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Documents d'information
2002
Améliorer la réglementation des aliments génétiquement modifiés et des autres aliments nouveaux au Canada
Document d'information
Août 2002
Améliorer la réglementation des aliments
génétiquement modifiés
et des autres aliments nouveaux au Canada
Rapport à l'intention du Comité de coordination
ministérielle de la
biotechnologie au Gouvernement du Canada
Lors de sa première réunion officielle, en octobre 1999, le
Comité consultatif canadien de
la biotechnologie (CCCB) inscrivait à son programme d'activités
l'examen et la mesure de
la solidité des systèmes en vigueur au Canada pour
évaluer et réglementer la mise en
application des innovations de la biotechnologie. Le CCCB a alors cerné
trois sous-sujets
méritant une attention spéciale : les bases scientifiques du
système de réglementation; la
régie et l'organisation des processus de réglementation; et les
aspects sociaux, éthiques,
juridiques, économiques et environnementaux de la biotechnologie
alimentaire.
En décembre 1999, après consultation du CCCB, les ministres de
la Santé, de
l'Agriculture et l'Agroalimentaire et de l'Environnement annonçaient
leur intention de
créer une commission d'experts scientifiques sur l'avenir de la
biotechnologie alimentaire.
La commission aurait pour mandat de conseiller Santé Canada, l'Agence
canadienne
d'inspections des aliments et Environnement Canada au sujet du système
canadien de
réglementation et des ressources scientifiques dont le gouvernement
fédéral a besoin, en
ce XXIe siècle, pour garantir la salubrité des
nouveaux produits alimentaires issus de la
biotechnologie.
En raison de ce projet ministériel de créer une commission
d'experts scientifiques, le
CCCB a concentré ses propres travaux sur la régie et
l'organisation des processus de
réglementation et sur les dimensions sociales, éthiques,
juridiques, économiques et
environnementales de la biotechnologie alimentaire.
Au début de 2000, le CCCB a lancé un programme de recherches sur
la réglementation
des aliments génétiquement modifiés (GM). Après
des discussions avec un groupe de
référence composé d'intéressés, le
Comité a tenu une série de consultations publiques
basées sur un document de travail diffusé à grande
échelle. Des tables rondes de
consultation ont eu lieu dans cinq grandes villes du Canada, réunissant
plus de
90 participants venus de divers groupes d'intéressés. Certaines
associations de défense
de l'environnement ont décidé de s'abstenir, mais le CCCB a pu
recourir à d'autres
mécanismes pour prendre connaissance de leurs opinions sur diverses
questions.
En août 2001, après avoir délibéré au sujet
des opinions exprimées pendant les
consultations, le CCCB a émis un rapport provisoire contenant des
ébauches de
recommandations et a invité tous les intéressés à
lui faire part de leurs commentaires
jusqu'au 31 janvier 2002.
Le présent rapport énonce la position du Comité en ce qui
concerne les façons
d'améliorer la réglementation des aliments
génétiquement modifiés et autres aliments
nouveaux. La position du CCCB tient compte des résultats
d'études de recherche
commandées au sujet de la politique officielle en la matière,
des points de vue exprimés
lors de tables rondes sectorielles, des constatations tirées de
sondages, des
consultations tenues auprès d'intervenants multiples, des travaux d'un
Groupe d'experts
de la Société royale du Canada, et des réactions au
Rapport provisoire d'août 2001.
Les observations et recommandations contenues dans le présent rapport
sont agencées
en fonction de quatre grands thèmes :
Régie judicieuse : Une bonne régie est la
cheville ouvrière d'un système de
réglementation qui permet de protéger avec efficience et
efficacité la santé et la sécurité
des citoyens et de l'environnement.
Sous ce thème, le rapport aborde la responsabilité
législative, la séparation efficace des
fonctions de réglementation et des autres fonctions de l'État et
l'amélioration des
communications avec les citoyens. Les responsabilités multiples du
gouvernement
fédéral en matière de produits alimentaires, comme dans
bien d'autres domaines,
englobent des fonctions de réglementation et des fonctions de
promotion. Cependant, le
gouvernement ne diffuse pas, du moins pour le moment, de renseignements clairs
expliquant la façon dont les aliments GM sont
réglementés, les processus décisionnels
qui interviennent, les rôles des organes de réglementation et les
données exigées des
producteurs en vue de l'évaluation des risques liés aux
produits. En conséquence, le
CCCB recommande au gouvernement de renforcer la responsabilisation du
système et
d'améliorer les communications avec les citoyens, d'abord en nommant un
porte-parole
exclusif et faisant autorité qui sera chargé de surveiller et de
coordonner la diffusion des
politiques et des pratiques gouvernementales concernant les aliments GM, et en
donnant
à la population des occasions plus nombreuses de participer aux
processus décisionnels.
