canadiennes sur les ITS.

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Examen Physique

Évaluation générale

  • Rechercher les signes/symptômes systémiques des ITS
    • perte pondérale
    • fièvre
    • hypertrophie des ganglions lymphatiques
  • Palper les ganglions lymphatiques inguinaux
  • Examiner les régions mucocutanées
  • Examiner les organes génitaux externes :
    • lésions cutanées
    • inflammation
    • écoulements génitaux
    • irrégularités anatomiques
  • Examen périanal
  • Envisager une anuscopie (ou un examen digital rectal) si le patient a des antécédents des relations sexuelles anales ET qu'il présente des symptômes rectaux

Hommes :

  • Palper le scrotum
  • Si le patient n'est pas circoncis, rétracter le prépuce pour inspecter le gland du pénis
  • Demander au patient de se « traire » le pénis pour rendre tout écoulement urétral plus apparent

Femmes :

  • Séparer les lèvres pour pouvoir examiner l'orifice du vagin
  • Procéder à un examen au spéculum avec lampe pour
    – voir le col de l'utérus et les parois vaginales
    – vérifier s'il y a présence de pertes vaginales ou endocervicales
  • Examen pelvien bimanuel

Prélever des échantillons pour le diagnostic en laboratoire d'infections
spécifiques, au besoin.

Prélèvement d'échantillons chez les femmes subissant un examen pelvien

Lorsque l'on a recours à une combinaison de mise en culture et de TAAN

  1. Écouvillonnage endocervical pour une coloration de Gram (le cas échéant et si la présence d'une cervicite ou d'une vaginite est soupçonnée) et une mise en culture pour la gonorrhée*
  2. Écouvillonnage endocervical pour un TAAN pour C. Trachomatis
  3. Frottis de Pap au moyen d'une spatule (pour l'exocol) et (ou) d'une brosse Cytobrush™ (pour l'endocol)

TAAN=test d'amplification des acides nucléiques
* Lorsque l'on fait appel au TAAN tant pour la chlamydia que pour la gonorrhée, l'ordre des écouvillonnages n'a pas d'impor-tance. Lorsque les conditions de transport et d'entreposage peuvent nuire à la viabilité de N. gonorrhoeae, il vaut mieux faire appel à un TAAN; dans la mesure du possible la mise en culture est la méthode à privilégier car elle permet de procéderà des tests de sensibilité aux antimicrobiens.

Prélèvement d'échantillons chez les hommes

Lorsque l'on a recours à une combinaison de mise en culture et de TAAN

  1. Écouvillonnage urétral pour une coloration de Gram (le cas échéant) et une mise en culture pour la gonorrhée*
  2. UPJ pour un TAAN pour C. Trachomatis

TAAN=test d'amplification des acides nucléiques
UPJ=urine du premier jet
* L'UPJ pour la gonorrhée aux fins d'un TAAN lorsque les conditions de transport et d'entreposage peuvent nuire à la viabilité de N. gonorrhoeae ou lorsqu'il n'est pas possible d'effectuer un écouvillonnage; dans la mesure du possible la mise en culture est la méthode à privilégier car elle permet de procéder à des tests de sensibilité aux antimicrobiens.

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[ Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses (CPCMI) ]

Mise à jour : 2007-06-13 haut de la page