Le CCCB affirme qu'il faut poursuivre les efforts pour en arriver à la création d'une norme en matière d'étiquetage des aliments transgéniques - Le gouvernement devrait fixer une date limite

Communiqué

(Ottawa, le 26 mars, 2003) - La création d'une norme significative et vérifiable concernant l'étiquetage des aliments transgéniques est absolument fondamentale à tout système d'étiquetage, a déclaré aujourd'hui Mary Alton Mackey, Ph.D., coprésidente du sous-comité sur les aliments transgéniques du Comité consultatif canadien de la biotechnologie.

Le Comité consultatif canadien de la biotechnologie (CCCB), comité spécialisé conseillant le gouvernement du Canada sur des questions ayant trait à la biotechnologie, a informé aujourd'hui le Comité de la santé des Communes que l'étiquetage volontaire et un accès à " guichet unique " à des renseignements sur les aliments transgéniques sont des éléments essentiels permettant aux consommateurs de faire des choix éclairés.

" Nous suggérons que le gouvernement fédéral demande à l'Office des normes générales du Canada de poursuivre ses efforts pour en arriver à une norme, mais qu'il impose au comité un délai limité pour y parvenir ", a indiqué Mme Alton Mackey. " Si le processus ne donne aucun résultat avant le délai imposé, le gouvernement devrait alors envisager d'autres méthodes pour la création de cette norme. Conformément à son mandat, le CCCB examinera ces options et émettra des suggestions. "

Le CCCB a réitéré ses autres recommandations, lesquelles se retrouvent dans le rapport datant d'août 2002 et intitulé Améliorer la réglementation des aliments génétiquement modifiés et des autres aliments nouveaux au Canada.

• Le Canada doit mettre sur pied un système d'information centralisé sur les aliments servant de " guichet unique " et permettant aux Canadiens d'obtenir ces renseignements.

• Le comité endosse la création d'un système d'étiquetage volontaire pour les aliments transgéniques en ce qui concerne certains aspects ne touchant pas à la santé et à la sécurité. Ce système devrait être fondé sur des critères clairs et une norme largement acceptée, tandis que les renseignements apparaissant sur les emballages devraient obligatoirement être significatifs, vérifiables et ne pas induire en erreur

• Le CCCB a pressé le gouvernement de non seulement mettre sur pied un système d'étiquetage volontaire mais de le promouvoir également de manière active, tout en demandant que le Canada continue de collaborer avec les autres pays à l'élaboration d'une norme d'étiquetage acceptée à l'échelle internationale.

• De plus, le comité a recommandé que, cinq ans après sa mise en oeuvre, le système d'étiquetage volontaire soit évalué pour ce qui est de son efficacité à fournir des choix adéquats aux consommateurs. Si le système volontaire n'est pas jugé satisfaisant à ce moment, le Canada devrait envisager d'autres méthodes de remplacement, dont un système d'étiquetage obligatoire.

Mme Alton Mackey a fait remarquer que l'Union européenne et des autres pays aux exigences très rigoureuses en matière d'étiquetage ne sont pas des producteurs et n'ont pas mis en oeuvre leurs propres normes. Il n'existe, par conséquent, aucun modèle approprié que le Canada pourrait suivre.

Le CCCB est un organisme formé de spécialistes externes dans des disciplines telles que les sciences, les affaires, la nutrition, le droit, l'environnement, l'éthique et la défense du bien public. Il a été créé par le gouvernement du Canada pour donner son avis sur toute une gamme de questions portant sur la biotechnologie. Le CCCB rend compte aux ministères fédéraux de la Santé, de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, de l'Environnement, des Ressources naturelles, des Pêches et des Océans, de l'Industrie et du Commerce international.

Pour tout complément d'information, veuillez consulter le site Web du CCCB, à l'adresse www.cbac-cccb.ca

Renseignements :
Conrad Bellehumeur
Conseiller principal, communications
Comité consultatif canadien de la biotechnologie
(613) 954-7059
1 866-748-CBAC (748-2222)