Précaution : La précaution est le principe
fondamental de toute démarche de
réglementation des aliments GM et autres aliments nouveaux lorsque les
connaissances
sont incomplètes.
Tous les membres du CCCB sauf un appuient l'approche canadienne selon laquelle
les
végétaux et les produits alimentaires à caractères
non conventionnels sont soumis à des
évaluations réglementaires rigoureuses, que ces
caractères nouveaux soient le fruit
d'une technique moderne comme la modification génétique ou d'une
autre manipulation.
Le Comité approuve également l'approche de précaution
adoptée par le Canada pour la
gestion des risques, et il recommande ce qui suit :
-
la mise en oeuvre d'un examen des normes actuelles afin de vérifier si
les recherches
s'exécutent selon les règles de la précaution, et d'une
étude visant à déterminer si le
recours à des lignes directrices pour la réglementation en
cette matière est efficace
ou s'il y a lieu d'user de moyens plus énergiques;
-
un renforcement de l'engagement gouvernemental à l'exécution de
recherches
fondamentales au sujet des effets à long terme, sur la santé et
sur l'environnement,
de la consommation de certains aliments, y compris les aliments GM, la mise
sur pied
d'un programme exhaustif de collecte de données sur la consommation
alimentaire
de produits GM et non GM, et l'intégration de ces renseignements
nouveaux aux
décisions de réglementation et aux stratégies de gestion
des risques;
-
la vérification systématique de toutes les étapes du
processus de réglementation,
depuis les essais en champ jusqu'après l'approbation, afin de garantir
la conformité
aux mesures d'atténuation des risques.
Information et choix pour les consommateurs : Le respect de
la diversité et de
l'autonomie commande de permettre aux consommateurs de prendre des
décisions
éclairées relativement aux aliments qu'ils achètent et
consomment. Pour que les
consommateurs soient en mesure de faire des choix éclairés, le
CCCB formule les
recommandations suivantes :
-
que soit créé un service centralisé d'information
alimentaire où les consommateurs
pourront se renseigner sur tous les aspects des produits et de la production
alimentaire, y compris les lois et règlements applicables, les
activités de recherche-développement,
les connaissances scientifiques actuelles, les positions au sujet des
enjeux éthiques et sociaux et les moyens offerts aux citoyens pour
participer à
l'élaboration des politiques gouvernementales;
-
que le gouvernement fédéral instaure un régime
volontaire d'étiquetage explicite des
aliments GM, pour les questions autres que la santé et la
sécurité, et que cinq ans
après la mise en oeuvre d'une norme canadienne, le régime
d'étiquetage soit évalué
afin de déterminer s'il s'est avéré efficace pour ce qui
est donner le choix aux
consommateurs. (Un membre du Comité exprime une
préférence marquée pour un
régime d'étiquetage obligatoire.)
Considérations générales d'ordre social et
éthique : La politique gouvernementale en
matière d'aliments GM comporte des dimensions sociales et
éthiques qui vont beaucoup,
plus loin que celles liées directement aux trois thèmes
précédents. Ces dimensions
englobent la coopération internationale et les incidences
éventuelles des produits GM sur
les pays en voie de développement.
Le gouvernement est appelé à se pencher sur les questions
importantes d'éthique qui ne
sont pas prises en compte explicitement dans le système d'approbation
réglementaire ou
lors de l'élaboration des politiques relatives aux aliments GM. Ces
questions sont
complexes et font intervenir les principes de justice et de bienfaisance, le
respect de la
diversité culturelle et des savoirs traditionnels, les convictions
religieuses, et bien d'autres
valeurs. Le dialogue entre les partisans et les opposants des cultures et
produits GM est
entravé par le manque d'outils convenables qui permettraient
d'étudier systématiquement
et d'évaluer de façon permanente les facteurs sociaux et
éthiques qui influent sur
l'acceptation de tel ou tel aliment ou de telle ou telle technologie par la
population. Par
conséquent, le CCCB recommande que soient élaborées des
méthodes et des
mécanismes aptes à faciliter le débat sur les enjeux
sociaux et éthiques, à soutenir des
initiatives de clarification de ces enjeux et à aider à formuler
des politiques pertinentes au
Canada et dans le monde entier.
Le CCCB est un organe consultatif composé d'experts non gouvernementaux
dans les
domaines des sciences, des affaires, de la nutrition, du droit, de
l'environnement, de la
philosophie, de l'éthique et de la défense du bien public.
Créé par le gouvernement du
Canada et chargé d'offrir des avis sur une gamme de questions
soulevées par la
biotechnologie, le CCCB rend compte aux ministères
fédéraux de la Santé, de
l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, des Ressources naturelles, des Pêches
et des
Océans, de l'Industrie et du Commerce international.
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