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Ce projet a été entrepris par un chercheur externe indépendant afin d’explorer l’enjeu et fournir de l’information sur le sujet. L’opinion exprimée est celle de l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle de la Gendarmerie royale du Canada ou du gouvernement du Canada.
par Judith Dubois Sous-direction de la recherche et de l’évaluation Les opinions exprimées sont celles de l’auteure et ne reflètent pas nécessairement celles de la Gendarmerie royale du Canada ou du Gouvernement du Canada. Table des matières
Résumé Les dirigeants policiers considèrent que les médias ont tendance à accorder trop d’importance aux événements criminels organisés impliquant de la violence. Cet intérêt pour la violence et les événements spectaculaires ferait en sorte que les médias auraient tendance à ne pas accorder assez d’importance aux événement criminels organisés qui n’impliquent pas de violence apparente. Les activités dont l’importance en terme d’impact serait le plus sous-estimée par les médias sont le blanchiment d’argent et le crime économique. Les dirigeants policiers disent également que les médias accordent trop d’importance aux événements positifs ou socialement acceptables relatifs à des groupes criminels organisés. Ils considèrent néanmoins que les médias couvrent de façon suffisante et relativement correcte les opérations policières, les procès et les interventions politiques relatives au crime organisé. Les dirigeants déplorent par ailleurs le manque d’analyses, d’éditoriaux et de reportages qui pourraient permettre l’approfondissement des questions liées au crime organisé. Le plus grave problème, selon certains dirigeants, est le fait que les médias ne présenteraient jamais une vue d’ensemble des causes réelles et de l’impact global du crime organisé au Canada. Impacts Presque la totalité des dirigeants policiers interviewés ont affirmé sans hésitation que les médias influencent très certainement l’opinion publique en ce qui a trait au crime organisé. Cette situation aurait des impacts négatifs. Plusieurs dirigeants considèrent en effet que les médias donnent aux citoyens l’impression que le crime organisé génère beaucoup plus de violence qu’il n’y en a en réalité. La façon dont les médias traitent les événements relatifs au crime organisé contribuerait à hausser le sentiment d’insécurité au sein de la population et ferait en sorte que les citoyens réclameraient davantage d’interventions de la police pour contrer les activités criminelles impliquant de la violence. Par contre, l’opinion publique ne serait pas consciente des effets néfastes des activités criminelles organisées n’impliquant pas de violence. Quelle influence peuvent avoir les préoccupations de la population sur les dirigeants policiers? Environ deux tiers des répondants ont dit qu’ils devaient tenir compte de l’opinion publique dans leurs décisions et interventions. La plupart des dirigeants policiers interviewés ont affirmé de la police est d’abord et avant tout au service de la population et qu’elle a le devoir de l’écouter et de lui rendre des comptes. Plusieurs ont cependant précisé que l’opinion publique pouvait influencer leurs décisions mais qu’il fallait que la situation le justifie. En ce qui concerne l’influence que peut avoir la couverture médiatique du crime organisé sur les décisions et interventions des dirigeants policiers, les points de vue sont très nuancés. En général, les dirigeants policiers affirment que les médias n’ont pas d’influence sur les priorités ou sur les procédures policières. Cependant plusieurs répondants ont mentionné qu’ils prenaient en considération ce qui est diffusé dans les médias parce qu’ils ont le devoir de rendre des comptes aux citoyens ou parce qu’ils se préoccupent de ce que le public perçoit à travers les médias. Un grand nombre de répondants ont aussi affirmé que les informations diffusées dans les médias au sujet du crime organisé influençaient les démarches de communication et de vérifications des faits. Quelques dirigeants ont par ailleurs déclaré que même si les médias ne les influençaient pas en général, il pouvait y avoir des cas d’exceptions incontournables, comme à la suite de la mort d’un enfant de 11 ans dans l’explosion criminelle d’un véhicule ou lors de l’attentat contre le journaliste Michel Auger. Certains répondants ont finalement affirmé qu’ils n’étaient pas influencés par les médias, mais qu’ils devaient parfois tenir compte des positions des politiciens qui eux, peuvent être influencés. Afin d'obtenir une copie électronique de
ce rapport complet (PDF), veuillez envoyer votre demande par courriel
à la Section de recherche et d'évaluation (Services de police
communautaires, contractuels et autochtones) de la GRC. |
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